Moi, qui, il y a quelques jours seulement, ventait encore l'imagination de Beuglet, me rassurant en me disant que, chaque livre est meilleur que le précédent, je referme son cinquième livre déçue !
Quel dommage ! Tout commençait si bien, le personnage principal, l'inspectrice écossaise Grace Campbell, est très attachante, on apprend enfin ce qu'elle cache dans son appartement derrière une porte blindée et on apprend un tas de choses, qu'il s'agisse d'un conte comme le joueur de flûte d'Hamelin et la sombre histoire qu'elle cache, car les contes pour enfants sont bien souvent une jolie façon de cacher la laideur de l'âme humaine. À partir de là, nous apprenons, comme dans les tomes précédents, les horreurs dont les hommes sont capables afin de satisfaire LEURS BESOINS, peu importe les moyens, quels que soient les sacrifices à faire pour leurs congénères, adultes ou enfants !
Puis, l'action commence, au début, plus au moins plausible, et se termine dans des histoires les plus aberrantes et les moins crédibles les unes que les autres...Grosse déception ! On termine le livre parce que le sujet est intéressant, que dans le fond, il n'écrit pas si mal, l'ami Nicolas, mais pourquoi faire d'une histoire intéressante, pourquoi dénoncer des horreurs que les multinationales, que les médias, les politiciens cachent pendant la première partie du livre, nous donnant envie de terminer le livre et gâcher la seconde partie, la rendant risible avec des effets à la "Fantomas" ?
Toujours est-il que je l'ai terminé et que malgré tout, je lirai le dernier opus que j'ai emprunté aussi. Ou devrais-je plutôt lire les ouvrages que l'auteur nous suggère de lire à la fin de chaque roman ? C'est une réelle relation amour-haine que j'ai avec l'écriture de Beuglet ! Il n'est pas dénué de talent, les sujets qu'il aborde sont très intéressants, son approche, le fait d'en faire des polars est une excellente idée qui permet de toucher un plus grand nombre de gens, mais, par pitié, monsieur Beuglet, inutile de transformer des personnages principaux aussi touchants que Sarah Geringën et Grace Campbell en "superwomen" !
Comme lors de ma première lecture de
Nicolas Beuglet, j'ai à présent une folle envie de lire un bon polar scandinave (étrange, n'est-ce pas?) ! Ça tombe bien, j'ai un
Ragnar Jonasson que j'avais gardé au frais pour les jours d'hiver!