AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 536 notes
5
25 avis
4
40 avis
3
18 avis
2
1 avis
1
0 avis
Enki Bilal présentait récemment, à La Grande Librairie et sur France Inter, son deuxième tome BUG. Attirée par ce récit d'anticipation, je suis allée aussitôt chercher le tome 1 à la médiathèque.
L'action se passe le 13 décembre 2041, à Paris. La première page fait part d'une difficulté de connexion : une jeune fille vient voir sa mère car elle a un problème de réseaux avec son smartphone, et dès la deuxième, nous apprenons que « Tous les liens, nous disons bien tous, ont disparu de manière – pour le moment – inexplicable. » Il s'agit, en fait, d'un gros méchant bug à l'échelle planétaire.
Dans les pages suivantes, nous voyons quelles sont les premières conséquences post BNG (Bug numérique généralisé) à Londres, New York, Paris. C'est une planète retournée au chaos en quelques heures.
Le bug serait lié au retour du vaisseau en provenance de Mars. Kameron Obb, seul survivant de cette mission spatiale, est victime d'un mystérieux virus électronique et toutes les données numériques de la planète se retrouvent étrangement logées dans sa tête. Inutile de vous dire que cet homme va être convoité par tous, que ce soient les États, les entreprises, les mafias, les religieux et même les particuliers. le récit tourne au polar quand un individu d'apparence calme jusque-là, va devenir un véritable psychopathe, n'ayant qu'un seul but : retrouver à tout prix Gemma, la propre fille de Kameron Obb.
Enki Bilal, dans cette BD, nous montre de façon pertinente les effets que peut avoir la disparition brutale de toute technologie numérique sur une société devenue totalement dépendante. Il démontre ici les limites d'un progrès technologique incontrôlé.
Ce livre nous interroge sur notre dépendance parfois addictive aux nouvelles technologies et à internet et montre que les gens, une fois privés de toutes leurs connexions, livrés à eux-mêmes, ne savent que faire… « ils n'arrivent pas à se regarder les yeux dans les yeux, la plupart, depuis l'âge de trois ans, ne côtoient que leurs écrans… »
L'auteur a su créer des ambiances froides pour décrire ce futur anxiogène. Pour cela, il a utilisé une palette de nuances allant principalement du bleu au gris, ce qui donne un ensemble magnifique et effrayant à la fois.
J'ai aimé aussi le découpage aéré avec de grandes cases. J'ai parfois eu un peu de peine à différencier les personnages d'autant plus que l'on passe souvent des uns aux autres, sans transition. Dans cet univers un peu flippant où la tension va crescendo, l'auteur a néanmoins glissé quelques notes d'humour lorsque, par exemple, une recherche désespérée de vieilles personnes ou de vieilles voitures non connectées est faite pour essayer de pallier à ce bug, ou encore ces pages de journaux truffées de fautes du fait de la disparition des correcteurs d'orthographe.

J'attends avec impatience de lire le Livre 2.
Commenter  J’apprécie          907
2041, plus d'internet, plus de connexion, les données se sont volatilisées, les liens ont disparu, l'humanité est en péril : les avions sont cloués au sol, les morts se multiplient faute de pouvoir accéder aux traitements médicaux désormais numérisés, la guerre froide reprend… ce ne sont que quelques effets de l'absence d'une technologie avancée qui a rendu les hommes dépendants… Dans l'espace, des scientifiques oeuvrant pour la station spatiale internationale alertent la Terre : plusieurs d'entre eux meurent subitement sans raison apparente à l'exception de Kameron Obb qui, pris de malaise et brûlant de fièvre, développe des symptômes étranges.

Cette bande dessinée captivante montre intelligemment combien nous sommes dépendants de nos progrès, on ne peut s'empêcher de mesurer à quel point nous serions paralysés si un tel phénomène se produisait aujourd'hui, je me suis surprise à cesser ma lecture pour envisager un tel avenir. Oui, nous sommes bel et bien esclaves et empêchés de réfléchir, d'agir, de vivre tout simplement sans nos claviers, nos correcteurs d'orthographe, nos intelligence artificielles, notre vie, réglée par l'informatique. Ce scénario, poussé à l'extrême invite à prendre du recul, un certain recul, bien que nous ne puissions tout maîtriser, l'intelligence se retrouvant désormais entre les mains d'une poignée de « grands » de ce monde.

L'auteur ne se contente pas de démontrer notre dépendance et les dégâts occasionnés par un bug de cet ampleur, il nous offre un scénario bien ficelé avec un héros qui fera l'objet d'une véritable chasse à l'homme, il amène un autre danger plus fictif : celui d'une invasion par je ne sais quel micro-organisme invasif qui prennent un humain comme hôte, une sorte de virus indéterminé que l'humanité ne semble pas en mesure d'analyser… Cet aspect est très certainement approfondi dans les deuxième tome que je vais m'empresser de réclamer à ma bibliothécaire. Un léger bémol toutefois, l'auteur a certainement sa propre logique, et l'errance du héros semble parfois confuse, on se demande alors qui sont réellement les personnages mis sur son chemin, je pense qu'il n'est pas inutile de relire attentivement cette bande dessinée pour voir certains passages confus s'éclaircir.

