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Qu'est devenu le Pierre Bordage qui m'avait fait une si bonne impression avec "Les Guerriers du Silence". Avec "Les Dames blanches", je me suis plutôt ennuyé. Les lourdeurs dans l'écriture, le manque d'imagination avec la succession de clichés dans une histoire manquant de liant,de pêche et de cohérence. Une histoire bien sinistre aussi, mais cela était voulu pour montrer la grande bêtise de l'humanité. Mais alors pourquoi cette entité mystérieuse tient tant à la sauver de l'extinction, cette humanité débile ?
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Ce livre ne fait pas de cadeau à l'humanité. de grosses bulles blanches, indestructibles, apparaissent un peu partout dans le monde. Quelques enfants sont absorbés à l'intérieur des bulles et il n'en faut pas plus à l'ensemble des gouvernements pour décréter qu'il s'agit là d'entités intelligentes et hostiles à l'homme.
Pour autant, bien que grossissant régulièrement, les bulles ne montrent aucune agressivité et ne semblent ne rien faire d'autre que d'absorber les enfants de moins de 4 ans qui s'approchent un peu trop d'elles.
Devant l'impossibilité de détruire les « intruses », devant le nombre grandissant d'enfants « capturés » par les bulles, les gouvernements, sur l'impulsion de l'ONU, décident de les combattre en se servant d'enfants de moins de 4 ans.
C'est d'une logique : les bulles capturent des enfants, donc on leur en donne encore plus…normal.
Au début, personne ou presque ne s'émeut vraiment de ces pratiques car les enfants sacrifiés sont des orphelins, mais, très vite, il n'y a plus d'orphelin dans la bonne tranche d'âge et l'ONU va voter la loi Isaac, recommandant aux pays membres de mettre en place des sanctions très sévères contre ceux qui refusent de s'y plier (clairement, ils incitent les pays à mettre en place la peine de mort).
Qu'est-ce que la loi Isaac, me direz-vous ? C'est tout simplement le sacrifice organisé des enfants en obligeant chaque couple à donner un « Isaac » soit un enfant pour qu'il soit sacrifié. Vous vous doutez bien que cette loi ne va pas passer toute seule ! La population va être divisée entre ceux qui n'ont pas d'enfants et qui ne voient aucun problème à ce que des enfants soient sacrifiés, ceux qui ont des enfants et qui considèrent de « fabriquer un enfant sacrificiel » est un devoir, ceux qui sont haut placés et échappent à cette loi mais qui sont intransigeant sur son application (aux autres, bien sûr) et enfin ceux qui ont bien l'intention de se battre bec et ongles contre cette loi absolument inhumaine.
Ce qui fait le plus peur dans ce livre et que je suis intimement persuadée que les choses se passeraient exactement comme cela. du début à la fin !
J'ai vraiment aimé ce livre mais il m'a manqué un petit quelque chose pour qu'il passe de « bonne lecture » à « j'ai beaucoup aimé ».
Ce petit quelque chose, ce sont les personnages. le livre se déroule sur quasiment le temps d'une vie humaine et pour cela, présente de nombreuses ellipses narratives. Il se passe parfois de nombreuses années entre deux chapitres et, personnellement, ça m'a empêchée de m'attacher aux personnages.
Or, pour avoir un coup de coeur, j'ai besoin de m'attacher aux personnages (pas forcément de les aimer, cela dit).
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J'ai trouvé l'histoire très prenante. On suit plusieurs personnages qui ont chacun un lien différent avec les dames blanches et on cherche à savoir ce qu'elles sont et ce qu'elles veulent. On découvre jusqu'où peut aller l'homme dans le bon comme dans l'horreur.
Chaque chapitre commence par le nom d'un personnage différent, ce qui au début m'a fait très peur car ça faisait énormément de personnages. Mais finalement je n'est pas été du tout perdu. Chaque personnage étant relié à un autre que l'on a déjà rencontré et très bien replacé dans son contexte.
J'ai adoré ce livre et j'ai hâte de découvrir d'autres romans de Pierre Bordage à l'avenir.
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Les dames blanches de Pierre Bordage (Editions l'Atalante) ; 448 pages
Dans ce livre de science fiction, d'étranges bulles blanches sont découvertes sur Terre, un peu partout dans le monde, en petit nombre tout d'abord, puis de plus en plus nombreuses. Elles grandissent lentement, « avalant » au passage certains des éléments du paysage, et elles attirent vers elles (sans que personne sache pourquoi) des enfants de 3ans (pas en dessous pas au dessus) qui sont les seuls à pouvoir les pénétrer sans jamais réapparaitre. Assez vite les Humains se mettent en tête de les détruire, et s'entêtent dans cette mission, quitte à décider de sacrifier les seuls qui arrivent à y entrer…
Pierre Bordage nous propose ici une vraie réflexion sur nos limites et notre façon d'appréhender ce que nous ne comprenons pas. Il nous fait vivre sur plusieurs dizaines d'années les réactions de plusieurs personnages, qui vont réagir de façons très différentes à cette situation : un militaire, des mères de famille, un homme profondément pacifiste, un autre convaincu du bien fondé des décisions prises au nom de la défense de l'Humanité, etc. Chacun va vivre l'arrivée de ces « dames blanches » à sa façon et agir en fonction de son ressenti et de ses valeurs. Certains vont défendre le sacrifice imposé, d'autres le combattre. Certains vont faire partie intégrante d'un système devenu fou, pris dans une course en avant que d'autres estimeront sans aucun sens.
Ce récit est bien sûr une parabole cherchant à démontrer ce que l'humain est capable de faire de pire comme de meilleur ; à démontrer aussi l'effet d'entrainement d'une vision trop simpliste des choses ; à démontrer enfin qu'il n'y a pas plus mauvais conseiller que la peur de l'autre et de l'inconnu.
Vous l'avez compris, nous ne sommes pas ici dans un roman de science fiction en format page turner plein d'actions et de rebondissement : l'écriture est agréable, même si elle manque peut-être par moment de fluidité, et Pierre Bordage prend le temps d'installer les personnages et les actions dans la durée, ce qui se traduit par un rythme parfois plus lent, des phrases plus longues. Mais jamais on ne s'ennuie et Bordage sait créer l'envie d'aller au bout pour enfin comprendre le pourquoi de tout cela.
Sans en faire un coup de coeur, j'ai donc passé un excellent moment de lecture, et je vous recommande ce livre si vous aimez la science fiction réaliste, proche de nous et plausible.

