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Je connais T.C. Boyle pour d'anciennes lectures dont je ne me souviens plus rien. En regardant dans ma bibliothèque, je vois que c'est Talk talk, 25 histoires de mort et Un ami de la terre. Il ne me reste plus que le sentiment d'avoir bien aimé cet auteur, suffisamment pour avoir cumuler plusieurs livres. Alors, quand Les vrais durs me tombe entre les mains, j'ai l'impression que je vais retrouver le même sentiment. Mais…

Cela n'a pas été le cas! Alors, il est vrai que le style de T.C. Boyle, entrainant, fluide est agréable à lire mais je le trouvais diluer au possible dans la description des évènements qui surviennent. Et j'ai pensé que cela n'avance pas autant que cela aurait pu! Je me suis un peu ennuyé au milieu du roman.

Cette, les personnages sont suffisamment déjantés, foutraques pour me séduire mais dans Les vrais durs, je les ai trouvés dispersés dans leurs intentions, mal articulés les uns avec les autres. Il y a un certain flou dans chaque caractère en rapport avec sa position dans l'histoire. de plus, je n'ai eu que peu de sympathie envers eux et aucune empathie avec ce qui leur arrivait.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/les-vra..
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T.C. Boyle (Tom Coraghessan Boyle) est un écrivain et romancier américain né en 1948 à Peekskill dans l'Etat de New York. Depuis 1978, il anime des ateliers d'écriture à l'Université de Californie du Sud et vit près de Santa Barbara, dans une maison dessinée par l'architecte Frank Lloyd Wright. Il est l'auteur de plusieurs recueils de nouvelles ainsi que de nombreux romans. Dernier livre traduit chez nous, Les Vrais durs est paru en 2016.
Alors qu'il est en croisière en Amérique centrale avec son épouse Carolee, Sten Stensen, tue un petit malfrat qui tentait de détrousser leur groupe de touristes descendu à terre. de retour au pays, notre héros malgré lui n'aspire qu'à retrouver sa vie de paisible retraité sous le soleil californien. Pour son malheur, Sten a un fils, Adam, qui souffre depuis l'enfance d'une forme aiguë de psychose paranoïaque et délirante aggravée par les drogues, il se prend pour John Colter le célèbre trappeur (membre de l'expédition Lewis et Clark, qui avait pour but d'explorer les Montagnes Rocheuses) et ses ennemis sont les flics et les Chinois ! Pour envenimer les choses, le jeune homme s'est entiché de Sara - à moins qu'il ne soit tombé dans ses filets - de quinze ans son aînée. Sara vit seule avec son chien, et le reste du monde est son ennemi, ne reconnaissant pas les lois et les représentants de l'autorité fédérale. Adam et Sara contre le reste du monde, tout cela ne peut que mal se passer et sombrer dans la violence…
Un bon roman, mais… sur la forme on peut le voir de deux manières différentes. Contrairement à ses dernières productions, si le texte reste dense et le rythme rapide, la narration n'y est pas du tout éclatée, les faits s'enchainent logiquement et chronologiquement, le ton général y est moins virulent, bref on n'y trouve pas la démesure d'autres des romans de Boyle. Certains s'en réjouiront, d'autres le déploreront. C'est vous qui voyez, selon votre degré d'exigence.
Ce bémol évacué, TC Boyle nous plonge dans cette Amérique qui nous fascine autant qu'elle nous effraye (Comme dirait Jean-Paul Dubois, L'Amérique m'inquiète). Fascination devant ces gens qui au nom de la liberté individuelle vivent en marge de la société en s'exemptant de ses lois, inquiétude devant ces mêmes qui sont armés, seuls ou organisés en milices, prêts à survivre dans des bunkers en cas de fin du monde. Sara qui pourrit sa propre vie par son attitude devant les règlements de la société, Adam un cran au-dessus vit dans son monde intérieur, une folie qui l'aveugle et le rend d'autant plus dangereux qu'il est armé.
L'Amérique est devenue folle nous dit (et répète sans cesse) TC Boyle avec ce cocktail mêlant chez ses personnages, un doigt d'écologie, une dose de xénophobie, un soupçon de drogues et une large rasade de violence meurtrière.
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Peinture brutale d'une société américaine tout en contrastes abrupts.
Un proviseur d'école récemment à la retraite retrouve ses réflexes d'ancien « marine » et se retrouve adulé par le public mais en proie à de profondes interrogations.
Un jeune un peu paumé déraille totalement après avoir rencontré une femme à la vie apparemment tranquille mais totalement anti-système d'extrême droite.
Une presse qui ne cherche pas à informer mais recherche le scoop.
Un livre bien servi par un style qui nous faire vivre chacun de ces personnages de l'intérieur, jusque dans les détails les plus insignifiants du quotidien ; pas si insignifiant en fin de compte.
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J'avais adoré America lu il y a bien longtemps alors quand je vois une édition anglaise de ce roman traîner dans une boîte à livres, je me dis que je pourrais tenter l'aventure. Un livre en vo, pourquoi pas ;-)

Je n'ai pas été déçu par cette aventure et la rencontre des différents protagonistes. Naturellement, le plus intéressant est de voir Adam, emmené par sa maladie se confondre dans Colter, héros du Far West américain du XIXe siècle.

