Si l'intention était bonne concernant la rédaction de ce texte, et qu'il a l'avantage de permettre au grand public et aux plus jeunes de prendre connaissance des horreurs des pensionnats, cela n'empêche en rien l'accumulation de clichés et l'utilisation de termes inadaptés dès les premières pages. On dit "un inuk", "des inuit", et non "un inuit" et "des inuits", par exemple ; l'erreur pourrait être naïve, mais l'autrice dit avoir écouté de nombreux témoignages de survivants des pensionnats... L'investigation aurait donc pu être mieux menée. Par ailleurs, le scénario est attendu, et la fin digne des plus grands poncifs : l'arrivée d'une meute de loups lorsque le héros est aux abois, meute qui Ô, surprise, lui rappelle qu'il fait partie du "clan du loup" et qu'il s'agit donc de son animal-totem (le mot n'apparaît pas mais c'est clairement l'idée, puisque le héros se met à hurler à la lune en même temps que les animaux...) ; les peintures de guerres faites avec la boue et le sang de son ami ; la course-poursuite qui dure des jours dans le froid canadien, sans que les héros ne mangent, mais ça ne pose aucun problème... Bref, ce n'est pas une réussite. Quitte à découvrir une littérature qui parle des pensionnats, tournez-vous plutôt vers celle des Premières Nations...
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