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sur 275 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce recueil regroupe cinq nouvelles de la célèbre femme de lettres danoise : "Le plongeur", "Le dîner de Babette", "Tempêtes", "L'éternelle histoire" et "L'anneau". de mon point de vue, ces récits, de longueurs inégales, le sont aussi en qualité, et aucun ne m'a véritablement marquée.

D'une nouvelle, j'attends surtout une chute ou une morale brillante qui me prenne au dépourvu ou illumine mon état d'esprit par son caractère original, voire rusé, sa construction ingénieuse et son ambiance dépaysante. Lire une nouvelle, c'est faire un court voyage, et qu'il soit onirique ou réaliste, j'aime m'y sentir impliquée, je suis en quête de fulgurances. Or ici, ce fut tout le contraire puisque ces cinq nouvelles n'aboutissent pas vraiment à ce qu'il convient d'appeler un "dénouement", certaines tournant même en eau de boudin, me laissant plutôt perplexe quant à ma propre capacité de réflexion et de compréhension.

Après la lecture de cinq nouvelles de Blixen, je crois pouvoir dire que l'une de ses spécificités est d'emboîter les histoires les unes dans les autres. Ainsi, par une mise en abîme multiple, il est fréquent qu'un conte en révèle un autre, puis encore un autre, et ainsi de suite, chaque personnage semblant à même de raconter une histoire, ce qui donne l'impression d'une narration tout en digressions ; j'ai souvent dû m'accrocher pour ne pas perdre le fil.

Karen Blixen était louée de son vivant pour son don de conteuse, charmant ses cercles d'histoires dites "envoûtantes" et, en effet, dans sa façon d'écrire, on perçoit bien la part d'oralité due au récit qui, lorsqu'il est simplement couché sur le papier comme c'est le cas ici, semble trop inanimé, presque inerte, d'où un intérêt pour le lecteur qui se dissolve lentement, quelque soit la longueur du conte. Aussi, à peine avais-je lu ces nouvelles qu'hélas, je les avais déjà presque oubliées.


