La théorie de l'iceberg

Christopher Bouix m'a fait ressentir la passion de Noé pour les mots et la difficulté posée par le métier d'écrivain. A travers M. Hereira, on réalise que le plus dur n'est pas d'écrire mais de continuer à ressentir l'envie d'écrire, de garder sa flamme. C'est un bien joli récit initiatique que nous avons là.

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Un début auquel je n'accrochais pas trop car j'ai du mal à rentrer dans une histoire si le narrateur est jeune, mais au fur et à mesure les phrases ont résonnés en moi, je me retrouvais à certain moment bouche-bée par la beauté de certains passage, une belle lecture donc!

Ce roman nous parle de la quête d'identité et la reconstruction de soi. Ce sont 2 sujets qui touchent beaucoup de jeunes et ils sont très bien traité ici.
On y parle aussi beaucoup de littérature et d'écriture. J'ai retrouvé un grand nombre de références à des oeuvres majeurs et des auteurs très connus, c'est très agréable quand on les connaît aussi. Et sans m'en rendre compte, j'ai appris beaucoup de choses et découvert les choses sous une autre approche. C'est un très bon roman pour débuter dans l'écriture ou, du moins, pour se poser des questions. Ça a très bien marché pour moi car maintenant j'ai envie de relire certaines de ces oeuvres pour les découvrir ou les redécouvrir sous un autre aspect !
Le tout se passe en été au bord de la mer et on s'y projette très bien. Ça fait un bien fou de retourner en vacances au soleil 🌞

Et si on décidait de réaliser tout nos rêves, et si on oubliait ces phrases qui nous découragent, si on choisissait de devenir astronaute même si on est pas mince et musclé, devenir pilote avec des lunettes, photographe même si ça n'a pas « d'avenir »

Ce roman moi je l'ai adoré parce que malgré nos contraintes, nos défauts, nos phobies, on pédale, on avance, on met un pied après l'autre.

Noé, c'est un jeune garçon qui adorait surfer mais après un accident où il a frôlé la noyade, il ne pose plus un pied dans l'eau, ne regarde plus l'entendu d'océan devant lui et c'est un comble lorsqu'arrive l'été et qu'il n'y a rien d'autre à faire que de prendre une planche et de glisser.

Mais Noé va trouver une échappatoire : l'écriture.
Règle numéro 1 : écrire, écrire, écrire.

Ce qui m'a encore plus plu c'est l'arrivé d'un personnage grognon, un vieux croûton qui aidera Noé avec sa robe de chambre et son humeur mais également une jeune fille enthousiaste, qui sent la liberté.

L'auteur a construit tout une harmonie, alors que dans Noé gronde le chaos, mélange entre envie et terreur.

J'adore sa plume, la façon dont il décrit l'espace qui nous entour, les personnages, leur ambition, ce qui les font vivre et surtout rêver.

J'ai eu l'impression d'entendre les mouettes au bord de l'eau, le clapotis des vagues sur le sable, les rires cristallins, l'odeur de la glace vanille, chocolat et fraise, la fraîcheur en fin de journée accompagnée de sa légère brise, le bruissement des arbres, le crissement d'un vélo, l'odeur des vieux bouquins ou encore le silence d'une bibliothèque ou de la réflexion.

Thèmes : adolescence / amitié / amour / traumatisme / écriture

Noé est passionné de surf. Il passe tous ses moments libres dans l'eau jusqu'au jour où il subit un grave accident. Outre la phobie de l'eau, il a maintenant un bégaiement de traumatisme. Alors, que faire, lorsque les vacances arrivent ? Sa professeur de français l'encourage à participer à un concours de nouvelles et son psychologue souhaite qu'il trouve un job d'été et s'ouvre aux autres. Noé va donc être le livreur pour la bibliothèque municipale et rencontrer Lorraine mais aussi M. Hereira qui vit en reclus dans sa maison, or ce dernier est un vieil écrivain de SF. Progressivement, il va conseiller Noé dans sa technique d'écriture.

