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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le premier tome de Shâhra m'avait troublée à de nombreuses reprises pour tout ce qu'il amenait de réflexion sur la condition de la femme au travers du destin de 4 femmes différentes et similaires à la fois.
C'est avec plus que du plaisir que je les ai retrouvées ici.
Arkhane et son compagnon Fhul, Tiyyi et Enno, Djiane et Âmel. Ces duos forts vont être amenés à se retrouver comme le stipule la prophétie énoncée par Aya Sin au maléfique Malik, le chef vorace de vie de la caravane.

Cette fois encore, Charlotte Bousquet nous emmène dans un roman profond, aux multiples arcanes et tisse sous nos yeux avides des liens qui vont nous enchaîner à eux.
Nous avons suivi ces trois femmes et leurs compagnons, souffert de leurs passés, puis espéré avec elle un avenir moins sombre. le lien que l'auteure tisse entre ses femmes et leurs animaux sont forts. Ils ne sont pas les héros de ce roman mais leur place prend de l'ampleur au fil des pages en tant que complice, protecteur aussi et surtout compagnon fidèle et aimant.
Notre avancée dans le récit prend en compte ce rôle et laisse entrevoir qu'il n'est pas à pour rien. Cette complicité va leur apporter beaucoup au cours des rebondissements et permettent à nos héroïnes d'avancer toujours plus loin.

En acceptant le rôle que lui confère Arz'Khila, Arkhane a commencé à changer. Et ce deuxième tome va renforcer cette sensation en la menant vers un chemin qu'elle croyait avoir perdu.
Djiane va, elle aussi, devoir faire face à son pire ennemi, elle-même et trouver la force de comprendre et d'accepter pour trouver sa voie dans le destin que lui fait miroiter Malik le fourbe.
Tiyyi, quant à elle, voit petit à petit son destin s'ouvrir et la compréhension s'installer en elle. Ses peurs sont ainsi balayées par cette lumière.

Deux fois née, Déjà morte et Cent vies. Ces noms que leur ont donnés la prophétie nous semblent de plus en plus réels devant le chemin qu'elles décident de prendre.
Charlotte Bousquet met dans cette histoire une vengeance, des espoirs mais surtout une quête de soi, vers un retour à une complétude.
« Les combats les plus âpres se livrent contre soi-même », toutes trois sont incomplètes depuis que leur passé leur a été imposé. Elles le sentent et le subissent dans leur corps, leur coeurs, leur âme même. Toutes trois vont ainsi cheminer vers un destin cahoteux et parfois sombre mais aussi vers la lumière des retrouvailles.
De même Aya Sin, la sybille va prendre une plus grande place dans ce deuxième tome. On la sentait déjà plus importante que ce qu'elle nous laissait voir. Ici elle va nous montrer le chemin qu'elle a choisi.

Cette duologie pleine de philosophie, de mysticisme aussi est magnifique et nous emporte dans un univers à la fois merveilleux par les couleurs et la profondeur qu'il possède mais aussi tragique par ce qu'endure ces personnages.
Je remercie Charlotte Bousquet pour cette lecture, les éditions Mnemos de leur confiance mais aussi mon amie Anne-Laure du Blog Chuut Maman lit qui l'a fait en LC avec moi. Nous avons pu partager ainsi au fur et à mesure nos questionnements, nos espoirs et nos ressentis. Dans un roman comme celui-ci le partage apporte encore plus de relief à nos perceptions de lecteurs.
Pour terminer je ne peux que rêver devant les magnifiques couvertures de Mélanie Delon qui mettent un visage à certaines de nos héroïnes et leurs particularités.
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J'avais eu un véritable coup de coeur pour Shâhra, Les Masques d'Azr'Khila de Charlotte Bousquet et j'attendais impatiemment la sortie du tome 2. Autant dire que je ne me suis pas fait prier pour dévorer cette suite qui est officiellement parue le 16 octobre. Je commencerai par saluer la grande beauté de la couverture. Celle du premier volet m'avait emballée, celle-ci me ravit tout autant. Nous avons là, réellement, de beaux objet-livres. Si vous n'avez pas lu le premier tome, attention, cette chronique risque de vous gâcher la découverte.

