Finies les énigmes en chambre close pour Rouletabille, qui se lance dans un roman d'aventures en allant réaliser un reportage en Bulgarie en pleine guerre des Balkans. Il n'agit pas juste pour l'amour de l'information, mais aussi pour celui de la belle Ivana Vilitchkov, et quand celle-ci est enlevée avec les documents militaires sur lesquels reposent la victoire ou la défaite de l'armée bulgare, cela fait deux bonnes raisons pour Rouletabille de se jeter dans la gueule du loup en entrant au "Château noir", le repaire d'un Bulgare renégat nommé Gaulow qui s'intéresse de très près à Ivana. L'aventure est présente, plus que dans les précédentes aventures de Rouletabille, mais des personnages souvent caricaturaux n'aident pas à entrer dans l'histoire aussi bien qu'il le faudrait.
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Elle lui dit de douces paroles. Elle voyait qu'il souffrait et elle avait pitié de lui et encore cela faisait souffrir davantage Rouletabille qui eût préféré que sa souffrance fût partagée. Mais les grandes héroïnes ont des poitrines de marbre qui s'échauffent difficilement au vulgaire contact de la douleur humaine... Ah ! Rouletabille était bien malheureux ! C'était si simple de partir ensemble !
Il lui dit comment il avait imaginé de transformer le donjon en une forteresse dans laquelle ils auraient attendu que les soldats de Stanislawof vinssent les délivrer.
- Mais ce n'est pas mal du tout, ça, petit Zo ! Pas mal du tout !... Je veux dire que ça n'aurait pas été mal du tout ! ... si on avait pu mettre la main sur le coffret byzantin avant la nuit de noces !…
Mais hélas ! Je n'ai plus d'espoir que dans ma nuit de noces !
- C'est épouvantable ! grondait Rouletabille... J'ai envie de nous tuer tous les deux, là, sur ce divan ! pour ne plus entendre parler de cette nuit de noces-là !...
-- Le squelette! crie-t-il... Le squelette est revenu!...
-- Le squelette ?... Quel squelette ? interroge Ivana qui s'affole, elle aussi, de l'affolement de l'autre...
-- J'ai senti son crâne sous ma main... Il y avait là un squelette enchaîné... Tout à l'heure, il était parti!... et voilà qu'il est revenu!...
- Oh ! moi, monsieur, fit Rouletabille en le regardant avec sa tête à gifles... je sais tout parce que c'est mon métier de tout savoir !
-Mais cela est épouvantable ! s'écria Rouletabille. Que de crimes ! et pourquoi ? et pourquoi?
-Ah ! Pourquoi ? fit-elle avec tranquillité, pourquoi ? Vous êtes extraordinaire. C'est la politique, mon cher !
Le pauvre majordome fut redescendu dans la salle des gardes, puis glissé dans le trou du souterrain où Modeste, en punition de sa stupidité, fut chargé de le surveiller.
Gaston Leroux : Le Fantôme de l’Opéra (1964 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 3 octobre 1964. “Le Fantôme de l'Opéra” est un film radiophonique de Jean-François Hauduroy adapté, en 1964, du roman éponyme de Gaston Leroux écrit en 1910. Ce fantôme, qui hante les sous-sols de l'Opéra Garnier, n'en est pas vraiment un. Il nous effraie et nous terrifie car c'est un personnage de chair et de sang. Erik, le “fantôme” de l’Opéra, personnage tout à fait extraordinaire, dont le rôle est tenu ici par un acteur non moins extraordinaire, Alain Cuny, avec également Danièle Ajoret, René Farabet et Jean-Roger Caussimon dans le rôle du Persan.
Résumé :
Des événements étranges ont lieu à l'Opéra : le grand lustre s'effondre pendant une représentation, un machiniste est retrouvé pendu. La direction doit se rendre à l'évidence : un fantôme ou un homme machiavélique nommé Erik hante le théâtre. Certains affirment avoir vu le visage déformé de cet être qui ne semblerait pas être humain. Peu après, les directeurs de l'Opéra se voient réclamer 20 000 francs par mois de la part d'un certain « Fantôme de l'Opéra » qui exige aussi que la loge numéro 5 lui soit réservée.
Au même moment, une jeune chanteuse orpheline nommée Christine Daaé, recueillie par la femme de son professeur de chant, est appelée à remplacer une diva malade, la Carlotta. Elle incarne une Marguerite éblouissante dans “Faust” de Gounod. Or, elle est effrayée. Au vicomte Raoul de Chagny, qui est secrètement amoureux d'elle, elle confesse une incroyable histoire. La nuit, une voix mélodieuse l'appelle : elle entend son nom et cela lui suffit pour inspirer son chant. En outre, l'ange de la musique visite fréquemment sa loge. Elle affirme avoir entrevu l'être qui l'accompagne dans son art. Mais Raoul et Christine ne tardent pas à découvrir que cette voix est celle du fameux fantôme nommé Erik, un être au visage hideux. Ancien prestidigitateur, il s'est réfugié dans son royaume souterrain, sous l'Opéra, pour y composer une œuvre lyrique. Passionnément épris de la jeune Christine, il l'enlève et l'emprisonne dans son repaire des sombres profondeurs.
Raoul de Chagny, aidé d'un mystérieux Persan, se lance à la recherche de la jeune femme. Il doit alors affronter une série de pièges diaboliques conçus par le fantôme, grand maître des illusions. Mais la persévérance du jeune Raoul et le courage de Christine, prête à sacrifier sa vie pour sauver le jeune homme, dont elle aussi est éprise, poussent Erik, le fantôme de l'Opéra, au repentir.
Interprétation : Danièle Ajoret (de la Comédie Française, Christine Daaé), Alain Cuny (Erik), René Farabet (Georges / Raoul de Chagny), Jean-Roger Caussimon (Le Persan), Christian Lude (Firmin Richard, le nouveau directeur), Hubert Deschamps (Armand Monchardin, le nouveau directeur), Jeanne Frédérique (Madame Giry).
Avec le concours de René-Jacques Chauffard, Raymond Pélissier, Raymond Jourdan, Micheline Bona, Dominique Jayr, Pierre Decazes et René Renot.
Bruitages : Robert Maufras
Réalisation : Claude Roland-Manuel
Sources : France Culture et Wikipédia
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