Challenge de lecture 2015 - Un recueil de nouvelles
Challenge AUTOUR DU MONDE
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"Le festin de Babette" regroupe cinq nouvelles de longueurs inégales. Dans "Le plongeur", Karen Blixen s'inspire des contes orientaux, dans lequel un jeune homme musulman, croyant, part à la recherche des anges. "Tempêtes" fait référence à la pièce de Shakespeare et voit une jeune comédienne qui doit jouer dans la pièce, embarquer sur un navire qui est réellement pris dans une tempête. Ces deux nouvelles s'appuient sur des textes existants qui sont réinterprétés par Karen Blixen qui en fait des variations devenant contes. "L'éternelle histoire" est une mise en scène d'une histoire de marin, qu'un richissime anglais névrosé souhaite rendre réelle et qui, dans ce but, va manipuler les personnes de son entourage. "Le dîner de Babette" permet à la cuisinière française d'honorer ses patronnes, deux soeurs célibataires, en leur confectionnant un somptueux repas. "L'anneau" met en scène un jeune couple d'amoureux dont la perte de la bague questionne leur engagement mutuel.
Une déception après la lecture de ce recueil de nouvelles, si la première, le plongeur, se laisse lire comme une sorte de conte oriental, j'ai trouvé Tempêtes et L'éternelle histoire", assez confuses, des histoires à tiroir, racontées par des personnages qui les ont transmises à d'autres puis d'autres, si bien que j'ai vite perdu le fil. Les situations me paraissaient hésiter entre conte et réalité, si bien qu'elles n'étaient pas vraiment crédibles et les psychologies des personnages pas toujours maîtrisées.  Seule la nouvelle, le dîner de Babette tire son épingle du jeu, probablement car elle rappelle le magnifique film dans lequel Stéphane Audran incarne Babette, cette femme française qui a dû fuir la France car communarde.Un recueil décevant avec une seule nouvelle qui vaille vraiment la lecture.
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Ces nouvelles, ces contes délicieusement surannés avec une pointe de philosophie et une justesse psychologique certaine se lisent agréablement entre deux sommes d'été (l'hiver, le vent des fjords glacés peut s'avérer gênant).
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Dans une petite ville de Norvège, deux soeurs âgées et puritaines, filles de pasteur luthérien, toutes dévouées à leur petite secte, ont recueilli en 1871 une bonne à tout faire française nommée Babette. Belles et courtisées dans leur jeunesse, elles ont suivi les conseils paternels et se sont réservées pour un idéal d'amour céleste
(...)
C'est une très belle histoire mais pour une fois j'ai préféré le film qui développe davantage la préparation du repas et le dîner lui-même quand la nouvelle est avant tout écrite pour la conclusion, l'affirmation de ce besoin vital chez tout artiste de tendre vers l'excellence, coûte que coûte.
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Plusieurs nouvelles dans cet ouvrage : "Le plongeur" m'a beaucoup amusé, il y a beaucoup d'humour dans cette première nouvelle, avoir trouvé l'infini et le divin chez les poissons, c'est magique. Et la dernière phrase est si drôle.
Puis vient "Le dîner de Babette" qui m'a laissé plus perplexe. Ces nouvelles sont très orientés sur le divin, la religion mais le but premier est de se surpasser dans l'art, il faut s'élever que ce soit dans la cuisine, la nature, la poésie, le théâtre tout est prétexte à faire de l'Art l'axe de sa vie.
J'ai beaucoup aimé la tempête, la jeune femme qui joue sa vie comme si elle était dans un théâtre, tout à son rôle. Découvrir que la vie n'est pas un jeu est une réelle souffrance pour elle et fidèle à sa passion, elle va jusqu'au bout de son amour du théâtre et du jeu.
« L'éternelle histoire » est intéressante également mais je n'ai pas bien compris la fin.
Enfin la toute dernière « L'anneau », une femme métamorphosée suite à la rencontre avec un homme d'un autre monde que le sien.
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Cela faisait bien longtemps que je voulais découvrir la plume de Karen Blixen. J'avais commencé le recueil de nouvelles Contes d'hiver il y a quelques années, mais l'avais très vite abandonné. Je n'ai pas oublié mon idée pour autant et j'ai profité d'un challenge pour le sortir de m PAL.

Il s'agit en fait d'un recueil de cinq nouvelles, dont la plus courte fait dix pages et les autres environ une cinquantaine.
Trois m'ont le plus marquée :
Dans le festin de Babette, deux soeurs très pieuses accueillent une gouvernante française. On y évoque les opportunités que les talents des soeurs auraient pu leur faire saisir, l'amour d'un militaire pour l'une d'elles et les grandeurs luxueuses que la mystérieuse Babette fait entrer dans la demeure morose.
Dans Tempêtes, un vieil acteur découvre en une jeune fille une somptueuse actrice, mais les caprices du destin en décideront autrement…
Et dans L'éternelle histoire, un vieil homme d'affaires, déçu de savoir qu'une histoire qu'on lui a racontée comme étant vraie n'est qu'une légende de marin, décide de la faire se réaliser pour de vrai.

J'ai aimé ces trois histoires, mais je ne sais pas trop quoi en retirer. Il n'y a pas vraiment de morale, ni de chute. On sent leur oralité, les histoires dans les histoires. Beaucoup ont en commun de recréer une fiction dans la réalité, de faire advenir ce qui n'existait pas.
J'ai été étonnée qu'à part la petite dernière, aucune ne se déroule au Danemark ! Deux se passent en Norvège et deux en Asie.

Je ne sais que penser de ces nouvelles. Je ne suis pas sûre qu'elles me donnent envie de relire Karen Blixen, mais je me laisserais sans doute tentée par La Ferme africaine si j'en ai l'occasion.
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