Dans Les Voiles d'Azara, nous retrouvons Malik dans une posture dangereuse. Il n'arrive plus à se nourrir de l'essence des kenzis et ses jours sont comptés. Aya Sin accepte enfin son héritage et ses dons prennent leur essor. Elle en profite pour protéger de son mieux la caravane tandis qu'Arkhane et Tiyyi se rencontrent, que Djiane poursuit son projet fou pour retrouver Riwan, sans se soucier des sacrifices à accepter, et tandis que l'Asag s'étend et corrompt tout sur son passage.

Ma première crainte en ouvrant ce livre était d'être perdue. J'avais en tête que l'écriture de Charlotte Bousquet faisait cristalliser un univers complexe soutenu par une conséquente galerie de personnages. Et c'est effectivement le cas. Pour autant, il m'a été particulièrement facile de replonger dans ce monde et de parcourir de nouveau le désert aux côtés des héroïnes. Je n'ai eu aucun mal à me souvenir des jeunes femmes et de leurs caractéristiques, même leurs surnoms sibyllins « Deux fois née », « Cent vies », « Déjà morte » ne m'ont posé aucun souci, tant ils font partie intégrante des personnages. La plume de l'autrice est particulièrement saisissante et cela m'a frappée une fois de plus. En peu de pages, elle parvient à recréer un monde chatoyant, mais aussi sinistre et cruel ; un monde où la magie positive d'Azara et celle d'Azr'Khila côtoie la noirceur des Efrit et les ténèbres d'un dieu corrompu qui s'attache aux kenzis et suce leur essence dans un projet aussi immoral que contre nature : maintenir une enveloppe mortelle déjà putride en vie pour se réincarner. le monde ciselé sous les mots a le charme d'un Orient rêvé, un Orient pourtant aux multiples aspects : Orient magique par la présence des kenzis et de leurs multiples pouvoirs, Orient maléfique par les rites dévoyés et la présence des Ghûls – sorte de morts-vivants, Orient mystique avec la déesse Azr'Khila qui peut donner la vie et la mort ou défaire les fils de la maladie, Orient artiste avec les dyns et les poèmes chantés. Tous ces éléments donnent corps à cet univers, et lui confèrent une consistance inégalée.

Au milieu de ce monde dangereux, nous retrouvons Arkhane – la shalbia – qui a survécu à la mutilation, à l'abandon, à la trahison, celle dont le coeur brisé n'a perdu ni la bonté, ni le courage. Arkhane est un personnage que j'aime énormément. Elle n'est que renoncement et bonté. Jamais elle ne donne le premier coup et sa clairvoyance n'a d'égal que son intelligence. Elle dénoue bien des fils grâce à sa sagacité, sans pour autant se mettre en avant car l'humilité est également sa caractéristique. Tiyyi est également très touchante : comme Arkhane, elle a tout perdu, et, en perdant tout, elle se trouve. Elle découvre qui elle est et quelle est la nature de ses dons. Cette adolescence est d'une gentillesse rare et cela lui permet de s'enrichir au contact des autres. Chaque fois qu'elle fait le bien, elle gagne quelque chose à l'instant même où elle croit avoir perdu. Son surnom « Cent vies » ne dévoile son vrai sens que peu à peu, mais lorsque c'est fait, c'est époustouflant. Aya Sin et Djiane sont celles qui évoluent le plus dans ce tome. L'une parce qu'elle accepte ses failles, reconnaît ses erreurs et accepte enfin de devenir celle qu'elle doit être, l'autre parce qu'elle renonce à un projet fou et illusoire, qu'elle prend conscience de sa vraie force – et traversant le pays d'Azr'Khila- fait la paix avec elle-même pour accéder enfin à son vrai Moi et à sa vraie puissance. Si nous y réfléchissons bien, ce tome est celui de l'accomplissement pour quatre femmes hors normes, quatre femmes aux talents rares, quatre femmes rudement éprouvées mais qui à partir des ruines de leurs vies font renaître LA vie et sauvent l'équilibre. Nous avons là des héroïnes attachantes, qui brillent par leur humanité et leur compassion, par leur capacité à comprendre ce qui les entoure et à faire le bon choix, même s'il est douloureux. Leur résilience devient la clef de leur avancée et l'acceptation de leur destin la passerelle vers la paix intérieure et vers leur réalisation. Sous nos yeux ces femmes s'épanouissent enfin alors que nous les pensions brisées, elles déploient leurs ailes, prennent leur envol et contrecarrent les plus noirs projets. Je crois que c'est ce qui m'a le plus conquise dans le récit : ces femmes savent reconnaître la souffrance – la leur, celle des autres – elles sont capables de la digérer, de la transformer et de renaître tout en accomplissant le bien. Leur lutte devient notre lutte, car bien vite nous nous rangeons à leurs côtés dans une épopée fabuleuse – intérieure comme extérieure.

