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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une nouvelle bande dessinée signée Enki Bilal est toujours un événement dans le milieu du Neuvième art. Au fil des années, l'auteur a su s'imposer comme un grand de la BD grâce à une patte graphique unique, des histoires souvent torturés prenant place dans un futur sombre.


On retrouve tout cela dans « Bug ». Les fans d'Enki Bilal seront assurément aux anges. Personnellement, j'ai toujours eut du mal à rentrer dans ses histoires et ses dessins, aussi originaux et travaillés soient-ils, ne m'ont jamais emballé. Cependant, ce qui m'a le plus dérangé dans cette BD c'est davantage son discours convenu sur notre dépendance aux nouvelles technologies. Caricaturer et amplifier certains des aspects de notre société actuelle, qu'ils soient positifs ou négatifs, a toujours été le propre de la SF. Enki Bilal pousse l'exagération un peu trop loin pour être crédible. Les comportements des personnages faisant suite au grand bug mondial (exemple : les vagues de suicide chez les ados) sont à peine croyables. Pourtant, on se laisse prendre par le rythme de l'intrigue et on a envie de savoir ce qui arrivera à Kameron Obb. Réussira-t-il à retrouver et sauver sa fille ? Quelles transformations va-t-il subir ? Et surtout quelle est l'origine de tout cela ?
Pas mal mais pas assez percutant ni assez subtil.
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L'album est de belle facture, au format comics, que je trouve particulièrement pertinent du fait du découpage assez aéré des productions de Bilal (grandes cases). La couverture est très jolie, comme d'habitude chez l'auteur. Petite réticence (là encore désormais habituelle chez cet auteur) sur la typo très informatique des cases de narration… c'est moche et un côté carré qui rompt avec le dessin artisanal de l'illustrateur.

En 2041 un événement mondial fait disparaître toute donnée numérique, provoquant un cataclysme dont personne n'est en mesure de comprendre la portée… Dans la sidération totale, dans un monde déjà soumis aux soubresauts des évolutions géopolitiques voyant des califats et conglomérats économiques s'émanciper des États, dans un monde totalement dépendant de ses technologies, un père et sa fille vont se retrouver au coeur de toutes les convoitises, détenant peut-être la clé de cette crise historique.

Bilal et moi c'est une succession de déceptions et d'envies d'avoir envie… Je me suis éveillé à la BD avec notamment La Foire aux immortels, puis les Partie de chasse, Phalanges de l'ordre noir, etc. Son univers géopolitique et/ou SF m'a toujours parlé et, bien sur, les dessins, si particuliers! Si ses meilleurs scénarios sont ceux de Pierre Christin du temps de leur collaboration, Bilal reste un très bon scénariste, avec son style pas forcément grand public, mais une franchise et un politiquement incorrecte que j'aime. Pourtant son cycle du Monstre m'a énormément déçu. En partie du fait de l'attitude hautaine voir méprisante de l'illustrateur pour ses lecteurs, mais surtout par-ce que tout simplement ce n'était plus de la BD! Il y a eu tromperie sur la marchandise comme on dit. Voir même arnaque: le premier volume le sommeil du monstre est l'un de ses meilleurs albums… puis progressivement une série prévue en 3 tomes devient 4 et se mue en un obscure objet pédant à cheval entre l'illustration libre et la philosophie de bazar. L'artiste dira qu'il est libre de sa création. Mais la BD reste un format balisé qui doit être intelligible. On n'achète pas une BD que pour son auteur… Bref, je m'étais promis que Bilal c'était fini.Image associée

Puis vint cet album au sujet compréhensible, d'actualité et un premier écho plutôt favorable dans la blogosphère (par-ce que dans la presse… Bilal c'est comme Woody Allen, c'est forcément bien…). La bibliothèque m'a permis de tenter l'objet sans risque… et je dois dire que j'ai été plutôt (re)conquis!

