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3,66

sur 308 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il est toujours délicat de choisir un roman d'un auteur que l'on souhaite découvrir. Pour le roman de Philippe Besson " Une bonne raison de se tuer" c'est une citation posté par " le bison" qui m'a donné envie de faire un bout de chemin avec cet écrivain.
Nous sommes en novembre 2008, Obama est pratiquement aux portes de la maison blanche. Pour Laura Parker et Samuel Jones cette élection présidentielle ne les intéresse pas, que penser de cet évènement médiatique quand on va enterrer son enfant de dix-sept ans ou que l'on va mettre fin à ses jours.
Dans ce roman à deux voix on suit Laura et Samuel sur le difficile chemin de la douleur, du suicide et du deuil.
Laura se sent inutile depuis son divorce où plutôt par sa répudiation, avec comme cadeau d'adieu un Beretta 92.
Les enfants sont grands, Arthur et Vincent sont restés chez leur père par commodité. Elle survit grâce à son temps partiel dans un restaurant.
Samuel est artiste peintre, divorcé De Claire ils ont eu Paul mais aujourd'hui a lieu son enterrement, Paul s'est suicidé dans son lycée. Samuel le père, celui qui n'a rien vu venir va chercher à comprendre le pourquoi; qu'est-ce qui a pousser son enfant au suicide.
Le temps d'une journée on suit les deux personnages dans leurs introspections jusqu'à leur rencontre sur le pont d'un bateau.
" Une bonne raison de se tuer" est un roman sur la fin en soi, la fin de soi.
Il en faut beaucoup de douleur, de chagrin, pour avoir "une bonne raison de se tuer". Un très beau roman de Philippe Besson, beau et dur sur un thème difficile qu'est le suicide.
merci bison pour ta citation.
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Je ne ferai pas un long commentaire à propos de cet ouvrage sur lequel beaucoup a été écrit, déjà.....
A Los Angeles, alors que le monde fébrile et enthousiaste s'apprête à fêter l' élection du président Obama, un homme, Samuel, un pére divorcé s'apprête à enterrer son fils qui s'est suicidé à l'âge de dix sept ans.....il évite de penser qu'il a été absent à de nombreux rendez- vous, qu'il ne connaissait pas son fils, que par la force des choses, il a été un pére distrait et distant, qu'il s'est accommodé de cette situation , cela le fait terriblement souffrir, un chagrin et un accablement violent.....il est le pére orphelin, sans descendance, il est dans la stupéfaction de se découvrir sans descendance......Laura, la quarantaine,, divorcée et mére de deux enfants, Arthur et Vincent cherche à mettre fin à ses jours, elle a décidé de se tuer....des images mentales incroyablement nettes et ordonnées lui reviennent de l'enfance de ses fils, elle se souvient de tout ce qui la rattache à eux.....les élans, les inquiétudes, les agacements, les attendrissements,l'énergie,la fatigue bienheureuse, les joies , les chagrins, que reste t- il de ses enfants lorsqu'ils étaient petits? Rien , un immense vide et accablement , une incompréhension, un éloignement stérile.....
L'histoire de deux destins dramatiques, deux situations tragiques voire macabres avec des mots et descriptions du cheminement de la pensée de ces deux héros qui ressassent leur passé tellement justes que l'on pourrait croire que l'auteur lui même a vécu ces situations......
Philippe Besson a le don de rendre ces solitudes extrêmes et ce désespoir avec exactitude, oú chaque mot est à sa place, au plus prés, une finesse et une tendresse dans l'écriture que l'on ne peut lui contester...douleurs, regrets,destins interrompus,introspection,interrogations,chagrin violent,accablement, morosité, isolement, sentiment d'inutilité angoissant,culpabilité, désarroi..enfermement, il y a tout cela au final dans ce bon roman triste à l'écriture sensible, émouvante, touchante, fluide , tendre aussi, précise , une petite musique qui nous reste dans l'oreille , avec , en sourdine,les lames de fond , l' écume des vagues et le fracas de l'océan.....
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Un très bon roman, qui capte l'attention de la première page à la dernière. Philippe Besson une fois encore se montre fin psychologue et sait fouiller les âmes de ses personnages. Un livre où domine la solitude et la détresse et où il se produit une rencontre improbable qui pourrait être capitale pour le dénouement de l'histoire. Ce n'est pas mon roman préféré de Philippe Besson, cependant c'est un texte fort, un très bon livre. Et l'auteur nous offre toujours une très belle écriture.
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Nous sommes à Los Angeles, l'Amérique s'apprête à vivre une journée historique avec l'élection de son premier président noir.
Tout le monde retient son souffle, les yeux rivés sur les écrans de télé.