Charlotte Bousquet donne des accents mythiques à son récit avec les chapitres en italique présentant l'histoire des jumeaux Bintou et Simba. Deux hommes dont le destin est étroitement lié au monde, à l'Asag et à Kerfou, le dieu fou, mais deux hommes qui finissent aussi par rencontrer aussi notre quatuor féminin. La manière de mettre en scène leur lien est très intéressant, léger et subtil. L'issue de cette épopée féminine est alors resserrée en un récit sobre qui dénoue tous les fils emmêlés que nous avons pu découvrir dans les deux tomes. Enfin, Malik incarne particulièrement la folie ici. Dans son délire, il corrompt tout, engendre la servilité, s'immisce dans la conscience de ses subordonnées et répand son poison et son fiel sur terre. Dans ce deuxième volet, il est encore plus détestable que dans le premier. Sa bassesse trouve un pendant lumineux inattendu en Kele'r Kwambe, ce qui crée un diptyque très intéressant autour de l'immortalité de l'âme / du corps, du désir de mortalité et du désir d'immortalité. Ces deux hommes apportent en trame de fond une réflexion sur la dignité, sur la bonté, sur la folle cupidité et sur la violence, et cela ajoute à la profondeur du livre.

Ainsi, je suis tout aussi conquise par Les Voiles d'Azara que je l'ai été par Les Masques d'Azr'Khila. Ce deuxième tome nous emporte dans une ronde magnifique où le Beau côtoie L'Ignoble, où la magie est tour à tour une arme ou une bénédiction, où le destin individuel influe sur l'Histoire dans des combats âpres et douloureux contre des ennemis retors mais aussi contre soi-même. La trajectoire des héroïnes est captivante au même titre que l'univers doux-amer et plein de poésie qui se déploie sous nos yeux.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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Dans Les Voiles d'Azara, alors qu'une tempête de sable fait rage, Tiyyi finit par rejoindre Arkhane et l'aide à contrer un assaut de ghûls. Djiane, elle, est tombée dans les filets de Malik qui la charge de retrouver les deux autres jeunes femmes afin que la prophétie d'Aya Sin se réalise. Alors qu'il pense que les trois femmes désignées par les augures vont le libérer de ce corps ravagé, une ombre plus maléfique encore est à l'oeuvre. Est-ce que Deux Fois Née, Cent Vies et Déjà Morte avec l'aide de la sybille Aya Sin seront en mesure de faire échec aux plans machiavéliques d'un immortel voire même d'un Dieu fou ?

Après deux ans d'attente, la voici entre mes mains cette suite des Masques d'Azr Khila. C'est donc avec une certaine impatience, doublée d'une fébrilité que je me suis replongée dans ce bel univers. Quelques pages lues plus tard et le charme a une nouvelle fois opéré. C'est toute la magie de cette plume qui nous donne l'impression d'avoir lu seulement hier le premier tome.

Shâhra est un récit immersif et enivrant. L'intrigue s'entortille autour de quatre femmes fortes, sorcières chacune à leur manière. de destins brisés, toutes se relèvent pour réécrire leur histoire. Elles sont le bras armé d'une puissante divinité qui ne les a pas choisies au hasard. C'est au gré de leurs aventures qu'elles prennent la mesure de leur puissance qui va leur permettre d'accomplir leur destinée. Quatre âmes qui dispensent la vie et non la mort même si cette dernière est inéluctable. Charlotte Bousquet les décrit comme étant des protectrices plus que des guerrières. C'est de leur connexion à la nature et aux animaux qu'elles tirent surtout leurs pouvoirs. Douces, attachantes et fières, on apprécie chacune de ces figures féminines qui transmettent courage et force à ceux qu'elles rencontrent. En brossant le portrait de telles héroïnes, Charlotte Bousquet insuffle à son texte une vraie beauté car finalement beaucoup de douceur s'en dégage. Elles sont comme un baume qui agit contre le mal qui ronge Shâhra.

