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4,14

sur 623 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Beaucoup de ceux qui se plongeront aujourd'hui dans l'enfer de ce livre, le feront suite au visionnage du film.
Ils ne seront pas déçus, tant ils sont proches par l'ambiance.
Car cette histoire est effrayante, principalement par son atmosphère oppressante et son ton à la fois clinique et malsain.
Glaçant pour les lecteurs de l'époque et sans doute encore pour les lecteurs d'aujourd'hui.
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Un thème inoubliable, le Tubular Bells de Mike Oldfield.
Un lit qui bouge, une tête complètement retournée.
Une petite fille qui vomit.
Une petite fille qui descend les escaliers à quatre pattes… à l'envers.
Une petite fille qui vomit.
Une petite fille qui dit à sa mère de sucer des queues... en Enfer.
Une petite fille qui vomit.
Une petite fille qui dit à un prêtre de lui enfoncer son crucifix dans son vagin.
Une petite fille qui vomit.
J'ai lu « l'exorciste » de William P. Blatty et ce sont toutes les images du film qui me reviennent sauvagement en mémoire.
Des images folles, crues, totalement abjectes. Et maintenant j'ai mis des mots, des phrases sur ces images si fidèles aux écrits. J'ai revu l'intégralité du film en tournant les pages de ce roman écrit en 1971.
Et comme Bret Easton Ellis qui signe une nouvelle préface de la dernière édition du roman, j'ai été marqué, très jeune, trop jeune, par le film. Un film devenu instantanément culte dès sa sortie, de l'affiche à la musique.
Une chose est sûre, le roman se lit comme le film de William Friedkin, le coeur bien accroché et la gerbe sur quelques cinq cents pages.

Un vomi qui sort en jet saccadé, couleur verdâtre je dirais. Précision importante, car si j'ai l'habitude de la gerbe littéraire, qui est toujours le fait de pauvres gars complètement bourrés, n'est-ce pas monsieur Chinaski, qui déversent leur humeur dans le caniveau, là c'est ma première gerbe de possédée. Possédée par le malin ou le diable, appelle-le comme tu le sens, question odeur, on est servi, Regan l'est. Et toute la question est de comprendre ce qui peut transformer une petite fille gentille et fluette en un monstre de vulgarité et meurtrier. C'est là qu'entre en scène l'exorciste !

Un grand moment à la fois cinématographique et littéraire qui secoue. Comment peut-on écrire une telle histoire. Écoute ces quelques notes de musique, simples mais entêtantes, et pourtant déjà le grand frisson. Sers-toi un grand verre de whisky, gorge râpée, un coin de cheminée, nuit blanche dans le fauteuil, lune éclairée sur un prêtre sous un réverbère. Peut-être qu'au fil des pages, le fauteuil s'élèvera aussi, cognera, pris dans une houle de fureur, diable malin en toi jusqu'au petit matin, feu éteint. Un prêtre au seuil d'une aube qu'on préférerait oublier.

Satan vs L'Exorciste, le combat du siècle dernier. In nomine Patris, et Filii, et Satana !
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"Bonjour les Babélionautes! Aujourd'hui...

-... on suce des bites en enfer!

-Méchante Déidamie, mais ça va pas?!

-Ben quoi? T'avais dit que j'avais le droit de rendre hommage au film, alors j'rends hommage!

-Oui, et j'avais dit aussi "pas trop littéral, l'hommage"!

-Ben c'est pas littéral, je ne porte aucun maquillage! Ha-ha, t'es verte, hein?

-Je suis fatiguée... Bon, bref, on va parler d'un roman: L'exorciste, de William P. Blatty. Je précise que c'est Méchante Déidamie qui a choisi le bouquin, ce qui explique pourquoi il ne colle pas du tout avec l'ambiance de Noël qui approche!

-Ben tiens, tu peux parler, toi, avec Rodogune comme lecture de Noël 2020! et puis, tout est question de point de vue, hein... chuis sûre que chez la famille Addams, c'est un film de Noël! Tout est relatif, tout ça...

