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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Semper Augustus. Un bulbe. Une fleur : la tulipe - Provinces Unies- 1630.
Sept ans plus tard, la Hollande connaîtra le premier krach financier d'Europe.

Comment une tulipe peut elle mettre en danger l'économie d'une des plus grandes puissances économiques de son époque ?
Les surenchères se succèdent. La tulipe devient le veau d'or de la Hollande. On s'endette, on se vend, on se corrompt, tout est bon pour entrer dans le jeu de la spéculation.
Le marché à terme vient d'être inventé. le « système du vent » également. Après coup rien ne justifiera cette folie. A part l'effet « démence collective ». Tous deviennent fleuristes, tous spéculent, tous achètent : des grands du royaume au fermier, de la boulangère, au valet.
Ainsi en 1637 a t on vu un bulbe de tulipe s'échanger à un prix quatre fois supérieur à celui de la Ronde de Nuit de Rembrandt.
Seule une décision de la Cour de Hollande permettra au pays de ne point sombrer corps et âme.
La tulipe, cette fleur himalayenne , symbole d'éternité, de fertilité, de vie, de perfection chez les Perses, chantée par les poètes Saadi, Hâfiz envahit les jardins d'Ispahan, de Bagdad, d'Istanbul, mais après le vol de certains de ses bulbes, viendra fleurir de la Bavière jusqu'en Angleterre , et débarquera par bateau dans les ports des Provinces Unies. La « tulipomania » s'annonçait.

La tulipe est aujourd'hui encore un des symboles de la Hollande, mais elle est surtout le symbole de ce que peut produire le libéralisme économique et financier.
La Hollande est toujours le plus grand marché aux fleurs du monde, sans pourtant, , n'avoir jamais su devenir son plus grand jardin.

