Je me suis ennuyée, et pourtant ! Pourtant j'avais été enchantée en voyant
Jean-Philippe Blondel à la Grande Librairie. J'avais acheté le bouquin de suite et j'en avais même pris d'autres pour des amis profs. Mais… Non, cela ne l'a pas fait.
J'ai trouvé son discours sur sa vie d'une tristesse, oui, parce qu'il s'agit d'un roman et pourtant il semble plutôt que récit soit le plus approprié. J'ai eu la sensation d'écouter un jeune de 17 ans qui ne sait pas où il va, qui n'a pas d'envie, qui est désabusé. A 17 ans, on ne s'offusque pas, nous sommes tous prêts à accepter ce : « mouais la vie c'est pfff ». L'auteur n'a plus 17 ans depuis longtemps mais semble avoir tellement aimé la place qu'il avait à cet âge qu'il ne l'a pas quittée, pourtant il avait des rêves.
Attention, je vois d'ici les réactions, non, je ne pense pas que pour être prof, il faut rester un adulescent et ne pas savoir réaliser ses objectifs de vie, je n'ai d'ailleurs pas songé une seconde ce cas de figure avec
Chagrin d'école de
Pennac par exemple.
Je parle ici de
Mr B., j'ai retrouvé tous les stéréotypes de ce qui ne fait pas avancer, pas d'acceptation, pas de renoncement, juste une sensation de mélancolie tout au long de cette lecture.
Le passage qui a été la cerise sur le gâteau a été son départ précipité hors de la classe lors de l'accouchement de sa femme, mais
Mr B. n'avez-vous pas un métier ? des enfants à votre charge dans cette classe ? Et bien, non,
Mr B. est nombriliste, il évoque peu le bien-être que pourrait lui procurer son travail, il parle peu de ses élèves. Il ne semble pas bien dans sa peau. Ce livre est une liste sans fin de : « c'est dur la vie, particulièrement quand on est prof, et en plus il faut grandir et vieillir ». Enfin vous l'aurez compris,
Mr B. m'a agacé avec son mal-être à la limite de la dépression.
Allez, je m'en vais vers de meilleurs auspices, où la vie est prise à bras le corps, où le sourire n'est pas un supplice et où un adulte accepte de grandir, se fait plaisir dans son métier quel qu'il soit, parce qu'il me semble que c'est un beau métier celui de prof, non ?
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