Bug (premier album d'une série) est même étonnamment didactique, prenant le temps de poser, d'expliquer, d'avancer. On est loin de l'obscure objet graphique qu'ont été beaucoup d'albums de l'auteur. La principale difficulté vient du dessin de Bilal, ses personnages (on en a l'habitude) ont tous la même tête et malgré des coiffures originales, on peine parfois à savoir qui est qui. Nouveauté en revanche, dans l'utilisation pour les décors de photographies retouchées. Ça peut être vu comme une facilité mais c'est très efficace et aide au côté « propre » et un peu moins fou-fou de l'album.

Le scénario classique de Science-fiction aurait presque pu être écrit par un Christophe Bec (Prométhée) ou un Fred Duval (Travis, Carmen Mac Callum, etc) et pour une fois c'est vraiment sage, presque trop. Car en 82 pages (cases larges aidant), on a plus une atmosphère qu'une véritable intrigue. Personnellement j'aime ses dialogues à l'emporte-pièce, ses jeux de mots vaseux et ses trouvailles toujours un peu punk et hyper-actuelles (comme ces journaux en mauvais français du fait de la disparition des correcteurs orthographiques…). le plus intéressant dans Bug c'est bien les effets (montrés par l'absurde) de la disparition brutale de toute technologie numérique sur une société devenue dépendante. Les thèmes chers à Bilal sont eux aussi présents mais plus en sous-texte (la mémoire, l'obscurantisme, les conventions,…). Hormis quelques excentricités, on est assez loin du Bilal fou de ces dernières années. Pas de poissons volants ou d'animaux miniatures, seul le graphisme sort un peu de l'univers d'anticipation standard qu'il décrit. Un Bilal sage pour une BD de SF grand public aux thèmes hyper-actuels. Au risque de tendre vers la platitude si le dessinateur n'arrive pas à décoller dans les prochains albums. Un a priori plutôt positif qui me donne envie de lire la suite.

Lire sur le blog:
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Le dessin m'a un peu surprise au début car je l'ai trouvé inhabituel. Enki Bilal a son propre style avec des traits et des couleurs bien particuliers. Au fil des pages, j'ai fini par m'y habituer.

L'intrigue de départ m'a beaucoup plu. L'idée d'un bug mondial a quelque chose d'intéressant et de terrifiant à la fois, surtout dans notre société où la technologie est omniprésente. Ce premier tome nous montre les dérives que cela peut avoir. Nous nous posons alors la question : comment réagirions-nous dans une telle situation ?
Certaines personnes sont tellement accros aux réseaux sociaux qu'elles ne savent même plus comment communiquer autrement. Certaines en deviennent presque folles. Dans d'autres cas, les protagonistes ne savent même plus faire certaines choses manuellement, tellement elles sont habituées à la facilité et à l'automatisme qu'offrent la technologie et le numérique.
Au milieu de tout ce bouleversement, on trouve un homme, un scientifique en mission spatiale. Ce dernier se retrouve avec l'ensemble des données mondiales et devient de ce fait la cible de toutes les organisations et pays du monde, qui se lancent donc dans une chasse à l'homme intensive.

