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Biographie très inégale. Les documents fournis et l𠆚nalyse apportée sont intéressants. En revanche, elle manque d𠆞sprit de synthèse. le cafouillage chronologique surtout est exaspérant car il empêche une vue d𠆞nsemble. Dommage car George Sand méritait mieux que cela.
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"le dernier amour de George Sand"
Il s'agit des 15 années de la vie de George Sand passées avec celui qui fût son compagnon, amant et ami, le graveur Alexandre Manceau, jusqu'à la mort de la tuberculose de celui-ci en 1865.
George Sand a 45 ans, Manceau 32, lorsqu'il lui est présenté par son fils Maurice en décembre 1849 (ironie du sort, c'est ce même Maurice, gagné par la jalousie, qui exigera le départ de Manceau).
Sand traverse, alors, une période difficile après les évènements de 1848 et la mort de Chopin «La vie est une longue blessure qui s'endort rarement et ne guérit jamais».
Manceau, homme à tout faire, secrétaire, premier lecteur, confident, jardinier, lui apportera équilibre et harmonie, après des liaisons tumultueuses et dévorantes. Issu d'un milieu social modeste, il est le fils d'un limonadier, Manceau fera l'objet de jalousie et de critiques de la part des amis de George Sand «Qu'est ce que ça me fait après tout, qu'il ne plaise pas aux autres, pourvu qu'il me plaise à moi.»
Cette Période sera considérablement prolifique et productive pour George Sand qui publiera pas moins de 26 romans.
L'auteure nous décrit la vie à Nohant avec ses nombreux invités, écrivains, musiciens,aristocrates, la relation avec son fils Maurice et celle plus compliquée avec sa fille Solange.
On découvre la puissance de travaille de George Sand qui ne cesse d'écrire, romans, pieces de théatre, sans compter une correspondance abondante avec une pléiade de destinataires. Nous sommes aussi plongés dans une époque et un contexte politique et social agités, riches en évènements.
C'est une biographie captivante, généreuse en détails divers et variés sur la vie de George Sand, sa personnalité complexe, et sur les meurs de l'époque. Une mine d'informations où j'ai beaucoup appris, en particulier sur cette relation avec Manceau dont on ne parle jamais, au contraire de ses liaisons célèbres avec Musset et Chopin.
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Le dernier amour de George Sand est moins moins agité que ses liaisons avec Chopin et Musset mais tout aussi scandaleux.
Alexandre Manceau est beaucoup plus jeune qu'elle, un graveur doué mais d'un milieu social inférieur, couple vivant sans être marié et surtout un ami de son fils chéri Maurice
C'est cette liaison de 1849 à 1865 (mort de Manceau), ce pan de vie qu'Evelyne Bloch-Dano nous fait découvrir en excellente conteuse.
Un arrière plan historique, une analyse psychologique des protagonistes, les relations très compliquées qu'elle entretient avec sa fille Solange, ses deuils, sa petite fille adorée en particulier.
Après l'échec de la Révolution sociale de juin 1848, George Sand se réfugie à Nohant où elle vivra désormais entre deux voyages, un Berry auquel elle est viscéralement attachée.
George Sand est une femme anticonformiste qui résiste aux contraintes de son temps, aimante, dévouée, romantique, elle s'interroge comme tant de ses amis sur la justice sociale, la responsabilité des plus favorisés à ce sujet, anticléricale mais idéaliste et sans programme politique précis. Un caractère entier, dévoué, un amour de la vie qui lui permet de surmonter les nombreux deuils qui marquent sa vie.
A noter que l'écrivain a utilisé la correspondance très importante de George mais que celle entre elle et Manceau a été brûlée par Maurice jaloux.
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Troisième biographie d'Evelyne Bloch-Dano, décidément c'est un plaisir de la retrouver elle et ses personnages. Après Mme Zola et Mme Proust voilà George Sand.
La Révolution de 1848 a échoué, elle qui a tant fait rêver George Sand en bonne républicaine, il lui faut quitter Paris et se réfugier à Nohant pour oublier sa déconvenue. Les temps sont difficiles, les relations avec sa fille sont mauvaises, ses finances ne sont pas au beau fixe, Chopin est mort il y a peu.
A Nohant elle retrouve son fils Maurice et deux de ses amis, un bel et fringant allemand mais c'est au petit et chétif Alexandre Manceau que va finalement aller son attention.
C'est un manuel, graveur de son état, un homme les pieds sur terre mais le coeur tout à George. On est loin De Musset et Chopin des bêtes de concours mais d'un égoïsme et d'une exigence qui font souffrir, Alexandre lui c'est l'amour fou sans contre-partie.
On a même failli ne pas savoir grand-chose de cet amour car la correspondance a disparu, brûlée par Maurice un rien jaloux de l'amour de sa mère,
Un bel amour désintéressé à l'heure où George sent sa santé l'abandonner un peu, l'heure où elle peut craindre de moins plaire.
Etrange homme que Manceaux, fier, au service de son aimée dans tous les moments de sa vie, le voilà metteur en scène de théâtre, jardinier pour lui plaire, lecteur, infirmier, confident de tous les instants.
Avec ses amants précédents George Sand a joué souvent à la mère-amante, ici rien de tel, le dévouement d'Alexandre Manceau est total, il s'efface derrière l'auteur, jamais il ne se pose en rival, c'est le valeureux chevalier servant tout à sa dame, George dit de lui « Il est ma force et ma vie. »
Il faut croire qu'il remplit parfaitement son rôle car les quinze ans que dura l'idylle furent une période particulièrement féconde pour l'écrivain, pièces de théâtre, romans s'enchainent.
C'est biographie est l'occasion de retrouver George Sand en sa demeure, Nohant est très présent dans ce livre. On la voit entourée de ses amis, on y entend ses combats en particulier pour les opposants à Louis Napoléon Bonaparte qu'elle défend bec et ongles. On y voit l'écrivain devenir grand-mère et ainsi par amour « conjuguer le printemps à l'automne… » et se voir pour la première fois offrir un havre d'amour à Gargilesse.
Elle qui avait quitté Chopin peu de temps avant sa mort, la voilà au chevet d'Alexandre atteint lui aussi de phtisie. Lui qui fut toujours au service de son aimée « qui a vécu en se dévouant souffre de se sentir inutile et vit sa fragilité comme une déchéance. »

