L’album immortalisait plusieurs jolies scènes de déjeuner familial avec elles sous le pommier du jardin.
Tous ces moments de vie ne regardaient que nous. Je n’aurais pas du tout aimé qu’un étranger y ait accès en consultant l’album de mamie Pierrette. Mais le pire, pour moi, c’était d’imaginer qu’un inconnu le dépouille de nos photos pour les remplacer par les siennes.
Je frémis à cette idée, les larmes me montèrent aux yeux.
Comme pour conjurer le sort, je décidai alors d’acheter l’album de Germaine Turpin. Pour qu’il ne puisse jamais tomber entre de plus mauvaises mains que les miennes.