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3,5

sur 1220 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai l habitude de lire cet auteur lorsque j ai envie de quelque chose de facile, drôle, léger mais qui ouvre parfois à questionnements. Ce n'est pas du tout le cas de celui-ci. Et d'ailleurs j espérais, au vu du sujet, que cela ne soit pas le cas. On suit les dernières heures de victimes du 11 septembre avec régulièrement un retour à Paris avec Beigbeder et ses interrogations. J'ai trouvé ce livre hommage plein de pudeur et en même temps, j'étais avec les protagonistes. Je vivais avec eux ces instants. C'était très angoissant pour moi et j étais profondément en empathie avec elles. Les passages à Paris m ont fait du bien en me ramenant dans l ici et maintenant, comme des bulles de respiration. Sinon l impression d'une lecture en apnée. Si le but visé était celui-ci, ce livre est très réussi.
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Après la lecture d'Un roman français, je m'étais promis de revenir à Beigbeder. C'est chose faite avec cet étonnant livre sur le Onze septembre, et je ne manquerai pas de fréquenter encore cet auteur qui ne laisse vraiment pas de me surprendre.

J'avoue avoir été d'abord désarçonnée par sa manière d'appréhender cet événement : au bout de trois pages, voilà qu'il parle de lui ! On est pourtant bien loin ici du projet d'Un roman français... Et toujours ce ton, ce cynisme...
Passé un moment de flottement (d'agacement ?), je me suis cependant laissée prendre par l'intensité de son récit. Comme le rappelle la quatrième de couverture, il nous sera à jamais impossible de savoir ce qui s'est passé dans ces tours ; la seule chose que l'on puisse faire, c'est de l'inventer. C'est ce à quoi s'emploie Beigbeder et, je dois le dire, avec un talent certain.

Décomposé minute par minute, le déroulement des deux heures qui se sont écoulées entre l'impact du premier avion dans la tour Nord et l'effondrement de celle-ci permet d'imaginer la gradation de ce qu'ont pu penser, croire, espérer, redouter les prisonniers de cet enfer avant que d'être gagnés par la certitude d'une mort imminente et douloureuse.
Quel intérêt, me direz-vous ?
Et bien l'intérêt réside non pas dans l'événement lui-même, mais dans notre rapport à cet événement. D'où la présence entêtante de l'auteur-narrateur. Avec ce livre, Beigbeder fait une tentative désespérée pour cerner l'horreur, l'impensable, l'indicible. Il cherche à comprendre comment cet attentat transforme sa perception du monde. Il se demande comment continuer à vivre avec - ou malgré - une telle monstruosité perpétrée par des êtres de chair et de sang à l'encontre d'autres êtres de même nature. Comment envisager un avenir ? Peut-on continuer de la même manière ? Quelle société imaginer ? Quelle y est la place de l'individu ?
En se mettant en scène, par une alternance de courts chapitres relatant l'évolution de la situation dans le restaurant du World Trade Center et sa propre perception des choses, il soulève toutes ces questions. Il pose l'individu au regard de l'Histoire et interroge leur relation.
D'un point de vue plus pragmatique, cette alternance permet au lecteur de reprendre une respiration dont les protagonistes se voient peu à peu privés, l'empêchant par là-même de suffoquer. On ne peut que le remercier de nous préserver ainsi !

Si la démarche est légitime et fort intéressante, certains peuvent être irrités par la désinvolture avec laquelle le sujet est traité. Ce n'est pas mon cas; il me semble évident qu'il s'agit de la part de l'auteur d'une posture, visant à abolir le désespoir et l'impuissance. Une forme d'élégance ultime. Une façon de ne pas renoncer.

Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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Quelle bonne idée ce roman sur les dernières minutes de la tour nord du World Trade Center, celle qui reçoit le premier impact à 8 h 46, celle qui vibre au deuxième impact sur la tour sud à 9 h 03, celle qui voit s'écrouler la tour sud à 9h 59, celle qui coule en dernier à 10h 28! En bref le meilleur observatoire pour vivre les événements du 11/09/2011, pour les vivre et en mourir lorsque l'on se trouve au 94 ème étage ou au-dessus. Hélas pour nos héros d'un jour, le restaurant Windows on the world se trouve au 110 éme étage ; ce n'était pas la meilleure idée celle de prendre ici un petit déjeuner avec ses deux enfants, ce jour-là. Les chapitres du livre s'égrènent au rythme des minutes, une par une de 8 h30 à 10 h 29. On alterne New-York à Paris où Frédéric essaye d'écrire le livre que nous sommes en train de lire. On voyage aussi à New-York en 2004 autour de Ground zéro avec le même en repérage pour l'écriture du même ouvrage. Lui qui considère que l'événement fondateur de sa génération est la chute du mur de Berlin vit, avec recul, la chute de Twins comme la chute de ses quarante ans et le début du XXI ème siècle et peut-être d'une nouvelle vie personnelle. Evidement comme pour Titanic on connait la fin et on souhaiterait la modifier mais… Je trouve touchant que le père et son dernier enfant survivant aient eu le courage de se jeter par la fenêtre plutôt que faire partie de l'enchevêtrement de ferraille. Un livre troublant qui m'a mis mal à l'aise. Et s'il n'y avait que cette phrase le livre vaudrait le coup d'exister : « Pendant un court instant, j'ai vraiment cru qu'on s'envolait. » de la vraie littérature française !
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On connait bien le style de Beigbeder. Il est marqué. Et probablement impossible à adapter à un tel roman. Alors il va falloir le détourner pour tirer de ce livre une réussite…

Le Windows on the world était un restaurant situé au 107éme étage du World Trade Center. Un pére y améne ses enfants pour déjeuner le jour des attentats. On sait qu'il vont mourir. Mais que sait t'il passé entre le choc et la fin ? On ne le sait pas, mais Beigbeder l'imagine…

Le sujet n'est pas simple et forcément, le rythme ultra rapide habituel ne fonctionne pas. Beigbeder à donc du revoir son style, laissait poindre quelques notes d'humour de temps à autres mais s'en excuse presque. Et au delà de cette histoire, c'est notre rapport aux Etats-Unis, à ce qu'ils représentent qu'il interroge. Et même son rapport personnel à ce pays puisque presque la moitié du roman est consacré à lui même, à son déjeuner dans la Tour Montparnasse. le lien est évident. On pourrait trouver ce livre impudique, s'attardant sur les souffrances de ces personnages. Mais on en a finalement si peu parlé.

Alors quand on le fait, quand on s'y attarde, il faut que ce soit sacrément bien pesé, bien foutu. Et c'est le cas de ce livre qui, certes, semble parfois se perdre lors de quelques chapitres. Alors si on peut parfois dire qu'on n'y retrouve pas ce qu'avait fait l'auteur par le passé, c'est ici pour un bien. Il a su s'adapter, il a su respecter son sujet, et donc en tirer le meilleur avec ce roman que je vous conseiller de tout coeur !

