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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Daho rêvait d'un duel au soleil.
Il n'en sera rien.
Ou plutôt il sera moins frontal que dans les rêves les plus fous de Virgil, jeune journaliste assoiffé de vengeance, venu croiser le fer avec Winona, sur ses propres terres.
Sûr de son fait et de son bon droit, il devrait pourtant se méfier, le jeune écrivaillon prometteur, car le pédigrée de la dame parle pour elle.
Métisse Lakota, nièce du prestigieux Crazy Horse, elle était également surnommée la "Vipère de l'Oklahoma", du temps de sa splendeur.
Un prestige terni depuis des lustres qu'elle allait narrer par le menu, commémorant ainsi le déclin inéluctable de sa race, résultante des innombrables exactions de l'homme blanc prétendument supérieur.

En préambule, je remercie Babelio et Gulf Stream Editeur pour la découverte pédagogique.

L'histoire dans L'Histoire, le procédé est habile dès lors qu'il s'agit d'éduquer sans avoir l'air d'y toucher.
Apparenter celle de Winona et des siens à la mélodie du bonheur serait assimiler Monseigneur Barbarin à un comique troupier.

Si Winona rime avec nirvana, les similitudes s'arrêtent là.
Elle traversa L'Histoire comme une femme blessée d'une force peu commune qui jamais ne ploya l'échine devant rien ni personne.

En multipliant les intervenants, les supports historiques et les diverses polices de caractère, Charlotte Bousquet aura su rendre ce récit vivant et didactique.
Richement documenté, Celle Qui Venait des Plaines ne laisse de séduire tout en instaurant un climat anxiogène quant au possible final punitif une fois cette confession délivrée.
Ajouter à cela une couverture splendide, parfaite évocation d'une femme libre avançant fièrement vers le soleil déclinant à l'horizon et vous obtenez un roman jeunesse parfaitement maîtrisé où fiction et réalité historique se complètent parfaitement.

Très beau moment.
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Par un curieux hasard, mes lectures du moment tournent autour de l'histoire des Amérindiens.
Ainsi, "Celle qui venait des plaines" pourrait être la descendante du "Dernier sur la plaine" de Nathalie Bernard et l'aïeule de "Betty" de Tiffany McDaniel.
Intéressant de découvrir la manière dont ces romans se complètent et se répondent.
Paru en 2017, "Celle qui venait des plaines" invite à suivre Virgil Wyatt dans sa quête de vérité. Fils d'une légende de l'Ouest décédé alors qu'il était enfant, il rencontre l'un des derniers témoins encore vivant : Winona. Celle-ci, fille d'une soldat et de la soeur de Crazy Horse, a été à la fois l'amante et l'ennemie jurée de son père.
Charlotte Bousquet propose une réflexion sur la vérité et le mythe (un peu à la manière de "L'homme qui tua Liberty Valance" de John Ford), mais raconte aussi les atrocités commises dans les pensionnats où étaient retenus de force les enfants indiens jusque dans les années 80 et la place des femmes au Far West.
Car Winona est en réalité la figure centrale de cette histoire. Et quelle figure ! Elle a survécu aux sévices du pensionnat, côtoyé hors-la-loi et U.S. marshals, appris à leurs côtés à soigner et à tuer... Tout comme Virgil, le lecteur se retrouve envoûté par la fameuse Vipère de l'Oklahoma. Mais raconte-t-elle la vérité ?
"On est dans l'Ouest, ici. Quand la légende dépasse la réalité, on publie la légende !"
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Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Gulf Stream éditeur pour l'envoi de ce livre.
1886, Winona a sept ans quand elle est enlevée à sa mère pour être placée de force au pensionnat Saint James. Elle y passera sept autres années. Sept années de torture, de coups et blessures, d'affamement et de sévices divers… Sept ans au cours desquels elle a vu ses congénères mourir et faim, de froid, ou succomber sous les coups de leurs tortionnaires…
Finalement, elle parvient à s'échapper et vivra une vie de fugitive, obligée de se cacher pour survivre, allant même jusqu'à tuer…

L'auteur nous plonge dans un récit d'une dureté à laquelle je ne m'attendais pas du tout. Surtout quand on sait que les faits racontés, sont réels ! Des enfants ont réellement été arraché à leur famille et torturés pour le simple fait d'être nés amérindiens.

L'histoire se garde bien de nous raconter comment ça s'est passé. Comment l'armée américaine a massacré des tribus entières de femmes, d'enfants et de vieillards, comment ils ont appris aux enfants à haïr qui ils sont, à haïr les leurs, leurs coutumes… Comment tout un peuple s'est retrouvé privé d'identité, plus vraiment indiens, mais jamais suffisamment « américains » pour être acceptés.

