Héritage

Un très bon moment de lecture … déjà emporté par son écriture limpide, poétique de sucre noir, Miguel nous emporte cette fois ci sur les traces d'une famille franco Chilienne.
Une saga de 3 générations, la famille Lonsonier, qui à partir d'un pied de vigne feront une traversée dans le temps, de chemins chaotiques, de nouveaux lieux, d'entreprises étonnantes, de femmes combatives, aéronautique, guerres et pour terminer le cycle de tortures …

Un bémol pour moi, une histoire qui aurait mérité quelques chapitres de plus .
On ne reste pas insensible après ce récit, un dur et triste héritage, mais de l'engagement et de l'espoir!

En un tout petit livre de 223 pages, Miguel Bonnefoy se penche sur plusieurs générations de la famille Lonsonier aux doubles racines franco-chiliennes. de ses premiers pas au Chili où s'enracinent les bases d'une mythologie familiale vers la fin du 19ème siècle, à l'exil vers la France qui marque la fin d'une boucle vers la fin du 20ème siècle, l'auteur déploie une véritable fresque historique condensée.

Fidèle lecteur, c'est avec plaisir que je retrouve la plume de Miguel Bonnefoy. Je me suis fais souffrance pour attendre que sorte enfin l'édition Rivages Poche, toute colorée et à l'imagerie exotique, comme les précédentes publications de l'auteur. J'ai pris mon mal en patience cette fois-ci, mais pas certain de réitérer cela pour son "Inventeur" !

Jusqu'à présent, j'ai toujours apprécié l'oeuvre de Miguel Bonnefoy, autant quand il s'essaie à la nouvelle (Naufrages) qu'au journal d'exploration (Jungle) ou au roman (Sucre Noir, le voyage d'Octavio). Cette fois, c'est à une épopée familiale à travers la grande histoire franco-chilienne que l'auteur nous convie. Et je suis franchement admiratif de sa maitrise du récit tant le contenu est dense pour un si petit contenant.

C'est une belle saga que Miguel Bonnefoy a sortie en 2020 chez Rivages. Entre l'Europe et l'Amérique du Sud, l'auteur trentenaire dépeint d'une manière formidable le destin d'une famille faisant face à sa propre histoire autant qu'à L Histoire. le reproche principal que je fais à cette oeuvre est la quasi-absence de dialogues qui auraient donné plus de vie au récit. Cela n'entache cependant pas trop la lecture qui demeure agréable et passionnante.
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Un Franc-Comtois victime du phylloxéra quitte la France dans les années 1870 et s'installe par les hasards de l'exil au Chili où il fonde une dynastie. le lien avec la métropole est tenu mais ferme puisque plusieurs des membres de la famille vont combattre pendant les deux guerres et deux y laisser la vie.
De Napoléon III à Pinochet, ce livre au travers de ses héros et héroïnes parfois étranges nous fait découvrir un siècle de l'histoire du Chili.

Une belle découverte que ce roman format saga familiale, où plutôt épopée.

On y suit une famille jurassienne émigrée au Chili. Les générations se succèdent avec deux obsessions, celle de leur pays d'origine fantasmé et celle de leur ancêtre Michel René.

J'ai beaucoup apprécié le volet historique de ce roman, les 2 grandes guerres vues sous l'angle d'émigrés retournés au pays. Et en parallèle la vie politique au Chili tout aussi dramatique et impactante pour cette famille.

La plume de l'auteur est synthétique et tranchante, non pas par avarice mais précision ce qui est fort appréciable. On a une impression de lecture à toute vitesse à mesure que le histoire défile mais finalement on garde tout de même le sentiment de bien connaître les personnages.

Un petit plus pour les infimes références à sucre noir, l'autre saga familiale de l'auteur, qui l'avais moins plue que celle-ci, peut être pour la morale ou le goût que laisse cette lecture.