Astrid Shriqui Garain.
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Un livre très agréable à lire et solidement documenté sans tomber dans l'excès. Même si l'ampleur de la tulipomanie décrite dans le roman a été remise en cause, l'engouement pour les tulipes aux Pays-Bas au 17e siècle a réellement eu lieu, et Olivier Bleys dresse un portrait très interessant de Haarlem (ville du nord des Pays-Bas) à cette époque.
De même, les passages concernant le Pernambouc au Brésil sont très instructifs, età mon goût trop peu présents dans le récit. Pourquoi pas une suite, sur la famille van Deruick au Brésil?
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Un jeune homme essaie de prendre soin de sa famille après le départ de son père. Ce dernier a décidé de quitter la Hollande pour faire fortune. Une histoire qui se déroule sur fond de folie pour les tulipes, à une époque où le précieux bulbe fait et défait les fortunes. Un très bon roman qui m'a fait découvrir un aspect de l'histoire que je ne connaissais pas.
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Au début du 17ème siècle le commerce de la tulipe atteint des sommets dans les Provinces Unies. Alors que leur père part au Brésil pour chercher fortune, les quatre enfants van Dewick délaissent le négoce de drap familial pour tenter leur chance sur ce marché floral en pleine expansion.
L'ainé des fils, qui a succombé à l'emprise physique et intellectuelle de l'homme chargé de veiller sur la famille en l'absence du père, joue son va-tout en investissant tout le patrimoine familial sur un seul bulbe de tulipe acquis lors d'une folle vente aux enchères...
Ce roman plonge le lecteur dans la Hollande du début du 17ème siècle . Passionnant et parfaitement documenté, il illustre parfaitement la fièvre spéculative entretenue autour des bulbes de tulipes rares. Les personnages sont particulièrement bien campés et chacun d'entre eux parait sortir tout droit d'un tableau d'un maître flamand pour interpeller le lecteur.
Un véritable tour de force!
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J'étais très curieuse de cette lecture, car le sujet : les tulipes, est pour moi un inédit et la crise des tulipes un moment de l'Histoire méconnu ou oublié (l'ai-je lu dans une histoire de l'économie et oublié ?).
L'écriture est assez agréable, fluide et le vocabulaire soutenu : je suis allée vérifier deux trois définitions, ce que j'apprécie !
Côté histoire, la famille que l'on suit m'a été moyennement sympathique. J'ai pensé aux héros de la Comédie humaine De Balzac, qui veulent s'élever, aux dépens des autres, brillent un temps avant de retomber dans la fange, avec un peu de chance en ayant compris la leçon. Il y a aussi beaucoup du déterminisme de l'époque : rester là où Dieu vous a fait naître, une vision du monde marxiste avec une société partagée entre les exploiteurs et les exploités, les premiers ayant assez d'éducation pour user de malice et se jouer des seconds, pour leur seul loisir, pour tromper l'ennui d'une vie trop facile. Les dernières pages rachètent à peine la conduite du recteur.
Finalement, ce que j'ai trouvé le plus intéressant est la question économique autour des tulipes, dont j'ai complété ma connaissance par quelques recherches. Il aurait été bienvenu à mon sens, que l'auteur ajoute en fin de volume une note historique sur cette question ...et explique les libertés qu'il a prises avec.
en Bref : un roman intéressant quant au sujet mais dont les personnages ne sont pas forcément sympathiques...
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C'est un épisode historique méconnu que nous fait découvrir Olivier Bleys. La tulipomanie au 17ème siècle dans plusieurs villes des Provinces-Unies (Pays-Bas).
Alors l'histoire des Pays-Bas n'est pas mon fort de même que la culture des tulipes ou de toute autre plante. J'étais donc intrigué par cette histoire complètement différente du précédent roman de l'auteur #antarctique
J'ai découvert cette folie de la spéculation sur un produit d'agrément périssable à la différence de l'or ou de l'argent. Des fortunes qui étaient engagées sur une promesse de couleur et de beauté. Olivier Bleys dresse un portrait saisissant des moeurs de cette époque. Un tableau à la Johannes Vermeer. Il dépeint une société où la naissance détermine le rang dans la société. Seuls quelques-uns pourront s'élever dans la société sans en tirer une reconnaissance des nantis de souche. Les protagonistes sont décrits avec précision et conservent une attitude qui correspond à leur situation dans la société. La naïveté de Wilhem au regard des événements m'a semblé difficile à comprendre. Mais pouvait-on, à l'époque, mettre en doute la parole d'un homme qui était un pilier de la communauté ?
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Premier roman d'Olivier Bleys que je lis. Roman qu'on m'a offert et que je ne suis pas mécontent d'avoir découvert.
Nous sommes en Hollande en 1635. Nous faisons la connaissance de la famille Deruik composée du père Cornelis et de ses quatre enfants dont deux garçons et deux filles. Cornelis décide de partir au Brésil en laissant la famille au bon soin de l'ainé de ses enfants qui ce nome Wilhem.
