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3,84

sur 374 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman historique allemand qui pourrait tout aussi bien passer pour un roman policier tant on navigue entre les deux thèmes.
Une histoire commune à beaucoup d'autres dans l' URSS de Staline où nombre de citoyens disparaissaient sans parfois beaucoup de raisons si ce n'est que les autorités pensent que l'individu agissait contre leur pays.
Ici, l 'explication est plus vénale et la vie de trois générations va en être impactée.
Rien de très original dans ce texte pour celui qui a déjà lu sur le sujet, mais assez de matière pour le rendre intéressant.
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Deutsche Qualität ?
Un roman allemand récent et efficace. Un scénario solide. Un récit que l'on suit avec intérêt et qui alterne, de manière toute classique, un chapitre pour tel personnage et tel autre, qui fait se succéder habilement présent et passé.
Et puis finalement l'impression d'un livre qui est peut-être tout d'abord un produit efficace, très habile certes, mais qui aurait pu être écrit par bien d'autres.
On a lu un livre plaisant, mais de là à découvrir un auteur...J'ai bien cherché mais je n'ai guère vu de citation à extraire du livre, tant le style est banal.
Ceci dit pour quelqu'un qui ne connaîtrait pas l'histoire de l'URSS, le livre a un côté très instructif et les scènes de goulags sont fortes.
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La Russie des années cinquante : son régime totalitaire (mensonges, manipulations, assassinats, emprisonnement , goulag et exil) va anéantir une famille.

Soixante ans plus tard, le petit-fils va essayer de comprendre ce qui est arrivé à ses grands-parents et à ses parents. Un thriller, oui, mais pas uniquement ! Une description détaillée de l'exil et du goulag nous est proposée.

Un agréable moment de lecture.
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L'Armée rouge a contribué à libérer l'Europe du nazisme, mais Staline n'était pas un philanthrope. Il avait même beaucoup de points communs avec Hitler (et d'autres dictateurs que je 'connais' moins) : arrestation et torture d'indésirables, lesquels étaient envoyés dans des camps, spoliés de leurs biens, condamnés arbitrairement à 10 ou 20 ans de travaux forcés - pas de CDD, chez Hitler, on était censé garder son 'poste' à vie...

Ce roman de Mechtild Borrmann montre l'horreur des purges staliniennes, à travers le destin d'une famille brisée, celle d'Ilia Grenko, célèbre violoniste accusé d'avoir préparé sa fuite à l'ouest en 1948.
On découvre ainsi les conditions de vie d'un homme dans le goulag de Vorkouta, et celles, à peine moins rudes, de femmes et d'enfants dans le camp de Karaganda.

En fil conducteur : le Stradivarius de Grenko, entré dans la famille en 1862, offert par le Tsar Nicolas II. Soixante ans après la disparition du grand-père artiste, ses descendants recherchent ce violon.

Comme dans 'Sous les décombres', Mechtild Borrmann construit une histoire alternant entre l'après-guerre en URSS et en Allemagne, et le début des années 2000.
Ce polar historique est également un roman d'espionnage, et c'est là que ça coince pour moi. Ce genre me rebute, je ne comprends pas grand chose aux machinations politico-financières, les traques et règlements de compte m'énervent, surtout quand je me perds parmi des noms russes.
Cet aspect prend hélas de plus en plus de place dans le roman, au détriment des histoires d'Ilia, de Galina et leurs deux petits garçons...

J'ai fini par me désintéresser complètement du sort du violon, et me suis ennuyée sur un bon dernier tiers. Je ne suis même pas sûre d'avoir compris le dénouement.

Emotion, en revanche, avec quelques personnages touchants - autant d'échos à cette chanson de Thiéfaine :

« Des visages incolores, des voyageurs abstraits
Des passagers perdus, des émigrants inquiets
Qui marchent lentement à travers nos regrets
Nos futurs enchaînés, nos rêves insatisfaits
Fantômes aux danses australes, aux rhapsodiques peurs
Visages camés bleuis graffités par la peur
Qui marchent lentement vers l'incinérateur
Vers la métallurgie des génies prédateurs
C'est l'histoire assassine qui rougit sous nos pas
C'est la voix de Staline, c'est le rire de Béria
C'est la rime racoleuse d'Aragon et d'Elsa
C'est le cri des enfants morts à Karaganda. (...) »
_________

• 'Karaganda', in 'Stratégie de l'inespoir', 2014.
Sublime version symphonique avec le fils, Lucas Thiéfaine :
https://www.youtube.com/watch?v=-PvuTsl5gPI
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Les remous du passé s'infiltrent inexorablement dans l'héritage que nous portons.
Ce récit met en lumière une période bien sombre de l'histoire russe. L'instrument clé de l'intrigue c'est un violon, un Stradivarius qui aurait servi de prétexte à une déportation arbitraire qui entraînera des répercussions sur plusieurs générations.

La partie qui retrace la fin des années 40 et la survie dans l'horreur des camps, de la faim et des privations est mieux maîtrisée et aboutie que la traque menée par le petit-fils, racontée de nos jours.