Une belle biographie qui sert très bien l'écrivain et son amour dévoué et fidèle que George honorât après sa mort en intitulant un de ses romans: le Dernier amour


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J'ai apprécié et appris beaucoup.
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Noël 1849. Parmi les hôtes qui se pressent à Nohant, Alexandre Manceau, un ami de Maurice, le fils de George Sand. George a 45 ans, elle est au faîte de sa gloire. Alexandre a 32 ans, il est graveur et inconnu. C'est lui – dont elle dira : « Il est ma force et ma vie » - qui fut son dernier compagnon. Un amour qui dura quinze ans et qui s'acheva avec la mort du tendre et dévoué Manceau. Et c'est quinze ans de la vie passionnée de George que nous fait revivre Evelyne Bloch-Dano dans cette biographie foisonnante. de la maison de Nohant à l'agitation parisienne, de la brouille avec sa fille Solange au mariage de Maurice, de l'amitié avec les plus grands artistes de son temps à la mort de sa petite-fille, du coup d'Etat de Napoléon III au combat pour l'amnistie des prisonniers politiques, des spectacles joués dans l'intimité aux pièces créées à l'Odéon, ce sont des jours et des nuits de travail, de bonheur, de tristesse aussi.
Lien : http://www.litteratureaudio...
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Ce « dernier amour de George Sand » passe assez inaperçu dans les biographies de l'auteure. Certes, Alexandre Manceau n'a pas l'aura d'un Musset ou d'un Chopin et n'a pas laissé autant de traces pour la postérité. Il a néanmoins partagé la vie de George Sand pendant quinze ans, ce n'est pas rien.