« Une saga franco-chilienne »
Dans ce roman, on suit les membres d'une même famille. On commence par le patriarche Lazare Lonsonier originaire du Jura qui s'installe au Chili pour y planter de la vigne. Au fur et à mesure du récit, on constate que l'héritage de cette famille se transmet de génération en génération de manière plus ou moins consciente d'où le titre. Les événements historiques font que malgré le déracinement, plusieurs membres de la famille vont être amené à se rendre en France ou au moins en Europe. Tous vont être confrontés à un dilemme dans leur vie et devoir faire des choix difficiles compte tenu de leurs origines.
J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire au début car je ne voyais pas où voulait en venir l'auteur et finalement j'ai beaucoup aimé ce livre. J'ai apprécié le fait que chaque partie se focalise sur un membre de la famille. Je les ai tous trouvé très charismatiques avec des parcours de vie impressionnants surtout dans leur contexte historique. J'ai eu une petite préférence pour le parcours de Margot. le style d'écriture fluide de Miguel Bonnefoy permet de glisser à travers les époques et entre les deux continents avec beaucoup de facilité ce qui était agréable. Certains passages plus glaudes avec par exemple la vie d'Ilario Da m'ont un peu éprouvé. Ce roman est plutôt bien « ficellé » avec une fin qui nous permet de retomber sur nos pieds, de boucler la boucle… Si je dois donner une critique négative c'est que dans le début du roman certains mots en espagnol ne sont pas expliqués et que j'ai dû chercher des informations en parallèle de la lecture ce qui m'a fait perdre un peu le fils de ma lecture. Dommage puisque je pense que l'intérêt du vocabulaire en espagnol était certainement d'emmener le lecteur au Chili et de le faire entrer plus facilement dans le récit.

Lire Héritage, c'est retrouver le réalisme magique cher au coeur des écrivains sud-américains, mais si l'écriture est somptueuse et la narration parfaitement maîtrisée, j'ai regretté le manque de profondeur des personnages.
L'histoire se déroule au Chili, de la Première Guerre mondiale jusqu'au coup d'État de Pinochet et j'ai aimé que l'auteur fasse revivre cette période.
Une saga sur plusieurs générations. Tout a commencé par le père de Lazare Lonsonnier qui a quitté Lons-Le-Saunier (d'où son nouveau nom) parce que ses vignes ont été ravagées par le phylloxera.
Conscient de ses origines françaises, Lazare s'engage dans la Première Guerre mondiale, ce dont il ne se remettra jamais.
J'ai attendu le réalisme magique, cru qu'il était là et puis non, et puis si. Malgré cela, j'ai trouvé que ce roman manquait de souffle, sans doute parce que 200 pages, c'est un peu court pour une saga et qu'il est difficile de s'attacher les personnages. Je n'ai pourtant jamais été perdue.
Tous les personnages suivent le même schéma : ils se passionnent, sont prêts à donner leur vie pour quelque chose qui compte pour eux puis finissent par disparaître plus ou moins de l'histoire, sauf Margot qui aura un soubresaut quand son fils sera en danger. Ils sont tous assez difficiles à comprendre.



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C'est un roman sans intrigue, un pseudo-roman familial, chronique fantasmée d'une dynastie symbolique, mais ancrée dans l'histoire réelle. Il vaut avant tout pour le beau style dans lequel il a été écrit, qui rappelle tantôt Victor Hugo, tantôt Alexandre Dumas. L'exotisme de la culture sud-américaine y ajoute des épices fabuleuses qui en font une oeuvre de "fusion", ou plutôt de métissage, proprement unique.

Saga familiale Franco-Chilienne.
L'histoire débute par le départ d'un vigneron du Jura vers l'Amérique avec un cep de vigne, afin de fuir le Phylloxera. Finalement il s'arrêtera au Chili.
Au fil des pages nous faisons la connaissance des descendants du « Vieux Lonsonier » avec leur part de rêve, d'obstination, de patriotisme.
La force de ce livre c'est qu'en 207 pages l'auteur réussit à nous intéresser à cette famille en traversant un siècle d'exil.
Roman très dense, où l'on flirte parfois avec la magie assez présente dans ce pays.

J'ai lu ce livre parce qu'il a remporté le Prix des Libraires et que la cote de Babelio était élevée, en même temps que le sujet qui semblait intéressant. Je ne connaissais pas l'auteur. Eh bien j'ai été impressionné. À cause de la qualité de l'écriture qui coule de source, c'est tellement bien écrit, quel talent ! À cause de l'histoire qui multiplie les personnages qui se croisent et se recroisent sur des dizaines d'années, le tout s'imbrique très bien d'un chapitre à l'autre et finalement il devient impossible de lâcher l'histoire, ça c'est bon signe. Sans oublier qu'on en apprend sur l'histoire du Chili, la dictature et ses conséquences et ses victimes qui ont subi des souffrances terribles.
Chapeau M. Bonnefoy. Amis(es) lecteurs et lectrices, ne boudez pas votre plaisir !