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4,05

sur 12599 notes
Je ne m'y attendais pas. Ce n'est pas si courant, l'éblouissement.

Il y a des livres que j'ai aimés, adorés, d'autres qui m'ont déplue, déçue. Il y ceux qui nous instruisent, qui nous divertissent, qui nous bercent...

Mais là.
Ce fut la claque ; monumentale.
Un roman d'une terrible acuité, frappante et effrayante, et si contemporaine...

Quatrième de couverture : « 451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume. Dans cette société future où la lecture source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif. le pompier Montag se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé. »

Un monde sans livre et sans mémoire. Une existence organisée et tournée autour de la recherche du plaisir immédiat et de l'évitement de la souffrance. Un hédonisme basique et piégeux imposé au simple profit de l'entité dirigeante...

La description d'un mauvais rêve ? Mon pire cauchemar…
Mais heureusement vient alors l'éveil, l'espoir aussi. Celui que rien ne perdure sauf le besoin du savoir et de la culture.
Parce que c'est viscéral, profondément ancré en tout un chacun, prêt à jaillir et à s'épanouir.

Et cette fin ! Mon dieu cette fin qui m'a laissée scotchée, émerveillée, conquise… Elle touche au sublime.

J'ai très peu de livres de chevet, mais celui-ci le sera, assurément.
Et en version « brûlée », évidemment.
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Montag est pompier mais il n'éteint aucun feu, il les allume. Lorsque l'alarme de la caserne retentit, Montag et ses collègues partent à l'adresse indiquée et quand ils constatent que les habitants possèdent des livres, chose totalement interdite par la loi, ils mettent le feu à toute la maison. Certaines fois sans le propriétaire à l'intérieur, d'autre avec.

Mais un vent de rébellion souffle dans la tête de Montag qui va décider de s'emparer d'un livre et le ramener chez lui et les choses vont évidemment se compliquer pour lui.

J'ai trouvé cette lecture tout d'abord difficile au début car il est nécessaire à chaque page de bien se rappeler que l'oeuvre a été écrite en 1953 pour se rendre compte que, plus qu'une simple dystopie de science-fiction, on est face, sur bien des aspects, à une vision anticipative de notre époque actuelle. Epoque ou tout est contrôlé, ou l'information est manipulée pour des populations qui, partiellement conscientes de cela, se réfugient devant leur poste de TV réalité pour une bonne séance de pub après une épuisante lecture du dernier Voici. En ce sens, je trouve que Bradbury est un visionnaire. En revanche, de mon point de vue, 60 ans plus tard, ce livre commence à se faire vieux et cela est tout à fait normal mais sur bien des aspects on est malheureusement en pleins clichés.

Vu des années 50, il faut reconnaître l'énorme talent de Ray Bradbury pour cette lecture anticipative de l'évolution de notre monde.
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Bien à propos, j'ai gagné Fahrenheit 451 à la fameuse loterie du club Présence d'Esprit aux Imaginales ... quelques jours avant le décès de l'auteur. Je me suis donc attelée à la relecture de ce monument, que j'avais découvert il y a fort longtemps.

Guy Montag est pompier. Son job consiste à brûler des livres découverts chez des particuliers. Oui, car comme chacun le sait, les livres c'est le Mal. S'y cachent la faculté de réfléchir et de prendre conscience de ce qui nous entoure. Or, dans le monde de Montag, ce genre de choses est très mal vue. Chacun se doit de mener gentiment sa petite vie, aussi superficielle que possible.

Montag bien sûr approuve ce discours. Il brûle son lot de livres toutes les nuits et rentre ensuite retrouver sa femme, Mildred, abrutie par des émissions sortant d'une sorte de télé 2.0. Mais cet équilibre va être bouleversé essentiellement par deux évènements :

* La rencontre de Montag avec Clarisse, une jeune fille excentrique qui va innocemment lui faire comprendre la vacuité de son existence.

* Un soir, une vieille femme va préférer brûler en compagnie de ses livres plutôt que de continuer à vivre sans eux.

C'est le déclic pour Montag, il ne peut plus vivre en se voilant la face comme il l'a toujours fait. Il va ainsi mener sa révolution personnelle, assez maladroitement il est vrai, mais sincère tout au moins.

Je ne sais pas si j'aurais encore un jour l'occasion de lire un livre aussi intemporel que Fahrenheit 451. Ce qui est dénoncé ici ne sont pas tant les autodafés, ni même la censure, qui sont des attaques frontales aux livres et à ce qu'ils contiennent, mais surtout surtout la censure causée par la manque d'intérêt et la culture de masse abrutissante. Ce n'est pas comme si on n'était pas en plein dedans ...

C'est encore plus effrayant car plus latent, plus progressif et moins à même de créer des réactions de révolte. C'est une sorte d'abandon consenti de son esprit critique et du Savoir au profit des biens matériels, des distractions vide-cerveau et ... de la tranquillité d'esprit.