Laura et Samuel sont dans un monde à part, isolés dans une souffrance immense, insensible à ce qui les entoure.

Laura, un peu plus de la quarantaine, est divorcée. Elle a décidé qu'elle serait morte ce soir. C'est une décision mûrie et elle prépare méticuleusement son geste dans le secret de sa résolution. Avant son divorce, elle menait une vie paisible dans une maison luxueuse, avec ses deux enfants et son mari, dont elle était très dépendante. Depuis deux ans, elle mène une vie ordinaire et plate, elle se sent totalement en décalage par rapport aux idéaux américains. Elle loue un petit appartement, travaille quelques heures par jour dans un café. L'aîné de ses garçons est distant, le cadet a préféré vivre avec son père. Plus rien ne la retient.

Samuel, lui, vient d'incinérer son fils unique âgé de dix-sept ans. Face à cette douleur indicible le père se pose bien des questions, sans y trouver de réponse.

Philippe Besson nous propose des bouts de vie, des histoires qui s'alternent en courts chapitres, s'entrechoquent, se répondent.
C'est un long questionnement sur l'existence et sur les vies des êtres qui nous entourent, avec la Californie en toile de fond.

L'écriture est percutante, dérangeante, on y retrouve le talent de l'auteur.


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Histoire très triste de deux personnages en Californie. Une femme vit son dernier jour avant son suicide tandis qu'un père doit assister aux funérailles de son fils qui s'est pendu. le tout sur fond de l'élection d'Obama et de l'océan. La belle plume de Philippe Besson nous plonge dans le tréfonds de l'être humain. Les doutes, les échecs, la perte des rêves, le quotidien, le couple, les non-dits surtout avec ses enfants, les attentes dans une vie ordinaire, entre l'image à renvoyer et l'intime. Poignant et réaliste. Coup de coeur de Ladybirdy qui m'a dirigée vers ce roman et je l'en remercie.
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Dans une unité de temps d'une journée, Philippe Besson nous présente deux personnages.

Une femme, Laura, quarante-cinq ans, mère, mariée et divorcée car elle a été expulsée par son mari et son fils du rêve américain. Elle se retrouve serveuse dans un fast food et décide, un matin, d'aller au bout d'un processus de disparition.

Un homme, Samuel, quarante ans qui, ayant décidé de se mettre en marge de la société américaine, s'est retiré au bord du pacifique. Peintre, un peu hippie, il ne se sent pas concerné par la société matérielle américaine. Jusqu'au jour où il se retrouve pris dans un processus de résilience, de survie, car confronté à l'inintelligible : le suicide de son fils de dix-sept ans.

Ce que relie ces deux êtres, Laura et Samuel, c'est la tentation d'en finir.

Et malgré l'effervescence de ce 4 novembre 2008, à l'aube de l'élection de Barack Obama aux Etats Unis, ces deux êtres en plein désarroi, ne savent plus où puiser la force de continuer. Ils ne savent plus où est leur place. Ils n'ont plus de territoire d'enracinement, de repères...
Ils vont pourtant s'effleurer, se frôler, et puis se croiser…
Mais ces deux solitudes vont-elles pouvoir se sauver l'une, l'autre ?

Une bonne raison de se tuer, titre emprunté à une phrase du journal de l'auteur italien Cesare Pavese, « une bonne raison de se tuer ne manque à personne », est un livre sombre.
Philippe Besson, enquêteur de l'âme à l'écriture introspective, nous livre ici un ouvrage bouleversant qui nous fait réfléchir sur le suicide.
Tout en dévoilant ses personnages, il s'intéresse profondément dans le détail – silences, non-dits - à ce qui nous maltraite, à ce qui nous empêche d'être heureux, à la fragilité, à l'absence de certitudes, à la douleur, au vide, à la mort, - bref à l'essentiel, mais le tout sans pathos.

Une bonne raison de se tuer nous propose aussi de réfléchir sur la notion de SUICIDE.
Le suicide de Paul, - fils de Samuel - que Philippe Besson, analyse comme un « coup de tête » : un « simple incident ». Et le suicide de Laura, suicide prémédité aux raisons souterraines invisibles qui viennent de beaucoup plus loin, et qui fait qu'à un moment, par un simple basculement, l' « accident mental » se produit, Laura ne sait plus où est sa place et n'envisage qu'une seule issue : s'arrêter là.

