AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 1084 notes
Très beau roman d'amour .... presque tout a été dit , je voudrais simplement ajouter que la traduction est remarquable, Catherine Eyjólfsson nous offre les trésors de la littérature islandaise , nés dans une langue certainement aussi difficile que belle , dans un français en parfaite harmonie .
Commenter  J’apprécie          120
Je dois reconnaître que je manque de mots face à ce roman, il est à classer dans ces lectures qui se ressentent et qui touchent chacun de manière assez intime.

La dernière phrase du quatrième de couverture résume assez bien ce sentiment de lecture. On est habitué à ces éloges pompeuses et alléchantes des éditeurs, pour une fois qu'on vise juste je me devais de le saluer :p

Plus sérieusement je suis vraiment heureuse d'avoir eu la chance de lire ce roman et pour tout un tas de raison.
Avouons qu'avec moi on était en terrain favorable : j'adore les romans épistolaires, j'ai un faible pour les écrivains nordiques et leurs plumes, j'aime les histoires d'agriculteurs, de vie simple et rurale mais proche de la nature.
Ajoutons à cela l'écriture intime et délicate de Birgisson, le narrateur attachant, les scènes de quotidien réalistes et une histoire d'amour triste en toile de fond et vous avez là la recette d'un coup de coeur !

On alterne donc entre confessions, souvenirs et récits de vie rurale. L'ensemble est équilibré et se lit avec naturel.
Et cette sensation de "naturel" est pour moi ce qu'il y a de plus notable dans ce roman, on voit avec facilité la main parcheminée de ce vieux paysan coucher les mots sur le papier de cette lettre qui a des années de retard et dont on attend le mot de la fin avec curiosité mais sans aucune précipitation, on savoure.

Sans être une véritable lecture "good feeling" on s'en approche tout de même, c'est toutefois plus subtil que ça. On est loin d'un monde idéal ou d'une idylle édulcorée et pourtant les mots de Bjarni apporte un certain bien-être ; il est bon de voir cet homme en fin de course se livrer sans tomber dans le pathos ou une liste exhaustive de regrets. Bjarni offre une vérité, la sienne, sans remettre en cause ses choix même si certains lui font honte.

Je l'ai lu d'une traite ou presque, prise dans les filets de cet agriculteur et transporté à des milliers de kilomètres de là au sein de ce quotidien simple et rude à la fois, dépaysée par tous ces noms qui évoquent la neige et le froid.

Je vous invite donc à tenter le voyage, à mon sens il ne peut laisser un lecteur insensible et il y a quelque chose d'apaisant qui en émane une fois le livre refermé.
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
Commenter  J’apprécie          120
Me sachant fantasmer l'Islande, ma meilleure ami me débusqua ce petit livre qui ne paie pas de mine, mais qui exerça immédiatement sur moi un étrange pouvoir d'attraction. Il me fallait lire cette lettre d'un homme proche de la fin et qui hurle ce qu'il n'a jamais pu faire : aimer. C'est fort, imagé, bouleversant, cochon, poétique, et les dernières lignes, je les veux sur ma tombe tant il dit le gâchis de nos vie, mais qui seraient moins sublimes sans ce gâchis.
Commenter  J’apprécie          115
Voilà un livre qui sous les ondulations de sa couverture bleue (vagues de la mer oucollines?) cache un texte d'une extrême sauvagerie. Dans la littérature actuelle, il estrare de lire des mots qui touchent aux racines les plus archaïques de l'humain. Etce n'est pas un hasard si l'auteur islandais de cette «Lettre à Helga » est un spécialiste des mythologies scandinaves. En effet, cette lettre adressée par un vieil homme à celle qu'il a aimée, mais quittée, est tout sauf mollement sentimentale. Elle évoque l'amour le plus primitif, où la femme est aussi la terre-mère et où les vallonnements de ses seins sont ceux des collines. Femme-animale aussi palpée comme un mouton.Les mots sont d'une poésie brute. Ils disent que l'homme est indissociable de la terre qui l'a vu naître, qu'ilest pétri de cette glaise même.Qu'il est indissociable de la femme qu'il aime, même si elle est comparée... à un tracteur!«Te voir nue dans les rayons du soleil était revigorant comme la vision d'une fleur sur un escarpement rocheux. Je ne connais rien qui puisse égaler la beauté de ce spectacle. La seule chose qui me vienne à l'esprit est l'arrivée de mon tracteur Farmall.»Gros choc que ce livre islandais remarquablement traduit.
Commenter  J’apprécie          110
Décidément, la littérature islandaise me réserve souvent de belles surprises ! Je me suis régalé avec ce petit livre empli de poésie où nous découvrons la lettre qu'un vieil homme adresse à la seule femme qu'il ait véritablement aimé.

