AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,92

sur 204 notes
5
25 avis
4
22 avis
3
11 avis
2
3 avis
1
0 avis
D'énormes bulles blanches apparaissent inexplicablement, partout dans le monde et se multiplient au fil du temps. Elles ne révèlent rien de leur nature et résistent aux armes les plus violentes envoyées contre elles pour les détruire. Elles sont nocives - non ? Après tout, elles brouillent les ondes, elles font capoter les effets des technologies les plus avancées, et que devient-on sans sa Wi-Fi et le dernier gadget dernier cri ? Mais surtout, elles avalent les enfants de moins de quatre ans. Irrésistiblement appelés, les bambins s'y jettent et disparaissent à jamais. Début de la tragédie.

Face à elle, comment réagiront les Etats ? Comment réagiront les grandes religions ? Comment réagiront les femmes et les hommes du monde ?
Vers quelle solution la nature humaine les poussera-t-elle ?

La réponse est tout ce qu'il y a de plus terrible. Pour préserver la seule société possible, la nôtre, il faut coûte que coûte détruire les dames blanches.

Ce roman est extrêmement puissant. La pensée de Pierre Bordage est profonde, clairvoyante, elle brille comme un fanal. Un monde qui ne sait pas s'interroger sur lui-même court à sa perte. Chaque homme devrait pouvoir regarder autour de lui avec distance, en se gardant la possibilité d'imaginer et de construire différemment. Notre modèle de vie n'est pas le seul possible. Lorsqu'une porte s'ouvre, qu'une rencontre se fait, ne devrait-on pas parler d'opportunité, plutôt que d'anomalie ?

Une claque, que ce livre, et qui résonne particulièrement dans le contexte mondial actuel.
Commenter  J’apprécie          130
Une lecture magnifique, une construction époustouflante : de courts chapitres portant chacun le nom d'un personnage, qui fait avancer l'histoire sur un temps qui s'étire, environ une quarantaine d'années, des références à la mythologie. C'est juste magique !!

Et même si cette histoire de bulles blanches flanque la frousse dans ce qu'elle a de plausible tant le monde peut vite virer à la folie destructrice et "la peur pousser à l'aberration", j'ai adoré ma lecture de bout en bout.

Le fil narratif très linéaire est porté par les personnages, donc quelques récurrents comme Camille, Jason, Catel, Basile, (trop peu fouillés à mon goût), qui sont juste au service de l'intrigue, parce qu'archétypes du genre humain, mais auxquels on finit par s'attacher. Les vingt dernières pages m'ont serré la gorge et le ventre, tant je me suis identifiée à Camille.

L'auteur sait émouvoir, inquiéter, donner de l'espoir, faire réfléchir, le tout d'une plume élégante et avec un regard humaniste et bienveillant. Les Editions de l'Atalante peuvent s'enorgueillir de l'avoir dans leur catalogue.

Un très beau roman d'anticipation que je recommande chaudement !!

Lien : http://la-clef-des-mots.e-mo..
Commenter  J’apprécie          130
Malgré sa noirceur et son pessimiste ,l auteur nous démontre une fois de plus qu il est le grand auteur de science fiction par excellence.
Un roman qui décrit l homme dans toute sa splendeur, destruction, meurtres à la chaîne (les pedokazes) ,le droit de vie ou de mort etc.....
Une histoire qui pousse à la réflexion, Pierre Bordage, encore une fois nous régale avec ce magnifique roman.
Commenter  J’apprécie          120
Je n'avais lu qu'un livre de Pierre Bordage, Chroniques des ombres, qui m'avait laissé un goût mitigé.
La quatrième de couverture de son dernier livre m'avait attiré par son côté wilsonien, nous y reviendrons, bien m'en a pris.

Un matin, une étrange forme blanche apparait soudain dans le champ d'une maisonnette appartenant à Elodie et son fils de trois ans Léo. Ce dernier est irrésistiblement attiré par cette bulle, s'y précipite et s'y fait happer. Toutes les tentatives de l'en faire sortir échouent.
D'autres bulles apparaissent de part le monde, et des jeunes enfants s'y font capturés, engloutir.
L'armée est appelée en renfort sans résultats. Les dames blanches continuent de grandir, atteignant des centaines de mètres de circonférences. En outre, elles parasitent l'électricité et les communications, entrainant un retour en arrière de l'humanité
Qui sont-elles ? le produit de notre environnement déréglé ? La rencontre du troisième type ?
Nous suivons la destinée de quelques personnages ordinaires sur une cinquantaine d'années.

