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Shâhra, un monde désertique à la fois dur et plein de beauté, dans lequel nous allons suivre le destin de quatre femmes : Djianne, Arkhane, Tiyyi et Aya Sin. Pour chacune d'elle, un long et difficile chemin à travers les dangers de Shâhra avec à leur coté la déesse de la vie et de la mort : Azr'Khila. Une quête initiatique, une quête d'identité, une quête de rédemption et une recherche de sens tout simplement pour ces quatre personnages très éloignées les unes des autres et pourtant inexplicablement liées par la présence de la déesse.
Ce livre me faisait très envie et en même temps, j'ai eu du mal à le commencer. Une petite appréhension de dernière minute : une peur que l'univers soit trop sombre pour moi, que les vies de ses femmes par leur dureté cognent trop durement mes sentiments (oui je suis une chochotte). Et puis, je me suis lancée ! Et ouah, je ne le regrette pas (comme quoi, des fois, j'ai des appréhensions à la c.. )

Le monde créé par Charlotte Bousquet est captivant. Entre désert et oasis, les Djinns et les Dieux ont librement parcourus Shâhra, avant de se retirer et de laisser un monde où la magie, les dons, sont encore courants parmi la population. Riche d'une longue histoire, peuplé de nomades, de chamanes, de villes envoutantes et de destinées mystérieuses. Un patchwork coloré pour un récit épicé qui nous emmène à la découvertes de ces destins tiraillés et blessés.
J'ai beaucoup apprécié ma lecture, outre ce monde coloré et impitoyable qui est cependant très attirant, j'ai bien accroché au style de narration de l'autrice et à sa plume. Ce récit à plusieurs voix composé de chapitres courts est très agréable à lire. de plus Charlotte Bousquet y ajoute des chansons, des histoires, des poèmes et des lettres. Un paysage littéraire varié autant que le monde qu'il nous dépeint.
La plume de l'autrice y est particulièrement fine. Alors qu'elle nous décrit un destin impitoyable et des hommes sans scrupules, l'autrice ne tombe jamais dans l'excès, pas de détails inutilement durs ou violents. Tout est narré avec beaucoup de délicatesse, des destins qui s'entrecroisent comme ciselés par les mots et qui se découvrent pages après pages. C'est un récit fascinant et hypnotique qui nous balade à travers les terres de Shâhra : monde fresque intriguant et dont les mystères nous happent.


Au final, une lecture passionnante qui s'est transformé en coup de coeur pour le premier tome de Shâhra. Charlotte Bousquet nous offre de la chaleur, des mets épicés et des prophéties, en cet été légèrement torride, le récit devient vite immersif. L'autrice navigue avec beaucoup d'aisance entre le récit initiatique et le conte et nous offre des personnages fascinant par leur force et leur instinct de survie. Une magnifique fresque de fantasy où le dépaysement est total !
Lien : http://chutmamanlit.blogspot..
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Bonjour les Proseurs

Voici une nouvelle lecture pour le PLIB2019 (Prix Littéraire de l'Imaginaire BooktubersApp). Sachez par avance que j'ai proposé ce titre parmi les 20 présélectionnés. Toutefois…

Comme à chaque fois que je lis un livre des Editions Mnémos, j'ai du mal à accrocher. Loin de moi l'idée de dénigrer leur travail. Il propose des ouvrages différents, quelque soit la collection, qui jusqu'à maintenant me laissent perplexes.

Avec ce livre, nous entrons dans un univers riche, vraiment très riche. C'est le point fort de cet ouvrage.
En fait, il y a un autre point fort, ce sont les personnages. Ils/elles sont bien travaillé.e.s. Leur psychologie, leur passé, présent ou avenir sont très étudiés, détaillés. Ce qui nous permet d'évoluer souffrir et espérer avec eux/elles.
Charlotte Bousquet nous propose trois personnages féminins dont le destin est commun mais dont l'itinéraire est totalement différents. Pourtant, elles souffrent, espèrent, combattent pour avancer, trouver un but qu'elles ne connaissent pas encore. Puis il y a cette quatrième qui cherche à les réunir pour combattre, détrôner… aaaaaaah !