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Depuis le récit émouvant de ses héros, ( un père divorcé fait sécher l'école à ses deux fils pour prendre un petit déjeuner au "Windows on the World", restaurant situé au 107ème étage de la tour Nord des tours jumelles, le 11/09), Beigbeder se met en scène, en parallèle. Il écrit depuis la Tour Montparnasse, et analyse son ressenti deux ans après l'attentat, sur les États-Unis et ses désillusions dans sa vie personnelle.
On alterne donc, d'un chapitre à l'autre, entre un drame qui a ému le monde entier, vu de l'intérieur par quelques personnages, en en connaissant l'issue tragique, et un docu-fiction où Beigbeder se livre sans complexes ni complaisance. Tour à tour avec une désinvolture très jet-set, et une mise à nu qui part parfois dans tout les sens, ses propos allègent cependant le récit de la fin inexorable des prisonniers des deux tours. Confessions, réflexions, provocations, on est bien dans un Beigbeder, mais derrière les effets de manche, il y a de l'émotion, derrière l'esbrouffe, on sent bien la sensibilité de l'auteur .
Lien : https://instagram.com/danygi..
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Voilà un livre intéressant à plusieurs points de vue: il est plutôt original même s'il reprend une pensée que nous avons tous (ou pas??) déjà eue: imaginer ce qu'il a pu se passer dans les tours du World Trate Center entre le moment où elles ont été percutées par les avions et le moment où elles se sont effondrées.
Il ne reste effectivement que notre imagination, et Frédéric Beigbedder nous emmène dans des histoires crédibles avec un ton enlevé. Il n'y a pas de suspense, on sait déjà comment ça va finir, et pourtant c'est un beau pari de voir que l'ont peut tout imaginer et visualiser.
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Le premier roman de Beigbeder que j'ai lu. J'avais beaucoup aimé ce récit des quelques heures d'un papa et de ses enfants avant l'effondrement des tours. Pas de pathos, juste imaginer une situation qui a fot bien pu se passer ce jour-là. du coup, j'ai lu beaucoup de romans de Beigbeder depuis, avec un plaisir renouvelé.
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Le "Windows on the World", restaurant de luxe situé aux 106e et 107e étages de la tour nord du World Trade Center sur Manhattant (New York), a été détruit lors des attentats du 11 septembre 2001, au moment de l'effondrement de la tour à 10 h 28...
Frédéric Beigbeder a su retranscrire la brutalité des événements du Onze Septembre. Un roman qui restitue minute après minute les deux heures vécues par les personnes enfermées dans les deux tours.
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J'ai entamé ce livre avec beaucoup d'a priori, que pouvait-on dire de plus sur le 11 septembre ? On connait tous la fin mais l'auteur réussit quand même à nous surprendre grâce à son style (on se demande parfois s'il est conscient que ses écrits vont être publiés) et beaucoup d'imagination.
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Il faut s'appeler Frédéric Beigbeder pour s'attaquer à un thème si délicat et seulement deux ans après le drame, lorsque le traumatisme est encore si fort, dans la conscience collective. Les attentats du 11 Septembre 2001, sur le World Trade Center, ont marqué à jamais l'histoire du monde. Et tous ces gens, tous ces employés, voyant arriver l'avion, et souffrant ensuite pendant de longues minutes, enfermés dans les tours, qu'ont ils vécus ? “Le meilleur moyen de le savoir, c'est de l'inventer” proclame l'auteur. Pari osé, pari relevé haut la main. Nous suivons alors, minute par minute, le récit d'un américain, père de famille divorcé et papa gâteau, ayant, le matin même, cédé aux caprices de ses enfants. C'est ainsi qu'ils se retrouvent dans le “Windows on the World”, le restaurant situé au dernier étage de la tour Nord. Réflexions intimes du personnage, remémoration d'une vie douloureuse et passée, comme séparée du temps, mais juste pour se rappeler, qu'il existe; parole cathartique. On est face à ce personnage comme dans la peau d'un voyeur, assistant à une scène horrible. On aimerait s'en aller, en finir, mais plus on tourne les pages, plus on s'approche de l'issue fatale que l'on connaît si bien. C'est alors qu'apparaît, comme un nouveau souffle, la figure de l'auteur, sereine et lasse, client fervent de la tour Montparnasse, qui nous entraîne, lui aussi, dans ses pensées (toutes aussi pessimistes parfois, mais d'un autre genre). On partage ses quelques souvenirs d'enfance, on voit peu à peu le quartier brumeux s'animer, la voix de l'auteur nous guidant au travers du brouillard, avant de retourner dans le pénible brasier. Alternativement, on passe de l'un à l'autre, comme un cycle tourbillonnant, où l'on entre au fond des choses.

C'est un livre magnifique, des phrases fortes, comme transcendantes. Même les réflexions, que l'on peut qualifier de simples, sont intelligentes. On le lit d'un trait, d'une ligne, que l'on suspend entre les deux tours, celle de New-York et celle de Paris, et que l'on parcoure en courant, de peur que les flammes ne nous touchent. Mais c'est un fois lu, qu'elles nous atteignent et brillent encore devant nos yeux.
Lien : http://bookkingdom.wordpress..
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