L'auteur fait référence à la culture des années 1990, ce qui ne parle pas vraiment aux jeunes. Cela fait un peu « old school »…. Je n'ai réussi à m'identifier à aucun personnage, du coup je n'ai aucune empathie pour eux… Je suis vraiment désolée, mais je n'ai pas aimé cette lecture. Point positif : l'écriture est simple.

En refermant le roman, je savais déjà que j'allais en retenir beaucoup de choses pendant quelque temps.

C'était une excellente lecture.
C'était simple. Simplement joli. Une tranche de vie comme je les aime. Des vies qui s'entremêlent, se démêlent, se retrouveront peut-être.

Dans ce roman, on rencontre Noé. Noé est un jeune homme de 15 ans, qui sort traumatisé d'un accident.
Noé s'est l'histoire d'un jeune adolescent qui devient grand tout en sachant garder sa part d'émerveillement.
C'est un savant mélange. Dans la vie de tous les jours, très peu en sont réellement capables.
Donc réussir à le faire comprendre implicitement tout au long du roman c'est … absolument beau, enchanteur.

Noé s'est aussi un être qui va se poser des questions, tenter d'y répondre, se tromper, retenter...
Ce que tout le monde devrait faire chaque jour.
(ne vous laissez pas abattre par une critique, qu'elles soient une ou 1000)

Ce roman s'est aussi beaucoup de moi, (je dis ça comme si je l'avais écrit) beaucoup de ma « philosophie » de vie, la même manière de voir les choses que moi.
Et me retrouver comme ça, c'est assez étrange.

Mettre des mots, carrément des phrases entières sur une façon de voir les choses, c'est quelque chose de spécial.
Qui nous fait nous sentir légitime, qui rend légitime notre parole.

C'est comme quand, par exemple, on trouve un parti politique avec les mêmes idéaux que nous, c'est comme une rencontre énorme, ça peut changer une vie ! (ça sent énormément le vécu hein)

Je dois aussi faire part de mon admiration pour la couverture. Elle m'avait interpellée. Mais à mieux la regarder à la fin du roman, on la comprends, tout était sous nos yeux. Il suffisait à l'auteur de venir lier le tout à l'aide de ses mots.

Ça me rappelle une citation de « tous nos jours parfaits » : « la sculpture est déjà dans la pierre, elle y est depuis le début et le travail de l'artiste consiste à la révéler. Tes mots sont là, quelque part. » (citation attribuée à Michel-Ange)

Que ce soit des mots, un dessin, une solution, une idée : elle est en vous, vous ne l'avez simplement pas encore découverte.

Je conseille totalement !

Have a good day ☀️

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« La théorie de l'iceberg », un titre qui va tout à fait à ce roman. Il y a la partie visible : l'histoire de Noé, son désarroi devant sa peur de l'eau, son impression de ne pas trouver sa place. Et puis il y a cette partie cachée qu'on découvre peu à peu, beaucoup plus large, avec sa passion pour l'écriture et l'amitié qui naitra entre lui et monsieur Heirera et le rapport à l'écriture qui est décortiqué au fil des pages. D'ailleurs, toutes les notions que donne monsieur Heirera au personnage principal et qui le nourrissent peuvent aussi nourrir le lecteur. Avec Noé, on se questionne sur le choix du narrateur, sur la force du titre, qui doit ressembler à de la crème glacée au rhum avec des petits raisins dessus, ainsi que sur l'importance des premières lignes et de tout ce qui n'est pas dit textuellement, mais bien ressenti au fil de la lecture.
Ce roman a vraiment fait écho dans ma tête à Comment je suis devenu cannibale grâce au rapport à l'écriture, mais aussi à Jusqu'ici, tout va bien pour le rôle de la bibliothèque comme endroit significatif et déclencheur chez des personnages masculins en déroute au départ. C'est une oeuvre atypique, où l'on n'est pas dans l'action, mais où l'intérêt vient de l'évolution des personnages et des liens qui les unissent.
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Très beau livre avec des personnages creusés et attachants.
Le vieux est génial