Cela m'a donné suffisamment envie de connaître la suite même si cela ne m'a emballé plus que cela, une bonne lecture mais sans plus.
Lien : https://psycheedelik-unehist..
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Je ne connaissais pas cet auteur de bd, je l'ai choisie un peu au hasard et ça m'a plu.
Nous sommes en 2041, un gros bug a effacé toutes les données numériques de la planète terre. Les êtres humains sont perdus devant cette situation inédite, des jeunes se suicident car incapables de vivre sans téléphone portable ou internet, les hommes puissants sont en panique car ils n'ont plus accès aux codes nucléaires, c'est la panique générale.
Un scientifique parti en mission sur mars semble doté de "super pouvoirs" : il connaît tous les codes et se souvient de tout. Les grands puissances mondiales se battent pour l'avoir à leur côté, pour cela, certains n'hésitent pas à kidnapper sa fille Gemma.
Le graphisme est très beau, le sujet intéressant, il y a un bon suspense, je pense que je lirai le second tome.
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Je n'ai pas du tout accroché à ce livre. Peut-être parce que je ne suis pas vraiment sensible à l'univers de Bilal, mais surtout partout parce que j'ai décroché rapidement dans les méandres d'une histoire que j'ai trouvé finalement peu intéressante. Je reconnais cependant une belle idée de départ.
Le texte est par contre vraiment trop petit, à la limite de l'illisible.
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Un bon coup de crayon pour une histoire qui promet malgré une vision bien pessimiste et qui au final n'est pas si originale.
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D'accord avec svecs, un sentiment de déjà lu.... L'intrigue ne suffit pas à masquer le côté répétitif des dessins, album après album , surtout en ce qui concerne les personnages.
Et de plus un format riquiqui qui rend très mal le côté spectaculaire de certaines planches, ainsi qu'une grosse difficulté à lire les textes. Quelle mouche a piqué Casterman?
Je crois bien que c'est la première fois que j'envisage sérieusement de ne pas lire la suite d'une histoire de Bilal.
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Un nouvel Enki Bilal est toujours un événement. A l'instar d'un nouvel Amélie Nothomb ou un nouveau Bernard Werber. Bilal possède un aura particulier, ses entrées dans les médias et bénéficie d'un réflexe d'achat Presque automatique pour pas mal de gens parce que, diantre, c'est Bilal.
Sauf que Bilal vit sur sa réputation et cette anomalie qui en fait une star des ventes aux enchères plus que pour l'intérêt de ses dernières productions. le Sommeil du Monstre était inégal. Quant au Coup de Sang, il était raté. Cette nouvelle série, Bug, redressera-t-elle la barre ?
Non.
Rien ne va dans cette nouvelle série.
Passé une couverture classique mais efficace, on retrouve tous les marqueurs de Bilal dès les premières planches. C'est rassurant, jusqu'à ce qu'un sentiment de déjà vu s'installe. Les personnages de Bilal sont souvent bâtis sur le même moule. Nikopol, Nike, Obb… toujours le même physique. Pareil pour les femmes. Cela ne serait pas un problème si, en plus, nous ne détections pas en plus un recours aux mêmes postures et aux mêmes cadrages. de nombreuses cases semblent n'être que des version retravaillées de cases extraites d'anciens albums. On reprochait à Morris D abuser de la photocopieuse à force de reprendre les mêmes postures. Bilal utilise la même méthode. Ce qui ne serait pas grave s'il ne sautait pas aux yeux que les cases “inédites” sont franchement moins bonnes. Une case de la page 35 comporte des lacunes ahurissantes en terme d'anatomie, par exemple.
Bilal use et abuse également de tics, privilégiant l'image, au mépris de la crédibilité. L'exemple le plus frappant est cette épave d'avion plantée en plein Paris. L'image est très "bilalienne", mais comment expliquer qu'un avion se soit écrasé ainsi, sans faire le moindre dégât autour ? La tentation du visuel au détriment du narrative…
Mais que vaut l'histoire ? Passons sur la crédibilité scientifique de l'argument: toutes les données stockées sur le cloud on n'importe quel support physique est subitement volatilisée. On pourra pinailler sur le fait que les effets à géométrie variable ou simplement se dire que ce récit tient plus de la fable que de la hard SF et accepter les postulats de l'auteur.
Mais il faudrait alors une intrigue qui nous entraîne et nous fasse oublier les approximations du concept.
Premier ingrédient: des personnages intéressants. Malheureusement, aucun personnage n'a un minimum de substance.
Deuxième ingrédient: une intrigue bien menée. Une fois de plus, Bilal nous propose un road movie classique et sans originalité. En fait, tout ce qui pourrait paraître original n'est que du recyclage de ses albums précédents. Un personnage humain habité par une intelligence qui le dépasse ? Horus et Nikopol. Les encarts de journal “pirate” ? La femme piège. le questionnement sur la super-mémoire ? Nike dans la tétralogie du monstre. Les considérations géopolitiques sur le totalitarisme et l'obscurantisme ? La tétralogie du monstre.
Au moins Bilal expérimentait encore dans le coup de sang. Julia et Roem portait de belles intentions, même si l'ensemble n'était pas abouti. Bilal ne fait ici que décliner tous les marqueurs de son oeuvre. Pourquoi se gênerait-il, me direz-vous ? En soi, c'est son droit le plus strict. Mais qu'il ne se contente pas du service minimum.
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