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3,46

sur 395 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman est à déguster à petites gorgées, le plus lentement possible tellement on s'y sent bien ! Les chapitres sont courts ; c'est idéal pour faire de nombreuses pauses, s'imaginer dans la peau du personnage principal, se poser les mêmes questions que lui et patienter autant qu'on le peut en attendant sereinement que le mystère soit révélé à la toute fin (ne pas oublier le titre), après moult péripéties et rebondissements. Jusque là, le parcours aura été aussi agréable pour le lecteur que mouvementé pour le héros.
« C'était une belle journée d'août 1913 », le lecteur est invité, dès la première page, à se transporter à Vienne pour y observer un jeune anglais préoccupé presqu'autant par son chapeau qu'il vient d'oublier sur un banc que par l'issue du rendez-vous auquel il se rend.
En quelques lignes, nous sentons le chaud soleil et la brise légère qui « soulève ses fins cheveux châtains », notre regard est attiré comme le sien par une affichette déchirée et de ce fait difficilement lisible…sans doute un opéra ? C'est cinématographique et intriguant et cela le restera jusqu'à la fin.
On commence donc à Vienne, en musique, peinture mais aussi psychanalyse (on y croisera Freud), sculpture ou théâtre. Surgissent une fiancée, une guérison, une maîtresse, un enfant, puis vient 1914, la guerre, le danger, la ligne de front au-delà des barbelés, un traitre, un espion, une veuve bien séduisante, un oncle baroudeur et une mère adorée, qui mérite bien un gros mensonge. Tous les ingrédients d'une histoire passionnante sont réunis.
William Boyd nous emmène dans les pas de son héros et réussit à nous faire partager ses émotions, ses pulsions, ses amours, sa peur et ses soupçons jusqu'à ce que l'aube révèle enfin la vérité…quoi que !
Quel beau roman, solaire comme un été viennois mais aussi mystérieux comme un soir de « fog londonien » !
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Lysander Rief, acteur anglais par son père, autrichien par sa mère, se rend dans la capitale de l'Empire austro hongrois, afin de guérir d'un problème d'anorgasmie (il n'atteint jamais l'orgasme lors de ses relations sexuelles).
Pour cela, on lui conseille le Dr Bensimon, discipile du grand Freud et investigateur d'une nouvelle thérapie. Alors que le jeune Lysander parvient à guérir dans les bras d'une jolie et avenante sculptrice, il sera envoyé en prison pour viol.
Sauvé de justesse par la Couronne, Lysander est chargé de débusquer une taupe au sein des Alliés.
L'attente de l'aube embarque le lecteur à la découverte de l'Europe en guerre, des tranchées de Béthune à un Londres effervescent
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un livre d'espionnage plutôt qu'un polar. l'auteur nous emmène via des péripéties alambiquées vers le dénouement : l'attente de l'aube. J'ai apprécié un style élégant, je dirais presque anglais. En conformité avec la période historique du roman. Il y a çà et là une foultitude de personnages avec des caractères et de la char. Un excellent moment de lecture.
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Avec William Boyd (A Good man in Africa, an Ice cream War, Ordinary Thunderstorms, etc), nous sommes habitués aux chefs d'oeuvre et celui-ci en est un nouveau.

Boyd est un maitre des techniques du roman : le scénario, les portraits, les paysages, les ambiances (p 17, « Wiener Kunstmaterialien », marchand de papiers, peintures, crayons et pinceaux). Il ne recule pas devant le pastiche, comme le montre l'esquisse d'idylle jamesbondienne à Genève avec une veuve de guerre française.

Comme à l'habitude, le héros est un jeune homme sympathique, acteur de son état, confronté au cynisme manipulateur. Il s'appelle Lysander (l'homme-Lion, en grec), le roman étant riche de noms propres savoureux (une brute autrichienne s'appelle Udo Hoff, la logeuse pincée Madame Kriwaneck, les Officiers anglais Munro et Fyfe-Miller, etc…).

Lysander vient, en 1913, consulter à Vienne un disciple du Dr Freud, et n'échappe à une fausse accusation de viol que par son ingéniosité (« ingenuity » en anglais, admirez le faux ami !). Les deux attachés militaires (barbouzes) de l'Ambassade britannique sont si admiratifs qu'ils le recrutent, la guerre venue, pour démasquer une taupe qui, du sommet de la hiérarchie militaire et bureaucratique, transmet aux Allemands de précieuses informations sur les offensives.

De Londres à Genève – nid d'espions - , du théâtre du West End jusqu'au Front des Flandres et même au No man's land, nous suivons ce jeune héros, qui ne pourra se contenter des tours de passe-passe que lui inspire son métier d'acteur, mais devra agir en guerrier déterminé, cruel, et manipulateur, et n'en sortira pas indemne..

Terminons par une prière à l'éditeur français de William Boyd : vite, traduisez-le !
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Tout s'enchaine autour de ce pauvre comédien Lysander Rief, venu à Vienne pour tenter de résoudre ses probléme personnel grâce à cette nouvelle science : la Psychanalyse.
Un femme mystérieuse qui le séduit, des agents du renseignement britannique qui viennent pratiquement le recruter. Quelle machination est derrière tout cela ? Un roman plein de rebondissements où le rôle de chaque protagoniste est assez trouble.
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