Attentif, prévenant, amoureux, fort et obstiné sans en avoir l'arrogance ou l'outrecuidance, Alexandre Manceau a donné à George ce qui lui avait jusque-là terriblement manqué : la tendresse et l'affection. Pour la première fois sans doute, elle ne joue pas la mère ou l'amie auprès de lui. Elle n'a pas besoin de l'encourager, de le relever, de lui prêter une épaule et une oreille attentive. Elle se contente d'être amoureuse et de partager sa vie avec lui. Comme cela a dû lui sembler reposant.
Volontairement restrictif, l'ouvrage se borne à nous conter la période allant de 1849 à 1865. George Sand est terriblement ébranlée par l'échec de la Révolution de 48. Elle se sent vieille, fatiguée et lasse. Financièrement la période est délicate et sa famille connait divers tourments. L'arrivée d'Alexandre à Nohant passera d'abord quasi inaperçue. Il lui faudra du temps pour s'intéresser à ce jeune homme et se rendre compte de ses multiples petites attentions. Il deviendra son secrétaire, son ami puis son amant… et cela durera quinze ans.

L'écriture d'Evelyne Bloch-Dano est agréable, fluide et donne envie de tourner les pages pour en découvrir toujours plus. L'ouvrage est bien documenté, il se base notamment sur la correspondance de Sand et de son éditeur et sur les Agendas rédigés par Sand et Manceau ainsi que sur son autobiographie.

On pourrait regretter bien des choses mais je ne suis pas experte de George Sand.
J'ai donc pris ce livre pour ce qu'il était, le récit de l'histoire d'amour d'un écrivain célèbre et d'un jeune graveur de talent, de treize ans son cadet. En cela, je n'ai pas été déçue de ma lecture. Cette biographie est empreinte d'émotion, d'empathie ; elle nous décrit une femme énergique à la vitalité débordante, elle ne gomme pas ses défauts de mère et n'embellit pas le personnage. A travers les nombreuses références historiques et littéraires, elle ancre George Sand dans son époque, dans la vie et nous permet une découverte ou une redécouverte agréable et soignée. Je ne peux que conseiller ce livre à ceux qui voudraient à leur tour en connaître un peu plus.
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On veut toujours être le numéro un, comme si l'ambition était le moteur de toute existence. Alors qu'il y a des femmes et des hommes dans l'ombre qui portent, soutiennent et aiment des numéros 1.

Et puis la gloire est somme toute factice, futile et sadique. Et il est évident qu'avec la sur-médiatisation du tout et du n'importe quoi, la gloire n'est plus qu'une question de mode et cette dernière se balaye très vite, le vide appelant le vide.

Regardez George Sand ! Savez-vous qu'elle a écrit plus de 70 romans. Non, plus personne ne la lit. Elle n'est connue que pour ses amours avec Alfred de Musset (2 ans de sa vie) et avec Frédéric Chopin (9 ans de sa vie), amours plus maternelles avec ce dernier.

Et pour ses nombreuses liaisons avec d'autres hommes comme Jules Sandeau.

Alors que cette femme eut une importance capitale lors de la révolution de 1848, qu'on lui proposa la présidence de la Deuxième République, que ses avis étaient écoutés même par Napoléon III.
Qu'elle fut une vraie figure de son temps et le reflet des moeurs de ce siècle.
Qu'elle remporta nombre succès littéraires mais aussi théâtraux.

La postérité, inépuisable garce, n'a retenu que la bagatelle !

Toujours est-il queLe dernier amour de George Sand réhabilite le compagnon de l'ombre pendant 15 ans : Alexandre Manceau, graveur de son état.
Il faut dire que Maurice, le fils de George Sand, s'arrangea pour faire disparaître toute trace de Manceau, une fois sa mère morte.

C'est pour cela que cette biographie, élégamment troussée par Evelyne Bloch-Dano est très intéressante, elle remet à leur place nombre d'idées préconçues et stupides qui ont traversé les siècles et qu'on nous a bêtement enseignées.
Le ton est vif et enlevé, il faut dire qu'on ne s'ennuyait pas aux cotés de George Sand, qui était un tourbillon, tourbillon qui oblitérait la dépression.

Voici donc Alexandre Manceau, amant et surtout factotum de Sand, c'est-à-dire intendant à Nohant, copiste et critique, metteur en scène, père de substitution et complice. Un véritable compagnon dans toute sa force et son acceptation.

