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Powers (Brian Michael Bendis) tome 5 sur 10
EAN : 9782809408669
105 pages
Panini France (16/09/2009)
3.75/5   4 notes
Résumé :

Les inspecteurs de la brigade criminelle Christian Walker et Deena Pilgrim enquêtent sur les meurtres impliquant des super-héros. Leurs recherches les conduisent des bas-fonds les plus glauques de la ville jusqu'aux tours brillantes où vivent des êtres immortels. C'est l'anarchie ! La société se déchaîne violemment contre ses super-héros. Des groupes anti-pouvoirs se forment et se lancent dans une série de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome contient les épisodes 21 à 24, parus en 2002. Il fait suite à Super-groupe ; il vaut mieux avoir commencé la série par le premier tome.

Entre 2 buildings, Omega 6 (un superhéros) vent d'intercepter Black Mondo, un supercriminel qui s'enfuit avec 2 valises pleines de billets de banque. Il s'en suit un combat dans les airs à 5 mètres de hauteur de la rue, sous les yeux des passants. Omega 6 maîtrise Black Mondo et lève le bras vers les airs pour prendre son envol. Un inconnu dans une ruelle lui balance un cocktail incendiaire, et Omega 6 se consume sous les yeux des passants. Deena Pilgrim et son nouveau partenaire sont chargés de l'enquête et se rendent sur les lieux du crime. Sur place ils découvrent un graffiti sur le mure : "Kaotic chic". C'est le cinquième meurtre de ce genre en quelques semaines. L'enquête commence par un coup de chance, puis une enquête de voisinage en bonne et due forme.

À chaque nouvelle histoire, Brian Michael Bendis (en abrégé BMB) et Michael Avon Oeming (en abrégé MAO) font leur possible pour présenter leur histoire sous un nouvel angle. Ils commencent donc par une bonne vieille confrontation traditionnelle entre un superhéros et un supercriminel, le fonds de commerce de tous les comics de superhéros, qu'ils avaient jusqu'alors évité. le style graphique d'Oeming évoque surtout les dessins animés de superhéros pour la jeunesse, jusqu'à ce que le lecteur contemple le visage tuméfié du supercriminel. L'affrontement est plutôt basique, jusqu'à ce que Bendis place des mots assez méprisants dans la bouche d'Omega 6. Pas de doute, BMB et MAO se démarquent toujours de la masse des superhéros et par les images, et par le texte. le cadavre d'Omega 6 n'a rien de racoleur, ni de plaisant à l'oeil.

Pour la suite, BMB et MAO créent chacun des moments de bravoure. Bendis s'amuse comme un petit fou lors des interrogatoires. Il y a 2 pages consacrées à Deena Pilgrim en train de poser des questions à une ancienne collègue de fac d'une suspecte. Bendis en profite pour rédiger ses savoureux dialogues dont il a le secret avec cette charmante dame polarisée sur l'attitude de son ancienne copine sexuellement très active, et pas forcément très regardante. le ressentiment avec une pointe de jalousie transparaît dans chaque phrase avec une malice délectable. Lorsque Pilgrim se confronte au responsable de l'émission télévisée "Powers that be", cela donne un concours de celui qui aura la plus grosse, et là encore les fluctuations du rapport de force se suivent avec facilité et plaisir au travers des échanges verbaux, ou au travers du langage corporel.

Oeming n'est pas en reste pour les passages remarquables. Il ya donc la découverte du cadavre d'Omega 6, double page peu ragoûtante, très évocatrice, sans avoir besoin d'en rajouter dans les détails, une superbe composition. Il y a l'enquête de proximité avec une double page composée de 32 visages différents qui rappelle que MAO sait dessiner des morphologies faciales distinctes. Il ya plusieurs scènes d'action remarquable de fluidité et de violence brutale.

Bien sûr le lecteur retrouve également certains des tics un peu irritants du duo. MAO continue à photocopier certaines cases pour insister sur le temps qui passe, le manque de réaction d'un individu, etc. Soit il reprographie exactement la case à l'identique, soit il la pivote légèrement ou effectue un zoom dessus. Bendis s'amuse toujours à glisser quelques références à l'industrie des comics que ce soit en insérant un nom par ci par là (tels que Mike Mignola et Mark Schultz). Il continue à recourir aux spots télé pour donner une résonnance sociale aux actions qui se déroulent. Mais ce dispositif apparaît de plus en plus comme une solution de facilité, sans réelle profondeur derrière. Au mieux, les avis péremptoires des commentateurs permettent au lecteur de se faire une idée plus large des conséquences des enquêtes, au pire, BMB s'en sert juste pour développer artificiellement une idée. le monologue de 2 pages de Diana Schutz (le nom d'une responsable éditoriale de Dark Horse Comics, insérée dans la narration comme ils l'avaient déjà fait pour Warren Ellis dans Petite mort) sert certes à étoffer les motifs de ceux qui se cachent derrière "Kaotic chic", mais cette séquence arrive comme un cheveu sur la soupe et prend la forme d'un manifeste asséné dans une suite de cases peu palpitantes.

