Je viens vous parler d'un livre dont l'auteur,
Joseph Bialot, est décédé en 2012, il nous a offert un témoignage poignant du camp d'Auschwitz. En plus de plonger dans l'horreur de cette période, l'auteur a choisi un style incisif et percutant. En fermant les yeux j'avais l'impression de l'entendre déverser toutes ses émotions face à cette ignominie. La peur, la faim, les violences, la déshumanisation, la mort, les maladies... Rien est épargné au lecteur qui va suivre Joseph dans ses quelques mois d'enfer. Les détails précis des agissements des nazis font froid dans le dos. le temps d'une lecture j'ai passé ce portail "Arbeit macht frei" .
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Ce roman c'est aussi la libération d'Auschwitz, l'armée rouge, les quelques mois de flottement avant la capitulation de l'Allemagne, ces instants où tout peut encore basculer, il faudra attendre le retour en France pour que Joseph ait l'illusion d'être libre. Car comme il l'explique si bien si officiellement la guerre est finie, elle continue les ravages chez les ex-détenus qui n'arrivent pas à retrouver leurs repères d'avant, leurs souffrances sont si tatouées que seuls l'ordre et les aboiements les remettent en marche, que la vie aussi belle et douce soit-elle, le filtre de l'horreur est toujours là le jour et se déchaîne la nuit.
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Beaucoup ont fait le choix de partir, quitter ce monde n'y tenant plus, non sans livrer leurs précieux témoignages, un relais aux générations suivantes pour que jamais nous oublions.
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Merci à @la_manufacture_de_livres pour ce service presse précieux.
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