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EAN : 9791026244080
199 pages
Librinova (16/01/2020)
4.31/5   8 notes
Résumé :
« L’univers était un espace clos rempli de terre et d’âmes, et j’en étais une étoile comme les autres. »Raphaël, pneumologue réputé, est décédé. Il était le confrère de Camille Martin lors de son internat de médecine à Paris. Les deux hommes n’ont jamais pu terminer leur discussion sur leurs origines, ce qui tourmente Camille. Au-delà du lien professionnel, il voyait en Raphaël une personne sensible, un ami, un confident. Ce décès est l’occasion pour Camille de reve... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
"Comment puis je oublier
Ce coin de paradis.
Et si je monte au ciel
Il y aura peut être.. Raphaël"
Trois cafés gourmands. A nos souvenirs.


Camille Martin vient d'apprendre qu'il a réussi, il passe en 2eme année de médecine...
"...le genou à terre, mes joues rougies par ces larmes que je ne versais jamais, ce petit moment de ma vie, s'appelait donc le bonheur.
Mon premier instant de bonheur. Dix neuf ans plus tard..."


Camille n'était pas Camille, dans sa tendre enfance. "On m'appelait Calou, une contraction de Kamel ou Karim, ou Kader ou Kamal."
L'enfant qu'il était encore ne veut, ne peut s'en souvenir...


"Tu as mal au coeur
Tu as peur du bonheur."


L'abandon, la DDASS pour Camille et son frère, une nouvelle famille à Artenay, un petit village de la Beauce.
Camille sera séparé de son frère...
"Je suis donc arrivé... avec une couche, un ours en peluche, une paire de chaussons et un blouson bleu ciel, qu'il fallut rendre...après la livraison."


"On a des souvenirs en tête
Ce soir, faisons la fête."


Camille est dans un bar, pour un café quand il apprend la disparition de son ami Raphaël.
Découvrez comment Camille versa, de nouveau, une larme en se souvenant de son ami, de son enfance en pleine Beauce, et de sa découverte de Paris, lui l'enfant d'un petit village de France...
"Douce France, cher pays de mon enfance."


"Je n'étais pas né n'importe où, mais en France, j'avais cette chance inouïe."
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C'est la vie qui passe, et les questions que l'on se pose. Le protagoniste nous entraîne dans des réflexions philosophiques liées à son histoire personnelle, d'enfant adopté au teint basané et à son histoire professionnelle, d'étudiant en médecine, battant et méritant. De la campagne à Paris, il n'y a pas qu'un pas !

L'on suit le cheminement interne de cet homme pétri d'humanité, que les difficultés de la vie n'ont pas épargné, mais qui reste lucide et juste. Il évolue dans un monde parfois cruel, qui est notre monde, tout simplement.

Ancienne infirmière, je n'ai pu qu'apprécier le contexte du récit, truffé de vocabulaire et d'anecdotes médicaux, mais aussi d'histoires de vie et de maladies, de cancers et d'empathie. C'est le fond plus que la forme qui m'a touchée, et m'a rappelé combien certains médecins peuvent rester humbles face à l'échec de thérapeutiques, quand d'autres continuent de se prendre pour des dieux tout puissants.

C'est une réflexion profonde que l'on mène tout au long de ce premier roman, et la piqûre de rappel ne fait pas de mal, injectée avec délicatesse : contactons ceux que nous aimons avant qu'il ne soit trop tard.

Pour finir, je dirai que j'ai aimé une certaine plongée dans les années 80/90 avec un tas de références qui m'ont fait sourire, tant je me revoyais moi-même à une certaine époque

Lien : https://motsdiresanshaine.bl..
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«Ça doit être cela une amitié. Ne jamais se lasser, avoir toujours quelque chose à écouter, ou à dire, sauf toute la vérité, dans mon cas».

Captivant, Saisissant, Poignant

Dès les premières pages, il nous fait découvrir son univers, il nous le présente bien, je remarque que son écriture est fluide, travaillée et posée. Je me laisse aussitôt entraîner, on suit donc le parcours, du personnage principal, Camille Martin, dont on s'attache…

Le livre «La matière noire» se lit très bien, il se lit tout seul. L'auteur Nicolas Bocq, aborde des sujets tels que : la pauvreté, la différence, la société, les dettes, le statut social et d'autres bien sûr, pour nommer que ceux-là. Il les intègre vraiment bien dans son récit, il garde vraiment sa thématique, tout le long du roman, il parvient à garder mon attention, du début, jusqu'à la fin.

Je déguste vraiment mon livre, car je trouve ça très intéressant, ses études, dont il choisit la médecine, jusqu'à l'exercice, de son métier. Ce qui me passionne, c'est qu'il nous amène, dans son quotidien, qu'il nous partage si bien… Il nous transmet bien, ce qu'il vit et il nous communique bien sa profession, avec tout ce qu'il vient autour.



L'auteur Nicolas Bocq, possède vraiment une très belle plume, qui est très précise, qui est très imagée et qui est très claire. Je constate que l'histoire est très bien écrite, l'intensité est très présente. Il nous offre un vocabulaire, qui est accessible, on saisit très bien les enjeux, dont il mentionne.

Quand je referme mon livre, je suis triste de quitter mon personnage et également son univers… C'est un livre qui marque, par sa profondeur, par sa noirceur et par ses couleurs.