-Est-ce qu'on peut au moins couper la musique de fin du film que t'écoutes en boucle depuis trois jours?

-Rhôôôh, elle est vachement belle et pas du tout crispante quand on l'écoute sans avoir vu le film juste avant!

-Méchante Déidamie, qu'est-ce que tu n'as pas saisi dans mon intonation qui appuyait sur "en boucle depuis trois jours"?

-D'accord, j'arrête...

-Merci! Or donc Chris McNeil s'inquiète: le comportement de sa fille Regan devient de plus en plus violent et agressif, sa maison devient le lieu de phénomènes étranges. La médecine moderne reste impuissante, la maladie s'aggrave et la mère, désespérée, se tourne vers un prêtre pour faire exorciser sa fille...

-J'parie que c'est un livre dégueulasse, rempli de trucs crades comme fait Stephen King, miam miam!

-Et bien détrompe-toi, Méchante Déidamie! Parce que la première chose qui m'a sauté aux yeux, c'est l'élégance de la prose.

Oui, croyez-moi, croyez-moi pas, mais L'exorciste est beau! le texte recèle de splendides trouvailles, de métaphores justes et mélancoliques. Il ne tape pas dans la vulgarité ni dans la facilité d'écriture: bien au contraire il prend un soin tout particulier du contexte de chaque personnage. Et ce contexte nous amène à un autre aspect de l'histoire: la tristesse.

Je m'attendais à un roman uniquement centré sur le progressif crescendo de la possession, mais je me trompais lourdement!

Les doutes et chagrins des personnages, aussi bien principaux que secondaires, forment une toile de tristesse derrière l'intrigue principale. Vous croyez qu'il s'agit bêtement d'une possession et d'un exorcisme éprouvant? Non.

-Ah non, Gentille Déidamie, 'faut pas prendre les gens pour des truffes! Je ne peux pas te laisser dire ça, tu exagères!

-D'accord. Il s'agit d'une possession et d'un exorcisme éprouvant, oui, mais pas seulement, mesdames et messieurs! Satisfaite?

Le roman raconte tellement plus que cela: il aborde non seulement le doute, le désespoir, la foi et la science, mais il parle aussi de lourds drames familiaux et intimes. Je croyais que le texte allait se limiter à l'horreur simple et pure, mais non! il se révèle bien plus riche que le film. le texte a plus de temps pour développer l'intériorité des personnages.

-Y a des passages trop longs quand même! les pages de prières en latin, les hésitations de Karras...

-Oh, pas tant que ça...

-L'édition numérique, elle est pourrie! C'est quoi, ces points n'importe où?

-Oui, ça, c'est dommage.

Alors qui dit horreur dit bien sûr scènes horrifiques. Elles restent soutenables pour ma sensibilité, pour deux raisons: comme dans le film elles ponctuent l'action avec un rythme précis sans envahir toute la narration. Ensuite parce qu'elles sont décrites avec froideur, distance. Bien sûr que j'étais horrifiée par les souffrances de Regan, mais sans être submergée par le dégoût ou l'effroi.

-Et pourtant, croyez-moi, la sensibilité, elle connaît! Vous pourriez lui vaporiser un nuage de talc qu'elle vous dirait que ça pique, cette chochotte!

-Tout ceci pour dire que j'ai passé un excellente lecture en compagnie de persos passionnants et hauts en couleurs...

-Ah en effet, on peut le dire...

-Je pensais aux Engstrom et à Kinderman, Méchante Déidamie!

-Oui, eux aussi.

-(soupir) Quoi qu'il en soit, si vous avez aimé le film et si vous vous intéressez à la littérature horrifique, je ne peux que vous conseiller sa lecture!

