Un grand nombre de non Autochtones commencent à comprendre que ces droits représentent quelques-uns des plus puissants outils pour prévenir la crise écologique. […] Ces droits sont réels et ils sont puissants, d’autant plus que beaucoup des bombes de carbone les plus grandes et plus dangereuses se trouvent sous des terres et des eaux sur lesquels les peuples autochtones ont des revendications légales légitimes. […] Les non Autochtones doivent devenir les alliés que nos ancêtres ont manqué d’être, pour conclure des conventions et partager les terres, et ils doivent enfin tenir toute la panoplie des promesses faites, depuis les soins médicaux et l’éducation à la création d’opportunités économiques compatibles avec le droit de mener un mode de vie traditionnel. Car les seuls peuples habilités à refuser durablement un développement polluant, sont les peuples ayant des perspectives réelles d’espoir.
Ce troisième volume qui doit continuer l’analyse des manuels entamée par le premier, pour y inclure ceux du programme ministériel actuel, s’est vu confronté à plusieurs difficultés ayant occasionné un intervalle de 18 mois entre les deux premiers et la mise en ligne de ce troisième. En effet, la publication des manuels correspondant au nouveau programme « Histoire du Québec et du Canada », adopté définitivement en juillet 2017 seulement, a été laborieuse et agitée.
Quand les autochtones nous interpellent, il ne faudrait pas croire qu'ils font appel à notre pitié ou à notre mauvaise conscience, mais plutôt à notre propre capacité à nous libérer nous-mêmes et à lutter pour la qualité de nos propres existences collectives. Ce n'est pas pour quêter qu'ils se présenteront devant nous, mais pour vérifier s'il est encore possible d'établir des alliances avec des non autochtones.
Comprendre que le changement social qui se donne à voir est aussi le produit de l’action des Autochtones et non pas seulement le résultat d’un déterminisme.