L'histoire, tour a tour racontée par Sten, Sara et Adam/Colter donne un bel échantillon de personnages américains de notre temps.

On ne s'ennuie pas tout au long des 400 pages…

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Les vrais durs ne sont pas toujours ceux auxquels l'on pense, pourrait songer Sten Stensen lorsque les dernières pages de ce roman nous invitent à le ranger dans les méandres de notre mémoire de lecteur. Si lors d'un voyage organisé au Costa Rica, une de ces croisières pour retraités que les américains affectionnent tout particulièrement, Sten neutralise à mains nues un jeune homme armé bien décidé à alléger son groupe en visite de leurs portefeuilles, son geste tient plus du réflexe d'ancien Marine que de l'action héroïque.

Glorifié malgré lui à son retour au pays, il retrouve avec sa femme Carolee la vie ennuyeuse d'un ancien proviseur à la retraite, affublé d'un fils errant entre folie et marginalité, qu'il tente sans vraiment trop s'en donner les moyens, de canaliser en le laissant vivre dans la maison de sa grand-mère fraîchement décédée.

Adam, son fils d'une trentaine d'année, se fait appeler Colter en mémoire de John Colter, un explorateur américain dont les aventures dans la région du parc de Yellowstone sont dignes du film The Revenant, récemment à l'écran. Ainsi il quitte régulièrement la maison que ses parents ont laissé à sa disposition pour aller crapahuter dans la montagne, essayant de se protéger de ceux que ses délires schizophréniques le font appeler « les hostiles ».

Dans son périple, il rencontrera Sarah, une de ces pseudo-révolutionnaires un peu barrées, persuadée que l'état fédéral n'a pas de légitimité sur elle, et qu'elle n'a ni à lui rendre de compte, ni à obtempérer. Forcément, quand un agent de police la contrôle sur la route, les choses s'enveniment…

Dans la région, les mexicains sont vite pointés du doigt dés que quelque chose va de travers, et quand il s'agit de défendre la forêt, qui abriterait la source d'un traffic de drogue, c'est Sten Stensen le héros d'un jour que l'on vient chercher. Jusqu'à ce que l'on découvre, ébahi, que son fils Adam est à l'origine des récents évènements dans cette forêt, et que, armé et délirant, il refuse de se rendre.

Boyle livre un roman dérangeant, librement inspiré des 36 jours de traque policière d'Aaron Bassler, qui interroge avec une plume acide et moqueuse, les dérives culturelles américaines, la folie banalisée, la xénophobie, la résistance vis à vis de l'état fédéral, l'attitude colonialiste des touristes américains, l'héroïsation à tout va, la toute puissance d'une police lourdement armée… Un roman sympathique mais un peu trop fourre-tout à mon goût.
Lien : https://www.hql.fr/vrais-dur..
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Je suis T.C. Boyle depuis la publication de son premier roman, le magnifique « Water music ». Ce que j'aime chez lui, même si son oeuvre est inégale, c'est, qu'en s'emparant de tous les thèmes qui agitent la société américaine, il n'écrit jamais le même livre.
Malheureusement, je n'ai pas réussi à rentrer dans « Les vrais durs ». Même si les personnages sont épatants – Sten, l'ancien Marine incarnation de la réussite sociale et de l'american Way of Life ; Adam, son fils à la fibre écolo atteint de psychose paranoïaque et délirante et qui se prend pour un trappeur du 19ème siècle ; Sara, adepte des théories du complot et qui refuse de se soumettre à toutes formes de règles et de loi -, la sauce ne prend pas et le récit traîne en longueur. Bref, j'ai laissé tomber vers la page 250.

Lien : http://papivore.net/litterat..
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Dans la même veine que ses précédents romans, T.C. Boyle explore les tréfonds de « l'âme américaine ». Mais, cette fois, ce portrait au vitriol d'une Amérique malade et névrosée se concentre sur trois personnages plutôt antipathiques : un vétéran du Vietnam « beauf » et xénophobe, une complotiste flirtant avec l'extrême droite nauséabonde et un jeune paumé, délirant et surtout monstre en devenir.