La langue de Bradbury (et celle des traducteurs) est poétique et riche. Ce livre est littéralement bourré de citations (et je lui dois d'avoir relancé mon tumblr), de ce genre de citations qui frappent, qui font se serrer le coeur (celle des papillons géants ci-dessus me donne presque la larme à l'oeil), que l'on retourne dans tous les sens, que l'on relit et que l'on a envie de partager. Chaque phrase frappe juste, aucune n'est de trop. le livre est très dense, très condensé. Il ne fait peut être que 213 pages mais il en dit beaucoup plus que la plupart des livres qui en font 600.

Fahrenheit 451 est selon moi un livre indispensable, que l'on soit lecteur de SF ou pas. C'est un livre qui transcende les années, les 60 années depuis qu'il a été écrit, et que tout le monde devrait avoir lu.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Relire aujourd'hui, soixante-dix ans après sa publication, le célèbre roman dystopique Fahrenheit 451? Truffaut, passionné par les livres en fit un film une dizaine d'années plus tard.

L'action se déroule dans une société future où les livres sont interdits et la pensée critique supprimée. On ne sait pas comment on en est arrivé là. le héros, Guy Montag, est un pompier dont le travail consiste à brûler les livres pour empêcher la propagation des idées subversives ; une mission dans une société sous contrôle technologique, qui maintient les citoyens dans un conformisme et une ignorance, gages de stabilité d'un gouvernement totalitaire.
Le grain de sable ? Montag rencontre une jeune femme nommée Clarisse, qui l'encourage à remettre en question les valeurs de la société et donc sa vie. le héros se rebelle et cherche la vérité. Il commence à voler et à cacher des livres, risquant ainsi sa vie.

Ecrit en période de la guerre froide, et pendant celle de l'ingérence gouvernementale américaine dans la réalisation des films à Hollywood, par un écrivain passionné par les livres dès son plus jeune âge, Fahrenheit 451 explore les dangers de la suppression de la pensée critique, la manipulation des médias et la censure.
Ray Bradbury donne une vision sombre sans concession et révèle les dangers de l'absence de remise en question.
Il développe les deux personnages centraux du roman autour des deux pôles : l'intérieur du système répressif (Montag) avec l'évolution de celui-ci, et celui de la pensée indépendant (Clarisse).

J'ai vraiment apprécié ce roman puissant, et (hélas) toujours pertinent à une époque, où la perception de la réalité est de plus en plus façonnée par les technologies, où la désinformation, et la surveillance progressent à grand pas, mettant en danger la pluralité des idées et l'existence de vrais débats.
A relire !
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C'est peu de dire que cela fait des années que ce roman post-apocalyptique est dans mon collimateur ! Incontournable de toutes les listes incontournables, chouchou des critiques et éminences littéraires incontournables, enfin roman brandi haut tel un pamphlet, un avertissement, un ultimatum ou un évangile, "Fahrenheit 451" est partout. A tel point que je me demande si les lecteurs qui, comme moi, ne l'ont pas apprécié, osent exprimer leur déception, de crainte de ployer sous la charge de la majorité dithyrambique.

Parce que oui, parlons franchement, je n'ai pas du tout apprécié ce roman. Ce n'est pas tant le sujet dystopique que le style de l'auteur qui m'a presque immédiatement rebutée. Exactement comme avec "Le meilleur des mondes", j'ai trouvé la forme indigeste, parfois même incohérente. Et l'auteur n'a pas réussi à me toucher, à me communiquer l'urgence de Montag, son héros, pompier pyromane d'une époque fictive où les livres sont prohibés et systématiquement brûlés.

Seules les toutes dernières pages ont enfin capté mon attention car le drame s'intensifie et s'humanise. La Cité - Chicago - est rasée par une guerre éclair, ce qui donne du relief aux initiatives de résistance et de survie des quelques hommes ayant décidé de sauver le patrimoine littéraire. A ce seul moment j'ai ressenti de l'empathie et des émotions intéressantes. Pour le reste, prix Hugo ou pas, rien dans ce roman, ni personnages, ni contexte, ne me marquera durablement.


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Fahrenheit 451... ou le cauchemar absolu de tout amateur de livres! Classé roman d'anticipation, uchronie, et que sais-je encore. Pour moi, c'est LE roman d'horreur!

