Qui n'a pas rêvé de villes gigantesques, de structures spatiales phénoménales, de cités souterraines affolantes en lisant des romans de science-fiction. À chaque fois que l'on visite en pensée Trantor ou les cavernes d'acier d'
Isaac Asimov, par exemple, on s'imagine des tours phénoménales, des habitats écrasants, des tapis roulants ultra-rapides. Et quand on se promène dans les structures spatiales imaginées par les génies de la hard science ou du space opera, notre capacité d'émerveillement fonctionne à plein. Mais toutes ces inventions de l'esprit humain ne sont -elles que pensées jetées sur une feuille ou pourraient-elles exister, un jour ?
J'ai toujours été fasciné par la SF et l'imagination des auteurices. Mon esprit a toujours été peuplé d'images inspirées de leurs idées. Quand j'étais plus jeune, je possédais deux livres qui décrivaient des vaisseaux spatiaux et des guerres les ayant opposés. Je ne parviens plus à remettre la main dessus, évidemment, mais ils ont marqué mon imagination. Ils ont dessiné, dans mon esprit, les bases de certains schémas qui y sont encore présents.
Je pense que
Mégastructures de
Neil Blevins peut avoir ce même impact. Car ses images (réalisées par
Neil Blevins, Jeremy Cook, Andy Proctor, Col Price, Ken Fairclough et Jullius Granada) ont de quoi marquer. Leur gigantisme, mais aussi leur réalisme en font des endroits qu'on a l'impression de pouvoir visiter dans les années à venir. D'autant que l'auteur commence par des villes (« Échelle métropole ») : de l'arcologie à la cité souterraine, en passant par la ville suspendue et la cité ambulante. La suite s'éloigne des planètes puisqu'on passe de l'« Échelle transorbitale » à l'« Échelle interstellaire ». Grandiose !
Chacune a droit à une double page, avec une illustration plus ou moins grande, mais inspirante, pour le moins (en tout cas, moi, je m'y vois bien). le reste est occupé par un texte donnant le contexte de création de ces objets gigantesques (par exemple, pour la sphère de Bernal, on apprend quand et par qui elle a été imaginée), mais aussi leurs capacités et leurs spécificités techniques.
D'ailleurs, au début de l'ouvrage,
Neil Blevins propose un lexique des notions importantes. Pas mal fichu, assez clair, et nécessaire pour des lecteurs comme moi qui ont des notions assez vagues des sciences dures. Je ne connaissais pas l'échelle de Kardashev, mais les autres idées m'étaient familières. Ce petit rappel était salutaire pour mettre les termes précis devant les objets précis. Ainsi, on évite les problèmes de compréhension.
Je reviens à la double page : elle comprend, pour finir, un ou plusieurs schémas expliquant de façon très claire le fonctionnement de l'objet décrit. On a par exemple le plan en coupe d'une torchère de fusion ou des images mettant en scène des amas, anneau, bulle et coque de Dyson. Cela rend les descriptions plus aisées à se représenter et, donc, à comprendre, pour des gens comme moi, pas très à l'aise avec tout cela.
J'ai reçu
Mégastructures en cadeau et j'en suis ravi. Depuis, je feuillette l'ouvrage en prenant mon temps, perdu dans d'intenses (ou non) rêveries. Je me laisse aller à comparer les illustrations à ce que j'avais imaginé. Je me remémore certaines lectures mettant en scène certaines de ces structures. Un bel objet, qui va rester longtemps sur ma table de nuit.
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