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Je vous avais parlé du tome 1 il y a peu. Je réitère l'expérience en poursuivant la lecture des aventures de la jeune Eco.
Eco a donc quitté le domicile familial pour partir à la recherche de la princesse des nuages qui, espère-t'elle, lèvera la malédiction qui pèse sur son corps changeant. C'est en compagnie de ses 4 poupées animées, Socrate, Esope, Diogène et Epitecte, que la jeune fille traverse des terres inconnues et parfois dangereuses. Elle se nourrit de baies trouvées dans la forêt, se lave dans la rivière et chemine difficilement sous les encouragements de ses 4 guides de chiffon. Mais la rencontre d'un monstrueux voyeur amoureux à qui elle promet moqueusement son coeur en échange d'une lune décrochée, va peut-être tout changer...

Si le premier tome abordait l'enfance d'Eco avec la difficultés et les conséquences des premiers choix, nous retrouvons ici une Eco en plein questionnement sur sa personne et son apparence. Ses hanches n'en finissent pas de s'élargir et ses seins de grossir. Et voilà qu'un inconnu à l'aspect monstrueux, réclame de sa part un amour pur, pour lever la malédiction dont il est affublé, lui aussi. Rejetant cette vilaine bête sans visage, Eco va apprendre à devoir faire des sacrifices pour avancer et obtenir ce qu'elle désire.
Ce deuxième tome voit donc la mort de l'enfance d'Eco, engloutie dans les souvenirs, et l'accès à une certaine maturité qui peine encore à s'affirmer totalement dans les humeurs changeantes de la jeune fille. Eco devient une personne ambigüe tout comme ce prince, enfermé dans l'apparence d'une bête repoussante, prêt à tout pour lever sa malédiction. Eco se libère des chaînes de l'enfance et des parents. Elle adopte une attitude plus libre, se laisse aller à de sensuels ébats avant de reprendre sa liberté, telle une jeune fille inconséquente.

Jolie fable sur la vie, Eco nous rappelle le long cheminement nécessaire pour devenir adulte : les grands sacrifices, les petites trahisons, une détermination sans faille quand il s'agit de réaliser nos souhaits les plus chers, nos questionnements aussi sur le désir et l'amour. Une route pas forcément simple et qui engendre son compte de blessures.

On retrouve au niveau du graphisme toute la poésie et l'enchantement déployés dans le premier volume. le texte continue de se mêler aux illustrations à la manière d'un album pour enfant et Almanza construit une fois encore un univers merveilleux qui se marie à la perfection à l'histoire de ce petit conte pour adultes. Les références enfantines se font d'ailleurs toujours nombreuses et les têtes de chapitre s'agrémentent de citations issues de contes populaires, comme La Fontaine, Grimm ou Perrault.
La palette utilisée est riche, foisonnante qui plonge le lecteur dans une atmosphère envoutante, à la fois mystérieuse et fantastique.

Ainsi, ce deuxième volume d'Eco est dans la parfaite continuité du premier, prolongeant la dimension onirique du parcours initiatique d'Eco.
Je ne doute pas que le troisième et dernier tome, qui abordera la période de la vieillesse, soit de la même qualité et finisse en beauté cette si originale série !
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J'attendais beaucoup de ce second tome d'Eco, car en la quittant à la fin du premier tome, j'avoue avoir été un peu déçue de la tournure des événements.

Mais La Bête Sans Visage, c'est juste magnifique ! Enchanteur, poétique, beau. Beaucoup d'adjectifs me viennent à l'esprit, mais je pense vraiment que ces trois là, décrivent à merveille le travail de Bianco et Almanza

J'étais restée c'est vrai assez septique suite à la lecture La malédiction des Shackelbott, je ne voyais pas trop ou l'histoire allait nous mener, mais c'est avec plaisir que j'ai découvert la suite des aventures d'Eco.

Eco c'est un voyage d'initiation, et j'ai été très émue pendant ma lecture, à la fois contente, en colère et triste, en même temps qu'Eco.

Et c'est là toute la magie de ce conte, la maîtrise parfaite du talent deux artistes (auteur/illustrateur) aux services des émotions.

Le petit plus, c'est sans conteste les citations de contes (des Frères Grimm, de contes populaires, ou encore de Pernault) au début des chapitres, toujours en relation avec le chapitre qu'elles ouvrent.

Les illustrations sont toujours aussi magnifiques, un réel plaisir des yeux. Elles fourmillent de détails, et j'ai pris plaisir à les regarder attentivement. L'ambiance qui en ressort est envoûtante et ne peut laisser indifférent.

