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3,76

sur 624 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Philippe Besson continue son introspection et raconte un nouvel épisode de sa vie : les retrouvailles, lors d'un dîner à 4, avec Paul Darrigrand, 20 ans après l'avoir quitté. le propos est toujours le même (le regret de ses 20 ans) mais la plume de l'auteur toujours aussi plaisante avec des mots qui font mouches. Pas son meilleur écrit mais un récit qui complète bien ses 2 précédents romans.
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Avec Dîner à Montréal, j'ai découvert l'autre Philippe Besson.
Le vrai peut-être.
J'avais lu, il y a quelques semaines son Vivre vite sur James Dean.
Là je découvre un roman plus personnel, plus révélateur. Un Philippe Besson que ses fidèles lecteurs, eux, connaissent bien.
Moi, je commence par la fin de l'histoire.
Enfin, pas la toute fin j'espère, mais disons que j'ai appris beaucoup, avec ce roman, sur ce qu'il a déjà publié, comme si, à cet instant il se décidait à faire le point.
Comme quand on reprend son souffle dans une ascension avant de repartir de plus belle vers les sommets.
Pour ça, Besson nous invite à dîner.
Ne vous attendez pas à un menu détaillé avec les papilles qui frémissent, là n'est pas le but recherché.
Lors d'une séance de dédicaces dans une librairie de Montréal, Philippe s'étonne de retrouver Paul, l'amant perdu de vue. 18 ans ont passé. Paul s'est marié et devenu père et au gré de son travail s'est installé ici.
Philippe lui, a tenté d'oublier Paul dans les bras d'amants éphémères. Aujourd'hui il vit avec Antoine, beaucoup plus jeune que lui. Trop jeune pour lui ?
Il sait bien que d'aucuns se posent la question.
Ainsi, Paul et son épouse Isabelle,  Philippe et Antoine se retrouvent au restaurant.
Ce n'est pas tout à fait comme ça que Philippe avait imaginé leurs retrouvailles lorsqu'il avait lancé son invitation à Paul.
Besson maîtrise l'art de la table.
Je ne parle pas des couverts ou des mets, bien sûr.
Je vous parle d'ambiance.
Les regards fuyant, complices ou amoureux.
Les mots, les échanges.
Les gestes.
Il exprime les envies, les regrets. Il distille les sous-entendus, les mensonges, les malaises.
Il y a des questions, parfois innocentes, parfois piquantes.
Il y a des réponses... ou pas.
Il y a des silences.
Quand on a aimé peut-on oublier ?
Quand on a aimé peut-on regretter ?
Quand la page est tournée doit-on tout effacer ?
On a l'impression que la plume de l'auteur a à peine effleuré la page tant on sent la tendresse qu'il a voulue y imprégner, comme si la cicatrice d'un amour perdu pouvait saigner sous l'écriture.
Malgré le nouvel amour naissant, on ressent la tristesse et la nostalgie pour une histoire qu'il pense inachevée...


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Il s'agit de la suite du récit "Un certain Paul Darrigand".
Cette fois-ci, Philippe Besson raconte comment il a retrouvé son amour de jeunesse 18 ans plus tard, après que celui-ci l'ait abandonné pour rester finalement en couple avec sa femme, Isabelle.
Philippe Besson dédicace son dernier roman dans une librairie de Québec quand il voit Paul parmi les acheteurs. Ils décident de dîner ensemble mais avec leurs conjoints respectifs. Paul est toujours avec Isabelle, ils ont un fils de 17 ans et Philippe vient de rencontrer Antoine qui a une petite vingtaine d'années. le dîner se passe sur un mode très courtois, mais les deux ex-amants profitent de l'absence des conjoints partis fumer pour avoir une vraie discussion, profonde.
C'est bien écrit, très sensible, comme toujours chez Philippe Besson mais je préfère ses romans où il n'est pas le sujet principal. Là ça tourne à l'auto-fiction chère à Christine Angot.
Un peu déçue, mais c'est juste mon avis !
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Avec Dîner à Montréal Philippe met un terme à son tryptique englobant Arrêtes tes mensonges et Un certain Paul Darrigrand.
Dans ces deux livres précédents Philipe Besson s'était mis à nu pour nous parler de ses amours de jeune adulte dans les années 1990. La difficulté de vivre ses amours quand ils sont homosexuels et qu' 'il faut accepter l'arrivée de la maladie ( sida - séropositivité )
Avec sensibilité et tact il nous a fait connaître sa relation avec Paul Darrigrand, les temps des émois à Bordeaux ou dans l'île de Ré.
Et puis aussi le temps de la maladie et de la rupture.
17 ans après, Philippe Besson retrouve Paul, lors d'une dédicace de l'un de ces livres à Montréal.
C'est l'occasion de se retrouver autour d'un dîner au restaurant.
Il y a Philippe et Antoine son jeune compagnon actuel, et Paul et sa femme Isabelle.
Nous retrouvons l'écriture précise, épurée, sensible de Philippe Besson.
En 200 pages, autour d'un repas Philippe Besson va disséquer, radioscoper ces quatre personnages .
Quelle part de vérité sera t elle mise à nue par Phiippe et Paul. Jusqu'à quel point leurs souvenirs peuvent ils être réveillés ?
Cette passion amoureuse peut elle être ravivé ?
Comment Isabelle l'épouse, loin d'être dupe de la situation , peut elle se positionner.
Et Antoine le récent compagnon de Philippe, que peut il comprendre , attendre de ce moment informel ?
Philippe Besson, entre les lignes nous fait part de ces réflexions, de la complexité de la situation et des sentiments.
C'est enlevé, sensible mais comme je l'ai déjà formulé lors de la chronique de Un certain Paul Darrigrand je préfère les romans de Philippe Besson plus fictionnels.
Il me semble que dans ces romans fictionnels La plume de Philippe Besson est encore plus sensible, et creuse l'âme humaine de façon plus ouverte
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Nulle angoisse de retrouver Philippe Besson, peut-être même, au contraire, un peu d'excitation. L'auteur dépose pour la dernière fois, les valises de ses souvenirs et nous entraîne, pour notre plus grand plaisir, sur les chemins de son adolescence. Dans ce troisième volet, il convoque son amour passé Paul Darrigrand,en compagnie de Isabelle, la femme de celui-ci et Antoine, son nouveau compagnon,lors d'un dîner à Montréal.
Le lecteur navigue entre le passé et le présent, ça lui permet de se rendre compte,que les histoires d'amour ne disparaissent jamais totalement.Malgré les années qui passent, (18 ans ici précisément), on cherche toujours des réponses à des questions qui sont restées en suspend.

