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EAN : 9791035202729
358 pages
Editions Thierry Magnier (28/08/2019)
4.31/5   124 notes
Résumé :
« Notre territoire est immense. Nous sommes les Noconis ce qui, en langue comanche, signifie « les Errants ». Toujours en mouvement, nous suivons la transhumance des bisons. La terre est notre mère, le soleil est notre père. Les plaines sur lesquelles nous chevauchons ne nous appartiennent pas, mais notre territoire s'étend à perte de vue. »

Ainsi commence l'histoire de Quanah Parker, fils du grand chef Peta Nocona et d'une femme aux yeux clairs. Ins... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
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Décembre 1860 (d'après le calendrier des visages pâles), au pied des montagnes Wichita... Kwana vit au sein de la tribu des Noconis. Il est le fils du grand chef, Peta Nocona, et de Nautdah, une femme à la peau claire et aux yeux bleus. Une vie paisible rythmée par la transhumance des bisons. Malheureusement, le campement se fait attaquer par une armée de rangers. Peta Nocona crie à ses deux fils de fuir tandis que lui chevauche son cheval pour affronter l'ennemi. Kwana et son petit frère, Pecos, sautent sur leurs montures, derrière eux, des hurlements qui se confondent parmi les coups de feu. Ils voient leur campement s'enflammer, des cadavres joncher le sol et leur père s'effondrer. Leur mère, leur petite soeur sur le dos, se tient devant un soldat qui pointe son arme sur elle avant de l'agripper et de la monter sur son cheval. Les deux enfants, meurtris et attristés, n'ont d'autre choix que de fuir, laissant les leurs derrière eux, avec l'espoir de retrouver d'autres Noconis...

Passionnant de bout en bout, ce roman retrace, avec finesse, émotions et "une très grande liberté" comme le souligne Nathalie Bernard dans la postface, le parcours de Quanah Parker, le dernier chef Comanche à avoir vécu libre sur les vastes terres américaines. de Kwana, son nom de naissance, à Quanah Parker, du nom de sa mère en passant par Kwinhai, l'Aigle, pour avoir réussi les épreuves initiatiques de sa nouvelle tribu et Quanah, son nom de guerrier et chef de tribu, l'on suit toutes les épreuves qu'il devra affronter tout au long de sa vie pour tenter de sauver sa culture et ses terres. En arrière plan, l'évolution des États-Unis avec l'arrivée des chemins de fer, la volonté farouche des rangers de "parquer" les Indiens avec la création des réserves, les guerres qui opposeront colons et Indiens, l'extermination des bisons entre 1870 et 1880 et, immanquablement, la fin d'un mode de vie... Passionnée par l'histoire des Amérindiens, Nathalie Bernard nous livre une fresque épique d'une force étourdissante et d'une sensibilité rare.
Un fond historique captivant et un destin aussi incroyable et riche que celui de Quanah Parker...
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Ce roman m'a fait penser «  Aux Mille femmes blanches » de Jim-Fergus lu il y a longtemps.

«  La Terre est notre mère , le soleil est notre père, les plaines sur lesquelles nous chevauchons ne nous appartiennent pas, mais notre territoire s'étend à perte de vue » ….
Ainsi parle Quanah Parker, fils du grand chef : Peta Nocona et de Cynthia Ann Parker , une blanche à la peau et aux yeux clairs, enlevée lors d'un raid , le dernier chef comanche à avoir vécu libre sur les grandes plaines américaines, qui s'est battu toute sa vie pour tenter de sauver son peuple et sa culture .
Ce roman destiné à un jeune public , inspiré de faits réels , nous emporte au coeur d'espaces immenses où les indiens Comanches trouvaient leur équilibre entre Nature, Communauté , Coutumes , Spiritualité et Culture .

Équilibre détruit , moment de bascule , symbole de la fin d'une ère , après l'extermination des bisons , les Indiens seront forcés de rejoindre des réserves où ils seront privés de liberté .

Nous sommes en 1860: les colons ratissent les grandes plaines américaines , ils tuent, traquent cruellement les dernières tribus , brûlent les campements allant même jusqu'à faire abattre chaque mustang capturé .

Ce récit historique passionnant , intéressant , cette aventure du dernier chef comanche aux chapitres courts , lancé au galop sur le dos d'un mustang peut permettre aux élèves de faire connaissance avec l'Histoire du continent américain .
Comment agir et réagir quand ton identité est menacée ?
Combattre indéfiniment ou évoluer ?
Un ouvrage agréable à lire qui laisse une lueur d'espoir et de tolérance à la fin .
Le lecteur se laisse happer au fil des aventures ….
Il permet aussi de réfléchir sur ce que les hommes sont capables de s'infliger pour le pouvoir et l'argent .

«  Des BLANCS !
Une multitude de tuniques bleues !
Comme autant de criquets affamés ! » .

