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3,81

sur 438 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'héroïne de ce roman porte un prénom d'homme, toutefois elle aurait pu figurer dans les portraits des Culottées de Pénélope Bagieu.
Le lecteur suivra l'histoire d'une vie, du berceau à la tombe.

William Boyd nous accueille dans son univers en nous livrant une vraie biographie d'un faux personnage.
Vous avez compris le truc ???
Parce que moi, j'étais persuadée qu'Amory Clay avait existé et qu'il s'agissait de sa biographie !! Au point d'aller la « googler » afin de mieux découvrir son oeuvre !

Première grosse surprise sur l'écriture de William Boyd :
Il aime jouer avec notre esprit de lecteur crédule !!
Pour sa défense et celle de la maison d'édition : il n'est marqué nulle part qu'il s'agit d'une biographie 

Boyd dit : « Quand vous estompez la ligne entre la fiction et les faits, paradoxalement, la fiction devient plus forte – ce qui, fondamentalement, est mon but : je veux montrer le pouvoir du roman, montrer que c'est la meilleure forme d'art pour comprendre la condition humaine »

Une fois le postulat accepté et la déception un peu retombée, nous pouvons finalement apprécier ce portrait de femme tout à fait passionnant.

William Boyd nous fait traverser le 20ème siècle à travers les choix et les clichés d'une photographe, mais finalement nous capturons des instantanés des périodes historiques à travers ses yeux.

Le fascisme en Angleterre dans les années 30 ; la haute société écossaise dans les années 50 et la guerre du Viêtnam ont pris vie grâce à chaque clic de l'obturateur d'Amory Clay imaginés par l'auteur


J'imagine William Boyd s'amuser à rédiger les légendes des photos débusquées dans des brocantes ! Un joli tour de passe-passe qui prouve que c'est qui compte dans l'écriture c'est le pouvoir de nous faire voyager.


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C'est mon septième William Boyd, autant dire que je suis un fan absolu. Cette précaution posée, je dois dire que je suis content d'en avoir terminé et ça, ce n'est pas bon signe. Un Boyd ordinaire, ça se quitte à regret; on voudrait une suite, de nouvelles aventures haletantes, de nouveaux paysages magnifiquement décrits, de nouvelles situations cocasses ou étranges, encore plus de dialogues pleins de cet humour british auquel nous autres Français ne savons pas résister. Ici, c'est différent. La construction est habile, puisqu'il se met dans la peau d'un personnage féminin, qu'il colle des photos qui semblent donner vie à son personnage et à sa traversée du vingtième siècle. A travers le métier de photographe, il peut s'aventurer sur la piste d'une femme libre à une époque où très peu l'étaient. L'alternance entre le fil d'une vie aventureuse et les derniers mois d'une femme malade et vieillissante amène l'émotion qui, bizarrement, me semble assez peu présente ailleurs dans le roman même si les événements décrits sont de nature à la susciter. J'ai l'impression d'une fausse bonne idée parce que, hormis le séjour dans le Berlin interlope des années trente, le reste manque de sel. Amory a un amant, puis un autre, Amory fait des photos là où il faut être, puis ailleurs. Amory finit par faire des listes (celle des treize types de photographies possibles, celle des livres d'un de ses amants, celle de ses recueils de photos, celle de ses amants). Au final, je me dis que ce livre qui ressemble à un gigantesque collage (des photos et des existences réelles intégrées à la vie d'un personnage inventé), comme à l'accoutumé bien écrit, ne suscite, de ma part, qu'un intérêt poli teinté d'une pointe d'ennui. Si je n'étais pas aussi « boydophile », je serais capable de me laisser aller à, comme l'un des personnages qui fait de mauvais jeux de mots, écrire que ce roman dédié à la photographie n'évite pas certains clichés, comme ceux sur les correspondants de guerre.
« Maintenant que j'étais ici à Saïgon, mes vagues réflexions sur le fait de me trouver, d'avoir besoin d'une guerre pour réévaluer celle que j'étais jadis me semblaient un peu fumeuses et prétentieuses. »
Peut mieux faire, a déjà fait beaucoup mieux !
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Sa passion pour la photo, Armory l'a découverte à l'âge de 7 ans quand son oncle Greville, photographe mondain, lui a offert un Kodak Brownie n°2.
Forcée de quitter la maison pour poursuivre ses études, alors que sa soeur et son frère eux peuvent y rester, elle n'a qu'une chose en tête devenir photographe professionnelle.
Elle lutte pour le devenir, comme elle lutte pour son indépendance. Dans les années 20, il n'est pas de bon ton pour une femme de choisir autre chose que d'être une épouse et une mère. Mais La jeune femme n'en a cure, elle veut mener son existence comme celle d'une femme libre.

Amory découvre son métier à travers différents aspects, elle sera tour à tour photographe mondain, de mode. Elle découvrira le monde en devenant correspondante pour un grand journal américain et surtout abandonnera son petit confort quand elle sera face aux atrocités de la guerre...
Sa vie personnelle et sa vie professionnelle lui offriront bonheurs et malheurs. Avec elle, nous traverserons la grande Histoire, celle des deux guerres mondiales puis celle du Vietnam. Mais de tout cela, je ne vous en dirais rien. Il vous reste le plaisir de plonger dans cette aventure.