J'avoue avoir été tentée de refermer le livre pour ne pas le rouvrir à plusieurs reprises. J'ai la culture Lakota particulièrement ancrée en moi, et lire ce livre m'a rendue incroyablement malade. J'ai beaucoup de mal à ne pas pleurer depuis que je l'ai ouvert.

L'auteur décrit des faits particulièrement durs et choquants. Je pense sincèrement que c'est un livre à ne pas mettre entre toutes les mains. Même si, j'en convient, il retrace parfaitement les horreurs indicibles dont les amérindiens ont été victimes.

Par contre, j'ai été complètement déroutée par la forme du livre. En effet, on suit 4 points de vue différents, et j'avoue que j'ai eu du mal à m'y faire et à voir la finalité du coup. de même que j'ai eu du mal à me repérer entre les différents personnages et les liens entre eux. Puis, petit à petit les liens se tissent et tout se rejoint au fur et à mesure que l'histoire avance.

En conclusion, je dirais que malgré la dureté de ce texte qui m'a profondément touchée, j'ai beaucoup apprécié ma lecture. Une très belle découverte.
Lien : https://leslecturesdefantasy..
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Celle qui venait des plaines réussit avec brio à nous immerger dans les Etats-Unis à l'aube du 20ème siècle ; à cette époque, le mot d'ordre des peuples blancs est suprématisme. Suprématisme sur tous ceux qui ne leur ressemblent pas : les Africains issus des vieilles colonies, les Amérindiens autochtones dépouillés jusqu'à la mort. Winona, de mère Lakota et de père Wasicun, vivait dans la tribu de sa mère et lui est arrachée pour échouer dans un pensionnat destiné à faire des petits amérindiens de "bons Américains". Je te laisse imaginer la ribambelle d'horreur qu'elle va endurer pendant son enfance… Certains détails t'écoeurent ? Pas de souci : ils sont avérés historiquement. C'est-à-dire que des enfants amérindiens ont réellement vécu cet enfer dans ce genre d'établissements. le roman explore cette forme extrême de discrimination à travers les yeux de Winona, continuera sa besogne quand elle grandira et sera confrontée à d'autres formes de racisme, à peine moins choquantes, et tout autant tirées de la véritable Histoire.
Mais Celle qui venait des plaines est plus qu'un roman historique qui chercherait à dénoncer une réalité sociale parfois méconnue ; il explore des thèmes différents à touches égales qui, mêlés dans l'écriture, donnent au lecteur une profonde impression de dépaysement. La fin du Far West à l'aube du 20ème siècle, on s'y croirait… Les paysages, les noms de villes, le jargon, le panel d'objets et de tenues en usage à cette époque, tout y est pour nous garantir un réalisme saisissant. L'autrice n'en est pas à son coup d'essai puisqu'elle s'est déjà essayée au roman historique avec, entre-autres, Là où tombent les anges, aussi édité chez Gulf Stream. – Roman que je n'ai pas lu, honte à moi. – Charlotte Bousquet écrit des livres pour la plupart engagés, qui dénoncent des faits historiques en lien avec la place de la femme dans la société. Celle qui venait des plaines s'inscrit dans cette ligne-là : Winona est métisse, à demi Lakota, et se battra contre la place qu'on lui assigne tant à cause de ses origines qu'à cause de son genre. Elle y parviendra si bien que rapidement, son nom entrera dans la légende…
Le thème de la différence entre légende et réalité est aussi central au roman. Nous découvrons, sous la plume de l'auteur des Steel Men ou par le témoignage de Winona, des héros du Far West sous des angles très différents les uns des autres. Où est vraiment la vérité ? le lecteur vit cette perplexité face aux versions divergentes à travers Virgil, qui s'est présenté à Winona le crâne bourré de stéréotypes et qui ne sait vraiment plus à quel saint se vouer en voyant ses présupposé aussi malmenés. Les légendes sur les personnages historiques ne concernent, justement, que des personnages : qu'en est-il des personnes qui ont vécu derrière ? Virgil va apprendre à ne pas gober tout ce que racontent les romans d'aventure et à faire preuve de plus d'objectivité ; le lecteur aussi, tant qu'à faire.
Enormément d'ethnies se partagent cette Amérique nouvelle et en dépit de leurs efforts convaincus pour se tenir à l'écart les unes des autres, des métissages se tissent : Winona en est la preuve. le roman met en avant ces métissages sans vraiment s'en cacher. de plus, la culture amérindienne, qu'on ne connaît souvent en Europe qu'à travers de clichés relativement aberrants, profite ici d'une véritable authenticité ; je n'ose imaginer les heures de boulot de l'autrice pour réunir autant de matière à sculpter à travers ses protagonistes ensuite ! Dans le pensionnat où a vécu Winona, les enfants amérindiens tentent de conserver leur identité culturelle en dépit des maltraitances qu'ils endurent, et c'est dans cette partie du roman que s'exprime le mieux cette appartenance à une ethnie qu'ils refusent de renier. Des coutumes superstitieuses ou spirituelles, des mots de vocabulaire arrachés à leurs souvenirs, des attitudes particulières envers leurs éducateurs Wasicun – le mot "Wasicun" en lui-même qui devient automatique par sa récurrence –, des rivalités entre les descendants de telle ou telle tribu ; un travail d'orfèvre de synthétiser tout ça dans un récit et de le proposer au lecteur avec autant de justesse, de réalisme.
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Avec Celle qui venait des plaines, Charlotte Bousquet met une fois encore une femme à l'honneur : Winona, métisse Amérindienne, trop blanche pour les natifs, et trop indienne pour les Américains, celle dont personne ne veut et qui devra se faire sa place à la force de sa volonté.