Il y a une grande beauté dans cette lettre, quelque chose d'infiniment doux et sincère dans les mots que Bjarni adresse à Helga. Bjarni écrit une là une véritable lettre d'amour : l'amour qu'il porte, a toujours porté à Helga mais aussi à son pays, à sa terre. Tout ce qu'il n'a pu abandonner pour vivre son histoire avec Helga, sa campagne, son Islande et ses moutons, nous le découvrons au fil des pages. Il nous décrit la dureté des conditions de vie mais aussi la beauté des terres islandaises. le tempérament rugueux du vieil homme va de paire avec la description des paysages.

Ce livre est aussi une réflexion sur l'amour avec tout ce qu'il a de plus beau et de plus triste, de plus lâche et de plus sincère, de plus cru et de plus pudique, de plus calme et de plus passionné.

L'écriture est très belle, maniant à la fois la poésie et l'auto-dérision, l'âpreté et la douceur.

Un beau livre, tout simplement !
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
Commenter  J’apprécie          111
"La Lettre à Helga", ou le récit d'un amour caché, frustré.
L'histoire d'un homme qui a choisi de ne jamais dévier, quitte à s'alourdir de regrets.
C'est aussi l'histoire d'une terre, l'Islande, une ode à la vie dans les campagnes gelées, un poème aux relents aigres.
L'auteur de la lettre revient sur son passé, sur ses regrets. Il livre une superbe déclaration d'amour, tardive, honnête, brute, traversée de sentiments exaltés. Les animaux, la terre, la vie au milieu d'une réalité tangible, qu'il faut savoir regarder, constituent le décor de ce drame sentimental.
Un texte qui mêle une relation charnelle aux odeurs de la bergerie, compare le corps d'une femme à celui d'une bête, raconte la course à pied d'un aigle, invite les poètes et les philosophes.
Émouvant, sincère.
Commenter  J’apprécie          110
Tout ce court roman est en fait une lettre qu'écrit un vieillard à son ex-maîtresse en réponse à une missive de celle-ci. L'histoire de leurs amours secrets et tumultueux occupe une place prépondérante dans ce récit et n'est pas banale en soi. Comme on a que la perspective de l'homme par contre, j'ai ressenti un certain manque puisque sa version me semble sujette à caution par moments. Mais à travers cette lettre se dessine une Islande rurale attachante, soumise au rythme de la nature, marquée par la froidure, esclave des contraintes géographiques, mais par ailleurs tellement saine, auréolée d'une enviable simplicité et, par ce fait, éminemment attirante. C'est l'attachement à la terre. l'osmose avec la nature, les valeurs reliées au travail signifiant, qui dicteront une déchirante décision au narrateur. J'ai grandement apprécié cette fenêtre entre-ouverte sur l'Islande, son histoire, sa culture. Ainsi que la passion qui y est évoquée dans toute sa singularité.
Commenter  J’apprécie          111
L'Islande inspire tout de suite de nombreuses images à l'esprit. On voit de grands paysages volcaniques verts, du calme, des moutons tranquillement entrain de paître…Bergsveinn Birgisson va pour son premier roman raconter une histoire d'amour d'un éleveur de brebis. Prêt pour aller à la rencontre d'une nouvelle culture ?

Bjarni Gíslason de Kolkustadir, éleveur de moutons, vit dans un endroit très loin de la capitale. Il aime sa ferme, son métier et les responsabilités qu'il occupe. D'ailleurs, il fait le même métier que son père, son grand-père, son arrière-grand-père… Pour s'occuper de la ferme, il a sa femme, Unnur qui l'aide dans de nombreuses tâches. Malheureusement suite à une opération son épouse ne pourra jamais avoir d'enfant. Elle ne veut même plus que son mari la touche.

Un jour, la rumeur courue que Bjarni avait trompé Unnur avec Helga. En effet, parfois il se rendait à sa ferme comme contrôleur cantonal des réserves de fourrage. Cela lui a beaucoup pesé moralement d'autant plus quand sa femme lui en faisait le reproche. Il ne pourra jamais dire qu'Helga le laisse insensible. Puis un jour, il céda aux avances de cette magnifique femme et ils vécurent un amour ardent et impossible. Surtout lorsqu'elle tomba enceinte et qu'il refusa de partir vivre avec elle à la capitale pour élever leur enfant. « Quoi qu'il advînt, je savais que mon âme était ici, et que je ne l'emporterais pas à Reykjavìk». A partir de ce moment, la souffrance d'être loin de ceux qu'il aime, va être présente chaque jour.