Le livre «La matière noire», c'est un riche voyage, qu'on entreprend et dont on n'en sort pas indemne…



C'est vraiment une très belle rencontre, avec mon ami-auteur. J'échange beaucoup avec lui, je le remercie pour nos discussions. La magie s'est vraiment opérée pour moi, en tant que lectrice.

Je me permets aussi d'évoquer, sa superbe couverture, que je trouve magnifique. J'invite donc les lecteurs, à connaître, un premier roman, qui est une très belle découverte, à mes yeux. En la regardant, il me vient alors une question : «Est-ce qu'on s'est déjà senti tout seul, contre l'univers, un moment donné, dans sa vie?».

Je souhaite donc qu'on lui laisse sa chance, et on peut accéder facilement à son livre, si des membres sont intéressés. On peut retrouver l'auteur Nicolas Bocq, sur le site, il est dans mes contacts.

Siabelle
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Nicolas Bocq nous raconte le parcours de Camille Martin : enfant abandonné, recueilli en famille d'accueil et finalement adopté par cette nombreuse famille. D'origine modeste, elle lui permet de grandir dans l'insouciance et l'amour dans une région, la Beauce, qui lui apportera de grandes joies, celles de l'enfance mais aussi beaucoup de désillusions. Ainsi va la vie, la solidarité pas forcément là où on voudrait la trouver, le vouloir faire partie d'un groupe d'amis, se sentir intégré. Il mène une enfance avec ses copains dans un petit coin de ruralité comme nous en avons tous connus. Avec son récit, l'auteur a fait remonter de nombreux souvenirs qui me semblait enfouis bien loin et qui ne demandaient qu'à ressortir.
Puis les premières blessures apparaissent et le jeune adulte se lance dans des études de médecine. Ils nous décrit la compétition acharnée chez les premières années, la réussite du concours ainsi que la poursuite de son cursus.
C'est tout une tranche de vie qui nous est livrée, sobre, intime. La naissance d'amitiés qui semblent durables mais que la vie sépare. C'est tout un processus d'apprentissage de la vie, de la sociabilité et de l'intégration pour un jeune homme qui aura du mal à se dévoiler et à se confier par honte de certaines blessures qu'il ne veux pas laisser remonter à la surface.
Très beau livre, intimiste et sincère. On ressent les émotions du narrateur, l'espièglerie de l'enfant, l'amour de sa région et aussi l'envie d'en partir pour se faire un autre ailleurs.
Merci à Nicolas Bocq de m'avoir fait rentrer dans son univers.
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Lorsque j'ai commencé ma lecture j'ai trouvé ce roman un peu long, je ne voyais pas vraiment où l'auteur voulait en venir puis, au fil de l'histoire, j'ai réussi à entrer dans cet univers. J'ai trouvé les sujets abordés très intéressants et j'ai apprécié de voir évoluer Camille tout au long de ce roman.
Au final, passé les premiers chapitres que j'ai trouvés un peu long, c'est un livre que j'ai lu très rapidement et facilement.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Du travail douze à dix-huit heures par jour tous les jours, tout le temps, samedis, dimanches, jours fériés. La nuit, dans ses rêves et ses cauchemars. Dans son sandwich du midi, son café et son thé, son poulet coquillettes, ses bolinos, ses conserves. Assis à son bureau, en tête à tête avec soi-même, qu'il fallait se résigner à quitter quelques minutes pour éviter la phlébite et empêcher les sacrum de rougir. Quelques minutes pour se faire couler un énième café, ou un thé au miel, à la menthe, au citron. Quelques instants hypnotisé par une cafetière ou un four à micro-ondes à qui on se surprenait le soir, un peu délirant, à réciter son cours de biologie cellulaire
comme un poème avec ses nouveaux mots de gamin de primaire.
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Au départ, j’étais touché par certaines de leurs revendications.
J’avais l’impression de voir mes parents, physiquement, autour de ces ronds-points. Mais pas de les entendre. Dans leur plus grande misère, au fond du trou, jamais je ne les ai entendus se plaindre, mettre en cause leur pays, le salir, l’insulter. Jamais je ne les ai vus voler, casser. Ils ne s’en prenaient qu’à eux-mêmes, leurs mauvais choix, ces prêts à taux variables, ces prêts « conso », l’entreprenariat hasardeux. Mais dans ces mauvais choix qui s’imposaient à tous, il y a deux choses sur lesquelles ils n’avaient jamais spéculé : le respect et le travail. Partout, toujours, dehors et dedans.
C’est vrai que ce n’était pas le bon jour pour écouter les conneries du barbu qui finissait son repas par un café gourmand.
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En 1976, et plus qu'aujourd'hui, il n'était pas aisé d'être bronzé aux cheveux crépus. Pourtant, il n'eut pas fallu que je naisse autre part qu'en France.
J'étais né en France, j'avais cette chance inouïe.
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Mais qu'est-ce qui les poussait à se replier sur eux-mêmes au point de ne plus vouloir vivre. Le manque d'argent, de reconnaissance, d'amour? La honte et son poison qui venaient les frapper chaque jour un peu plus. Ce venin que ceux qu'ils aimaient tant venaient leur cracher pour les délabrer, les vider jusqu'à l'épuisement total.
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Je glissais de mieux en mieux dans Paris, chaque jour.

J'attendais cet appel tous les jours. C'était devenu presque une nécessité.

Quelque chose qui vous fait vous lever le matin, quelque chose à laquelle vous penser dans tous ces blancs qui comblent hermétiquement votre journée.
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