Belle surprise en ouvrant le livre : des planches qui sont de véritables oeuvres d'art, des dessins superbes qui donnent l'impression d'être face à un roman photo, des illustrations sur lesquelles on s'arrête, en admiration.
Commenter  J’apprécie          580
Le monde en chie des ronds de chapeau.
Hier, hyperconnecté, aujourd'hui en mode bug généralisé et ce, de façon durable et visiblement irrémédiable.
Imaginez maintenant qu'un seul homme soit désormais, à l'insu de son plein gré, en possession de ce maelström d'informations fantômes, de quoi foutre les jetons, n'est-il pas ?
Souhaitons donc sincèrement au cosmonaute Kameron Obb d'avoir la citrouille bien faite, lui qui vient officiellement de rentrer dans le nouveau livre des records, section plus grosse tête de l'univers et de sa proche banlieue. Et accessoirement d'avoir suffisamment de sang froid pour échapper aux nombreuses super puissances bien plus intéressées par son ciboulot que par ses beaux yeux.

Nouvelle trilogie d'anticipation du sieur Bilal et grosse accroche dès le premier volet.
Bilal, c'est avant tout un coup de crayon immédiatement identifiable.
Plaisir de la rétine malgré des proportions souvent aléatoires, le bonhomme privilégie la beauté et la force du dessin esquissé plutôt que sa perfection.
L'auteur fait dans l'ingénieux et l'inventif tout en saupoudrant le propos de quelques scénettes humoristiques histoire de détendre un brin l'atmosphère (mention spéciale à l'absence de correcteur orthographique en une des journaux).
Gros coup de coeur pour ce Bug, premier du nom, et précurseur de deux frangins que l'on souhaite tout aussi jouissifs.

Top !
Dixit René...
Commenter  J’apprécie          554
Le monde de cette fin 2041 vient de connaitre un évènement radical : Il n'y a plus aucune connexion. Toutes les datas sont perdues , les moyens de locomotion cloués au sol, même les correcteurs orthographiques sont en carafe, prouvant à quel point les profs de français avaient raison de s'inquiéter quelques décennies auparavant.
Un homme pourtant semble posséder toutes les connaissances . de retour de Mars , il va susciter toutes les convoitises .

Mais, dites moi, ce n'était pas mal du tout !
Bon , cela ne donne pas trop envie de se projeter dans le futur où les très beaux dessins ne laissent que peu de place à la clarté , où les califats se sont multipliés , où les hommes semblent toujours aussi prêts à profiter des faiblesses des autres.

L'anticipation est pourtant assez réaliste , avec un monde tributaire de la technologie et prompt à profiter de toutes les failles du système
le héro malgré lui est plutôt sympa , même s'il est surtout paumé avec son 'bug' inside. le tome ne se suffit pas à lui seul puisqu'il s'arrête de façon impromptu et clairement nous pousse à s'engouffrer dans le tome 2. la lecture prenant une petite heure, pourquoi s'en priver ?
Comme quoi ,, poser ses yeux sur des lectures hors des sentiers battus est assez souvent une belle expérience , je suis à deux doigts d'ouvrir un Flaubert :).
Commenter  J’apprécie          472
Une éternité que j'avais lu une BD de Enki Bilal. J'évitais de m'y replonger, ses dystopies étant des plus sombres.
Pourtant, le hasard m'a mis cette BD entre mes mains et j'y ai retrouvé beaucoup de ce qui m'avait fasciné il y a bien longtemps chez Bilal. Un scénario intelligent et ambitieux, et des dessins à l'avenant.
Bilal imagine un monde qui connaît une panne internet majeure. L'informatique a disparu. Les données se sont enfuies. A une époque où tout le monde a perdu la volonté de garder en mémoire des informations, puisque internet est partout, le monde est en crise : c'est le BUG. Impossible de simplement s'appeler au téléphone : qui connait encore le numéro de ses correspondants ?
Mais un astronaute de retour de la station spatiale, rapatrié en urgence sur terre suite à une série d'incidents, connait lui le processus inverse. Habité par un organisme inconnu, lui sait tout sur tout. Google et Wikipedia faits homme.
Un beau sujet, une belle réalisation.
Commenter  J’apprécie          361
L'histoire se déroule en 2041 à Paris, dans l'espace et un peu partout sur la terre, une terre qui est proche du nôtre, mais Gibraltar est devenu un califat.

Gemma s'étonne de ne pas pouvoir se connecter à Internet. Elle n'est pas la seule, car Internet s'est vidé de tout son contenu, de tous les liens. Les logiciels ne fonctionnent plus. le monde sans Internet nous vaut quelques images amusantes que je vous laisse découvrir.

En orbite, des astronautes trouvent une capsule où tout le monde est mort, sauf un homme qui a l'air de savoir beaucoup de choses. Tout ? Non, pas tout, sinon, il n'y aurait pas d'intrigue.
L'histoire avance, vite, un peu trop vite pour moi.

Les dessins sont presque des peintures avec une dominante nuit. Après tout, un monde sans Internet ni logiciels, ne serait-ce pas la nuit ?