L'histoire d'Eco est surprenante, et cette suite m'a donné les réponses que j'attendais et m'a totalement conquise. Maintenant je trépigne d'impatience pour la publication du troisième et dernier tome ! Vivement !
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C'est sans aucun doute la tristesse et la mélancolie d'Éco qui nous submergent ; elle doit faire face aux mensonges et vérités de la Bête sans visage. C'est aussi le temps des concessions, des sacrifices, de l'assumation de soi… et de ses choix. Ce deuxième tome s'oriente vers les interrogations de l'amour, de la sexualité et de la chair. L'effet est hypnotique : on continue de lire, on mange le conte d'une seule bouchée. On veut savoir. Et puis on est un peu triste aussi pour ses compagnons de tissu.

Entre rêves et cauchemars, ce livre pour adulte s'appuie sur la thématique des contes de notre enfance. C'est d'ailleurs un bien bel hommage à ces derniers.
Le côté fantastique des illustrations est tout simplement délicieux ; les décors clairs-obscurs sont de plus bel effet. La belle mise en couleurs met en exergue la dimension du rêve et le côté fable qui lui sied si bien.

Le chapeau de chaque chapitre est un court extrait de nos contes si connus et non moins aigre-doux. Avec Éco, c'est faire le plein de poésie… entre [...]
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Les souvenirs sont cruels... Facétieux, ils nous jouent de bien vilains tours, ravivant à nos mémoires des scènes que nous souhaitions oublier.
« Tu ne sortiras pas de table avant d'avoir fini ton assiette, Éco ! »
Des têtes à têtes avec ses repas, combien d'entre nous l'ont vécu durant l'enfance ? Pour Éco, ce n'est pas qu'un souvenir, c'est un véritable cauchemar : sa mère hystérique qui la gave comme une oie, enfonçant ses ongles dans sa chair de jeune fille.
En sueur, des feuilles collées sur ses joues, elle se réveille enfin de cet horrible vision. La forêt lui est toute acquise, à elle qui a fui le domicile familial. Avec ses quatre compagnons peluches, elle part à la recherche de la Princesse des nuages.

Guillaume Bianco et Jérémie Almanza reviennent avec deuxième tome, et non le dernier, d'Éco, qui retrace la petite aventure de cette petite fille au bonheur déchu. Elle qui avait tout pour être heureuse - sans l'être vraiment - dans la maison Schaklebott a vu son destin brisé le jour où elle a déçu ses parents et causé la perte du prestige familial.
Ses sentiments de solitude et de délaissement se sont vus amplifiés par le mépris et la folie de ses parents, et en particulier de sa mère. La fuite était donc la seule issue pour Éco, persuadée que sa génitrice était à l'origine de sa transformation, qu'elle lui avait lancé une malédiction.

Dans ce second opus nous partons avec l'héroïne et ses quatre compagnons d'infortune dans un beau voyage, loin des malfaisances parentales. Si l'aventure séduit par l'ambiance omniprésente du conte, nous ne pouvons nous empêcher de porter sur le récit notre regard d'adulte. Cette fuite en avant de la fillette évoque avec beaucoup d'images la transformation de la femme, qui un matin pose ses yeux dans son reflet et s'aperçoit qu'elle a grandi. le réflexe adolescent voit peut-être en premier lieu la tourmente du père et de la mère qui, de par l'éducation qu'ils apportent, peuvent jouer le rôle des persécuteurs. de ce fait, Éco se renferme peut-être sur elle-même et se projette dans ce conte onirique pour mettre des mots sur sa mutation. Et nous, on a quand même un peu l'impression que ce beau voyage n'est que prétexte, et qu'Éco se réveillera chez elle en même temps qu'elle ouvrira ses yeux sur sa nouvelle féminité.

L'entrée en matière, dans le premier tome, m'avait surpris car je ne m'attendais pas du tout au sujet du livre. J'ai cependant été conquis par sa suite, qui développe un récit rythmé tout en abordant le thème de la sexualité féminine de belle manière. Il faut dire que les illustrations de Jérémie Almanza sont toujours aussi belles et envoûtantes, et aident à se plonger dans le cadre fantastique de l'histoire.
En revanche, si les références (Grimm, Perrault, La Fontaine, ...) de Guillaume Bianco présentes dans les extraits qu'il propose à chaque début de chapitre sont adaptées aux plus jeunes, ce n'est clairement pas le cas d'Éco. La mort y est abordée crument, le récit véhicule beaucoup de mélancolie et la transformation que vit la petite fille - qui en est de moins en moins une - aurait tendance à effrayer un enfant. Je ne saurais cependant donne de conseil en matière d'âge requis pour cette lecture... des idées ?

La conclusion - et la probable prise de conscience - est prévu dans un troisième tome... Si le duo d'auteurs continue à ce rythme là, il faudra patienter à peu près deux ans !
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