-Et si vous avez les miquettes ou pas aimé le film, abstenez-vous, hein. 'Faut pas se faire du mal, la vie est assez compliquée comme ça, on va pas s'en rajouter."
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Je me souviens de cette lecture de jeunesse, dans l' édition de poche J'ai lu, avant d' aller voir l' Exorciste au cinéma. C'était en 1974 ou 75.
J' en avais gardé quelques frayeurs, beaucoup plus prégnantes qu' à la suite de la vision du film. Pas au point, tout de même, de m'octroyer des nuits blanches!
L' Exorciste est d'autant plus terrifiant, qu'il évoque des zones troubles aux confins de la folie et de la spiritualité. Il désigne le prêtre comme ultime recours contre une espèce d'abomination remise au dégoût du jour.
La fin du livre (et du film) est typique d'un auteur qui désire refermer son récit sur le sacrifice et la rédemption.. Ce qui sera plus supportable, me semble-t-il pour le lecteur sensible.
Cependant, l' Exorciste m'a moins impressionné que Rosemary's baby d' Ira Levin. le récit de cet exorcisme, somme toute, ne laissant pas perdurer le maléfice, la terreur et l'angoisse au-delà de la dernière page.
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On peut se questionner sur l'efficacité de cette histoire en 2004. Dans nos sociétés modernes, la religion ou la spiritualité est pratiquement absente et l'horreur se vit au quotidien sur le poste de télévision. Dès lors, un récit de possession diabolique pourra sûrement paraître anodin pour le nouveau lecteur.

Personnellement, je me souviens des frissons intenses lors de la lecture de ce roman (et du visionnement du film) . Blatty n'est certainement pas un grand écrivain, par contre la structure de son récit est parfaite et avec ce filon, il a produit un classique que tous les autres auteurs du genre aspirent à égaler depuis sa parution, il y'a plus de trente ans.

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec « L'exorciste », il s'agit de l'histoire d'une jeune fille de douze ans, présentant les symptômes d'une maladie mentale, mais qui finalement s'avère possédée par un démon. Deux prêtres vont tenter de l'arracher à son destin tragique en pratiquant un exorcisme.

Dès l'enfance, nous nous faisons inculquer les archétypes du bien et du mal ; Dieu et le diable, l'ange et le démon, la lumière et l'obscurité etc. Il est alors compréhensible que ce livre soit devenu un tel phénomène culturel, capable de rejoindre et faire vibrer autant de gens. En donnant un nouveau visage au diable, sous la forme d'une entité s'exprimant à travers le corps d'une innocente enfant, Blatty a mis à jour tout le folklore entourant l'existence et les manifestations du diable.

Basé sur un fait vécu, le livre est choquant de réalisme. On peut s'identifier facilement aux personnages principaux ; le père Karras doute de sa foi, un peu comme tout le monde ; la victime, Regan, est choisie au hasard et est sans défense devant la furie des ténèbres ; sa mère est athée et aux prises avec des problèmes maritaux.

Dans sa globalité, ce roman est terrifiant, tranchant comme un rasoir et bouleversant jusqu'au fond de l'âme. L'ambiance lourde et envahissante m'a donné la chair de poule.
Pour les amateurs de sensations fortes, il parait indispensable de lire ce roman.
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La lecture de L'exorciste reste pour moi la plus grande des terreurs... J'ai vraiment cru que le diable existait et qu'il pouvait vous posséder quand il le souhaitait... J'avais 12 ans.
Le film était sorti au cinéma peu de temps auparavant, et ma mère m'en avait parlé, me disant qu'à la suite de ce film, la nuit, elle venait me voir dormir pour voir si tout allait bien... Suite à ce film, je pense qu'il y a eu pas mal de mamans des années 80 qui ont eu peur de retrouver leur fille possédée !
Pour en revenir au livre, il est terrible. L'histoire : une jeune fille de 13 ans change de comportement, et semble être possédée. Un vieux prêtre exorciste est appelé pour l'exorciser. Il sera accompagné d'un jeune prêtre à la foi vacillante... Qui l'emportera ? le démon, Dieu, ou l'humain...?
Tout dans ce livre a l'air si réel. de plus, il est écrit au début, que cette histoire est inspirée de faits réels !
C'est donc peut-être un livre un peu galvaudé, de par son adaptation au cinéma justement, mais il reste un classique du genre, toujours aussi efficace.
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Disons-le directement : non, ce livre ne fait pas peur ! Certes, évitez tout de même de le lire à vos moutards de 5 ans dans le but de les endormir le soir… Certaines scènes pourraient les traumatiser et leur faire penser que les crucifix sont des engins sexuels.