L'auteure précise que son texte n'est pas entièrement biographique , car elle n'est pas historienne , mais romancière , cependant , la plupart des faits relatés s'inspirent de la vraie vie de Quanah. Parker .
Une auteure que je ne connais pas .
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« Toujours en mouvement, nous suivons la transhumance des bisons. La terre est notre mère, le soleil est notre père. Les plaines sur lesquelles nous chevauchons ne nous appartiennent pas, mais notre territoire s'étend à perte de vue. Herbe haute, arbustes, rocaille, immense ciel bleu. »

C'est de loin que je reviens pour vous faire part de cette chronique, de très loin même ! Pour être précise : des grandes plaines américaines des années 1860-1870, à une époque tourmentée où colons et indiens s'affrontent violemment pour l'immense territoire s'étalant des plaines canadiennes au golfe du Mexique. Grâce au talent de conteuse de Nathalie Bernard, nous voilà propulsés au coeur des événements, avec pour fil rouge la vie incroyable de Quanah Parker, fils du chef comanche Peta Nocona et de Cynthia Ann Parker, une blanche enlevée à sa famille. Nous suivons Quanah de sa naissance à la fin de son enfance, de son adolescence à l'âge adulte, dans une quête saisissante d'un espace, d'une issue, de ses origines, de son identité.

Nathalie Bernard nous livre un récit captivant – à tel point qu'il a été difficile d'interrompre la lecture pour mettre les garçons au lit ! L'écriture est brute, imagée, très belle. La tension amorcée dès les premières pages autour des grandes questions qui hanteront Quanah toute sa vie se nourrit également, au fil du récit, de péripéties qui s'enchaînent avec beaucoup de rythme. Quanah est un personnage magnifique, sensible et solide, d'une humanité désarmante et bouleversante.

Le contexte est restitué de façon très dense : on voit sous nos yeux le paysage transformé par le développement des lignes de chemin de fer et de l'agriculture ; le quotidien des amérindiens qui vivent, survivent, tentent de s'adapter ; la condition des femmes, dans les deux camps ; la nature façonnée par le rythme des saisons et la guerre. L'autrice fait très fort : l'histoire est si passionnante qu'on remarque à peine tout ce que l'on apprend au passage. Elle parvient avec brio à livrer un récit de cette époque qui ne tombe ni dans le manichéisme, ni dans les stéréotypes teintés de folklore. À raconter des vérités terribles tout en portant constamment un beau message d'espoir et de tolérance.

« Si les bisons n'avaient pas été exterminés, je serais resté dans les plaines.
Mais je ne peux pas revenir en arrière.
Alors, je regarde vers l'avenir. »

Ma curiosité a été si bien aiguisée par cette lecture qu'il fallait en savoir plus. En cherchant un peu, nous avons découvert que Quanah Parker a réellement existé. J'ai été terrifiée en découvrant que les grandes lignes de cette histoire sont vraies, notamment le désastre humain et le massacre de quinze millions de bisons américains, essentiels dans le mode de vie des Comanches. Une mémoire douloureuse, mais importante, que Nathalie Bernard contribue à entretenir avec beaucoup de talent.

Une épopée flamboyante dont on peine décidément à s'extraire…
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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L'auteure a déjà publié chez Thierry Magnier Sept jours pour survivre en 2017, Sauvages en 2018 et Keep hope en 2019.

Kwana le parfumé a treize ans en 1860, il est le fils du chef des Noconis qui veut dire en langue comanche, les errants. Son mustang à la robe noire et blanche s'appelle Tami. Avec son frère Pecos sur sa jument Tapitsumi, ils sont les seuls à échapper aux rangers qui déciment leur famille. Ils parviennent à s'enfuir et à cacher leur progression. Quand ils arrivent dans leur tribu, ils sont accusés d'avoir attiré les blancs car leur mère était blanche et avait été adoptée autrefois par la tribu. Leur belle-mère, Héron blanc, s'occupe d'eux jusqu'à ce qu'elle meure de maladie. Pecos meurt peu après. Kwana part seul sur son cheval. Il est capturé par la tribu ennemie des Kwahadis mais quand il dit qu'il est le fils de Peta Nocona, le grand chef des Kwahadis, Eckitoatup, le libère. II accomplit son puha et gagne sa première plume, il s'appelle dorénavant Kwinhai, l'aigle. Il rivalise sans cesse avec le fils du grand chef, Tanap notamment pour l'amour de Weakheah. Tanap étant plus riche, Weakheah doit l'épouser mais elle aime Kwinhai ; aussi décident-ils de fuir avec un autre couple dans la même situation, Kuuna et Oeil-de-corbeau et un autre guerrier, Ituha. Ils forment une nouvelle tribu à laquelle viennent se joindre des kiowas, des cheyennes, des apaches, des utes car leur réputation devient excellente : pour deux chevaux volés, chaque Indien en garde un et donne l'autre à la communauté. Mais bientôt toutes les tribus doivent s'unir pour combattre les tuniques bleues dirigées par le général Ronald Mackenzie.