La question qui demeure: Comment des hommes ont-ils pu agir avec une telle inhumanité ?


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très belle immersion dans les travers du système soviétique d'après guerre
l'histoire d'Illia et Galina est passionnée et passionnante, j'émets plus de réserves autour du personnage de Sacha, l'intrigue de 2008 n'est ni necessaire, ni vraiment compréhensible, j'ai du lire le dernier chapitre 2 fois pour bien comprendre la fin... dommage
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Moscou 1947. Ilja Grenko, de retour d'une tournée triomphale à l'étranger, donne un concert. Sa femme Galina et ses enfants l'attendent, lorsque tout bascule avec l'arrivée de deux membres de la police secrète. Ilja perd alors ces deux biens les plus précieux, sa famille et son violon.

Allemagne, 2008. Sacha, le petit-fils d'Ilia, retrouve sa soeur après des années de séparation. Viktoria lui demande de se joindre à elle pour retrouver le violon d'Ilia, disparu dans sa prétendue "fuite". Une quête commence alors pour Sacha, l'emmenant toujours plus loin dans la découverte de ce qu'il s'est véritablement passé.

Mechtild BORRMANN a réussi à regrouper deux composants : un roman où le suspens, l'histoire et la politique sont présents. Une intrigue qui met en scène les heures sombres de la Russie d'après-guerre. Avec une subtilité romanesque, Mechtild Borrmann pose la question de l'art dans la politique totalitaire.
J'ai lu ce livre avec un réel plaisir mais avec une préférence très nette pour la partie se situant à Moscou aux heures sombres de la dictature Stalinienne qui m'a rappelé les romans de Virgil Georghiu, écrivain aujourd'hui injustement oublié.

Un livre auquel je ne mets pas l'étiquette « polar » tant l'enquête m'a semblé secondaire par rapport à la partie historique de l'oeuvre.

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1948, Ilia violoniste, propriétaire d'un Stradivarius est arrêté à la fin de son concert et disparaît complètement, Galina sa femme va se battre pour connaître la vérité sur cette disparition, élevant seule ces deux fils, ils seront exilés dans un premier temps au Kazakhstan, puis en Allemagne.
2008 : Sacha, le petit fils reprend l'enquête sur cette disparition et sur celle du stradivarius, dans une Russie qu'il connaît peu, ayant grandi en Allemagne, une enquête qui va lui permettre de reconstituer l'histoire familiale tourmentée.

Le violoniste est un roman à 3 voix sur 2 époques : d'abord les voix d'Ilia et Galina, sous l'ère stalinienne où les artistes (musiciens, danseurs) étaient particulièrement espionnés pour éviter tout demande d'asile politique à l'étranger lors de la tournée d'une troupe ou d'un orchestre, quelquefois dénoncés à tort ou tout simplement déportés si leur opinions dérangeaient le système en place.
Ensuite la voix du petit fils, coupé de ce grand père dont on ne parle pas car soupçonné finalement d'avoir fui à l'ouest en abandonnant sa famille... Sacha va devoir reconstituer les événements dans une Russie contemporaine encore marquée par une administration et un goût du secret destructeur.
J'ai aimé le style de Mechtild Borrmann, qui alterne les deux voix d'Ilia et Galina, l'enquête que mène Galina pour retrouver Ilia est particulièrement intéressante et prétexte à décrire l'ambiance pesante et kafkaïenne des heures les plus dramatiques du régime soviétique et stalinien en particulier; on suit le destin tragique et absurde d'Ilia, un être humain broyé par un système qu'il ne comprend même pas.
En revanche je n'ai pas été vraiment séduite par l'enquête actuelle de Sacha, je me suis perdue plus d'une fois dans les aventures du petit-fils par toujours cohérentes, ponctuées de nombreux événements pas vraiment expliqués ou logiques....
Au final le violoniste est une lecture instructive du point de vue historique agréable à lire sans plus.
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Un avis mitigé sur cette lecture d' un côté c'est prenant et on se laisse facilement porté par l' histoire de l'autre le scénario paraît tout de même très calculé pour plaire au plus grand nombre avec des ficelles un peu trop grosses à mon goût.
L' histoire très bien résumée par la quatrième de couverture nous emmène dans une traversée du dernier siècle en URSS puis dans l' Empire soviétique démantelé, l'auteur n'a rien oublié KGB, camp de travail, l' exil, le froid, la faim, la trahison mais aussi l'amitié, les dettes, la mort tout les ingrédients y sont.
La lecture n'est pas désagréable loin de là, parfaite pour un moment de détente sans prise de tête, elle fut simplement un peu trop courte, facile et rapide sur le moment je m' attendais à plus.
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Tres bon polar sur fond de communisme où les russes n'avaient rien à envier aux allemands sur la façon de déporter les gens dans des camps de concentration. Sur fond d'une histoir de vol d'un Stradivarius. Il m'en faut peu pour être content, mais ce bouquin m'a vraiment plu.
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