L'auteur livre une analyse sociologique de ces personnages, particulièrement fine et sans jugements, mais celle-ci m'a quelque peu perturbé, car j'ai été incapable de m'attacher à l'un d'entre eux. Cet aspect est cependant compensé par une écriture magistrale et un humour salvateur, typique du style de cet écrivain.

Dans le même registre, et bien que je sois un fan absolu de T.C. Boyle, j'ai malgré tout une préférence pour le faux pédophile du « Lointain souvenir de la peau » de Russell Banks, qui pour moi reste un chef d'oeuvre absolu.
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Ce roman débute avec un choc de générations et de culture. En plein voyage organisé, une attaque à main armée a lieu, et le protagoniste tue l'un des assaillant. le ton est donné, ce livre détaille scrupuleusement la haine/la peur de l'autre.
Puis, le roman bascule dans une autre intrigue avec un nouveau personnage. Voici un femme, 40ans, fan de critiquer la société, qui rencontre un jeune homme aux problèmes d'identité évidents. Ces trois personnages vont se relier les uns aux autres, une cavale sentimentale & tortueuse se créait. Les relations humaines & familiales sont aussi justes que terribles, la vision de l'american Dream est malmenée. Tout semblait bon dans ce roman. Malheureusement, on peut regretter de nombreuses longueurs inutiles qui ne convainquent qu'à moitié et certaines situations qui auraient méritées d'être mieux exploitées. (relation père/fils/mère)
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Après América et autres lectures de T.C. Boyle, celui-ci m'a déçu, parce qu'il tombe dans des clichés trop prévisibles. Cousu de fil blanc, il n'y a plus de nuances de gris dans un monde ou tout est soit bon ou mauvais. Mais je sais que certaines personnes aiment se raccrocher aux clichés, cela les rassure.
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Les vrais durs de TC Boyle sont tellement de "vrais durs" que j'ai eu beaucoup de mal à aller jusqu'au bout de leur histoire car j'éprouvais envers eux une certaine répulsion mais… il y a d'abord le talent de conteur de Boyle qui non seulement campe des personnages puissants mais sait conduire un récit crescendo, avec une telle force que l'on se laisse entraîner. Malgré le sentiment de malaise qu'il suscite, le roman finit par nous captiver. Et puis, il n'y aucune gratuité dans cette violence. TC Boyle peint un portrait des Etats-Unis, d'une certaine Amérique - ici la Californie- qui règle ses problèmes armes à la main et manifestent une haine viscérale de l'étranger. Ceux-là même, j'imagine, qui ont voté Trump ? Peut-être ?

Dans la famille des vrais durs, il y a Sten Stensen, professeur puis principal de son établissement scolaire. A la retraite, lors d'un voyage en Amérique centrale, son passé d'ancien Marine, vétéran de la guerre du Vietnam, resurgit quand son groupe est attaqué par des petits malfrats. Pourtant sous la dureté, il y a l'homme et c'est tout en subtilité que Boyle explore l'humanité et les failles du personnage, son sentiment de culpabilité, son amour pour sa femme, sa peur de la vieillesse et de la décrépitude et surtout le point faible, son fils.
Et oui, son fils Adam qui ne quitte jamais son fusil. Chez lui, la violence s'allie à la maladie mentale. Il pense être la réincarnation du trappeur Colter, un « dur » du XIX siècle qui, poursuivi par les indiens, sauva sa vie en accomplissant des exploits au-delà de toute endurance humaine. On suit d'ailleurs avec beaucoup d'intérêt le récit des aventures mouvementées de ce personnage hors norme. Quant à Adam, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est complètement allumé.
Enfin Sara qui vit seule avec son chien bien-aimé et refuse tout autorité, déniant à l'état de Californie le droit de lui imposer des règles. Une illuminée? mais plus inoffensive que les précédents. En fait, son refus de l'autoritarisme se retourne contre elle.
C'est donc bien l'Amérique malade que Boyle présente sans occulter les difficultés et les désastres pour la santé, la sécurité et l'écologie que provoque l'immigration mexicaine sauvage qui s'organise en cartel de la drogue. Ils développent leur culture dans les forêts californiennes qu'ils détruisent et font circuler la drogue dans le pays par l'intérieur sans avoir à franchir de frontières. La tentation est grande de céder à la haine et aucun ne va en sortir indemne.
Un livre que je ne regrette pas d'avoir lu car il permet de comprendre l'Amérique d'aujourd'hui et peut-être aussi notre monde actuel.
Lien : https://claudialucia-malibra..
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