Le côté science fictif de ce roman n'est présent que pour interroger notre propre humanité. le côté « apocalypse » n'est qu'une conséquence de cet événement singulier et n'est pas le coeur de ce livre.
Le questionnement est : que font les hommes face à l'extraordinaire et à l'incompréhensible ?
J'avais lu que Pierre Bordage, bien qu'humaniste, ne croit pas en la bonté de l'homme. J'en ai la preuve ici. Même si certains de ses personnages sont « bons », la majorité l'emporte, prête au pire pour son propre salut.
J'avais lu aussi certaines critiques sur le traitement de ses personnages féminins. J'ai trouvé plutôt que la femme y a un meilleur rôle que l'homme, ici bien souvent alcoolique et/ou absent. Questions de point de vue…

Ce roman m'a fait énormément penser à Robert Charles Wilson, auteur que j'adore. En particulier Spin, ou encore plus Les chronolithes. La survenu d'un événement provoque un cataclysme chez l'humanité, que ferons nous ?
Son questionnement est identique l'homme simple face à l'inexpliqué.

Je vais de ce pas analyser la bibliographie de Pierre Bordage pour y trouver d'autres pépites.
Commenter  J’apprécie          110
Il y des auteurs comme ça que l'ont connais de non mais pour lesquels on reporte toujours leur lecture à plus tard, avec Bordage c'est ce qui m'est arrivé mais maintenant que j'ai lu ce livre je me rend compte que ce ne sera pas le dernier que je lirais de lui !

En effet c'est ici un très bon roman de SF que Pierre Bordage nous donne à lire, une histoire pas très compliqué mais riche, riche en émotions, profonde en réflexions.

Un petit côté Stephen King dans la manière de tenir l'histoire, ici on se retrouve à suivre 3 générations de 2 familles différentes, ou tout les destins vont finir par s'entre couper, se rejoindre, s'éloigner et ce autour de l'intrigue principale qui converge autour de phénomènes inexplicables sous forme d'oeuf géant apparus par milliers sur terre. Je n'en dirais pas plus afin de ne rien dévoilé des secrets de cette histoire.

Vraiment une belle expérience que ce roman !
Commenter  J’apprécie          111
Après l'oeuvre de jeunesse de Pierre Bordage "Rohel" j'ai attaqué la lecture de ce livre et je le referme à 2 h du matin.
Ce roman d'entrée de jeu me semble un peu plus pessimiste dans la survie de l'Humanité.
Mais je n'ai pas pus le lâcher avant sa conclusion car l'Auteur a mis tout son talent et son Art d'écrivain pour nous raconter une histoire ou les plus vils instinct de l'Homme sont décortiqués.
Il y a aussi des personnages qui font honneur aux terriens que nous sommes, mais ils sont peu nombreux.
Au fil de ses 377 pages ce récit nous distille une angoisse très difficile a éviter, car se sont les Enfants qui en sont les victimes.
C'est un livre prenant, ou les plus sensibles verseront quelques larmes, ou certains actes perpétrés par les instances qui gouvernent notre planète vous feront frémir d'horreur.
Mais quand on regarde notre Histoire on ne peut qu'avoir peur de ce que pourrait ordonné les hommes qui sont a la barre pour sauver leur privilèges.
Pierre Bordage avec "les Dames blanches" montre a quel point il sait décortiquer les dérives, quelles soit religieuse ou gouvernementales, et heureusement pour nous que ce soit de la Science Fiction.
En tant que Papa, j'ai souvent été horrifié par le traitement que les Enfants subissent, tout en me doutant que la fin s'éclairerait.
Commenter  J’apprécie          100
Un vrai coup de coeur et surtout un coup au coeur que ce livre de Pierre Bordage. Premier livre que je lis de lui suite à la lecture d'une critique très enthousiaste d'un babéliote dont je suis également le blog « Gruz ». Oui j'ai été touchée au coeur par cette histoire très bien écrite avec beaucoup d'humanité sur un sujet, certes de science-fiction (mais à peine), mais qui parle de notre propre humanité, notre vie d'être humain sur cette terre.
J'ai vraiment été touchée par cette histoire, les destins des différents personnages qui représentent bien notre société. La cruauté, l'égoïsme et l'indifférence d'autrui qui sont sous-jacents de notre société, de l'être dit humain. Et aussi combien l'Homme s'habitue à tout, même au plus abject, aux pires cruautés. Ce qui explique que les massacres, les guerres, les barbaries et les génocides se répètent invariablement dans l'histoire de l'humanité. Il est aussi assez sidérant, mais réaliste, de voir à quelle vitesse, toute notre société basée sur les technologies, peut très rapidement régresser sans ces dernières.
Je me suis réellement attachée aux personnages, souvent complexes, chacun avec sa part d'ombre, à part peut-être Basile, être assez lunaire ou solaire plutôt qui procure un bien fou. Est-il vraiment humain pour être si rempli d'humanité ?
Je me suis laissée happer par l'histoire, son suspense. Envie de savoir ce que cache ces dames blanches, qu'advient-il des enfants et comment cela va-t-il se terminer pour l'humanité.
J'avoue que j'avais peur d'une fin un peu bâclée comme cela arrive parfois, trop souvent à mon goût, où on est tenu en haleine tout le long du roman et puis l'auteur, sans doute à bout de souffle ou d'idée, nous balance vite fait une fin décevante. Et bien là, non. Pierre Bordage nous offre une fin intéressante, sensée, avec encore des parts de mystère, mais vu le sujet cela me paraît évident… et plein d'humanité comme son roman.
Vraiment, vraiment à découvrir. Quel bon moment de lecture et de réflexion.

