Livre séparé en deux parties : la première vécue par
Lew Bogdan et la deuxième est consacrée aux interviews.
Bien qu'ayant été technicienne son dans le spectacle vivant et connaissant la réputation du spectacle dans l'Est de la France, je ne connaissais pas ce festival de théâtre. Je suis ravie d'avoir pu découvrir ce phénomène grâce à ce livre. En plus de relater l'historique, il y a les rencontres et des passages amusants, choquant, perturbants... Cela nous questionne sur nous et nos connaissances des autres pays.
Dans la première partie, la genèse est dure à lire : phrases longues qui alourdissent, rythme difficile à suivre. Trop d'informations factuelles sans aération sans images.
A partir du printemps-été 1970, le texte passe à la première personne.
Lew Bogdan travaille à Nancy. le lecteur reçoit mieux le texte, plus d'attrait créé. L'auteur nous fait part de son travail, pour ce festival, en Afrique avec sa vision. le texte devient subjectif. Même si les phrases sont encore longues, elles ancrent plus le lecteur dans l'histoire du théâtre et donnent envie de découvrir la suite de cette aventure humaine multiculturelle.
Le livre est devenu intéressant pour moi, il n'est plus seulement un documentaire, on vit l'expérience et la recherche théâtrale.
Les "dix glorieuses" du festival nous parle de son travail et de ses recherches. Il nous trace l'évolution du festival. Ce n'est plus seulement du théâtre, d'autres arts font partis de l'aventure : danse, cirque, musique, "télévision"...
Il retrace chaque artiste invité à travailler dans ce festival. Même des artistes qui n'ont finalement pas pu venir à cause de la politique.
Il nous décrit les changements de cette dernière en France.
Jack Lang est très présent dans cet ouvrage, il est l'un des fondateurs du Festival. Il reste dans les mémoire de tous un homme politique qui a fait beaucoup d'actions culturelles, qui a élargit l'accès à la culture.
Lew Bogdan parle d'Isabelle Peron. Dans ma mémoire, je situe
Eva Peron grâce à la chanson "Don't cry for me argentina" de
Madonna. Isabelle m'était inconnue. J'ai fait des recherches, c'est la dernière femme qui a épousé Juan Peron. Eva fut la deuxième.
Le Festival n'existe plus depuis 1983. Grâce au livre, on reconnait le travail de chacun et on a envie de découvrir l'art dans les autres pays du monde. Tous les continents ont été représentés par des artistes locaux. Cela fait un choc car c'est une culture différente de la nôtre mais si intéressante. Surtout quand ce ne sont pas que les faits qui sont transmis mais la perception d'autrui, l'intérêt et l'envie de connaître l'autre.
Les petits détails font une grande différence. le côté humain nous est partagé.