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Je découvre réellement Bouffanges avec ce recueil de dix nouvelles, et je dois dire que je suis conquis.
Pour commencer j'ai aimé l'écriture et le style, ensuite j'ai apprécié la variété des histoires et leurs tonalités, je me suis usé les neurones à trouver un terme qui pourrait résumer l'ambiance générale, autant le dire, j'ai renoncé.
Il y a selon mon ressenti tantôt de la poésie, de la mélancolie, une certaine beauté et même de la colère, mais ce qui est sûr, c'est que l'auteur nous emmène à chaque fois dans une spirale temporelle particulière, j'ai aimé cette sensation.
J'ai particulièrement apprécié "Le gardien de phare", le "Silence de la chouette" et cette confrontation de deux mondes, ou encore "Algologie" pour cette communion avec l'animal (un chat, ce qui ne pouvait que me parler).
Toutes ces nouvelles m'ont intéressé, "Se souvenir d'Elise Gervais" pour la mémoire et le souvenir, ou encore "Impunité" pour la colère, "Sonate pour un piano seul" pour sa touche de fantastique, "L'arbre dans le métro" pour sa solitude mélancolique, bref, un très bon recueil.
Il me reste à remercier Nicola pour m'avoir fait découvrir ce recueil que je n'aurais pu lire sans elle et pour le plaisir que cette lecture m'a procuré.
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J'allais écrire un truc disant que ce recueil était porté par l'écriture poétique de Bouffanges et puis je me suis dit que ce n'était pas tout à fait ça. Écriture poétique, le terme ne me convenait pas. En y réfléchissant (oui ça m'arrive, je vous entends d'ici!) je me suis dit que Bouffanges était plutôt un poète de rue. Ne faites pas cette tête c'est un compliment.

Un poète de rue, avec une gouaille particulière. Si on sent l'érudition derrière les mots, on sent aussi l'humilité de celui qui ne fait pas d'effets de manches parce que, finalement, ce qu'il veut c'est s'adresser à nos coeurs, nos âmes, pas à notre tête. Un poète de rue à l'esprit vagabond capable encore de s'émerveiller devant une pousse d'arbre dans un métro. Symbole de résistance, de rêve, d'échappatoire.

J'ai beaucoup aimé l'ensemble de ces nouvelles qui portent des messages forts pour les rêveurs, qui, comme moi, se sentent parfois étrangers à ce monde. Dépassés par une société dans laquelle ils ne se reconnaissent pas. Des bouteilles jetés à la mer murmurant qu'il est encore possible de penser différemment, de s'arrêter, de sortir de la masse, de regarder. Des questionnements sur bien des sujets, mais aussi des histoires, parce qu'on aime tous qu'on nous raconte des histoires. de petits éclats de rêves posées sur du papier.

Je n'arrive pas à décider si ma préférée est le silence de la chouette ou le gardien de phare mais une chose est sure, je les ai toutes aimées.
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Salut à toi lectrice, lecteur, toi qui aime t'ennivrer avec des mots! Salut à toi l'auteur, l'autrice, toi qui aime jouer avec des écrits! Salut à toi babeliote et babeliot, toi qui aime écrire autant que lire, et Salut à toi qui aime les Bérus, car sans eux, il n'y a point de salut!
Je sais, c'est complètement hors propos, mais j'en avais juste très envie!
Ceci dit, je vais vous parler d'un recueil de nouvelles que je viens de terminer et qui ne m'a pas laissé indifférent, loin de là!
Quelle est la spécificité d'une nouvelle : Sa courtitude (comme dirait Ségolène) sa densité et souvent sa chute qui n'a rien à voir avec ses reins!
Abîmés, ce titre cache un écrin dans lequel trainent quelques bijoux d'écriture car c'est bien cela que l'on remarque en premier : la qualité de l'écriture, c'est du ciselé artiste, du grand art de rédaction.
Bouffanges, limousin de coeur, (c'est près de chez moi, ça), nous régale de quelques nouvelles assez différentes quant aux thèmes abordés, qui touchent parfois au fantastique mais dont le point commun reste la beauté de la langue.
Certaines sont empreintes de poésie et de grâce et tout comme mon amie babeliote qui a commenté juste avant moi ce même recueil, j'aurai une petite préférence pour la nouvelle intitulée "Le gardien du phare". Je l'aime beaucoup , très beaucoup, celle-ci!
la dernière, "Impunité" est très très dure et même plus que ça, j'aurais des choses à redire quant à la conclusion de cette histoire : je la trouve plutôt discutable mais je n'en parlerai pas, je préfère vous la laisser découvrir.
Donc, restons en au style de cet auteur et surtout au maillage de ses mots qui est l'apanage de cet auteur : Bouffanges.