Ce genre d'idées pourrait être dommageable si vous possédez des crucifix de grande taille qui pourraient provoquer des dilatations assez importante à un endroit que rigoureusement ma mère m'a défendu d'nommer ici.

Par contre, le début du roman est un peu endormant, ça commence doucement, ça ressemble même à un tableau idyllique et si le titre avait été caché, je vous jure que j'aurais posé ce roman et basta, terminé la lecture.

Oui, mais voilà ! C'était l'exorciste que je tenais en main ! (N'allez pas imaginer des choses cochonnes, hein, je vous surveille !).

Ça puait le souffre et les souvenirs de certaines scènes cultes du film que j'avais vues – les yeux à moitié fermés, les oreilles bouchées, sans jamais oser aller plus loin de peur de faire des cauchemars jusque mes 20 ans – revenaient dans ma tête à toute allure. Horrible ces scènes…

La seule chose que j'aimais de ce film, c'était la musique "Tubular Bells"…

Si jamais de ma vie je n'ai osé voir ce film, je me disais que je pourrais au moins tenter le coup avec le livre. Exorciser cette peur. J'ai eu raison car même pas peur !

Une fois l'intro terminée et Regan, l'adorable gamine de 11 ans contaminée par une entité diabolique, il est difficile de lâcher le livre.

Difficile aussi, durant sa lecture, de faire abstraction des horribles images du film qui, malgré mes yeux à moitié fermés et mes oreilles bouchées de l'époque, me revenaient dans la face ! Surtout que je revoyais la copine qui me rejouait les phrases les plus crues du film.

Malgré le fait que le roman ne fait pas peur, il vaut tout de même la peine d'être lu, ne fut-ce que pour exorciser la peur de ce film, afin de comprendre que les exorcistes, contrairement aux Démons, ne sont pas Légion, et qu'il faut réunir des tas de preuves avant que l'Église ne consente à réaliser un exorcisme.

Pourtant, nom de dieu, je ne sais pas ce qu'il leur aurait fallu de plus que cette enfant qui prend des voix différentes, qui parle à l'envers, qui a souplesse d'un bonhomme en caoutchouc, qui vomit de la bile ou fait s'écouler des diarrhées qu'on se demanderait bien comment un corps aussi petit pourrait contenir tout ça, sans parler de la force prodigieuse.

Ah ces jésuites, hommes de peu de foi, va !

Mais bon, je ne vais pas juger le père Damien Karras, déjà que le démon lui a dit que sa mère suçait des bites en enfer, si en plus je lui jette la pierre, il risquerait de la trouver mauvaise, parce qu'en fin de compte, sans le père Karras, on serait toujours dans la mélasse (elle était facile, je l'avoue).

Autant Karras s'interroge sur sa Foi, autant le père Lankaster Merrin est un croyant pur et dur, un vrai de vrai, un homme bon, un homme de bien, un prêtre que j'ai grandement apprécié, même s'il est moins présent que Karras.

C'est lorsqu'on apprend que ce roman est tiré d'un fait réel qu'il fait froid dans le dos, mais niveau trouille, j'ai eu des Stephen King qui m'ont fait réellement trembler et des romans post-apocalypse (ou de black-out) qui m'ont fait me cacher sous la couette.

Mais même sans les frissons de peur à la clé, le roman reste tout de même agréable à lire et quelques scènes sont assez… gore ou à éviter de lire après un bon repas. Heureusement, l'odorama n'existe pas encore dans les romans !

