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Où l'on apprend avec stupéfaction que la crise des subprimes a eu un précédent au XVIIe siècle aux Pays-Bas... avec les oignons de tulipes !
Olivier Bleys décrit ici ce qui a été aussi appelé "la crise de la tulipe", pendant laquelle certaines fortunes se sont défaites en un instant pour un oignon de tulipe. Dans une société rigoriste et puritaine, il évoque avec cruauté la cupidité des grands et la naïveté des petits, dans un contexte très actuel !!!
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Semper Augustus. Un bulbe. Une fleur : la tulipe - Provinces Unies- 1630.
Sept ans plus tard, la Hollande connaîtra le premier krach financier d'Europe.

Comment une tulipe peut elle mettre en danger l'économie d'une des plus grandes puissances économiques de son époque ?
Les surenchères se succèdent. La tulipe devient le veau d'or de la Hollande. On s'endette, on se vend, on se corrompt, tout est bon pour entrer dans le jeu de la spéculation.
Le marché à terme vient d'être inventé. le « système du vent » également. Après coup rien ne justifiera cette folie. A part l'effet « démence collective ». Tous deviennent fleuristes, tous spéculent, tous achètent : des grands du royaume au fermier, de la boulangère, au valet.
Ainsi en 1637 a t on vu un bulbe de tulipe s'échanger à un prix quatre fois supérieur à celui de la Ronde de Nuit de Rembrandt.
Seule une décision de la Cour de Hollande permettra au pays de ne point sombrer corps et âme.
La tulipe, cette fleur himalayenne , symbole d'éternité, de fertilité, de vie, de perfection chez les Perses, chantée par les poètes Saadi, Hâfiz envahit les jardins d'Ispahan, de Bagdad, d'Istanbul, mais après le vol de certains de ses bulbes, viendra fleurir de la Bavière jusqu'en Angleterre , et débarquera par bateau dans les ports des Provinces Unies. La « tulipomania » s'annonçait.

La tulipe est aujourd'hui encore un des symboles de la Hollande, mais elle est surtout le symbole de ce que peut produire le libéralisme économique et financier.
La Hollande est toujours le plus grand marché aux fleurs du monde, sans pourtant, , n'avoir jamais su devenir son plus grand jardin.

Astrid Shriqui Garain.
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Un livre très agréable à lire et solidement documenté sans tomber dans l'excès. Même si l'ampleur de la tulipomanie décrite dans le roman a été remise en cause, l'engouement pour les tulipes aux Pays-Bas au 17e siècle a réellement eu lieu, et Olivier Bleys dresse un portrait très interessant de Haarlem (ville du nord des Pays-Bas) à cette époque.
De même, les passages concernant le Pernambouc au Brésil sont très instructifs, età mon goût trop peu présents dans le récit. Pourquoi pas une suite, sur la famille van Deruick au Brésil?
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Un jeune homme essaie de prendre soin de sa famille après le départ de son père. Ce dernier a décidé de quitter la Hollande pour faire fortune. Une histoire qui se déroule sur fond de folie pour les tulipes, à une époque où le précieux bulbe fait et défait les fortunes. Un très bon roman qui m'a fait découvrir un aspect de l'histoire que je ne connaissais pas.
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Semper Augustus/Olivier Bleys
Dans un style parfaitement travaillé et recherché aux tournures désuètes pour coller à l'époque, Olivier Bleys nous propose une fresque sociale de la Hollande du XVII é siècle avec pour toile de fond la nouvelle mode de la culture des tulipes ou plutôt la tulipomanie. Achats et échanges de bulbes deviennent une obsession qui n'est point perturbée par les amours troubles de Wilhelm et de Paulus son tuteur. Il se dit qu'à l'époque un bulbe de Semper Augustus pouvait s'échanger contre 5 hectares de belle terre.
La famille Deruick est issue d'immigrants français huguenots. Cornelis, le père, est parti tenter sa chance aux Amériques en laissant ses quatre enfants orphelins de leur mère. L'aîné Wilhelm dirige la maisonnée mais sa naïveté le fait tomber entre les griffes de Paulus, un ami de son père, requin en affaires.
En dépit des vicissitudes d'une vie sans parents conseillers afin d'éviter les multiples pièges tendus par les escrocs de tout poil exploitant la naïveté de la jeunesse, la famille Deruick reste unie. La fin est surprenante et constitue un rebondissement inattendu.
Un bon roman historique très bien écrit, mais dont l'intrigue se perd par moment, à mon sens, dans un dédale d'événements parasites et anecdotiques qui provoquent le relâchement de l'attention du lecteur.
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Haarlem dans les années 1630. Cornelis van Deruick décide de quitter la Hollande pour chercher fortune en Amérique. Il laisse ses quatre enfants seuls pour gérer et en confie la garde à l'aîné, Wilhelm. Il recommande d'ailleurs Wilhelm au puissant Paulus van Bereysten.

