Citations sur Et je danse, aussi (341)
(...) les points de suspension. Je les accepte volontiers quand il marque une hésitation ou bien un suspense qu’on veut entretenir(...) Ils sont alors comme un roulement de tambour et se justifient. Je les déteste quand ils ne sont suivis de rien, qu’ils sont juste de la paresse ou le camouflage d’une incompétence.
Mais savez-vous que le lecteur se contrefiche de la réalité, il veut juste que cela l’intéresse.
Eh oui, les hommes manquent terriblement quand on arrive pas à ouvrir son bocal de cornichons, ou pire son pot de belle gelée de coings.
J'aimerais vous aider, mais je ne suis pas très compétent en dégâts des eaux. Je sais les provoquer mais pas les arrêter.
Au fait, connaissez-vous la définition d'un ami ? C'est quelqu'un que vous pouvez appeler à 3 heures du matin pour lui dire : j'ai fait une très grosse bêtise, peux-tu venir avec une bâche et une pelle ? Et il vient.
Savez-vous qu'il existe de par le monde quantité d'écrivains dont le seul tort est de n'avoir jamais rien écrit ? J'ai la conviction qu'on croise au quotidien ou presque des Proust, des Kafka, des Faulkner qui ne le savent pas et qui restent agents immobiliers, professeur de judo ou moniteurs d'auto-école. J'exagère à peine. A l'inverse, je connais pas mal d'écrivains qui sont les seuls à penser qu'ils le sont, mais c'est un autre sujet.
La matière première de l'écriture doit venir de là, non ? De ces trous de l'âme d'où s'écoulent nos souffrances.
J'essaie de vous imaginer dans votre grande baraque bordélique, avec six mômes accrochés à vos basques, et vos multiples épouses en train de vous pourchasser!
Comment avez-vous-vous pu écrire au milieu de toutes ces contraintes familiales?
Votre seconde femme m'a fait éclater de rire! C'est vraiment comique de se représenter un écrivain comme vous en compagnie d'un bonnet de nuit... ou d'une odieuse castratrice, choisissez.
Vous en conclurez, à raison, que je me sens davantage à mon aise avec vous, qui êtes loin dans vos montagnes, et totalement dématérialisé. Aucun risque que vous puissiez me voir : je peux donc me montrer.
Je vous envoie quelques grains de sel d’Oléron, Pierre-Marie : de celui qu’on trouve au bord des marais, mais aussi au bord des paupières, certains soirs, quand la lumière au couchant enveloppe les choses d’une douceur insupportable.
Mon cher Pierre-Marie,
Toi et moi, on se connaît depuis assez longtemps pour que je n’y aille pas par quatre chemins : tu m’emmerdes. Oui, tu m’emmerdes avec tes foutus signes, tu m’emmerdes avec Véra et avec tes histoires qui tournent en rond.