Si je veux frissonner vraiment, je n'ai plus qu'à me faire le film…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Une de mes premieres lectures "hors normes" et "hors age requis" ( devais avoir dans les 12-13 ans, acheté en cachette avec mon argent de poche, puisque le film était ENA( enfants non admis), me suis donc plongé dans cette lecture tentatrice pour le jeune adolescent que j'étais, ai beaucoup aimé sans être vraiment effrayé, plutôt séduit même, car entre le côté "horreur" /possession démoniaque, il y avait en parallèle l'intrigue policière et l'enquête.( élement qui est très très secondaire dans le film) et puis bien sur, le fait de braver l'interdit parental ;-D et lire autre chose que les bouquins imposés par l'école...

Si le livre est bien sympa, l'adaptation ciné m'a plu, sans plus( exception de la BO de Mike Oldfiel) maintenant le fait d'avoir lu le livre et vu le film bien plus tard a certainement joué en sa défaveur

Bien à vous

Fred-Fichetoux-Beg mode adolescent rebelle
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J'ai aimé ce livre pour son atmosphère, son ambiance, la même que j'avais ressenti en lisant Ghost Story de Peter Straub. Je sais bien que cela peut paraître incroyable mais mon lit a bougé à plusieurs reprises pendant la lecture de ce livre. Au début j'ai cru que ces mouvements intempestifs de mon lit étaient occasionnés par les ronflements ferroviaires de ma conjointe puis il a bien fallu me rendre à l'évidence...Les mouvements de mon lit résultaient tout simplement de cette lecture démoniaque. Je ne saurai trop vous conseiller, si vous vous apprêtez à lire ce livre, de mettre autour de votre cou un collier de gousses d'ail et d'avoir à portée de main une bible. Ne prenez pas ce que je dis à la légère car le Malin cherchera à s'immiscer en vous pendant la lecture. Je vous conseille également de mettre un gros pull en laine bien chaud et de mettre le radiateur à fond car vous aurez froid, je peux vous assurer que j'ai toujours eu froid pendant que je lisais l'exorciste et le froid c'est justement la preuve que le diable est présent, là, à vos côtés....J'ai presque envie de dire qu'il vous aide à tourner les pages.....
Aussi surprenant que cela puisse paraître il y a de l'humour dans ce livre et c'est ce qui fait sa force, les personnages sont attachants surtout la petite fille qui elle est....attachée. Les nostalgiques de l'inspecteur Columbo auront la grande joie de le retrouver sous les traits du lieutenant Kinderman. Je me suis dit que Peter Falk, l'acteur qui joue l'inspecteur Columbo, aurait été parfait dans le rôle de Kinderman. "Ah j'oubliais..." "Au fait...." "Je ne vous dérange pas au moins...." ces débuts de phrases prononcés par Kinderman m'ont tout de suite fait penser à l'inspecteur Columbo. Et de fait ma lecture n'en a été que plus savoureuse...
Mais attention !!!! et c'est justement là la grande force de ce livre car on se relâche, on se surprend à sourire, voire même à rire, et hop on est cueilli à froid par l'angoisse et la peur qui s'insinuent à nouveau progressivement..
Bref je ne vous en dis pas plus, prenez votre courage à deux mains et lisez ce livre. Ne soyez pas surpris si des choses étranges se manifestent pendant la période de votre lecture. Il se peut que les meubles se déplacent sans que vous vous en rendiez compte, que des objets disparaissent, que vos enfants se mettent à vous insulter.. mais tout cela est normal. Quoiqu'il arrive, si vous portez le collier de gousse d'ail autour du cou, comme je vous l'ai indiqué plus haut vous ne craignez rien. A propos de collier de gousse d'ail je vous invite à lire cette chronique que j'ai rédigé il y a deux ans et qui apporte la preuve formelle de l'existence du Diable : http://patlas.canalblog.com/archives/2013/04/10/26754920.html
A bientôt les amis
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Je me suis lancée dans cette lecture par défit ! Les réseaux sociaux te poussent souvent à sortir de ta zone de confort et je remercie Guillaume, que vous pouvez retrouver via son blog.