L'ombre des dieux plane sur ce diptyque. En effet, Charlotte Bousquet a construit son récit autour d'une mythologie précise qui s'inspire sans doute de l'Antiquité. Ainsi, la divinité Azr Khila, maîtresse de la vie et de la mort et mère du monde guide les pas de ces héroïnes et particulièrement ceux d'Arkhane qui est son élue. Elle a besoin de ces femmes pour empêcher Kerfou, son fils dément de se libérer complètement de sa prison en se servant de l'immortel Malik. Elle est aidée de sa fille Azara, maîtresse de la magie et des illusions qui protège Aya Sin. Elle a également engendré d'autres enfants comme Sham, maître des vents, seigneur du désert et des chevaux, Melkur, seigneur du soleil, maître de la forge et du feu, ainsi que Lâssa, fille des fleuves et des océans, dame des pluies. La croyance en ces divinités berce la vie des mortels. Ces dieux interfèrent dans leur vie lorsque cela est nécessaire, notamment devant un danger. Ainsi, ils accordent des dons comme c'est le cas avec Azara et Azr Khila qui décuplent les pouvoirs de leurs élues et permettent aussi aux corps de ces dernières de se régénérer pour guérir des graves blessures. L'existence de ces divinités lie la fantasy de cette autrice à une magie qui relève donc de la divination (la croyance en les augures) et même de l'animisme (la croyance en une force vitale qui anime les êtres vivants), ce qui lui confère un caractère mystique. Ainsi, les pouvoirs des héroïnes de ce cycle sont intiment liés aux rêves et à la métamorphose.

Avec Shâhra, l'autrice nous offre une escapade dans un monde hors du temps où tout devient possible... suite sur Fantasy à la Carte.
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Dans ce second tome, nous retrouvons Malik qui dépérît, n'arrivant plus à se nourrir des Kenzis de la caravane, il est aux abois et plus dangereux que jamais. Devant l'appétit de Malik toujours plus dévorant, Aya Sin accepte enfin son héritage et tisse à son tour les fils du destin pour tenter de sauver la caravane. Djiane, elle, guide la troupe vers le Nord, toujours plus enfermée dans son obsession. Tiyyi et Arkhane cheminent côte à côte et se dirigent elle aussi vers le Nord où selon la prophétie, les trois femmes doivent se retrouver avant de pénétrer dans le royaume d'Azr'Khila.

J'avais un peu d'appréhension avant de commencer cette lecture me demandant si j'arriverai à recomposer la galerie de personnages que Charlotte Bousquet nous avez présenté dans Les masques d'Azr'Khila. Appréhension détrompée dès le début de ma lecture car nous seulement Charlotte Bousquet arrive à nous replonger très rapidement dans l'atmosphère du pays des Kensis mais l'autrice réussi le coup de maitre de donner suffisamment de détails pour que le lecteur arrive à replacer chaque personnage le tout sans redite ni résumé. C'est donc dès les premières pages que nous repartons sur les traces de Djiane, Tiyyi et Arkhane chacune liée à un compagnon qui est à la fois une âme soeur et un soutien sans faille pour sa compagne.
Deux fois née, Déjà morte et Cent vies : Arkhane qui va retrouver un chemin qu'elle croyait perdu, Djiane qui affrontera son pire ennemi, elle-même, et Tiyyi qui acceptera son destin. Shâhra est un récit de vengeance et d'espoir, c'est aussi une quête de soi pour arriver à une complétude de l'être. Entre poésie et récit des milles et une nuits, cette duologie est une superbe histoire de femmes, d'acceptation et de compréhension. Un récit résolument positif. C'est une fantasy douce sans grande bataille et avec de l'action somme toute limitée, et pourtant, je ne me suis pas ennuyée une seconde. le récit de Charlotte Bousquet est vraiment envoutant, dépaysant aussi à mesure que l'on se déplace dans ces pays où les djinns, les chamanes et les sybilles arpentent le monde. C'est aussi l'alliance souvent parfaite de l'homme et de l'animal à travers les duos que façonnent l'autrice : Tiyyi et Enno, Djiane et ämel puis Arkhane et Fhul.