Il lui conseil d'appelé Paulus van Bereysten recteur de l'école latine et négociant en tulipe. L'ainé Deruik rencontre ce négociant et lui demande de l'aide pour bien pourvoir au besoin de son frère et de ses soeur en lui expliquant que lui n'est pas fait pour vivre en pauvre et qu'il ne ce sent pas à sa place dans la vie qu'il mène.
Suite à cette rencontre Wilhem va se mettre à la vente de tulipe en accord avec ce fameux Paulus. Mais pour parvenir au sommet, Wilhem devra concéder bien plus que sa bienséance. le fait d'enter dans le monde des tulipiers aura pour conséquence de bouleverser les habitudes des Deruik et chacun vivra ces bouleversement à sa façon et en fonction du courant qui sera pris. N'oublions pas qu'en associant leur famille tous le monde ne comprendra pas ce rapprochement ci soudain et créera des désagrément.
C'est une époque compliquée pour les femmes et même plus pour les jeunes femmes qui ne sont pas libres de leur choix. Quand on y pense aujourd'hui, c'est vraiment ahurissant qu'elle ne soit faite que pour des taches concernant la maison, les enfants, leur mari ect. Elles sont même sur-observées de tous le monde et peuvent même être prisent à parti si non respect des convenance mise en place par ces messieurs.
Ce roman nous narre une époque ou les tulipes valait leurs pesant d'or ( sans jeu de mots ) au même titre que les diamants ou les épices. C'était la folie dans cette Hollande du 17e siècle ou les hommes sont prêt à tout pour obtenir ce fameux oignon de tulipe, qui pour certain sont exceptionnel. Certains tulipiers pourrons perdre tout ce qu'il possède pour une fleur pas encore fleurie. La vente des tulipes ce faisait dans des tripots ou ce tenait des réunions à enchère.
On s'attache facilement à cette famille pour qui le sort ne sera pas tout à fait ce que l'on peut attendre.
L'auteur nous immerge dans cette Hollande au côté des tulipiers. J'ai aimé être en ces temps reculé et ce fut un plaisir de lire ce roman.
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La lecture de Semper Augustus m'a permis de découvrir un ouvrage de Nicolas Bleys, auteur dont j'ignorais jusqu'à l'existence. le roman présente un intérêt historique : il fait un récit pittoresque de la bulle spéculative qui, entre 1635 et 1638, se forma aux Pays-Bas autour du commerce de la tulipe et en particulier d'un spécimen prestigieux, le Semper Augustus, singulière image du capitalisme avant l'heure. Il fait aussi la peinture d'une société aussi figée que celle de la France (sous Louis XIII) dans un autre régime politique : pas de monarchie dans Les Provinces mais des puissants fiers d'écraser sans vergogne une classe populaire assujettie et sans espoir d'améliorer jamais son sort. Grâce à une intrigue bien ficelée l'auteur sait maintenir l'intérêt de son lecteur. Il le fait avec une grande aisance puisque la lettre qui ouvre le roman est postérieure aux événements qui s'y déroule : le lecteur connaît d'avance les conséquences de ce qui va se passer.
Quant au traitement des personnages, il s'explique parce que chacun d'entre eux est le jouet du destin. Leurs traits de caractère sont très vite brossés au début du roman et ne changent plus. le lecteur n'est invité à s'identifier à aucun d'entre eux. Ainsi Wilhem, au centre du roman, est le plus souvent désigné par le terme « l'aîné » ainsi réduit à sa place dans la fratrie. On est plutôt devant des personnages de conte philosophique : les enfants van Deruick sont condamnés d'avance quelle que soit la personnalité de chacun.
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Une tragi-comédie savoureuse, qui traite de l'avidité, tant des candides que des manipulateurs, autour d'une étonnante histoire de tulipe. le récit est à la fois très drôle et très bien documenté, un vrai plaisir.
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Chaque nouveau roman d'Olivier BLEYS est une formidable histoire qui transporte le lecteur ailleurs, et c'est chaque fois un plaisir renouvelé !

Nous voila au pays des tulipes, en pleine effervescence spéculative sur les si chers bulbes qui, au fonds de sombres tavernes, se monnayent à prix d'or. La corruption règne, les fortunes se font et se défont, les tractations vont bon train et la promesse d'une fortune rapide (et facile) déchaine les passions. C'est l'occasion d'assoir sa notoriété et son pouvoir.

Au-delà de ce qui pourrait ressembler à l'histoire de la naissance du capitalisme et des "bulles" financières, c'est surtout un roman qui évoque une famille soudée dans l'adversité, la naïveté de l'homme, ses peurs, ses échecs. C'est aussi une belle restitution de la Hollande du XVIIème siècle, sa société hiérarchisée, une peinture très réussie d'une vieille Europe un peu sclérosée et de la tentation du Nouveau Monde.

J'ai beaucoup aimé cette intrigue autour d'un bulbe et de ce qu'il engendre comme folie !
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