Le tome s'achève avec une interview de BMB et MOA s'interrogeant l'un l'autre, sur leurs influences et leur manière de travailler, assez intéressante dans sa pertinence.

C'est également le premier tome qui n'apporte pas de conclusion satisfaisante au crime commis au début. En finissant l'histoire, le lecteur se dit qu'il n'a eu qu'un morceau incomplet d'un récit plus vaste et que Bendis avait besoin de cet intermède pour glisser quelques éléments qui ne rentraient pas dans autrement dans sa trame scénaristique. C'est un peu frustrant comme expérience de lecture. Les enquêtes se poursuivent dans Les traîtres (épisodes 25 à 30).
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Après plus de cinq années d'inactivité, Panini Comics semble bien décidé à rattraper le temps perdu et propose le cinquième tome de cette série initialement éditée par Semic, seulement quelques mois après la parution du quatrième volet. Cet album regroupe les épisodes #21 à #24 de la série US, écrits par Brian Michael Bendis et dessinés par Michael Avon Oeming.

La grande différence avec le tome précédent est que Christian Walker, la moitié masculine de notre duo policier affecté aux homicides impliquant des super-pouvoirs, a démissionné. Tout comme le lecteur, Deena Pilgrim fait donc la connaissance de son nouveau partenaire et regrette l'absence de l'inspecteur Walker. le lecteur est à nouveau invité à suivre le quotidien d'enquêteurs qui effectuent leur boulot en sachant qu'ils peuvent, à tout moment, être confrontés au surhumain, mais découvre également une atmosphère "anti super-héros" plus prononcée, suite aux révélations de Walker avant sa démission.

Cette nouvelle histoire indépendante propose à nouveau une enquête policière assez banale et une intrigue pour le moins classique, mais soigne particulièrement le développement psychologique des personnages, tout en portant un regard cynique sur l'univers des surhumains. Les meurtres violents de super-héros et l'ambiance anti super-héros contribuent également à montrer le revers de la médaille de cette vie de super-héros.

A l'inverse de la colorisation de Peter Pentazis, le dessin cartoonesque et le trait clair de Michael Avon Oeming ne parviennent pas vraiment à installer cette ambiance propice au crime et au polar sombre. Si le concept des flics traditionnels dans un univers de super-héros fonctionne parfaitement, le graphisme a plus de mal à faire ressortir le sordide des enquêtes, la souffrance des personnages et le pessimisme qui se dégagé de cette brillante attaque portée au mythe des super-héros.

En guise de bonus, notons également l'interview intéressante entre Brian Michael Bendis et Michael Avon Oeming en fin d'album.
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À l'occasion de ses 60 ans, l'Homme sans peur dévoile tous ses secrets à Aurélien & Émile dans ce nouvel épisode du Panini Cast !
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Daredevil : En disgrâce (Marvel Epic Collection) - Collectif
Daredevil Jaune (Marvel Hors collection) - Jeph Loeb & Tim Sale
Tout Daredevil par Brian Michael Bendis & Alex Maleev est disponible en 4 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Ed Brubaker est disponible en 3 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Mark Waid est disponible en 2 volumes dans la collection Marvel Omnibus
Daredevil T01 : Connaître la peur (Marvel Deluxe) - Chip Zdarsky & Marco Checchetto
Daredevil T01 (Marvel 100%) - Saladin Ahmed & Aaron Kuder
LE titre par lequel débuter selon nous : Aurélien : Daredevil : Sous l'aile du Diable (Marvel Must-have) de Kevin Smith & Joe Quesada Emile : Daredevil : Renaissance (Marvel Must-have) de Frank Miller & David Mazzucchelli
Notre histoire préférée : Aurélien : Daredevil : L'homme sans peur (Marvel Must-have) de Frank Miller & John Romita Jr. Emile : le Décalogue (histoire disponible dans le 4ème et dernier tome du Daredevil de Brian M. Bendis)
Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
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