Tandis que Paris est sous la pluie, Livourne est sous une chaleur de fin d'été qui perdure.
Louise, la quarantaine, auteure, vient de s'installer dans une villa surplombant la mer en Toscane. Elle a décidé de fuir la Capitale et ses mondanités afin d'être tranquille pour écrire son nouveau roman.
Comme d'habitude elle a laissé en plan son mari, resté à Paris. François a appris pendant leurs dix ans de vie commune à s'effacer pour que Louise puisse écrire en paix.
Une gouvernante, Graziella, vient chaque matin pour s'occuper du ménage et des repas. Elle est peu loquace mais finit par lâcher qu'elle a deux enfants et qu'elle est particulièrement fière de son fils de vingt et un ans qui a été admis à l'Académie navale.
Un matin Graziella n'est pas là. A la porte de la villa se tient un beau jeune homme, ayant l'air plutôt mal à l'aise...
Une histoire commence, bouleversant tout sur son passage jusqu'au moment où un événement imprévu prendra une tournure inévitable. Louise sera enfin obligée de se dévoiler, de se montrer honnête envers l'autre. Viendra aussi le moment de faire face à ses sentiments et celui, fatidique, du choix.
Dans ce roman
Philippe Besson traite de l'infidélité, du mensonge, des non-dits et de l'usure d'un couple.
Il brosse le portrait d'une femme autoritaire, d'une indépendance farouche.
Je l'ai personnellement trouvée trop égoïste, trop indifférente, n'ayant pas la moindre once de tendresse et de respect pour son mari qui a toujours dit amen à tout pour ne pas perdre la femme qu'il aime.
Mon avis reste mitigé malgré la belle écriture de l'auteur. Il ne ressort pas de l'histoire assez d'émotion et de sentiments touchants.
Louise est une femme trop renfermée, trop froide, trop autoritaire... un peu trop tout... Somme toute aussi trop cruelle pour qu'on puisse la trouver attachante.
Luca est comme un jeune chien fou qui a juste décidé que Louise serait à lui. Sa personnalité aurait mérité d'être un peu plus fouillée.
Quant à François il s'est toujours plié aux décisions fermes et définitives de sa femme.
Je ne jugerai pas Louise à cause de son infidélité. Ce qui m'a littéralement choquée c'est son détachement et son manque total d'empathie envers son mari. Dans une scène bien précise du livre, elle le regarde sans le voir, comme s'il était transparent. Comme un objet. Voire pire, comme s'il n'existait pas.
De là, on voit la mer. Joli titre. Mais j'ai eu beau imaginer la mer, le soleil, la belle villa, les branches de l'olivier ombrageant une fenêtre de chambre, les draps frais d'un lit où
les amants vont s'ébattre... la magie n'a pas opéré, cette histoire n'a pas réussi à me toucher.
J'ai eu l'impression d'être plus spectatrice en retrait des scènes que réellement au coeur du roman.