C'est ce qui se passe quand on a faim de quelque chose : on oublie de vérifier si la chose en question n'est pas pourrie avant de s'empiffrer .
Tout est riche est sombre, comme un fruit trop mûr.
À Terrafæ, il n'y a pas de bâtonnets de poisson, pas de ketchup, pas de télévision.
Je pivote mon couteau de façon à ce qu'il soit posé sur son coup. Contrairement à ce que je m'atten-
dais il n'est pas inquiet
il le devient quand je pose mes lèvres sur les siennes.
J'aimerais effacer ce sourire de son visage, mais je crois que c'est impossible. Si ça se trouve, il sourira encore dans la tombe.
- On m’appelle le Cafard, se présente-t-il d’une voix mélodieuse qui contraste avec son apparence.
Il s’incline puis penche la tête vers Dain.
- À son service, poursuit-il. Comme toi, j’imagine. Tu es la nouvelle, c’est ça ?
Je confirme d’un signe de tête et lui demande :
- Il faut que je te dise mon nom, ou est-ce que je dois me creuser la tête pour trouver un bon pseudonyme ?
Le Cafard sourit, ce qui l’enlaidit encore plus.
- Je dois t’emmener faire la connaissance de la troupe. Ne t’en fais pas pour ton surnom. C’est nous qui te l’attribuerons. Tu crois vraiment qu’une personne saine d’esprit aurait voulu qu’on l’appelle le Cafard ?
- Génial, dis-je avant de soupirer.
It's shocking. I know human can lie, but to watch you do it is incredible. Do it again.
Si on vit constamment dans la peur, toujours à l'affût d'un danger, il n'est pas si difficile d'agir comme si ce danger n'existait pas.
- On a trouvé ton nom de code, articule-t-elle en silence.
Je ne l’ai même pas vu entrer par les portes condamnées.
- Lequel ?
Je me sens plus épuisée que jamais. Pourtant pendant les sept années à venir, je n’aurais pas le loisir de goûter à un vrai repos.
Je m’attends à ce qu’elle réponde « la Menteuse ». Elle me gratifie d’un sourire espiègle et mystérieux puis répond :
- Le seul possible : La Reine.
"- À quoi se résume ton bonheur ? Au rut, à la reproduction. Tu sombrerais dans la folie si tu acceptait la réalité de ta condition. Tu n'es rien. C'est à peine si tu existes. Ton seul but, c'est de perpétuer ton espèce avant de mourir d'une mort vaine et douloureuse.
Je le regarde dans les yeux.
- Et ?
Ma réaction semble le déstabiliser, même s'il continue d'afficher un air narquois.
Je poursuis :
- Oui, oui, c'est ça. Je vais mourir. En plus, je suis une grosse menteuse. Et alors ? "