Même si je n'ai pas adhéré tout le temps aux aventures de l'héroïne, que j'ai trouvée bien superficielle parfois, j'ai bien aimé l'histoire de William Boyd qui a rendu tout à fait crédible la biographie d'une photographe inexistante. Un beau travail d'écriture et de recherche, illustré par des photographies en noir et blanc. Et là, est tout le génie de l'auteur, mêler de vraies photos à une fausse biographie et emmener ainsi le lecteur dans une supercherie qu'il accepte de bon coeur.

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Les vies multiples d'Amory Clay ou le parcours trépidant d'une jeune anglaise devenue photographe-reporter, une des pionnières du 20e siècle dans ce métier à risques. Une activité qu'elle choisit autant par nécessité que par passion.
Des amours, des enfants, des rencontres, un destin d'aventurière d'un nouveau genre qui se développe sur les scènes de guerre et dont l'arme est l'appareil photo.
Ce roman est un bon crû de William Boyd le talentueux conteur, à savourer au calme comme les bons whiskies dont l'héroïne est si friande.
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La toute jeune Amory Clay reçoit en cadeau un appareil photo. Ce présent va décider de sa destinée et l'entraîner à travers le monde et l'Histoire.
Avec ce beau roman, William Boyd nous régale doublement: on suit avec émotion et fébrilité le destin de cette jeune femme libre, forte et aventureuse et on revisite avec intérêt tous les évènements marquants du 20ème siècle. Le fait d'insérer des photos semblant "d'époque" dans le récit est une idée astucieuse, on en vient à penser qu'Amory a existé, on irait presque chercher des traces sur internet...Un très bon moment de lecture, un bon cru que ce William Boyd là.
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Qu’on se le dise tout de suite Amory Clay est un personnage de fiction malgré les photos qui jalonnent ce roman. En 1997, c’est une femme âgée qui se penche sur ses souvenirs et sa vie. Contaminée très jeune par le virus de la photographie, il s’agit d’une jeune fille qui veut en faire son métier. Mais en Angleterre et dans les années 20, ce n’est pas courant. Elle débute néanmoins par des portraits avec son oncle mais Amory attend autre chose de plus palpitant. Et dans les années 30, là voilà à Berlin presque sans le sou où elle entreprend de photographier ce qui se passe dans les maisons de passe. De retour à Londres, son exposition fait scandale mais sa carrière est lancée.
Et il s’agit d’une femme libre, déterminée. De l’Angleterre aux Etats- Unis, de la France au Vietnam, elle sera là à immortaliser par ses clichés l’Histoire et ses guerres. Une femme aux nombreuses conquêtes qui n’a peur d’avouer ses erreurs. On est loin de l’héroïne « parfaite » ou lisse, et c’est ce qui la rend attachante. Toujours aller de l’avant aurait pu être son credo.

William Boyd nous livre le portait d’une femme pionnière pour son époque : photographe, reporter de guerre et passionnée. Une lecture un peu trop romanesque à mon goût où de nombreux passages sont assez prévisibles mais qui est agréable à lire. Un roman qui rend néanmoins un bel hommage à toutes ces femmes photographes.
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Une couverture que je trouve sublime. Une 4e de couverture que je trouvais plus qu'invitante. Une femme en personnage féminin. Une traversée d'une partie du siècle sous l'oeil d'une caméra. Un auteur que je voulais découvrir depuis longtemps. Tout était la pour me plaire. D'autant plus que je voulais le lire depuis un moment. Alors quand je l'ai vu d'occasion, j'ai sauté dessus ! Et pourtant.... je trouve dommage de le dire, mais je n'ai pas réussi a embarquer du tout dans cette fresque. Je l'ai même lu, a un moment, en diagonale, tellement certains passages m'ont ennuyés. Je ne saurais mettre le doigt sur un élément en particulier... je crois que c'est le tout qui ne m'a pas emballé plus que ça... Mais bon, au moins je me suis fait envie et je l'ai lu. Maintenant, je sais ! Mais on ne peut pas enlever a Boyd son talent d'écrivain.
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J'ai apprécié ce roman et je l'ai lu jusqu'au bout mais pas sans peine car je l'ai trouvé trop prévisible et trop descriptif : avons-nous vraiment besoin de savoir que le personnage principal mange ses tartines grillées et que tel ou tel personnage s'habille de telle ou telle manière ? Cette volonté de tout détailler doit lui venir du cinéma, de l'amour de l'image... Mais moi, ça m'empêche de laisser libre court à mon imagination lorsqu'un auteur de donne tout dans les moindres détails. Par contre, si je vous disais en quoi je le trouve prévisible, je me verrais forcée de spoiler l'histoire et je ne me le pardonnerai pas car elle vaut le coup d'être lue : cette jeune fille qui sait très tôt qu'elle veut être photographe et non pas faire de la photographie pour le plaisir et qui brave les dangers de deux guerres plutôt que de continuer à faire des photos de mode qui l'ennuie profondément, cette jeune fille que l'on suit tout au long de sa vie, jusqu'à l'âge de décider de sa mort
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J'ai cru au départ qu'il s'agissait de la biographie d'une authentique photographe mais il n'en est rien. Boyd invente cette femme de bonne famille qui va mener une existence tambour battant. Amory se prend de passion pour la photo grâce à son oncle qui va être son mentor. Elle commence par des portraits de la bonne société mais rapidement cela ne sera pas suffisant, elle deviendra une photographe de guerre couvrant plusieurs conflits. [pour lire la suite]
Lien : http://liremoijeveuxbien.ove..
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Sympa ! La traduction est top !
Impression de lire une véritable autobio.
Cependant, on sent l'écriture masculine. Certains passages (romances ?) auraient mérité d'être davantage développés...
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