Jean-Louis Bernard (II)
EAN : 9782374050850
Éditions Alcyone,2021 (01/10/2021)
/5
2 notes
Éditions Alcyone,2021 (01/10/2021)
Résumé :
Parlant de son dernier recueil Sève noire pour voix blanches, Jean-Louis Bernard écrit :
« Mas oscuridad por donde esta el rayo » (« davantage d'obscur là où est le rayon ») écrit Jean de la Croix. Que sont finalement le blanc et le noir ? Tout sauf des contraires. Le premier, sous la « force brisante du regard » (Novalis), finit par ne plus être couleur, mais matière recouvrant les choses. Le second devient l'instrument essentiel du renvoi de la lumi... >Voir plus
« Mas oscuridad por donde esta el rayo » (« davantage d'obscur là où est le rayon ») écrit Jean de la Croix. Que sont finalement le blanc et le noir ? Tout sauf des contraires. Le premier, sous la « force brisante du regard » (Novalis), finit par ne plus être couleur, mais matière recouvrant les choses. Le second devient l'instrument essentiel du renvoi de la lumi... >Voir plus
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Citations et extraits (2)
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Bientôt l’hiver
Bientôt l’hiver
fastes et douleurs
Se pressent aux frontières
le temps s’enterre
la rivière
perd son chant
se désœuvre
mélopée souterraine
des eaux désenchantées
ondoiement de l’oubli
dans la vallée des herbes
et quelques voix indémêlées
issues
de cet inextricable
d’où surgit soudain
la mémoire du perdu
Bientôt l’hiver
fastes et douleurs
Se pressent aux frontières
le temps s’enterre
la rivière
perd son chant
se désœuvre
mélopée souterraine
des eaux désenchantées
ondoiement de l’oubli
dans la vallée des herbes
et quelques voix indémêlées
issues
de cet inextricable
d’où surgit soudain
la mémoire du perdu
La chouette
La chouette
trace un songe
vol tranquille
et blanc
elle chuchote un nom
tout contre l’écorce
des solitudes
sait parler aux
brouillards
au soir venant
se feutre son cri
l’étrave de la nuit
plonge dans la béance
indécise
d’un jour sans visage
la chouette verse
une larme de verre
sur le mystère de l’obscur
La chouette
trace un songe
vol tranquille
et blanc
elle chuchote un nom
tout contre l’écorce
des solitudes
sait parler aux
brouillards
au soir venant
se feutre son cri
l’étrave de la nuit
plonge dans la béance
indécise
d’un jour sans visage
la chouette verse
une larme de verre
sur le mystère de l’obscur
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