Lien : http://desmotssurunepage.ekl..
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Un mot : GÉNIAL !

Les dames blanches sont d'énormes bulles, inviolables. Elles apparaissent comme des boutons cutanés. Elles se multiplient sur la planète au fil des années et bientôt des décennies. Leurs fonctions ? Aucune en apparence mais personne n'en sait plus que cela. La seule chose qui est avérée, hormis qu'elles peuvent changer de taille, se déformer, résister à toutes sortes d'agressions, c'est qu'elles absorbent les enfants de moins de quatre ans, garçons et filles.
Nous lecteurs, nous tournons les pages sans pouvoir échafauder la moindre hypothèse sur ce mystère. Nous en sommes au même point que les ingénieurs, artificiers, politiciens, ufologues et la totalité des âmes vivantes de la planète Terre. Les bulles sont vivantes et émettent des ondes pouvant devenir très fortes, voire insoutenables lorsqu'elles doivent en user pour se défendre d'un individu. On verra même qu'elles s'éclaireront comme le fait une ampoule électrique, type opaline puisque même éclairée on ne distingue rien de ce qui se passe à l'intérieur.
377 pages pour nous parler de balles blanches dont on ne peut parler que de sa forma et de sa couleur ? Vous vous doutez bien que non
Peu à peu, la vie des es bulles va faire place à celle des humains de notre monde. En premier lieu les politiciens, ingénieurs, ufologues, militaires vont s'emparer de la résolution de ce problème, persuadés qu'ils vont rapidement trouver la solution pour les détruire. Parce que, bien sûr, la première réaction des hommes est d'attaquer ce qu'ils ne peuvent comprendre. Rapidement l'émission des ondes émises par les sphères va perturber les liaisons satellites, les réseaux électriques et tout ce qui était devenu notre quotidien. Plus de téléphone portable, d'internet, de trains à grande vitesse. Retour au téléphone fixe, aux trains qui mettent des heures à relier une ville à une autre. Retour aux années 70 et aussi retour à des pratiques de siècles antérieurs.
Mais peut-être ne sont-elles là que pour nous mettre en garde et se venger du peu de soin que nous avons apporté à notre planète à travers les siècles. Peut-être sont-elles plus pacifiques que ce que nous imaginons ? Certains le prétendent ; des fous, des subversifs !