Toutefois… Et l'on reviens à mon intro !
Le style est très/trop littéraire pour moi. Une chose que je déteste quand je lis un livre est de devoir me balader avec un dictionnaire sous le coude. Il manque les notes en bas de page pour que nous puissions suivre, comprendre de quoi l'auteure parle.

Puis il y a ces romances, ces sauvetages et complots, ces parcours qui font de ce livre une découverte d'un monde et d'une culture et d'un point de vu différents.

Puis il y a cette fin ! Comment vont elles parvenir à ce … Hey ! Ho !

Je ne sais pas si cet ouvrage ira loin dans le PLIB (c'est tout le mal que je lui souhaite), mais il nous ouvre des perspectives que je n'ai pas lu jusqu'à maintenant.

Je vous bise tout plein et vous souhaite une bonne lecture !!!
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A la sortie de ce roman, j'ai eu un coup de coeur pour la couverture et le synopsis. Il faisait partie d'une opération dédicace des éditions Mnemos pour les Imaginales, alors je n'ai pas balancé : je l'ai commandé. Et puis, des événements douloureux ont fait que je ne l'ai pas lu, et j'en suis contente car je n'aurais pas eu la disponibilité d'esprit pour le savourer.

Ce roman retrace trois destins de femme : Djiane, héritière d'un grand seigneur, instruite dans les arts de l'âram, à qui on impose bientôt un mariage qui révolte tout son être; Arkhâne, une apprentie chamane, à qui la jalousie et la méchanceté volera identité et dons, amputera sa vie d'une part de son être; Tiyyi, une jeune orpheline brinquebalée par un destin cruel qui lui fait perdre peu à peu tous ses soutiens. Trois femmes dotées de pouvoirs, différentes, mais puissantes, chacune à leur manière, au-delà même de ce qu'elles imaginent. Trois femmes aux prises avec un monde brutal, violent, secoué par les appétits des hommes.

Ce roman est absolument fabuleux par sa complexité. Nous avons là un livre-monde. Il contient en lui-même une mythologie, une historicité, des croyances, des destins, des lignées de rois et d'esclaves, de Djinns et d'immortels, des créatures fabuleuses qui façonnent sous nos yeux un Orient à la fois fascinant et terrifiant. le souffle chaud du désert souffle entre ces pages et nous emporte. Ici les Rûh, des esprits élémentaires, servent de sombres desseins, des kenzis, humains aux pouvoirs magiques, sont utilisés, manipulés ou mettent leurs capacités au service des autres, des ekkhelil déciment les caravanes la nuit de leurs essaims meutriers. Les déesses Azara et Azr'Khila sauvent ou perdent les hommes… le monde dépeint est donc à la fois beau et terrible, mélange subtil de poésie, de magie et de violence, celle des hommes, celles des éléments, celle des Dieux. Personne n'est épargné et chacun reçoit en partage son lot de souffrance, de maladie, de deuils. Néanmoins, certains sont plus durement touchés et attirent notre compassion tandis que d'autres renouent avec les contes et les Mille et Une nuits et attirent notre haine et nos mépris, figures de marâtres détestables comme Meriem ou Mehra, ou bien figure de sorcier tyrannique comme Malik.

Ce monde extraordinairement complexe est servi par une plume enchanteresse. A intervalle régulier, l'écriture se fait poésie et nous berce, le temps d'une dyn, le temps d'une prédiction ou du chant d'un artiste. La description des lieux et des paysages nous transporte dans un Ailleurs immémorial, au milieu du désert aride et assassin, au coeur d'une oasis rafraîchissante, au centre d'une ville à la touffeur détestable, saturée de relents de violence, de méchanceté, de cruauté et d'envie. La plume nous fait ressentir les choses au plus profond de notre être : le coeur qui se brise, la culpabilité, l'amour et la haine, l'émerveillement et la souffrance, autant de sentiments insufflés dans notre coeur de lecteur, de page en page, de ligne en ligne. Cette lecture en devient grisante et obsédante, à la manière d'une litanie qui ne sortirait plus de notre tête. Une fois happés entre les pages, nous n'en sortons jamais vraiment et l'immersion se prolonge bien après avoir fermé le livre.