Lien : https://mapassionleslivres.w..
Commenter  J’apprécie          92
Un roman de SF qui part bien, avec un début que j'ai trouvé assez original. Les dames blanches qui apparaissent sans plus d'explication. Tout l'aspect contextuel de l'histoire est très bien retranscrit : la société, les médias qui s'emballent, les politiques en roue libre, etc.
Le traitement des personnages est inégal et n'évite pas certains clichés, caricaturant un peu à l'extrême certains protagonistes.

Au final, le roman ne décolle jamais vraiment, et c'est bien dommage. Les bonnes idées du départ laissent place à un dénouement téléphoné 200 pages avant la fin sans plus aucune originalité. J'ai trouvé au final le scénario très (trop) facile.

Une lecture qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Commenter  J’apprécie          80
Un roman au sujet attirant, qui se déroule sur plusieurs générations d'humains, ce qui permet à l'auteur de se focaliser sur les changements provoqués par la présence des Dames blanches, sorte de dômes impénétrables à tous sauf aux enfants de trois ans environ. Années après années, des enfants disparaissent, les dames blanches se multiplient à travers la planète, brouillant les ondes (adieu radio, télévision, informatique et téléphone portable). On suit quelques familles sur plusieurs générations avec des parents dévastés par le chagrin, des enfants incompris, parfois surprotégés, parfois mal aimés. L'accent est mis sur la lâcheté des humains, les horreurs auxquels ils sont capables de consentir, prêts à sacrifier la chair de leur chair pour se battre contre ce qu'ils ne comprennent pas. C'est ce qui est le plus choquant dans le pessimisme de Pierre Bordage, mais n'y a-t-il pas eu des civilisations humaines qui recouraient au sacrifice, en général plutôt d'individus jeunes ?
Le problème c'est qu'en raison de cette vision ample dans le temps, le récit dans son ensemble manque de rythme, de pêche. La fin semble du coup plate, un peu trop ésotérique, un peu trop moralisatrice. Et puis, pas si crédible :
Commenter  J’apprécie          80
C'est la 1ère fois que je lis Pierre Bordage, dont j'ai déjà entendu beaucoup de bien, Les Dames blanches est un récit très cohérent, dont le scénario est hélas plausible, comment réagirait l'humanité si des envahisseurs venaient sur notre planète ? Sans jamais tomber dans le loufoque ou dans la sur enchère, l'auteur a su me donner l'envie des les premières pages de connaître la suite. Que deviennent ces enfants mystérieusement avalés et attirés comme des aimants par ces mystérieuses bulles ? D'où viennent-elles ? Quel est leur but ? Les bulles sont devenues une priorité internationale, tous les pays se mobilisent pour les détruire –sans grand succès-. (Elles ont le mérite d'arrêter les conflits, les religions vacillent…). le passage qui relate une compétition acharnée entre les différents pays pour commercialiser une arme efficace et qui représente un gros marché est tout à fait plausible. le retour à « l'ancienne » est très bien décrit, toute la technologie et la technique deviennent obsolètes, sans électricité, sans réseaux dus à la présence des dames blanches qui ont un champ magnétique considérable au point de tout absorber et donc de paralyser le système électronique. Les administrations, entreprises, doivent repenser entièrement leur système pour pouvoir continuer. Plus de transport aérien, le train met beaucoup de temps à relier les villes, le maritime connait à nouveau un essor ainsi que l'automobile. C'est intéressant de voir comment l'homme tente de s'habituer à ce que nos parents / grands parents ont connus. le retour aux pigeons voyageurs m'a fait sourire, et grâce à ce livre j'ai appris leur fonctionnement qui m'était jusque là inconnu (et je n'avais jamais vraiment eut la curiosité d'aller chercher). Les personnages qui vieillissent sur plusieurs décennies est bien fait, d'un chapitre à un autre on gagne 10 ans, ce ressort narratif permet de faire avancer le récit dans le temps sans que le lecteur s'ennuie un seul instant !

Tout d'abord j'ai été sidérée et je me suis imaginée angoissée et protégeant ma fille comme jamais, je me suis vue prier pour que le cap de ses 4 ans arrive et être enfin soulagée.
Puis j'ai été interloquée, choquée par l'espèce humaine qui promeut des lois (Isaac 1 et 2 validées par l'ONU) pour envoyer ses propres enfants comme des bombes (mais n'est ce pas le cas avec Daesh ?) et à quel point encore une fois je sais que NOUS sommes capables de faire ça. Narré comme une sorte de conte pessimiste ce roman m'a donné la chair de poule.
Commenter  J’apprécie          80





Lecteurs (436) Voir plus



Quiz Voir plus

Mort d'un clone de Pierre Bordage

Quel âge a Martial Bonneteau ?

47 ans
48 ans
49 ans
50 ans

15 questions
28 lecteurs ont répondu
Thème : Mort d'un clone de Pierre BordageCréer un quiz sur ce livre

{* *}