Ce roman de fiction est, pour le moins passionnant. On y dépasse à certains moments les limites du supportable. Oui, c'est aussi un grand pas en arrière dans la morbidité des hommes. Attendez d'entendre parler d'Isaac et vous comprendrez….

Cette fiction se déroule dans le futur proche (les quarante à cinquante années à venir) mais nous ramène sur actes du passé plus ou moins supportables.

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J'ai entendu dire sur le forum qu'il n'y avait pas de SF française... Les cons !

Une très belle balade dans l'intimité du genre humain... à la Bordage en quelque sorte... sans mauvais jeu de mot bien évidemment.

Encore, encore.....
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Ce livre m'a cloué.
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Un roman de science-fiction d'une poésie bouleversante. Une bulle blanche apparaît et engloutit Léo, un enfant de trois ans. Ces bulles, bientôt appelées dames blanches, se multiplient a la surface du globe et avalent des enfants de moins de quatre ans.
Mettant en veilleuse les conflits et les fanatismes religieux, l'humanité se ligue contre les envahisseuses. Des enfants, appelés pédokazes, sont arrachés à leurs parents puis equipés de bombes pour tenter de détruire les bulles. En vain. Ce n'est su'à la fin du roman que Pierre Bordage nous la livre la morale de l'histoire et l'humanité n'en sort guère grandie.
Au-delà de son intérêt sur le fond, le texte est remarquablement écrit. Ce n'est pourtant pas une lecture agréable mais au contraire dérangeante. Une livre qui ne vous laisse pas intact et vous amène à vous poser une multitude de questions. Merci monsieur Bordage!
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Bien que je ne lise que rarement des romans de Pierre Bordage, et pourtant ce n'est pas le choix qui manque parmi toute la bibliothèque produite par cet auteur, mais à chaque fois je plonge dans une histoire différente.

Si j'ai découvert l'auteur il y a bien longtemps avec L'enjomineur qui se déroulait au temps de la révolution française, cette fois-ci l'auteur nous met dans la situation d'une invasion extraterrestre passive, si ce n'est qu'elle attire les jeunes enfants de moins de quatre ans. Il est impossible de pénétrer, détruire, repousser ou déplacer ces dames blanches. L'humanité doit affronter un ennemi comme il n'a jamais rencontré.

On pourrait se faire que Pierre Bordage a fait une reprise de la guerre des mondes de H.G Wells, mais là où l'américain était axé sur la lutte et les actions contre l'envahisseur, le français préfère une réflexion sur la réaction des hommes face à cette inconnue. Certes les tentatives de lutte sont relatées, mais ce sont plus les actions contre les humains faites par les humains qui intéressent l'auteur.

Certains y verront une réflexion sur l'immigration, d'autres la relation entre les parents et les enfants, ou encore une allégorie sur la crise sanitaire vécue ces dernières années. Dans tous les cas, la question sous-jacente en  filigrane est jusqu'à  quel point l'humanité peut aller dans l'inhumanité au nom de sa protection.

Un roman de SF, sans grande action mais à grand pouvoir de réflexion.
Lien : https://quoilire.wordpress.c..
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Une merveille ! En fait, je suis une fan inconditionnelle de Pierre Bordage. Ca fait pourtant une éternité que je n'avais pas lu un de ces ouvrages. J'en ai lu beaucoup, j'ai dû faire une sorte d'overdose. J'ai eu envie de changer d'univers… Et pourtant, quel bonheur de replonger sous sa plume ! Son écriture est d'une fluidité incroyable, son imagination est débordante, son humanité est réconfortante, bien que les thèmes abordés soient bien souvent sombres et inquiétants. Mais, il y glisse toujours une note d'espoir. Il est… complet ! Je vous en prie : essayez, c'est fantastique !
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