le destin des personnages est absolument fascinant. Je suis incapable de dire laquelle des trois héroïnes j'ai préféré. D'autant qu'Aya Sin s'y ajoute et qu'elle éveille, elle aussi, curiosité et intérêt. Aucun de ces quatre destins ne m'a été indifférent, j'ai tremblé pour ces femmes, j'ai souffert avec elles, j'ai espéré – en vain- , et j'attends avec elles la fin de leur destinée. Aucune n'est épargnée par la cruauté, la brutalité, la soif brutale de pouvoir des Hommes. Chacune à sa manière est amputée d'une part d'elle-même, et, comme un phénix, renaît de ses cendres, une renaissance violente, douloureuse d'où elles ressortent transformées. La force du roman réside aussi dans l'alternance du récit de ces vies. Nous suivons en pointillé le drame de chacune, nous ignorons quel lien les unit, et peu à peu, les fils épars de la destinée se rassemblent. Arrivée au terme de ce premier volet, j'entrevois l'unité, le lien, l'objectif et ne peut que me projeter en avant pour essayer d'en deviner la suite.

Si toutes m'ont conquise, j'ai une tendresse toute particulière pour Arkhâne et pour Djiane : femmes bafouées, femmes humiliées, femmes brisées par la jalousie et par l'envie, elles suivent deux courbes différentes et pourtant complémentaires. L'acceptation et la vengeance, la fuite en avant et l'apprentissage ou l'oubli et une existence morose. Deux choix, deux postures qui n'en sont pas vraiment finalement car, elles n'ont pas vraiment le choix, et leur destin est aussi lié aux personnes qu'elles croisent. « Marche ou crève », voilà l'expression qui me vient en tête. Deux femmes acculées qui marchent et avancent pour ne pas mourir mais qui au passage voient s'éteindre une partie de leur être. Deux femmes ô combien émouvantes, qui ne peuvent que nous remuer jusqu'au fond de nos entrailles.

La grande complexité de l'univers déployé mérite amplement ses presque quatre cent pages. Aucune ligne n'est en trop et, avec une précision tout singulière, chaque élément trouve sa place dans une économie d'ensemble renversante. Chaque fils tiré à un moment donné acquiert tôt ou tard une importance capitale, nourricière pour le récit et la suite. Ce montage romanesque est saisissant, savoureux et stupéfiant car ici, on ne touche pas juste à la complexité des personnage, mais à un véritable brio, nous touchons à une vraie cosmogonie en plus d'une galerie de personnages impressionnante. Alors, bien entendu, nous avons aussi l'envers du décor. C'est une lecture exigeante et il faut un temps pour mémoriser chaque personnage, ses spécificités. Mais la beauté du texte le vaut largement.

L'alternance des destins et les événements narrés nous poussent en avant dans une urgence qui se fait puits sans fond. Nous tombons avec les personnages, nous sommes emportés par une tempête du désert, et nous finissons le roman, hagard, étonnés, et fascinés, frustrés presque de ne pas en avoir plus, de ne pas avoir le tome 2 dans les mains pour poursuivre le voyage, pour comprendre, pour trouver les clefs et pour savoir, enfin.