Dans un monde froid et superficiel, les pompiers, ô le génial paradoxe, sont chargés de brûler les livres au nom d'un organisme tout-puissant. le but: empêcher les citoyens de penser, de réfléchir, en les abrutissant d'images débilitantes.
Bradbury signe là un roman fort et angoissant sur le contrôle des masses par l'image au détriment de la pensée. Un bel hommage à la liberté et à l'angoissante mais merveilleuse responsabilité de réfléchir par soi-même.
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Un monde futur où les pompiers sont là pour brûler les livres et non pour éteindre les feux ...toute réflexion est interdite ,empêchée ,le citoyen doit suivre tout ce qui se passe sur son écran ( les écrans prennent tous les murs si possible) , des choses futiles la plupart du temps. Mais le pompier Montag commence à ouvrir les yeux grâce à sa jeune voisine et décide de se rebeller ...sa première action sera de lire un livre ,ce qui est totalement interdit. .

Un hymne à la lecture , à la réflexion ,à la pensée individuelle que j'ai adoré. Je regrette simplement que le livre soit si court !
le monde qui est décrit est un peu angoissant ,sans âme ,tout y est sous contrôle ,mais c'est un univers vraiment original que je vous conseille de découvrir !
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Le seul défaut de ce livre, c'est sa classification. Utopie ou dystopie, cela n'est pas vrai. Ou disons que la menace qui plane, c'est que l'utopie devienne réalité. Brûler des livres, regarder des écrans géants toute la journée, être absorbé par l'image qui pénètre le cerveau et martèle aussi bien la conscience que l'inconscient... Dîtes-moi, ne serait-ce pas nous, ça ?
Fahrenheit 451 est un miracle de la littérature, comme on en connait peu. A la fois un roman magnifique et une oeuvre polémique qui pousse à la réflexion.
Un roman magnifique, tout d'abord. La prose de Bradbury est exceptionnelle. D'une poésie rare, elle claque les mots comme des fouets qui percutent et nous révoltent, nous fascinent, nous subjuguent. Les métaphores filent, les juxtapositions de termes en créent de nouveaux, et le tout forme un langage nouveau, brûlant, fiévreux et d'une virtuosité rare, dont la beauté est nécessaire pour servir le message.
Le message, l'oeuvre polémique, maintenant. Il n'y a pas grand chose à dire, si ce n'est que la société que peint Bradbury, c'est celle de l'anti-culture, l'anti-liberté, du refus du savoir, de la complaisance dans la soumission. La confrontation entre Montag et le capitaine Beatty est de ce point du vue la climax du roman. D'un côté, nous avons le livre, l'art, la liberté ; de l'autre, le bonheur, la culture de masse, l'autodafé. En somme, l'opposition classique des utopies/dystopies : liberté ou bonheur, art ou ordre, douleur ou contrôle, résistance ou soumission.
La fin est absolument bouleversante : la métaphore des hommes-livres, qui fuient le brasier incessant de la société qui abhorre la littérature, est somptueuse. Elle nous fait comprendre que, par delà l'économie, le droit, la politique, ce sont avant tout les mots, c'est avant tout la littérature qui donne au monde sa consistance. La liberté n'existe que parce que la littérature continue d'être. Bradbury est là pour nous le rappeler.
Sans les livres, pas de réflexion, pas de morale, pas de philosophie, pas de liberté.
Il fallait un texte magnifique pour nous le faire comprendre. C'est chose faite. Fahrenheit 451, une oeuvre indispensable. Une mise en abîme que tout le monde devrait lire. Ne serait-ce que pour comprendre que lire Shakespeare, lire Flaubert, lire n'importe quel auteur, c'est apprendre à être libre.
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Classique de chez les classiques !!! Une relecture passionnante... il faut dire que je l'avais lu il y a plus d'une vingtaine d'années et en anglais... Je me rends compte que j'avais capté l'essentiel à l'époque, mais pas toutes les subtilités. J'ai trouvé ce livre captivant... Je n'ose m'imaginer un monde où les livres sont brûlés ! Quelle perte !!! Mais l'angle qui est amené dans ce bouquin est très intéressant... Formaté un univers, empêchant le libre penser, en s'en prenant à la source... parce qu'il y a plus que les livres dans ce que nous propose Bradbury comme vision du monde. Exit les débats d'idées, les conversations profondes, les émissions intelligentes. Faudrait surtout pas amener les gens à se questionner, à réfléchir. Bref, on ne peut que se poser des questions à la lecture des pages de cette oeuvre... et si... A lire, évidemment !
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A vrai dire, je me suis imposé cette lecture recommandée par Babelio et ses adhérents !
Désolé, 3* sera ma note définitive, je trouve que la critique est surfaite sur ce livre qui ne nécessite pas tout votre enthousiasme ! Je me suis ennuyé toute la première partie avec une envie d'abréger cette fastidieuse lecture, mais j'avoue que la vision qui s'en suit est vitale dans un monde qui a perdu ses repères...Mais les époques ont évoluées, et je préfère de loin nos nouveaux penseurs tournés vers le positivisme...
N'empèche que je continuerai à solliciter Babelio pour m'orienter vers de nouvelles lectures et surtout pour les lectures dites "classiques", je vous conseille Faulkner Nobel 1949....
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