Jacques Bergier fut très certainement l'un des hommes les mieux informés de France. On ne compte plus les actions d'espionnage ou de renseignement qu'il dirigea ou suscita dès le début de la seconde guerre mondiale.
C'est parce que ce livre fut écrit en 1970 qu'il est si intéressant car, avec l'avancée des temps, on peut aujourd'hui réaliser ce que sont devenues ces recherches expérimentales évoquées par Bergier.
Mais si cet essai de futurologie se révèle étonnant, il fait aussi froid dans le dos.
Ainsi, à propos de la base américaine de Dugway pour laquelle 6 sénateurs viennent de demander des rallonges de crédits :
« Enfin, on étudie encore à Dugway des armes qui me paraissent particulièrement révoltantes : des armes immunologiques. Ce sont des substances qui ne sont ni des virus ni des microbes, mais qui suppriment notre immunité naturelle contre la plupart des maladies. »
Ici, se dresse un panorama des bases secrètes du monde dans lesquelles s'exprime toute la sombre folie du genre humain. Ici, on lit la valse des transfuges, des savants achetés ou enlevés, menacés ou soudoyés. Réalité encore des pays sous obédience communiste moins aux USA où le savant travaille aujourd'hui pour le privé.
Enfin, Bergier dresse les tentatives de contrôles mondiales de ces dérives mortifères et espère que les Nations-Unies joueront le rôle de ces gendarmes de l'inacceptable tout en reconnaissant déjà la faillite de cet organisme à stopper les guerres.