En mélangeant, extraits de « roman », journal intime et récit autobiographique, l'autrice nous entraine dans une aventure poignante, qui relate durement l'histoire des Amérindiens privés de leur terre et de leur identité par les colons américains. C'est violent, ça fait grincer des dents, mais il est nécessaire de rappeler ce passé pour que ces faits ne tombent pas dans l'oubli. le roman est si bien documenté qu'on se demande ce qui est vrai, ce qui a été inventé ou modifié, surtout qu'on croise fréquemment des noms de légende dans le récit (Buffalo Bill, Calamity Jane, Sitting Bull…).

Le roman met en scène Virgil, le fils d'un des Steele Men (des héros de l'Ouest qui ne sont pas très connus de ce côté de l'Atlantique), venu à la rencontre de Winona, surnommée la Vipère de l'Oklahoma, meurtrière de son père, pour se venger. Virgil n'a jamais connu son père mais base sa haine de la métisse sur le récit publié d'un des Steele Men et compte la tuer. Mais celle-ci commence à lui raconter sa vie, depuis le pensionnat religieux où on l'a obligée à vivre après avoir été arrachée aux bras de sa mère, à sa rencontre avec Seth et leur amour teinté de haine… Où se trouve la vérité ?

La plume est fluide et le roman se lit très facilement. L'alternance des supports permet de comparer la « légende » à la « vérité », et de réaliser, si ce n'était pas encore fait, que ce sont toujours les vainqueurs qui écrivent l'histoire et en cachent les aspects les plus honteux.

Je regrette pourtant un manque d'émotions dans le roman. Evidemment on est horrifié par le traitement réservé aux Amérindiens, mais je n'ai pas été touchée par Winona elle-même, alors que c'est elle qui raconte son histoire, d'une façon un peu détachée qui ne permet pas de s'attacher à elle.