Bug se lit rapidement, et je me suis vite prise au jeu, même s'il y a peu de texte, que les personnages sont stéréotypés. J'avoue avoir été séduite par le fait qu'Enki Bilal utilise la signification de bug en français « se dit d'un défaut affectant un programme informatique » et en anglais « se dit d'un insecte, d'une bestiole, d'un virus… ».

Lien : https://dequoilire.com/bug-e..
Commenter  J’apprécie          321
2041, ce qui pouvait arriver de pire à l'humanité actuelle est arrivée : perdre toutes traces de données numériques sauvegardées. Compliqué pour la population de recommencer ou commencer à se passer des technologies et de penser par elle-même.
Retour à l'âge de pierre, c'est un très bon thriller futuriste et fantastique que nous propose Enki Bilal. de quoi nous faire réfléchir sur la place de plus en plus prépondérante que prend la technologie sur les rapports humains et notre dépendance vis à vis de celle-ci. J'ai hâte de lire la suite.
Commenter  J’apprécie          290
Un pitch fantastique ! 2041: la totalité des données numériques mondiales disparaissent alors qu'une énergie inconnue se déchaine sur la face sombre de la lune et que Obb est sur le point de rentrer sur Terre après un voyage sur Mars d'où il revient lesté d'un "bug" qui a investi son organisme, mais semble-t-il aussi de toutes les données disparues...
Dans un scenario rythmé comme un thriller laissant beaucoup moins de place que d'habitude aux digressions oniriques (ce qui m'a un peu manqué), Bilal propose avec ce premier tome une réflexion inspirée sur notre dépendance aux technologies, le devenir de l'intelligence humaine en cours de mutation vers le numérique et les transformations ravageuses des rapports humains engendrées par le virtuel.
Et bien sûr, toujours ce dessin somptueux et ces personnages d'une beauté à pleurer.
Vivement la suite!

Challenge Multi-défis 20148
Commenter  J’apprécie          270
Une amie, fan de Bilal, m'a prêté cette édition de luxe, en format plus grand, superbe! J'ai beaucoup de lacunes en BD, mais je savais qu'Enki Bilal était très connu et apprécié.

Et je comprends pourquoi: les dessins sont impressionnants , mélange de réalisme et d'imaginaire, j'ai particulièrement aimé l'expression des visages, et les tons de gris et brun qui dominent dans les vignettes, en accord avec l'aspect sombre du propos.

Nous voici en 2041, et le 13 décembre. Alors que Gemma attend avec impatience le retour de son père, Kameron Obb, en mission sur Mars, un bug paralyse la terre entière, tous les systèmes informatiques ne fonctionnent plus, c'est la panique et même le suicide de certains jeunes qui ne supportent pas de ne plus être connectés.

Dans ce monde assez apocalyptique, on apprend que Kameron Obb ,atteint d'une tache bleue ,a développé des capacités hors normes. Un magma numérique s'est emparé de son cerveau. Lui n'a qu'une obsession: retrouver sa fille, qui a été enlevée, pour obtenir son père en échange, très convoité par différents états: les chinois, les islamistes et même la Corée du Nord veulent se l'approprier...

Ce livre 1 plonge le lecteur dans l'angoisse, les visages en gros plan et souvent tourmentés des personnages s'accordent bien à cette vision pessimiste d'un futur proche. Je ne suis pas très friande de science-fiction mais j'avoue avoir suivi avec un certain intérêt cette histoire, même si ce genre littéraire n'est décidément pas fait pour moi.

Un magnifique travail graphique et une présentation malheureusement assez crédible de l'avenir. Un album attirant pour la novice que je suis!
Commenter  J’apprécie          260
Le dernier né d'Enki BILAL. Dans cet opus qui en contiendra 3, Enki BILAL aborde le thème du « bug » mondial et même au-delà.

Tous les états sont en ébullition, les gens sont livrés à eux-mêmes, ils ne savent plus quoi faire, ni comment vivre sans toutes leurs connections. Faute de solutions des gens meurs car personne ne sait quoi faire. Les vieux sont les bienvenus car ils ont un savoir qui s'est perdu à cause de toutes ces nouvelles technologies connectées.

Obb, astronaute, est le seul survivant. Il est rejoint par deux autres astronautes qui le prennent en charge. Mais sans connections, comment vont-ils pouvoir retourner sur terre ? Obb dit qu'il sait comment faire. Mais pas seulement. Il est le seul à être connecté, à connaître tous les codes. Il devient la perle rare que tous les états vont vouloir s'approprier. Et pour cela, ils vont jusqu'à kidnapper sa fille Gemma.

Gemma qui est également poursuivi par Amin…

On reste sur notre faim. On a envie d'en savoir plus. A quand la suite !!!!!!
Commenter  J’apprécie          250




Lecteurs (1066) Voir plus



Quiz Voir plus

Enki Bilal - la trilogie du "Coup de sang"

Que désigne le "Coup de sang" ?

une guerre
un groupuscule terroriste
un tsunami
un bouleversement climatique

10 questions
41 lecteurs ont répondu
Thème : Enki BilalCréer un quiz sur ce livre

{* *}