En effet, qui ne connaît pas l'Exorciste ? On a tous et toutes été marqué par ce film, mais peu de personnes savent que c'est avant tout un livre à découvrir...

Vous allez me dire : "pourquoi zone de confort, alors que tu es fana de ce genre de livre ? " Bon, j'avoue tout ! J'ai tellement eu peur de ce film étant gamine, que j'avais peur que ce livre fasse ressurgir mes peurs enfantines... Enfin pas si enfantines que ça quand même... Quand tu as regardé le film à 7 ans, tu es marqué au fer rouge pour la vie... Donc je n'avais pas envie d'avoir peur et de retrouver mes démons...

Mais, comme j'aime avoir peur et ressentir le frisson me parcourir, je me suis lancée... Et j'ai bien fais !!!

A y est, Hourra, je suis exorcisée .... Bein oui quoi ? Comment j'ai pu avoir peur de ce livre ? Bein je ne sais pas et je remercie beaucoup Guillaume, grâce à qui j'ai exorcisé mes peurs !

Pour Chris Mac Neil et sa fille Reagan, une adolescente de douze ans, la vie s'écoule heureuse et aisée dans un quartier bourgeois de Washington.
Et puis, un jour, des bruits étranges résonnent dans la calme demeure, des objets disparaissent, des meubles sont déplacés. Quant à Reagan, d'étranges métamorphoses la défigurent, des mots obscènes jaillissent de sa bouche.
Tandis que peu à peu la personnalité de l'enfant se dédouble et se disloque, face aux médecins impuissants, un psychiatre va recommander un exorcisme face à son impuissance à mettre un nom sur cette maladie...

L'auteur place son intrigue au sein d'une famille totalement banale et parsème son récit d'explications médicales, qui trouvent toutes un sens, prises une par une et c'est tout cela réuni qui donne force au récit de William Blatty qui peu à peu nous plonge dans l'horreur.

On ne peut lire ce roman, sans se voir défiler les images du film ! Comme quoi les images ont un réel pouvoir sur nos esprits !

Les scènes les plus marquantes, sont sans conteste celles qui se déroulent dans la chambre de Regan, avec ce froid glacial, tellement glacial que tu en arrive à mettre une petite laine, histoire de faire passer le tout ...

Je n'ai pas eu peur, je me suis limite ennuyée ... Ah oui ? Mais comment cela ?

L'intrigue met du temps à se mettre en place, je dirais qu'il faut vraiment arriver à plus de la moitié pour que ça démarre, ce qui fait que soit tu t'ennuie, soit tu saute des pages... Bon j'ai décidée de toute lire... Hein, autant aller jusqu'au bout... Et j'ai bien fais ! Les scènes les plus intéressantes, se révèlent peu à peu et les échanges entre le démon et le prêtre sont particulièrement bien construites.

Le démon met au défit le père Karras, en pleine crise de Foie. le jeu entre le bien et le mal, Dieu et le Diable est excellent.

Les différentes pistes proposées par l'auteur, brouillent le lecteur, on passe des messes noires pratiquées à proximité du domicile de Chris à la conduite étrange de Karl Engstrom qui éveille les soupçons du lieutenant Kinderman. Pour finalement aboutir à un final qui se veut en apothéose !

Si on rapporte l'écriture à notre époque, y a du changement, l'écriture est intéressante et un peu en décalage avec nos livres "modernes" mais j'ai trouvé ça assez sympa !

Une lecture plus étrange qu'autre chose, malsaine, oppressante par moment, mais pas le livre qui m'aura fait le plus peur ! Je dirais que, bizarrement, à la fin de ma lecture, j'ai ressenti une profonde tristesse, un mal être insidieux qui m'a déstabilisé...
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