Voici donc éclairé pour notre plus grand plaisir et instruction, un hommede l'ombre, qui a permis à George Sand d'écrire une bonnepart de son oeuvre et qui n'en a reçu aucune gratification, sauf celle d'avoir aimé un génie.
Lien : http://livrespourvous.center..
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George Sand est un personnage populaire, plus connue pour ses amours que pour ses romans. le choix biographique d'Evelyne Bloch-Dano est de mettre en lumière une partie de sa vie souvent mal connue voire volontairement effacée : sa liaison avec le graveur Alexandre Manceau . Les biographes lui consacrèrent quelques lignes. On oublia que, durant quatorze ans, il avait eu sa chambre et son atelier à Nohant. Sa présence fut effacée. Il n'eut pas sa place à table. (p.302) écrit, avec justesse, Mme Bloch-Dano. Pourtant, grâce aux Agendas écrits en commun, nous possédons un témoignage quasi journalier de la vie de Sand et Manceau. Dans un mail qu'elle a eu la gentillesse de m'envoyer, l'auteur m'écrit ceci :

« Dans ce cas particulier, et contrairement à mes autres biographies (Flora Tristan, par exemple), je me suis lancé un défi : aborder George Sand par le biais des 15 ans de sa vie avec Alexandre Manceau. La question : peut-on lire une existence à travers une période donnée, ces années de la maturité d'une femme ? Donc l'exercice supposait de me limiter à 1849-1865, et de rayonner autour seulement pour éclairer le lecteur novice ou si nécessaire comme pour Musset appelé par Elle et Lui. »
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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"Encore une biographie de George Sand? Mais Musset et Chopin, on en a teeeeellement entendu parler!" , me direz-vous en étouffant un bâillement poli.

Mais croyez-moi: garantie livrée sans poème ni piano, et née de la plume experte d'Evelyne Bloch-Dano, auteur de Madame Zola et Madame Proust, voici l'histoire des amours d'une George Sand mature et d'un graveur talentueux ami de son fils, Alexandre Manceau.



Nous sommes en 1850, elle a 46 ans, elle est célèbre. de nos jours elle ferait sans doute les couvertures à la fois de la presse people et des magazines littéraires. Et voilà qu'elle va vivre quatorze années d'amour avec un homme qui ne la décevra pas.



"Voilà peut-être ce qu'on appelle la maturité: le sentiment du bonheur, la capacité d'en jouir, la conscience de sa fragilité. le désir aussi de changer, d'accepter d'être celle qui reçoit et plus seulement celle qui donne. Etre aimée et pouvoir aimer, sans drame ni névrose, voilà ce que George Sand découvre grâce à un homme qui n'est ni génial, ni fou, ni bizarre, ni mauvais, ni surtout "veule". Combien de déceptions passées sous ce mot? Elle est prête à parier contre sa propre angoisse. Oui, cet amour-là peut durer."



Evelyne Bloch-Dano cite volontiers la correspondance de George Sand et surtout les Agendas, une véritable mine d'or:

"Les Agendas se lisent ainsi comme une partition à deux mains, le reflet d'une vie de couple, celle des travaux et des jours de Nohant, des lectures, des promenades dans la campagne, des dîners en tête à tête de la rue Racine, des sorties au théâtre, des visites d'admirateurs, des soirées de travail côte à côte, des disputes, des moments de grâce lorsque George lit à Alexandre le manuscrit en cours, des confidences échangées à trois heures du matin, après le départ des invités..."

Merveilleux document où écrivent George et Alexandre et même, après leur décès, Maurice, le fils de George, pour des commentaires pas toujours sympathiques...



Cette biographie présente une "bonne dame de Nohant" bien éloignée de l'idée que je m'en faisais, ses engagements politiques et sociaux, ses bonheurs et malheurs de de grand mère, son énergie étonnante (écriture, théâtre à Nohant, jardinage: "J'avoue que les lettres ne donnent pas moitié tant de plaisir que la bêche", et baignade dans l'eau froide!). A lire, sans oublier bien sûr les romans de George Sand!
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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