Allez, osez l'aventure Bouffanges, vous ne le regretterez pas, vous découvrirez un sculpteur de langage!

Et Zuuuuut, j'ai oublié de remercier la principale héroïne, celle sans qui tout cela n'aurait pu être possible! Je parle de Nickie, Nicola, qui m'a permis de découvrir ce recueil, merci à toi camarade babeliote, bien entendu sans papillotes!
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Quelle écriture ! Ou plutôt quelles écritures ! Car ici le registre est divers et varié. L'auteur sait, avec brio, plonger son lecteur dans le fantastique, le poétique, ou le sordide.
C'est un recueil de dix nouvelles qui cueillent à chaque fois le lecteur et l'emmène découvrir des mondes extraordinaires, enchantés ou cruels. C'est tellement la vie aussi, c'est tellement humain, touchant, blessant, aimant ou malfaisant.
Celle qui m'a le plus touchée est sans nul doute « le gardien de phare », il y a tant de poésie en elle et savoir que quelque part une petite lumière brille pour quelqu'un est d'un grand réconfort.
Et j'opposerai à celle-ci « Impunité ». Non pas qu'elle ne m'ait pas plu, bien au contraire. L'Homme est tellement capable de folie. Cette histoire-là m'a également touchée, mais c'est son traitement qui est à l'opposé : il y a tant d'horreur ici.
Et c'est cet écart là qui me fait dire que l'auteur a une palette d'histoires et d'écritures aussi infinie que le nombre d'étoiles dans le ciel. Tiens d'ailleurs, savez-vous qu'il y a une constellation qui s'appelle l'éléphanteau ? Non, et bien, lisez….

C'est une lecture que je dois à NicolaK, une babelpote, et que je remercie. Car l'auteur est, était, pour moi un inconnu. Mais le connais-je maintenant un peu mieux ? Difficile à dire, difficile à cerner, il semble si mystérieux. Et ma foi si c'est ce qu'il souhaite, cette distance, peu importe, mais surtout, oui surtout, qu'il continue à nous émouvoir à travers ses écrits. Ça oui vraiment, c'est un de mes souhaits pour 2024 et toutes les années à venir.
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Abîmés est un recueil de dix nouvelles écrit par un certain Bouffanges, auteur secret, mystérieux si l'en est, aussi étrange que certains de ses personnages, j'ai tendance à l'imaginer ainsi.
Les doutes au seuil des rêves, les illusions, les blessures, les failles abyssales qui fissurent l'envers de nos quotidiens... La folie du monde, l'attente, le renoncement, le vertige, des chagrins passés ou à venir, la mémoire qui vacille déjà, et s'en ira bientôt... Il y a tout cela dans la peinture de Bouffanges...
J'ai aimé ce vieux gardien de phare qui ravive chaque jour sur une île un feu à l'ancienne au haut d'un sémaphore désaffecté, tandis qu'une jeune fille vient le rejoindre avec sa barque frêle. Il lui apprend à regarder le scintillement d'une flamme, distinguer les constellations du ciel nocturne sans savoir les nommer, lui rappeler que la poésie peut apaiser l'injustice du monde, mais s'en nourrir aussi.
Chaque nouvelle nous invite à la rencontre d'un ou plusieurs personnages insolites, en proie à leurs abîmes. Elles portent un récit, une histoire, une identité. Certains de ces personnages sont attachants, d'autres nous livrent la part sombre de leur âme, en toute impunité... Chaque nouvelle est un pur joyau, mais chacune d'elle vient se couturer aux autres comme un lien qui les rassemble, peut-être ce destin parfois capricieux, facétieux ou bouleversant qui jette dans l'abîme ces personnages bousculés par les cahots de l'existence.
Il y a un art de la nouvelle, un je-ne-sais-quoi qui fait qu'une nouvelle est parvenue à son but initial dans son écriture, dans sa manière de nous happer le coeur en plein vol et de nous déposer à un autre endroit différent de celui du départ... Ici Bouffanges réussit l'exercice à merveille.
Comme il est beau de continuer de se souvenir de cette lumière mauve qui se faufile dans les pages de ce livre ? Est-ce que je m'en souviendrai demain encore comme aujourd'hui ? Est-ce que cette couleur continuera de scintiller dans ma mémoire comme un feu allumé au sommet d'un phare abandonné ?
Un vieux chat traverse les pages, saute sur les lignes, est-ce le même qui courait naguère sur les touches de ce piano fracassé par la guerre ? Est-ce le rêve de celui qui dort à mes pieds, qui s'échappe ainsi dans la tourmente des mots de Bouffanges ?
Ce soir j'ai bien envie de pousser ma barque sur cette île au loin, allumer un feu pour guider vos pas vers ce livre insolite, empli d'émotions, vous donner envie de découvrir les constellations qui traversent ces pages, même si moi non plus je ne saurai pas les nommer.
Merci Nicola pour le cadeau.
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Ne dit-on pas que les amis de mes amis sont mes amis ?