J'ai tout de même apprécié ce roman qui m'a fait découvrir un morceau de l'histoire des Etats-Unis peu reluisant que je connaissais peu.
Lien : http://dorisbouquine.canalbl..
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Volontairement, j'en savais très peu sur ce livre avant de le commencer. J'avais lu le résumé en diagonal et vu qu'il allait être question de « légendes » mais lesquelles je n'en avais aucune idée. La couverture, quant à elle, laissait supposer (tout comme le titre) que l'histoire aurait pour toile de fond l'Ouest américain.
Et j'ai adoré ce roman qui m'a effectivement transportée au coeur de l'Ouest sauvage, dur et souvent brutal où la vie ne faisait aucun cadeau aux faibles et aux indigents et où il valait mieux être né Blanc (bien que ce n'était un gâche ni réussite ni de sécurité). En effet, le racisme était omniprésent dans cette société où se croisaient aux côtés des Blancs, asiatiques, indiens et descendants d'esclaves noirs. Ces hommes de couleurs n'avaient clairement pas les mêmes droits que les Blancs et étaient souvent traités comme des animaux ou des envoyés du diable par leurs compatriotes à la peau pâle ! de plus, à une époque où les hommes (quelle que soit leur couleur de peau) jouaient très facilement de la gâchette, il ne fallait souvent pas grand-chose pour mettre le feu au poudre ! Une simple dispute se transformait très vite en meurtre ou en règlement de compte qui appelait ensuite vengeance et, ainsi de suite, la violence montait rapidement en intensité. Les shérifs et marshals avaient bien du mal à faire régner l'ordre dans ce contexte !
Au milieu de tout ce joli « bordel » naissaient des légendes, telles que Calamity Jane, Buffalo Bill,…Légendes colportées et amplifiées par les fameux Wild West Show de Buffalo Bill qui mettaient en scène les exploits de ces « héros » ! La vérité se perdait souvent au profit du spectacle et du sensationnel. le personnage central fictif de ce livre, Winona, fait partie de ces figures mythiques dont la véritable histoire a été petit à petit engloutie par les rumeurs et le mythe ! Surnommée la Vipère de l'Oklahoma, elle est décrite comme dangereuse, manipulatrice, séductrice et traitresse. Gare à l'homme qui se perdrait dans ses beaux yeux verts, succomberait à son charme et tomberait sous son emprise…Mais que se cache-t-il derrière cette image ? Qui est la femme derrière la légende ? C'est ce que Virgil, dont le père a été froidement assassiné par Winona, aimerait découvrir. Il veut connaître la vérité sur le meurtre de son géniteur avant de se faire justice lui-même. Pourtant cette vérité qu'il recherche tant pourrait bien le surprendre…
Le récit de Winona et Virgil (tantôt à la 1er personne quand notre héroïne raconte son histoire, tantôt à la 3ème personne) est entrecoupé d'extraits d'un roman qui relate la vie des Steele Men (et, indirectement, celle de Winona) et de passages du journal de bord de Virgil. Cette profusion de documents et la diversité des narrations permettent, grâce aux multiples points de vue, de mieux comprendre l'impact de la légende sur la vie de notre héroïne et les transformations qui ont été apportées à sa « véritable » histoire.
L'intrigue est très bien construite et je n'en changerais rien même si j'ai parfois eu du mal (surtout au début) à bien situer les événements les uns par rapport aux autres. Les extraits du roman consacré aux Steele Men ne suivent pas un ordre temporel logique et sont souvent en décalage par rapport au récit de Winona (qui lui suit l'ordre chronologique de sa vie). Parfois, je relisais certains passages pour être sûre que tout soit imbriqué correctement dans ma tête ! Toutefois, je n'ai pas trouvé cette petite gymnastique de l'esprit dérangeante ! J'ai, au contraire, apprécié que l'intrigue ne soit pas linéaire. de plus, les extraits des Steele Men anticipant souvent l'histoire de Winona, le lecteur a constamment envie de poursuivre sa lecture pour enfin découvrir ce qu'il s'est réellement passé et lever le voile sur les zones d'ombres !
J'ai beaucoup apprécié l'héroïne ! Elle est loin d'être parfaite mais le récit qu'elle propose permet de mieux appréhender ses choix. Si elle m'a parfois fait froid dans le dos, sa détermination a également forcé mon admiration ! Enfermée assez jeune à la Mission de Saint-James où le traitement réservé aux enfants et adolescents indiens était tout simplement ignoble (ce qui l'est encore plus, c'est de savoir que de tels endroits ont réellement existé), elle va devoir se battre pour s'en sortir et commettre des actes irréversibles qui la poursuivront ensuite toute sa vie ! Je me suis aussi attachée à Virgil dont la vision va évoluer au fil du récit de la métis ! Pas uniquement sa vision de son histoire et de celle de son père mais sa vision du monde en général ! Ce récit va le grandir et lui ouvrir de nouvelles perspectives !
Il n'y a aucun manichéisme dans ce roman, ce qui m'a beaucoup plu. L'Ouest américain de cette époque est très complexe ; il n'y a ni bons ni méchants, juste des hommes qui essaient de s'en sortir avec ce qu'ils ont. Si les asiatiques subissent le racisme et la ségrégation ; ils font également régner la terreur à travers leurs gangs. Si les cowboys se font parfois allégrement tuer ou voler, ils n'hésitent pas ensuite à se faire justice eux-mêmes en tuant leurs persécuteurs et leurs familles au besoin….Si les indiens sont parqués dans des réserves et réduits à la famine et à une vie sédentaire qui ne leur convient pas, ils boivent beaucoup et se montrent souvent violents entre eux et envers les autres…
En bref, ce livre décrit un univers brutal, parfois violent et pourtant empreint d'une grande beauté, sauvage et libre. le récit que nous livre Winona est grandiose, tout comme son personnage, fort et complexe ! Sa vie et sa personnalité ne peuvent être réduites à celle de la Vipère de l'Oklahoma bien que celle-ci soit une de ses nombreuses facettes. Derrière la légende se cache une femme aux tonalités multiples. À vous de découvrir toutes les nuances de ce personnage en lisant ce roman frais, dur et atypique que je vous conseille !


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