Nathalie Bernard a partagé sa passion des Amérindiens avec des classes et un jour, une enseignante à Breteuil lui a fait connaître l'histoire vraie de Cynthia Ann Parker, une jeune fille blanche capturée par des comanches et élevée dans une tribu indienne avant de devenir la femme du grand chef comanche et mère du célèbre Comanche aux yeux clairs, Quanah Parker devenu le grand chef des Kwahadis et l'emblème de la révolte contre les Tuniques bleues menées par le général Mackenzie. Il existe déjà des documentaires.

Ici, Nathalie Bernard en fait un roman initiatique et c'est tout ce passage à l'âge d'homme qu'elle observe et met en scène, interrogeant aussi bien évidemment l'humanité du personnage et sa socialisation dans sa tribu et chez les blancs. La langue est éminemment sensuelle, décrivant le quotidien des Indiens avec l'omniprésence de la terre/roche, des végétaux, des aléas climatiques mais aussi des animaux aussi bien sauvages que domestiques avec le cheval. Un roman salué unanimement.

Coup de coeur.
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Une histoire d'indiens. Inspirée de faits réels.
Il ne m'en faut pas plus pour avoir envie de lire ce livre qui rappelle à mon bon souvenir l'un de mes livres favoris: 1000 femmes blanche de Jim Fergus.

Le dernier sur la plaine est, lui, destiné à un plus jeune public.
Ce qui n'enlève rien à sa justesse et aux émotions qu'il procure. Ce n'est ni enfantin ni édulcoré.

J'ai donc suivi toutes les étapes de la vie de Quanah Parker avec intérêt.
Il faut dire que c'est un sacré parcours de vie qui nous est offert là...la perte de sa famille, sa fuite, son initiation, sa désertion, la construction de sa « meute », ses batailles, son amour aussi, ses morts à pleurer...Tellement de choses dans un si court roman ( car oui il m'a parut court et j'aurais bien voulu un petit supplément ^^)

En résumé: adulte ou plus jeune, laissez-vous tenter ! Un livre qui pousse à réfléchir sur ce que les hommes sont capables de s'infliger entre eux...Et pour ne rien ignorer de l'histoire.
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Je ferme les yeux, mon esprit voyage en remontant le temps. Je suis propulsée au 19e siècle et je me réveille dans les immenses plaines du Texas aux plateaux étagés, dans cette lointaine contrée soumise à un climat rude et hostile où la vie est uniquement rythmée par le galop frénétique des magnifiques mustangs, chevauchés par ces forts et fiers guerriers-cavaliers des tribus amérindiennes, avec en fond sonore, le grondement assourdissant des hordes de bisons partant en transhumance…
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Je suis attristée d’assister à l’anéantissement de tous ces peuples de nomades amérindiens, inlassablement pourchassés par les colons américains, puis sauvagement combattus, persécutés et misérablement parqués dans des réserves, les privant de liberté et les précipitant vers une fin funeste…
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«  Toujours en mouvement, nous suivons la transhumance des bisons.
La terre est notre mère, le soleil est notre père.
Les plaines sur lesquelles nous chevauchons ne nous appartiennent pas, mais notre territoire s’étend à perte de vue.
Herbe haute,arbustes, rocaille, immense ciel bleu .
Nous sommes Les «  Noconis » ce qui signifie en langue comanche « Les Errants » …..
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Le jour de ma naissance, au milieu de ces bourdonnements et de ces chants d'oiseaux, un gémissement monte dans l'air tiède. Une femme à la peau blanche et aux yeux clairs, accroupie au pied d'un tilleul, est en train de devenir mère. Au-dessus d'elle, l'aigle à tête blanche pousse son cri strident et mon corps tout neuf glisse entre ses cuisses.
- Kwana, murmure ma mère tandis que l'herbe verte et épaisse de mes ancêtres m'accueille tendrement.
- Le parfumé, répète mon père, pour s'imprégner de mon existence.
Ma grand-mère s'approche à petits pas, comme je l'ai toujours vue se déplacer. Elle est si légère que ses mocassins foulent la terre sans y laisser d'empreinte. Elle s'accroupit près de ma mère, retire le couteau qu'elle a glissé dans sa ceinture et, d'un coup sec, elle coupe le cordon ombilical. Ses lèvres s' entrouvent, elle avale un peu d'air pour dire à voix haute cette vérité qu'elle a entendue bien des fois de la bouche des anciens:
- Dire le nom, c'est commencer l'histoire...
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L’obscurité s’installe et la température descend de plusieurs degrés. Nous faisons ensuite halte dans une cuvette. Épuisé, je m’enveloppe dans mon manteau en peau de bison et me blottis contre le ventre chaud de Tami. Quand je n’ai plus froid, je lève les yeux vers le ciel. Mes prunelles se remplissent d’étoiles et j’ai soudain la sensation de prendre un bain dans l’éternité.
Traçant des traits imaginaires d’une étoile à une autre, je pense à mon père, à mon frère, à ma grand-mère, à ma mère… Bientôt, tous ces traits forment deux losanges distincts, comme deux yeux qui me regardent fixement.
Je grogne.
Pour le moment, je ne veux plus penser à ma mère.
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