Shâhra est un récit féministe où les femmes façonnent le monde, c'est aussi un récit lumineux parsemé de notes d'espoir. J'ai eu un gros coup de coeur pour cette duologie dont j'ai adoré l'ambiance et les personnages. J'ai d'autant plus aimé ma lecture que j'ai fait un lecture commune avec NathAely du blog Les passions d'Aely ce qui nous a permis d'échanger en même temps que nous avancions dans l'histoire et c'était d'autant plus passionnant (merci à toi 😉 ). Si vous rêvez d'une fantasy féministe et de récit poétique et philosophique, ne passez pas à côté de ces magnifiques romans.

Lien : http://chutmamanlit.fr/2021/..
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La sortie de ce tome 2 a été un petit événement pour moi, qui avait tant aimé le tome 1. La couverture de ce second tome hypnotise le lecteur, aussi bien que l'avait fait le premier, mais avec des tons plus froids, et annonce déjà la couleur : ça va être fascinant, étrange et sublime.
J'ai tenté la lecture du 2 directement, mais au bout de quelques pages, j'ai réalisé que je devais relire le tome 1 pour saisir toutes les subtilités du 2e volet de ce diptyque. Ce que j'ai donc fait, et avec beaucoup, beaucoup de plaisir – et au fur et à mesure de ma relecture, j'ai réalisé à quel point c'était nécessaire !
Ce tome reprend l'histoire là où le tome 1 l'a laissé, et nous retrouvons le diabolique Malik, mais aussi et surtout les femmes qui lui feront face, et qui ont toutes une histoire des plus tragiques. Si l'objectif est avant tout de débarrasser le monde de la menace que représente le djinn, je dois bien avouer que pour ma part, c'est avant tout l'histoire de toutes ces femmes sublimes et torturées qui m'a bouleversé. Avant la fantasy, avant l'univers magique, avant la lutte du bien contre le mal, avant tout cela, il me semble que c'est surtout une exceptionnelle histoire de résilience. Comment ces femmes se retrouvent, retrouvent goût à la vie, réapprennent à aimer – et surtout à se pardonner.
De nombreux passages sont d'une rare puissance, et débordent d'émotions.
Certes, on pourrait voir dans cette histoire un aspect manichéen, car c'est une lutte ancestrale du bien contre le mal, toutefois au-delà de cet aspect épique, il y a de nombreuses complexités, des détails que l'on apprend au fur et à mesure… Et finalement c'est avant tout l'histoire des épreuves que les femmes traverseront pour être assez fortes pour faire face au mal. En effet, le « combat final » n'est en réalité pas très épique ni très grandiose, et ce n'est vraiment pas le coeur du livre !
L'univers du roman, aux couleurs du désert et des légendes orientales, est plutôt dépaysant : ce type d'incursion est plutôt rare, bien que la mythologie offre de grandes possibilités ! Et Charlotte Bousquet le fait avec beaucoup de sensibilité et un très grand talent. L'écriture est soignée et le vocabulaire très précis – parfois au point de devoir s'arrêter pour chercher tel ou tel mot, d'un objet que l'on ne connaît pas dans notre quotidien. de nombreux passage sont extrêmement poétiques, et contribuent à nous faire voyager sur les ailes des divinités de son univers.
Par ailleurs, on découvre par les notes de bas de page qu'il y a de nombreuses autres nouvelles écrites par l'autrice dans ce monde. Personnellement, je l'ignorais, et ça m'a donné envie de prolonger le plaisir de ce roman !
Bref, ce diptyque est un véritable coup de coeur, un superbe roman qui montre que Charlotte Bousquet est également excellente en littérature adultes.
Mon seul regret, c'est d'avoir tourné la dernière page du dernier volume…. Mais je garde en moi un fragment de Shâhra, comme un joyau précieux !
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J'ai relu le premier tome de cette duologie avant de lire le tome 2, et j'ai vraiment bien fait car j'avais oublié pas mal de détails.
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Mais quels plaisirs de relecture 💞
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Nous sommes dans un univers de fantasy orientale, avec principalement des femmes, une magie chamanique, des djinns... Une ambiance merveilleuse qui m'a enchantée.
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J'ai adoré la plume de cette auteure dans cette série. Je me suis laissée porter par ce récit, ces chansons, et par ces femmes qui ne se connaissent pas mais qui sont liées. Chacune ayant des dons et les découvrant au fur et à mesure de leur périple. Leur rencontre est inévitable et doit bouleverser le monde.
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Superbe lecture que je ne peux que vous conseiller ❤️
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Le premier tome de Shâra avait été un vrai coup de coeur pour moi : un univers de toute beauté, d'une grande richesse, avec des héroïnes toutes travaillées, sans céder à la faiblesse du faire-valoir pour les embellir.