Cependant, le lecteur n'est pas dupe, il a bien conscience, qu'il ne faut pas prendre les livres au pied de la lettre, les auteurs ont tendance à en rajouter pour émouvoir. La réalité est tout autre. Elle est bien souvent décevante. Ce n'est donc pas celle que l'écrivain raconte.
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L'intérêt de ce troisième opus réside dans la capacité de Besson à disséquer l'émotion amoureuse. Quelques passages intéressants notamment sur les ravages du deuil d'un amour passé.
En dehors du couple "historique", deux personnages participent à ce dîner; ils sont sans relief, fades; d'ailleurs l'auteur les envoie par deux fois fumer une cigarette à l'extérieur du restaurant, et heureusement. Leur absence permet les seuls vrais échanges entre les amants d'autrefois.
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Décevant par rapport à « Arrête avec tes mensonges » et Un certain Paul Darrigrand. Les analyses du narrateur enlisent le lecteur, empêchent l'émotion et deviennent vite ennuyeuses.
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Je ne savais pas que ce livre était le troisième tome d'une trilogie.
Enfin, cela n'empêche pas que c'est très bien écrit et que c'est un roman assez intimiste.
Bien sûr, il faut aimer les non-dits, l'expression des sentiments, bref une sorte de confession.
L'écriture est, comme d'habitude, sublime et tellement juste.
Les chapitres sont courts, ce qui donne du rythme à ce dîner.
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Le ton de Dîner à Montréal dénote avec celui que Philippe Besson adopte dans ses autres romans, y compris avec ses derniers. Pourtant le livre intervient, chronologiquement et en terme de publication, immédiatement après Un certain Paul Darrigrand, et trois des personnages principaux de ces deux livres sont communs. Mais on ne retrouve pas ici le versant nostalgique qui imposait un ton si particulier au précédent roman. La note de tête qui s'impose ici est plutôt l'ironie et une certaine volonté d'objectivisation de souvenirs et d'émotions. Besson tente ainsi, comme un entomologiste, d'observer les comportements des uns et des autres, y compris lui-même, lors de ce fameux dîner qui a lieu après une longue séparation. Une sorte de jeu de dupes se déroule devant les yeux du lecteur, où chacun joue un rôle pas si clair, et où l'auteur s'amuse à se mettre en danger.

Pourtant le personnage de Dîner à Montréal qui se met plus en danger, c'est davantage Paul, qui lance l'invitation et y amène son épouse. On sent bien que malgré le temps passé, les sentiments et les ressentiments persistent entre les trois personnages principaux. À leurs côtés, le jeune Antoine semble s'amuser et prendre tout cela avec légèreté. Et c'est là qu'on se dit que l'autofiction est tout de même assez osée, puisque Philippe Besson semble insister sur le fait que cette soirée s'est effectivement déroulée, tout en pointant du doigt le fait qu'en tant que romancier il a le droit de s'emparer de ce genre d'expérience pour la romancer. La question n'est plus de savoir ce qui est vrai ou pas dans ces écrits, mais si les protagonistes étaient au courant qu'ils feraient l'objet d'un roman, et le lecteur-voyeur est forcément curieux de savoir comment les un-e-s et les autres ont pu réagir.

Au-delà de ces considérations, la lecture de Dîner à Montréal est tout à fait plaisante. Il semblerait que Philippe Besson s'est délesté, tout du moins pour cet opus, des lourdeurs stylistiques qui encombraient ses derniers romans. Ici les parenthèses digressives existent encore mais elles sont beaucoup plus courtes et ne perturbent pas la lecture. L'apparente froideur avec laquelle l'auteur décrit les événements évite aussi la tendance à l'emphase un peu inutile que l'on pouvait observer auparavant. Et surtout une bonne dose d'humour se dégage de ces pages, et l'on est régulièrement amené à savourer les quelques traits d'esprits dont Besson fait usage avec justesse. On salue surtout l'originalité de l'ouvrage, qui, en dehors des premières pages introductives, se joue avec subtilité de la règle des trois unités. On se retrouve presque ainsi dans une pièce de théâtre un peu cruelle, où le narrateur ne se choisit pas forcément le plus beau rôle.
Lien : http://lecinedeneil.over-blo..
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L'auteur est de passage à Montréal pour une dédicace.
Au cours de celle-ci, un ancien amour se présente dans la file des lecteurs.
L'occasion d'un diner, d'une soirée à quatre, l'auteur, son amant, son ancien amour et la femme de ce dernier...
Une soirée de retour sur les souvenirs, sur le chemin suivi par chacun.
Bon, bilan: je suis toujours hermétique à cet auteur.
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