Le second tome nous emporte en Vendée sur les traces de l'armée en déroute poursuivie par les républicains. Nous sommes témoins de manoeuvres et de rixes, puis on se retrouve à Nantes, restée républicaine malgré l'insurrection, en pleine Terreur, sous la férule de l'émissaire envoyé par le gouvernement révolutionnaire pour dissiper les troubles : le terrible Carrier. Les personnages, aux interactions toujours aussi récréatives, sont contraints d'y faire une bien sinistre escale, avant de se diriger vers le dénouement aux lieux du début. C'est un roman très vivant, rempli de rebondissements, et instructif, avec une trame bien agencée dans les événements historiques.
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Le chef de tous ces scélérats, Carrier, l'épouvantable Carrier, déclare hautement qu'il faut que Nantes périsse par le fer, par l'eau et par le feu.
Il dîne avec les bourreaux sur les bateaux encore chargés des vêtements des condamnés qu'on a dépouillés avant de les noyer, s'y vautre dans d'immondes orgies et s'y régale des pleurs et des gémissements de ceux qui vont mourir.
Et les républicains honnêtes, ceux qui ont salué dans la Révolution l'aurore d'une régénération sociale, subissent, terrifiés, le despotisme de ces bandits.
Et les vaillants soldats qui ont vaincu la formidable insurrection de l'Ouest frémissent d'horreur au spectacle de crimes odieux qu'il n'est pas en leur pouvoir d'empêcher.