Un livre bouleversant sur le désespoir, la solitude, la douleur doublée d'un sentiment de vacuité. Des maux redoutables qui petit à petit gangrènent nos sociétés modernes
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Dans la ferveur des élections présidentielles aux USA, deux êtres, Laura et Samuel ne semblent pas concernés. Laura démarre cette journée comme toutes les autres alors qu'elle sera sa dernière puisqu'elle a décidé de se suicider ce soir. Quant à Paul, il doit enterrer son fils de 17 ans qui vient de se suicider. Au fil de cette journée, nous découvrons deux personnages totalement différents qui pourtant semblent unis par l'ombre de la mort.
La question que l'on se pose dès le début est de savoir si ces deux là vont se rencontrer, s'ils vont trouver dans leur malheur la force de se soutenir et qu'adviendra-t-il d'eux au soir de ce 4 novembre 2008.
Besson a décidément l'art d'explorer l'intime des êtres car le récit est prenant bien qu'il n'y ait que peu d'action. Tout se passe dans une atmosphère lourde, lentement, au fil des réflexions de Samuel et Laura, de la vie quotidienne , de la douleur de vivre ou de celle d'avoir perdu un être cher.
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4 novembre 2008. Barack Obama va bientôt être élu quarante-quatrième président des États-Unis d'Amérique. Alors que le pays et le monde se passionne pour le résultat cette journée électorale, Samuel et Laura n'en ont que faire, pris dans leurs drames personnels. le roman alterne entre leurs deux histoires. Vont-ils se rencontrer, dans leurs détresses qui somme toute se ressemblent ? J'avais commencé L'arrière-saison, qui m'est littéralement tombé des mains. J'ai bien aimé celui-ci, dans lequel j'ai trouvé de belles phrases sur l'expérience de la perte et du suicide.
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Mon premier est une femme désespérée qui vient d'être abandonné par son mari et ses enfants. Elle projette de mettre fin à ses jours.

Mon second est un homme anesthésié qui doit assister à l'enterrement de son fils.

Mon troisième est une histoire à deux voix qui se déroule à la manière de 24h chrono.

Mon tout donne un roman très bien écrit et sans fioritures. Une réflexion profonde sur la solitude et le suicide mais aussi sur l'essence même de l'existence. (Est-on fait pour être ceci ou cela, est-on figé dans une identité ?)
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En ce mardi 4 novembre 2008, « le monde retient son souffle, attendant de savoir si l'Amérique osera Obama » (p. 36) Pour deux êtres cependant, ce jour particulier résonne d'une manière tout autre. D'un côté, Laura, une femme d'une quarantaine d'années qui vit seule depuis que son mari et ses enfants l'ont laissée et qui essaie tant bien que mal de subvenir à ses besoins. Elle se sent autre dans ce mardi d'effervescence, puisque, ce soir, elle sera morte : ainsi en a-t-elle décidé. Ce mardi est aussi un point final pour Samuel, l'autre protagoniste de ce drame : ce père divorcé, artiste bohème, enterre son fils Paul aujourd'hui. Paul, 17 ans, s'est suicidé.

« Une bonne raison de se tuer » est un livre douloureux, tant pour les deux protagonistes que pour le lecteur. le sujet – le suicide - est glauque, pour autant, il m'a semblé que Philippe Besson le traitait avec une pudeur infinie, sans condamner, ni Laura, ni Samuel. L'auteur adopte le point de vue de chacun et déroule la pelote jusqu'à son terme.
Tout au long de cette journée particulière, Laura cherche la ou les bonnes raisons qui l'ont amenée jusqu'à cette idée. Si elle en trouve sans peine pour elle-même, au moment de les écrire dans une lettre adressée à ses proches, les mots se refusent, elle ne sait plus dire : car c'est bien cela qui, apparemment, semble constituer « une bonne raison de se tuer » : l'indifférence que lui renvoient les autres. le silence dans lequel elle se morfond.
Quant à Samuel, il cherche, lui aussi, cette ou ces raisons qui auraient pu pousser Paul à commettre l'irréparable. le geste de son fils lui semble d'autant plus cruel qu'il n'a décelé aucun signe qui lui aurait permis d'entendre sa détresse, voire stopper le geste fatal. Paul a tu son désarroi. Désormais, et pour toujours c'est le silence qui règnera entre eux deux.
Samuel a élaboré il y a longtemps une théorie, celle des lignes. Les chemins de Laura et Samuel vont se croiser et tracer deux lignes, dans un silence irrémédiablement parallèle.

Un livre puissant, porté par une écriture juste, tout en retenue. Un livre qui explore, de manière magistrale – mais ô combien douloureuse – l'incommunicabilité entre les êtres, que révèlent, de façon tout aussi aigue, les mots, ces signifiants qui séparent, irrémédiablement.
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