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EAN : 9782277220145
J'ai lu (26/02/2001)
3.75/5   4 notes
Résumé :
Etre jeune, jolie, et pas sotte du tout, c'est merveilleux, non? Oui... et non, quand on a quinze ans en 1952, qu'on se nomme Nadia Gutemberg et qu'on est fille de parents juifs, pauvres, polonais et communistes.
Certes il y a la chaleur du foyer, la foi dans le Parti et Nadia milite avec fougue aux Jeunesses de Charonne US go home, etc.
Il n'empêche que Nadia aime aussi le jazz, les Lucky Strike, Rita Hayworth et Scarlett O'Hara... et pour tout compli... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Nadia est une jeune fille courageuse, en pleine guerre froide, elle est portée par l'idéologie communiste. le mouvement l'emporte, elle ne jure que par Staline. Son père et sa mère font partie également du mouvement. Alors ce livre est une interrogation sur les mouvements révolutionnaires, sur la différence du communisme tel pratiqué sur la terre promise c'est-à-dire en Russie de Staline et ailleurs. Si bien que, Moishe, un ancien amant de la mère Nadia revient de la Russie après tant d'années d'exil, il leur apprend que le rêve communiste n'en est qu'un sans plus, que Staline n'est pas ce que l'on croit.

Le communisme semble être pour cette jeunesse engagée le pouvoir capable d'abord d'anéantir les forces fascistes qui ruminent encore en sourdine, ensuite de créer un monde meilleur où toute misère sera éradiquée, où tous les hommes seront égaux, aussi tout le monde rêve de se rendre en Russie. Mais Moishe leur apprend le contraire de ce qui les attendra la-bas, de la misère, le manque de liberté, le risque d'une déportation en Siberie tel a été son cas où il a subit de la torture...mais tous le traitent de fou...

Pour Nadia, qui n'a que 15 ans, c'est aussi le moment de découvrir l'amour, de s'arracher du contrôle parental...

Agréable à lire, découvrir d'autres facettes surtout sociales de la guerre froide!
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
On avait la technique avec Henriette. Elle tenait le pot de colle, je portais les affiches. Elle badigeonnait le mur, je déroulais une affiche et je la placardais. Un coup de pinceau et, hop, la façade suivante !.
Deux filles seules, c'était un peu risqué. Les flics n'aimaient pas trop nos genres d'affiches, ni les MRP, ni les SFIO. Ni les petits commerçants ni les bignoles qui devaient gratter leur devanture à la brosse à chiendent. Bref, il n'y avait pas grand monde qui nous aimait. Mais on nous trouvait plutôt jolies avec nos seize ans tout frais. Les camarades se disaient qu'on n'oserait pas nous faire trop de mal.
C'est comme ça : dans les années cinquante, sous Joseph Staline et Maurice Thorez, on avait une conception sexiste de la lutte des classes.
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Tu sais ce qu'il y a de plus angoissant au monde ?
- Oh, oui ! Mourir de faim !
- Non, d'ennui.
- Tu dis ça parce que t'es bien nourri.
- C'est vrai...Tu sais, il y a un type qui résume la vie comme ça : "Il est né, il a souffert, il est mort"... Si t'y penses, autour de nous, y a que des gens comme ça. C'est con, non ?
- Oui ! Et c'est pour cela qu'il faut tout changer ! Pour qu'il n'y ait plus ni la faim ni l'ennui !
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Plus tard... je m'étonnai qu'il y eût un plus tard. Qu'on puisse se retrouver, comme avant, au bord d'un lit et que rien ne se voie. Mêmes corps, mêmes visages, mêmes cigarettes, et le whisky dans les mêmes verres. Pourtant, j'étais si différente. Et déjà un peu triste car je n'arrivais pas à me rappeler le goût exact des caresses de Stéphane, ni la saveur de sa langue ni l'odeur de sa peau. C'est comme ça, l'amour. On ferme les yeux, on veut tout retenir, très fort, et on ne garde rien, qu'un poids sur le cœur, qui vous donne envie de chialer.
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- Tout de même, vous faites un drôle de métier.
- C'est le mien... Et il m'amuse.
- Pourri-Match, ça vous amuse ? Vous êtes pas dégouté ?
- Tu décroches jamais ?... Les casques, les flingues, les matraques... C'est bien les ouvriers, qui les fabriquent ! Et ils savent à quoi ça va servir.
- Ils ont besoin de vivre.
- Alors, moi aussi !
- Quelquefois, je comprends plus rien...
- On en et tous là, dit Stéphane. On est des salauds ou des saints, ça dépend des circonstances. Moi, si je rapporte pas ces photos, Match prend un autre reporter et le résultat est le même. Sauf que je bouffe pas.
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- Qu'est-ce que tu aimes le plus au monde ?
Il prit le temps de réfléchir.
- L'émotion, reprit-il.
- C'est quoi, pour toi, l'émotion ?
- Une photo... Un air de jazz... Une jolie môme qui fout le bordel dans ma vie...
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