Voici un charme, et non des moindres, de Babelio : C'est une amie babeliote qui m'a fait découvrir cet auteur qui est devenu presque instantanément un pote.
Un pote particulier puisqu'il ne me connait pas. Mais un pote tout de même.

L'écriture est d'une grande et rare beauté. Plongeante, c'est ça plongeante : nous sommes entraînés par la gueuse vers le grand bleu, vers le fond du sujet, comme envoûtés, ne souhaitant pas remonter.

Heureusement - ou hélas - les nouvelles sont courtes. La remontée, le temps d'un souffle est possible, entre deux récits. Et on replonge, comme grisé par l'oxygène.

J'ai l'impression qu'au fur et à mesure que ma lecture progresse l'émotion devient plus intense, bouleversante. La décrépitude, la mort parfois, hantent nombre de ces nouvelles comme pour dompter notre peur, et c'est très bien.

Alors on s'immerge, sans s'en rendre comte, dans la vie d'un piano- c'est fou, non.-
on se noie dans la pure amitié d'un gardien de phare et d'une jeune femme, dans le silence d'une étrange chouette, on goutte vraiment l'absinthe qui rend fou un peintre, on croise Elise Gervais, résistante exemplaire, on pleure avec d'autres.
Et puis il y a, pour moi, l'acmé de cette plongée dans les tourments de l'âme avec la dernière nouvelle du recueil ; quelque chose de terriblement effrayant et de terriblement….humain.

Je l'avoue, j'ai adoré et j'en veux encore…
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« Certains pensent que je ne suis qu'un objet, inerte et insensible ; peu remarquent, en soulevant mon aile, que mes cordes vibrent sous les sons qui leur parviennent. Ainsi, lorsque vous parlez à mes côtés, chaque syllabe, chaque intonation, par résonance, fait tressaillir mes cordes… ».

Fischer le piano a connu l'amour fusionnel avec son interprète Graham, puis les joies du travail en groupe avec violon et violoncelle, Susan et Mary. Mais la guerre a éclaté, il a été délaissé. Il va revivre (revibrer) avec le ronronnement d'un chat.

Fischer c'est la voix intérieure de Bouffanges, Abimés est sa vision du monde qu'il transcrit ici dans un tableau sensoriel et vivant.

Bouffanges va nous dresser des portraits de lui, à travers les âges, de ses proches, de personnages qu'il a créés.

Nous rencontrons, entre autres : un titi parisien qui a une épiphanie avec un grand oncle taiseux au fin fond de la Creuse ; Augustine, qui tous les matins, ouvre sa fenêtre et contemple, au loin, la lumière du phare jusqu'au jour où elle ne voit qu'une lueur vacillante, alors inquiète, bravant tous les dangers, elle prend une barque… ; un peintre imbibé de fée verte ; des animaux, des chats, un hérisson, un chevreuil, un papillon…

Tour à tour philosophe, mutin, poète, justicier, Bouffanges nous invite dans son univers, pour partager ses moments de joie, de tristesse ou de colère, et aussi ses valeurs.

Il tisse des passerelles intergénérationnelles, nous parle de son amour de la nature et des animaux, du devoir de mémoire, de la vie, de la mort, de la maladie, de l'infirmité, de la loi du Talion…

La ville de Lyon est remisée à l'arrière-plan. Entre les dalles de béton du métro pousse un arbrisseau sur lequel veille Don Quichotte, un clochard à la barbe bien taillée en pointe. Bouffanges exalte la Provence, sa lavande, et Saint Pardoux (dans la Creuse).

Un grand merci à ma Babelamie @NicolaK.

J'ai été profondément émue par le talent de Bouffanges pour communiquer ses vibrations intimes. J'ai vraiment eu l'impression d'être à ses côtés, de ressentir ses tourments… J'ai eu plaisir à pénétrer dans le monde de cet homme intègre épris de justice et de nature. J'ai apprécié le style direct, franc, poétique, sensuel, parfois cruel mais non dénué d'humour et de tendresse.
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Je dirais tout d'abord merci à @nicolak de m'avoir offert ce livre.
J'ai passé un agréable moment de lecture. J'avais envie de découvrir cet auteur depuis très longtemps.
Mais je ne trouvais pas tous les trésors cachés…
J'ai beaucoup aimé ses nouvelles. Elles sont toutes différentes, et aussi bouleversante, et parfois révoltante...