Paulus initie Wilhelm au monde fermé des négociants en tulipe. Un monde étrange à une époque fortement spéculative. Les fortunes se font et se défont au gré de d'enchères codifiées. Seul, sans doute trop seul, Wilhelm découvre autant le cynisme et le caractère implacable de ce milieu fermé que les terrifiants penchants de Paulus. Pour sauver sa famille, il sera prêt à tout tenter. A beaucoup de sacrifice. Trop peut-être.

Ce roman nous immerge en plein dans la tulipomanie qui affecta la Hollande de ces années-là. Un roman oppressant, haletant, difficile qui nous narre l'histoire d'un effondrement inexorable. A moins que ce ne soit celle, magnifique, d'une famille soudée. Une belle histoire !
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Plongez dans l'histoire de la tulipe. Un récit fascinant qui nous donne une image de cette époque lointaine, où des bulbes de tulipes ont commencé à dominer un marché de spéculation, appelé aujourd'hui la bourse. Comment imaginer qu'un bulbe de fleur était à l'origine de tout cela. S'instruire en lisant et en ayant du plaisir, tout en nous livrant la notion d'un temps passé, voilà le pari réussi de ce livre !
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Au début du 17ème siècle le commerce de la tulipe atteint des sommets dans les Provinces Unies. Alors que leur père part au Brésil pour chercher fortune, les quatre enfants van Dewick délaissent le négoce de drap familial pour tenter leur chance sur ce marché floral en pleine expansion.
L'ainé des fils, qui a succombé à l'emprise physique et intellectuelle de l'homme chargé de veiller sur la famille en l'absence du père, joue son va-tout en investissant tout le patrimoine familial sur un seul bulbe de tulipe acquis lors d'une folle vente aux enchères...
Ce roman plonge le lecteur dans la Hollande du début du 17ème siècle . Passionnant et parfaitement documenté, il illustre parfaitement la fièvre spéculative entretenue autour des bulbes de tulipes rares. Les personnages sont particulièrement bien campés et chacun d'entre eux parait sortir tout droit d'un tableau d'un maître flamand pour interpeller le lecteur.
Un véritable tour de force!
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J'étais très curieuse de cette lecture, car le sujet : les tulipes, est pour moi un inédit et la crise des tulipes un moment de l'Histoire méconnu ou oublié (l'ai-je lu dans une histoire de l'économie et oublié ?).
L'écriture est assez agréable, fluide et le vocabulaire soutenu : je suis allée vérifier deux trois définitions, ce que j'apprécie !
Côté histoire, la famille que l'on suit m'a été moyennement sympathique. J'ai pensé aux héros de la Comédie humaine De Balzac, qui veulent s'élever, aux dépens des autres, brillent un temps avant de retomber dans la fange, avec un peu de chance en ayant compris la leçon. Il y a aussi beaucoup du déterminisme de l'époque : rester là où Dieu vous a fait naître, une vision du monde marxiste avec une société partagée entre les exploiteurs et les exploités, les premiers ayant assez d'éducation pour user de malice et se jouer des seconds, pour leur seul loisir, pour tromper l'ennui d'une vie trop facile. Les dernières pages rachètent à peine la conduite du recteur.
Finalement, ce que j'ai trouvé le plus intéressant est la question économique autour des tulipes, dont j'ai complété ma connaissance par quelques recherches. Il aurait été bienvenu à mon sens, que l'auteur ajoute en fin de volume une note historique sur cette question ...et explique les libertés qu'il a prises avec.
en Bref : un roman intéressant quant au sujet mais dont les personnages ne sont pas forcément sympathiques...
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C'est un épisode historique méconnu que nous fait découvrir Olivier Bleys. La tulipomanie au 17ème siècle dans plusieurs villes des Provinces-Unies (Pays-Bas).
Alors l'histoire des Pays-Bas n'est pas mon fort de même que la culture des tulipes ou de toute autre plante. J'étais donc intrigué par cette histoire complètement différente du précédent roman de l'auteur #antarctique
J'ai découvert cette folie de la spéculation sur un produit d'agrément périssable à la différence de l'or ou de l'argent. Des fortunes qui étaient engagées sur une promesse de couleur et de beauté. Olivier Bleys dresse un portrait saisissant des moeurs de cette époque. Un tableau à la Johannes Vermeer. Il dépeint une société où la naissance détermine le rang dans la société. Seuls quelques-uns pourront s'élever dans la société sans en tirer une reconnaissance des nantis de souche. Les protagonistes sont décrits avec précision et conservent une attitude qui correspond à leur situation dans la société. La naïveté de Wilhem au regard des événements m'a semblé difficile à comprendre. Mais pouvait-on, à l'époque, mettre en doute la parole d'un homme qui était un pilier de la communauté ?
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