L'histoire de Bjarni Gislason va nous être racontée à travers une longue lettre qui est à la fois une confession, une déclaration d'amour et un testament. Il l'a écrite d'une maison de retraite à sa bien-aimée Helga, déjà morte. Sa tragédie c'est d'avoir renoncer à cette femme plutôt qu'à sa terre. Il aurait pu être heureux s'il avait pu avoir les deux car sa terre c'est sa vie, son histoire et son patrimoine. D'ailleurs pour nous le prouver, au cas où le lecteur en douterait, nous avons le droit à une immersion dans une terre changeante, magnifique, flamboyante et remplie de légendes. Bergsveinn Birgisson nous fait des descriptions de paysage, de mode de vie, de mode de travail… N'en ferait-il pas un peu trop ? Je m'ennuie dans l'histoire où il ne se passe pas grand-chose. de plus, un fermier peut-il également avoir ce style d'écriture si littéraire ? Je peux concevoir qu'il maîtrise les croyances locales et qu'il peut créer des poésies. La lecture reste agréable et sympathique sans pour autant être mémorable ou extraordinaire. Je ressens une impression de non abouti comme dans Rosa Candida. Mon coeur est peut-être de pierre trop dur pour s'émouvoir d'un homme qui a préféré ces chèvres à l'amour.

Un roman qui se situe au coeur de la ruralité des hommes et d'une nature, minérale, végétale et animale sauvage. C'est dans ce décors que l'on va rencontrer Bjarni Gislason, qui avant de mourir s'est rendu compte qu'il a vraiment aimé Helga de ton son être et qu'il aurait dû réagir avant. Dommage, c'était trop tard et puis il fallait que le roman se termine. Alors si vous avez envie de grand air, de calme, de lenteur avec un soupçon d'amour, lisez Lettre à Helga, vous serez conquis.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
Commenter  J’apprécie          110
Une citation ; "J 'ai vécu tous les jours de ma vie avec la lueur d'espoir de retrouver l'amour" et c'est le meilleur résumé de ce court récit, sorte de testament amoureux de Bjarni , homme simple de la campagne sous forme épistolaire. Une réponse très tardive à la dernière lettre d'imploration de son unique et grand amour ; Helga.
Un court récit donc mais quelle belle plume...; A la base un drame, Unnur, la femme de Bjarni, par une intervention médicale désastreuse, privée de la possibilité d'enfanter, se refuse définitivement à son mari, et se réfugie dans sa douleur. Pour Bjarni c'est aussi le drame et lorsqu'il rencontre Helga, femme délaissée par son mari, c'est une étincelle réciproque qui enflamme charnellement et sentimentalement les deux êtres esseulés. N'y voyez pas un énième éloge de la relation adultérine mais vraiment une histoire de deux êtres amoureux passionnément.
Cette relation mutuellement partagée pourrait se poursuivre d'étreintes fugitives en rapports passionnés tout simplement mais lorsque Helga tombe enceinte, c'est l'heure des choix. Un homme passionné mais fermier depuis quatre générations, homme de terre et enraciné profondément à sa campagne est-il prêt à tout quitter pour la grande capitale et la ville ? Car bien sûr pas question de divorce et de pouvoir vivre en plein jour une telle relation avec un enfant adultérin....
Vivre pour autant à côté de la femme qu'on aime passionnément et de sa fille alors que cette dernière est élevée par un autre homme, totalement ignorant de cette relation et paternité, sans pouvoir continuer sa relation amoureuse, est particulièrement douloureux.
De rencontres manquées en dépressions alcoolisées, de période d'intense joies et de fusion à la plus profonde des solitudes, nous vivons avec Bjarni la longue agonie de son histoire d'amour, le tout sur un fond narratif exceptionnel et dans le quotidien de ce peuple de terriens (paysans, éleveurs, pêcheurs). C'est tout simplement somptueux et attachant.

Lien : https://www.facebook.com/obi..
Commenter  J’apprécie          110
J'ai lu ta lettre ce matin. Si je n'étais déjà morte depuis longtemps, elle m'aurait achevée.
Non mais, Bjarni.
Je n'ai jamais rien dit à personne, je me suis enflammée pour toi, je brûlais sous ton regard, sous tes caresses. Entendre ta voix me faisait battre le coeur à tout rompre, des étincelles me parcouraient des pieds à la tête.

Non mais, Bjarni.
Tu m'as laissée me consumer. Tu m'as refusé notre fille. Tu m'as gâchée.

Et tu écris désormais ta douleur et ton amour pour moi...
Non mais Bjarni. Bjarni de Kolkustadir, qui es-tu pour coucher de la sorte les replis de ton âme sur le papier ? Qui imagines-tu que je fus pour supposer que je sois flattée de t'émouvoir autant que ton nouveau tracteur?
Non mais Bjarni. Et te satisfaire d'une agnelle pour épancher ton désir à mon endroit...

J'aurais pu aimer te lire. J'aurais pu apprécier ta poésie par-delà la puanteur des moutons, j'aurais pu accepter tes dérives, j'aurais pu comprendre ta volonté de rester, j'aurais pu.
Si tu n'avais pas attendu que je ne sois plus.

J'étais vivante. Je t'aimais. Je suis morte.

et encore plus ici:
Lien : http://ausautdulivre.blogspo..
Commenter  J’apprécie          110




Lecteurs (2009) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5268 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}