Ainsi, Shâhra de Charlotte Bousquet est un véritable coup de foudre pour moi, et le mot est faible! Tout m'a emportée, l'écriture, le monde, le thème, les personnages, la cruauté et la poésie de ce monde… Tout est parfait. Je l'ai adoré et j'ai été incapable de le poser. Il me faut absolument la suite de cette merveille.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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Un roman choc et envoutant - comme souvent, avec Charlotte Bousquet !
Dans cette histoire, on découvre 3 femmes d'exceptions, très différentes les unes des autres mais qui, on peut parier, partagent forcément quelque chose.
J'ai aimé le personnage d'Arkhane, androgyne dont on parle parfois au féminin, et parfois au masculin. L'histoire de Djiane m'a brisé le coeur, et j'ai ressentie sa peine à travers le récit. J'ai eu moins d'affinité avec Tiyyi, mais elle n'en demeure pas moins un personnage intéressant, et à l'histoire terrible.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Charlotte Bousquet n'épargne rien à ses personnages : elles traversent toutes les trois l'enfer, et on se demande comment elles tiennent encore debout. L'autrice y questionne la résilience, mais aussi, comme souvent, le statut de la femme.
Au-dessus de ces trois personnages principaux, une autre femme, elle aussi à la vie misérable, prisonnière d'un djinn vieillissant et cruel… Mais aussi prisonnière de ses addictions. On découvre au fur et à mesure ses particularités, et on se demande quel va être son rôle.
L'univers est différent de ce dont on peut avoir l'habitude en fantasy, car il prend place dans une culture orientale, aux paysages désertiques et au vocabulaire inhabituel (du moins pour moi). Je n'ai découvert le lexique qu'en toute fin d'ouvrage, dommage, car il m'aurait bien aidé en cours de lecture !!
Cette lecture m'a bouleversée (là encore, c'est assez récurrent avec Charlotte Bousquet !), et j'ai hâte de lire la suite. La lecture n'est pas aisée, tant par les sujets ou les situations abordés, qui peuvent être émotionnellement éprouvants, que par la complexité du récit, parfois : des prophéties s'enchevêtrent, et j'ai eu quelquefois besoin de retourner en arrière pour vérifier des informations. Mais qu'on soit d'accord : j'ai adoré ça !
Petit bémol cependant au sujet des multiples renvois à des nouvelles précédemment écrites par l'autrice : si ça n'a pas empêché la compréhension du texte, loin de là, il y a un petit côté frustrant, surtout en raison du nombre de fois où ça arrive.
C'est toutefois ma seule critique, car le reste m'a enchanté !
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Charlotte Bousquet dépeint dans ce roman un univers de Fantasy Orientale aux inspirations diverses et bien construit. Les environnements, les coutumes et traditions ainsi que le bestiaire sont marqués par un profond exotisme, que les descriptions parviennent à bien retranscrire.
Mais même si cet univers est original, il n'en est pas moins dur car aride et désertique, et porteur de violences pour les personnages...
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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J'adore ce magnifique conte qui nous transporte en Orient. Les personnages sont magnifiquement bien présenté avec à chaque fois une force et un caractère différents, les femmes sont mises en avant, et c'est juste trop bien.

J'attends la suite avec impatience, et le dieu au deux visage est terriblement intéressant, d'ailleurs toute la trame qui se dessine et nous prépare à un putain de Climax pour le deuxième tome. Tout se fait intelligemment, et j'ai juste hâte de la suite.

C'est pour ce genre de richesse, que j'adore lire, et la couverture représente à merveille ce premier tome. J'espère et prie pour que la prochaine couverture se fasse en négatif, la partie blanche deviens noir et inversement tellement se serais beau.

Les éditions Mnémos, on de très beaux livre, je ne sais pas depuis combien de temps ils sont sur le marché, mais entre ce livre et le bâtard de Kosigan. Ils savent sélectionner de bonne histoire et de magnifique plume.

Je ne peux que vous recommander ce livre, que j'ai apprécié dévorer. L'histoire est riche et poétique. Dans un monde qui fait rêver autant qu'il inspire une légère frayeur de part son antagoniste et ces vils expériences.
Lien : http://www.cinebookch.com/20..
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Shâhra est un projet d'écriture qui mûrissait depuis 2012 dans la tête de Charlotte Bousquet. Désireuse de développer un univers inspiré des légendaires contes des Mille et une nuits, elle a commencé par écrire de courtes nouvelles éditées dans différentes anthologies afin de semer sans le savoir les premières graines de sa nouvelle oeuvre de fantasy.

En effet, même si l'idée germait doucement dans son esprit, c'est grâce au dispositif "Auteurs associés" de l'Accord-cadre Etat-Drac Grand Est et aux Imaginales qui ont proposé sa candidature pour cette résidence "auteur associé" de 2016, que ce premier volet a pu voir le jour. Sans oublier l'implication de la maison d'édition Mnemos qui n'a pas hésité à suivre l'autrice dans sa nouvelle aventure.

Après lecture du roman, je vous confirme qu'il est aussi beau à l'extérieur que bon à l'intérieur. Sublimé par la somptueuse couverture de Mélanie Delon, le récit de Charlotte Bousquet repose véritablement ici dans un écrin chatoyant de couleurs et de pierreries.

Les Masques d'Azr'Khila est la première partie d'un diptyque enivrant. Charlotte Bousquet nous fait virevolter d'une vie à l'autre. Tour à tour, on accompagne l'une ou l'autre de ses héroïnes aux personnalités si différentes dans leurs aventures. On se laisse subjuguer par leur courage, leur force de caractère qui leur permet de s'imposer dans un monde d'hommes.