Mes préférés sont :
– Le gardien de phare (touchante),
– le silence de la chouette (je suis le seul être humain qui pendant ses vacances par en Creuse… tout en sachant que je vis en Charente… La nature quand tu nous tiens),
– l'arbre dans le métro (espoir…),
– se souvenir d'Élise Gervais (des frisons et des larmes), et
– impunité (je comprends si bien).

Je vous laisse découvrir, ses différentes aventures. Un bon moment de dépaysement.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Un ensemble de dix magnifiques nouvelles, d'une grande originalité et d'une grande diversité, parfois insolites, fantastiques ou cruelles, et puis d'autres tellement « humaines », pleines d'amour pour les humains et les animaux, et parfois si émouvantes.

D'abord, le premier registre.

Du fantastique dans La fée verte, nouvelle dans laquelle l'absinthe, cette fée si spéciale, vient au secours d'un peintre sans succès. Sa vue s'altère au point de voir chaque humain qu'il rencontre sous forme d'un être fantastique, une tête de hyène par exemple, qu'il se met à peindre, rencontrant enfin le succès, jusqu'à une fin que je ne dévoilerai pas.
De l'insolite dans Sonate pour piano seul, un piano tient une sorte de journal de ses journées de travail avec un jeune virtuose, de ses interrogations quant à la musique qu'il joue, et puis de sa solitude dont on comprend les raisons, …jusqu'à ce qu'un chat apparaisse. J'ai trouvé cette nouvelle assez fascinante par son rythme et les sensations qu'elle apporte au lecteur.
Du cruel dans Impunité, ou comment un meurtrier violeur et sans remords subira un châtiment implacable et sans pitié. C'est saisissant.

Ce sont les sept autres nouvelles qui m'ont le plus touché.

Sans détailler les intrigues, je ne veux pas « divulgacher », il y a:

L'arbre dans le métro, c'est l'apparition improbable de la vie là où l'on ne l'attend pas, et que seuls ceux qui sont démunis savent regarder et essayer de maintenir, mais aussi le récit d'une obsession.
Le silence de la chouette, qui raconte le séjour initiatique d'un jeune collégien (ou lycéen?) dans le Massif Central chez son grand-oncle, est un récit qui irradie de bonheur et qui nous invite à réfléchir sur ce qui est important dans la vie.
Algologie, nous invite, du moins c'est ainsi que je l'ai perçu, à nous dire que la compassion pour les animaux doit être au niveau de celle que nous avons pour les humains, mais que la mort fait partie de la vie.
Les trois nouvelles: Cahin-caha, L'éléphanteau et la lavande, le gardien de phare, qui m'ont beaucoup touché. La temps passe, le monde change, on vieillit ou bien votre vie bascule, et le plus important de ce qui reste de vous c'est l'amour que vous avez donné.
Enfin, celle qui, pour moi, est la plus exceptionnelle, c'est Se souvenir d'Elise Gervais.L'auteur donne une interprétation de l'arrestation d'Elise Gervais, une résistante dénoncée, une de celles qui ne parlèrent pas sous la toiture et en moururent. Un jeune homme en s'efforçant de faire le tri des affaires dans la maison de son grand-père, va lever un coin du voile et découvrir son passé de résistant et l'histoire de l'arrestation d'Elise Gervais, et mener une quête pour comprendre. C'est superbement construit, et plein d'émotion.

Au total, un ensemble vraiment admirable, d'une qualité d'écriture qui vaut le coup que l'on s'y arrête.
Et puis, de multiples facettes de la vie réelle ou fantasmée, décrites avec intelligence et humanité.
Un coup de coeur pour ce livre
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De l'émotion à l'état pur.
.
Les mots me manquent pour décrire tout ce que j'ai pu ressentir à la lecture de ces nouvelles qui m'ont toutes touchée sans exception.
.
Dans ce recueil, nul récit n'est de moins bonne facture que le précédent ou le suivant. Des tranches de vie qui prennent aux tripes et marquent durablement.
.
D'ailleurs à ce jour, je suis toujours amoureuse de ce piano, si j'habitais en bord de mer je guetterais la lumière du phare tous les soirs, j'ai encore les larmes qui montent pour ce chat, je regarde sur les quais du métro si par miracle une plante n'aurait pas pointé son nez...
.
Et chaque histoire nous entraîne dans un univers différent.
.
Bouffanges est un grand virtuose, chacun de ses écrits le confirme.
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