Projet zéro

Il y a beaucoup à dire sur le roman de l'auteur québécois Danny Bourdeau. Tout d'abord, ce dernier semble atteint du même syndrome qu'India Desjardins concernant l'emploi excessif de la ponctuation comme moyen de palier le manque de vocabulaire. Il y a souvent plusieurs points d'exclamation en ligne ou encore un mélange entre points d'interrogation et points d'exclamation. de plus, l'auteur utilise abondamment les caractères en majuscule pour signaler qu'un personnage crie ou parle fort (pourquoi ne pas utiliser des verbes de paroles? Est-ce de l'immaturité ou un manque de connaissances de la part de l'auteur?)

Dans le même ordre d'idées, j'ai bien vite arrêté de compter les erreurs de syntaxe, de grammaire, de ponctuation et d'orthographe, car elles sont innombrables. On aurait pu jurer qu'il s'agissait d'une mauvaise traduction alors que c'est écrit dans la langue maternelle de Danny Bourdeau. La maison d'édition manquait-elle de correcteurs et/ou de réviseurs? Cela était tellement flagrant et dérangeant qu'il m'était impossible de me concentrer sur le contenu du roman. Comme si cela n'était pas assez, la pauvreté du vocabulaire et la vulgarité gratuite étaient risibles. Ça en aurait presque été amusant si ce n'était pas aussi navrant de constater cela dans un roman publié! À titre d'exemple, l'auteur mentionne souvent que ses personnages doivent « pisser » : « Lucas se rendit dans les toilettes pour faire une bonne pisse. » Il y a également abus du verbe « se foutre ». On est en droit de se demander ce que l'auteur croit ajouter à son récit avec des phrases pareilles!

De surcroît, ce roman présente des perles en ce qui concerne les dialogues insipides. Voici un dialogue type:
« Laisse-moi deviner… Encore la faute du réveille-matin [SIC]?
- Maman!
- Désolée… C'est vrai… Tu es une grande personne maintenant!
- Oui! Dix-sept ans et tâche de t'en rappeler!
- Peu importe l'âge que tu auras, tu seras toujours mon petit garçon à moi!
- Ahhh, maman!
- C'est beau… Je te lâche… Ah et en passant…
- Quoi!?
- Tes pains…
(Évidemment, les fautes sont une gracieuseté de l'éditeur!)

De plus, les dialogues entre les généraux de l'armée (personnages du roman) sont incontestablement naïfs et peu convaincants, comme si l'auteur manquait cruellement d'expérience ou de références. En effet, les généraux (de même que tous les personnages du roman sans exception) ajoutent des « haha! » à toutes les trois phrases, ce qui a pour conséquence de faire passer les personnages pour des demeurés. Sérieusement, je suis une très grande lectrice, particulièrement de romans pour la jeunesse, mais j'ai rarement lu quelque chose d'aussi insignifiant.

En ce qui a trait à la trame du récit, les idées et les situations ressemblent beaucoup à celles du film X-Men, de la série télévisée Heroes ou encore du roman Gone (pour ne nommer que ceux-là). Sans être original (rien de nouveau sous le soleil), le contenu aurait pu être exploité plus intelligemment si l'auteur ne s'était pas contenté d'un premier jet très brouillon. Cela dit, peut-être aurait-il mieux valu qu'il conçoive une bande dessinée. D'ailleurs, la structure du texte s'y prête très bien. Avec le peu de contenu intéressant des chapitres, Danny Bourdeau aurait eu intérêt à rassembler ses différentes scènes et à les illustrer, cela aurait pu créer une œuvre efficace. Peut-être l'idée l'a-t-il effleuré puisqu'il y a plusieurs références à la BD et aux super héros dans le roman.

Je pourrais continuer encore longtemps la critique en parlant, entre autres, des clichés concernant le bal ou le secondaire, mais c'est déjà franchement trop de mots et d'efforts pour décrire un navet avéré.

J'ai reçu ce livre dans le cadre de masse critique Québec. J'ai donc fait le choix de vouloir lire ce livre mais j'ai franchement vite regretté... Je me doute que ce roman à été écrit pour un publique plus jeune que moi, probablement pour les 15-16 ans mais on dirait également que c'est quelqu'un de cette âge qui l'a écrit. Il y a vraiment sur-utilisation de vulgarité et d'insulte gratuite a travers tout le roman et de plus on jurait que le roman n'a pas été relu car on y retrouve des fautes d'orthographes en plus d'un manque d'uniformité dans l'écriture.

L'histoire présentée en résumé est bonne, c'est ce qui m'a accrochée, je suis une fan finie des super héro de tout genre et de voir un roman québécois qui semblait me rappeler mes héros préféré ne m'a pas fait hésité une seconde pour le choisir. Il y a du potentiel dans cette histoire mais pas sous sa forme actuelle, en lisant j'avais vraiment l'impression de lire un brouillon de près de 200 pages et non pas un roman publié, c'est hésitant, ça manque de suivi et c'est écrit de façon parfois immature, on ne croit pas aux personnages bref c'est incomplet et il y a un manque de rigueur dans l'écriture.

J'ai reçue ce livre par l'entremise de Masse Critique et j'étais avide de débuter sa lecture. J'ai par contre été déçue par le contenu de ce roman.... L'histoire, à prime abord est bonne....il y a de quoi faire une intrigue et quelque chose de vraiment excellent avec ce sujet, mais hélas, la forme d'écriture, le vocabulaire choisie, bref... tout m'a laissé froide. Je vais dire comme plusieurs, on a l'impression de lire un brouillon et non quelque chose de fini. Je ne me suis pas accrochée aux personnages, on ne m'a rien donné pour le faire et cela est désolant... je ne conseille donc pas ce livre... à mon grand regrets... j'ai vraiment dû faire un effort surhumain pour ne pas le mettre de côté et cesser de le lire. Et cela, c'est vraiment dommage....