Nous sommes immergés dans un univers imprégné d'un côté par un Moyen-Âge arabo-mauresque pour les paysages arides, le nomadisme, le commerce des caravansérails et de l'autre, par la culture amérindienne à travers les rites chamaniques qui nourrissent la magie de ce livre.

L'imaginaire de Charlotte Bousquet est encore une fois fabuleux... plus d'infos sur Fantasy à la carte.


Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Pour résumer, le premier tome de ce diptyque reste prometteur malgré des défauts propres à, justement, un premier tome. L'action n'avance pas énormément et le tout souffre de quelques longueurs. Pourtant, l'univers riche et les thèmes engagés abordés par Charlotte Bousquet en font un bon roman qui plaira aux lecteurs avides d'exotisme et d'univers à la fois riche et nuancé.
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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J'avais lu ce livre peu après sa sortie et avait été trèèèèès frustrée de cette fin - qui n'en est pas une, en fait, l'histoire s'arrête en plein milieu huhu - et même si j'ai le tome 2 depuis un sacré bout de temps, je ne m'y étais jamais remise... mais ça y est, l'envie est revenue d'un coup, alors j'ai repris cet univers et m'y suis replongée depuis le début (parce que je ne me rappelle de rien, soyons honnête).

Et j'ai retrouvé le même engouement que j'avais ressenti la première fois. L'autrice a vraiment un talent certain pour créer tout un univers dans lequel elle nous projette d'un coup sans qu'on puisse s'en défaire. On doit composer avec le langage qu'elle impose, s'habituer aux mots qu'on ne connaît pas, ne pas trop s'emmêler les pinceaux avec les prénoms, et vivre aux côtés des héroïnes leur voyage et surtout toutes les épreuves subies. Et on ne s'en plaint pas, non. On en redemande absolument.
Et je trouve ça génial.

Comme j'ai déjà chroniqué ce livre il y a fort longtemps, je suis allée relire ce que j'avais rédigé et je trouve amusant de constater que la protagoniste que j'avais préférée à l'époque n'est pas du tout la même qu'aujourd'hui. Si Djiane avait le plus réveillé mon empathie de part sa situation qui me semblait le plus faire écho à une société proche de nous, c'est cette fois Arkhane qui m'a le plus touchée. Écho au chamanisme, peut-être, à ses dons précieux, mais surtout, je pense, au thème de l'identité qui l'enveloppe.

Mais en réalité, elles sont toutes incroyables, j'aime toutes les suivre, j'aime attendre avec impatience le moment où leurs destins vont se rejoindre, j'aime ce côté indéniablement féministe que possède la plume de Charlotte Bousquet. Les valeurs qu'elle défend, les sujets qu'elle met en avant, le ton intimiste de son récit, le fait qu'elle prenne son temps tout en me passionnant... j'aime tout.

Alors j'enchaîne avec le second tome et la fin de cette duologie (aux couvertures incroyablement belles, s'il est utile de préciser) et j'ai hâte de voir jusqu'où ces femmes vont voyager.
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Un premier tome d'une duologie qui m'a demandé beaucoup de concentration mais qui est juste excellent.

Nous suivons quatre femmes aux destins sombres. Quatre femmes esclaves de leur condition, de leur religion, de leur souffrance, de leurs pertes.

Ces quatre personnalités résilientes nous emmènent sur les chemins de la vengeance, de l'amour et de la dévotion.

Malgré le fait que j'ai eu du mal à comprendre qui était qui sur la première partie du roman (la faute à la fatigue), j'ai aimé suivre chacune d'elles.

La plume est très poétique, entre les chants et les contes. L'univers est décrit de façon à s'immerger mais mon manque de concentration a fait que j'avais du mal à me l'imaginer. Heureusement que sur le dernier tiers je me suis mise à fond dedans.

La construction du roman est particulière mais tellement plaisante. Cela nous permet de comprendre l'histoire et les choix de chacun des personnages.

Je pense que c'est le genre de roman à lire presque d'une traite ou du moins pas avec d'autres romans en cours. Je vais enchaîner avec le tome 2. Je vous conseille vivement d'avoir les deux sous la main et de ne pas attendre entre les deux.

Oh et la couverture n'est pas juste magnifique.
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