Ce deuxième tome, en plus d'avoir une couverture absolument magnifique (sûrement l'une des plus belles de ma bibliothèque), confirme ma première impression : Shâra est une pépite de fantasy française.

Sorti près de deux ans après le premier tome, Les Voiles d'Azara n'a rien perdu en qualité ni en profondeur.

Malik s'impatiente et les événements s'accélèrent. Nos héroïnes connaissent leur destin et se connaissent avant même de se retrouver. Elles savent ce qu'elles ont à faire. Et pourtant, quelle destinée ! Ces élues ont été extrêmement éprouvées, elles ont traversé des épreuves inimaginables et ont perdu des gens qu'elles aimaient énormément. Et elles sont là, fortes, fières, puissantes, prêtes à en découdre.

Chacune a sa propre personnalité, sa propre manière d'appréhender ses pouvoirs et surtout d'évoluer. Car leur force réside aussi dans leur évolution, leur capacité à accepter ce qu'elles ont subi et ce qu'elles sont. J'avais d'ailleurs eu un gros coup de coeur pour Djiane dans le tome 1, qui s'est confirmé dans ce tome. Djiane est à mes yeux celle qui a le plus grandi.

Et elles ont beau affronter un ennemi plus puissant que ce qu'elles imaginent, rien ne peut arrêter leur marche, leur destinée, leur volonté de sauver ce monde si beau et pourtant si cruel et éprouvant.

Shâra est une duologie magnifique, onirique et originale, qui vaut vraiment la découverte.

Si je devais reprocher quelque chose à ce tome, je dirais que c'est l'accélération soudaine de l'action : le premier tome était posé, prenant le temps de présenter les bases et les personnages : ici, tout s'accélère, comme s'il fallait tout condenser en un seul tome. Cependant, une telle précipitation n'est pas dérangeante avec une bonne plume, ce qui est le cas ici !
Lien : https://catladyquilit.wordpr..
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Je dois bien reconnaître que je quitte à regret cet univers... je l'ai tellement aimé !

Ce tome 2 poursuit parfaitement bien et achève cette duologie. L'esprit est toujours là, le côté très intimiste, le côté voyageur, aussi, tout en poussant les protagonistes un peu plus loin. Si on prenait son temps pour les découvrir dans le premier tome, on continue ici de les voir évoluer, en grande partie de par leur rencontre - qu'on attendait tant !

Les fils se délient, et d'autres liens se tissent. Des révélations arrivent, le dénouement approche. le tout dans cette ambiance toujours si marquée. Avec un antagoniste bien présent, mais qui, pourtant, ne prend jamais le pas sur cette atmosphère veinée de spiritualité qui fait toute l'originalité et la force du roman.

Le monde dépeint est encore étoffé, et j'ai tant aimé le découvrir auprès d'Arkhane, Djiane, Tiyyi et Aya Sin. Certains passages sont très forts, très touchants. Elles m'ont toutes beaucoup parlé, pas toujours au même moment. Elles ont chacune différentes facettes qui nous permettent de les comprendre, de ses sentir proche d'elles d'une manière ou d'une autre.

Bref, je ne sais pas trop quoi vous dire d'autre, à vrai dire, j'ai du mal à formuler ce que j'ai ressenti pendant cette lecture ; je sais d'ores et déjà qu'elle me laissera des sensations très fortes.
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Les Voiles d'Azara clôt le diptyque Shahra en explorant la manière dont des individus peuvent se libérer des emprises toxiques et d'un passé envahissant au sein d'un univers de Fantasy orientale développé, marqué par des liens étroits entre ses personnages et la nature et une spiritualité forte.
Charlotte Bousquet décrit l'émancipation de ses quatre héroïnes, qui luttent contre le sorcier Malik, qui menace de détruire le monde, mais également contre elles-mêmes, en se confrontant à leur passé, qu'elles parviennent à dépasser pour s'affirmer en tant qu'Élues des déesses qui les ont désignées.
Si vous voulez lire une Fantasy orientale pleine de spiritualité, je ne peux que vous recommander la lecture de ce cycle !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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