Le prétexte a déjà été utilisé : une jeune femme découvre une étrange lettre (ici, une carte postale) et se penche sur le passé de sa famille juive pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Et ce qui m'a le plus agacé, c'est que l'auteure utilise le procédé narratif du confident pour donner un peu de rythme à son texte.
Bon, j'ai lu les 500 pages sans déplaisir, mais en levant parfois les yeux au ciel devant des idées toutes faites du genre : ils ne sont pas partis au STO mais on pris le maquis, ce sont des héros (mon grand-père maternel étant parti au STO, je dois le prendre comment ? Ceux qui ne sont pas partis étaient peut-être juste des gros flemmards et pas forcément des gens politisés au départ).
Bien sûr, tout est bien qui fini bien (je lève encore les yeux au ciel).
Ceci dit, j'ai aimé que l'auteure s'interroge sur ce que c'est qu'être juif en France aujourd'hui, elle-même n'ayant pas « le type juif » et ne pratiquant pas sa religion. Comme elle le dit : elle fête toutes les fêtes Hanoukka aussi bien que Noël.
J'ai aimé découvrir les grands-parents de l'auteure, partis de Russie, passés par Israël, et s'installant finalement en France.
L'auteure nous parle également des artistes qui se sont engagés dans la Résistance et que l'on ne connaît pas forcément.
Un roman pour ceux qui ne connaîtrait pas encore grand-chose sur le destin des juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Une citation :
J'ai le sentiment que la seule chose à laquelle j'appartienne vraiment, c'est al douleur de ma mère. C'est cela, ma communauté. Une communauté constituée de deux personnes vivantes et de plusieurs millions de morts. (p.249)
L'image que je retiendrai :
Celle de la petite maison en montagne dans laquelle s'est cachée pendant la guerre la grand-mère de l'auteure.
Lien :
https://alexmotamots.fr/la-c..