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3,45

sur 160 notes
Voici enfin un peu de temps pour lire cet essai dont j'avais beaucoup entendu parler. Il ne dit rien de bien nouveau par rapport à d'autres auteurs (Maurice T. Maschino, par exemple, et son "Vos enfants ne m'intéressent plus" ou "Voulez-vous vraiment des enfants idiots ?").

Pour beaucoup de choses, je souscris à son analyse : une réforme Haby instituant le collège unique sur une hypothétique (et fausse) hausse de la natalité, entérinant une coutume qui n'a jamais été stoppée depuis, - tout juste ralentie : la baisse du nombre d'heures de cours, notamment en français. Il parle également de baisse qualitative, née du combat contre un ennui décrété par les anciens bons élèves et prêté aux "mauvais". Cette baisse tend à vider les enseignements de leur substance disciplinaire, de leurs enjeux, pour proposer d'ausculter les propres centres d'intérêt voire le propre supposé intérêt des élèves, avec une complaisance particulière pour les ruraux et les banlieusards, traités en indigènes (cf. Préface de Bernard Lecherbonnier). Or c'est l'absence de défi intellectuel associée à l'impossibilité d'apprendre rigoureusement et exhaustivement sa langue qui renfonce l'élève en difficulté dans son exclusion et fait le lit de son ennui.

Cf. suite de la note de lecture (et mon avis) sur mon blog.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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c'est un livre qui m'a profondément touchée et je considère que ses propos sont battis sur du réel et non du fictif. La decheance des systèmes est en train de ce faire dans les profondeurs et nous sommes malheureusement aveugle dans notre vie de tout les jours pour ne pas voir les changements flagrants. Je considère donc que nous avons a faire a de plus en plus de corruption et l'auteur l'explique de façon directe et précise. Je vous conseille de le lire: vous ne serez pas déçus.
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La baisse du niveau scolaire fait peur, les causes profondes, voulues, de cette baisse font plus peur encore.
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Cela fait plusieurs années que l'on répète que l'école en France s'étiole: des élèves quittent l'école et arrivent en sixième en sachant à peine lire et compter, des matières sont négligées, et quelques années plus tard, un bachelier inapte à faire des débuts sur le monde du travail se retrouve à stagner. Depuis des années, des réformes scolaires sont entamées et ne contribuent nullement à encourager des progrès chez les jeunes français, qu'ils soient scolarisés dans le primaire ou le secondaire. À croire que les politiques sont plus soucieux de graver leur empreinte dans le marbre de ce domaine jadis prometteur, que de préparer les futurs citoyens. Ayant été longtemps en contact avec le monde scolaire dont je ne veux plus entendre parler, je me suis précipité sur cet ouvrage au titre si frappant. Jean-Paul Brighelli, Normalien agrégé de Lettres ayant fait le tour de tous les niveaux du paysage éducatif dresse un constat alarmant. Avec cette insidieuse lubie consistant à mettre l'élève au coeur des priorités, les enseignants négligent leurs matières, et se perdent dans des miscellanées d'activités ludiques et débilitantes. Désormais, pour réussir, on ne sanctionne plus (au sens littéral du terme, c'est-à-dire observer) les progrès ou les fautes de l'élève: tant qu'il ânonne ce que le professeur a dit, c'est très bien. L'auteur revendique un retour aux méthodes classiques, à savoir la préservation de l'apprentissage de l'orthographe jusqu'à la terminale, le retour de la dictée. Mais c'est surtout un retour de la rigueur que prône cet ouvrage! Je me souviens de ces années au lycée où je consignais sur des fiches mes cours d'Histoire ou de littérature, d'après-midi passés à réviser lors de la préparation du baccalauréat. Car aujourd'hui, le goût de l'effort s'est perdu. À quoi bon stagner sur un chapitre ? Il faut boucler le programme ! Pas de quartier ! Passons outre les difficultés des villains petits canards, ils se débrouilleront!

Vous avez parlé d'un redoublement ? Oh non! Vous n'y pensez pas un seul instant ! Infliger un traumatisme à l'enfant ! Hors de question ! Comment pourrait-il se sentir chez lui autrement dans cette école? Les interrogations sont notées sur vingt? Mais de tels critères braquent les enfants! Il faut s'adapter à leurs besoins! Laissez-moi rire! Et voilà comment des générations de lycéens dorlotés et ménagés se retrouvent brutalement confrontés à une dure réalité sur les bancs de la faculté, ou en hypokhâgne (première année d'étude en classes préparatoires aux grandes écoles)! Ce déclin a été voulu et programmé par des élites qui veulent perpétuer leur endogamie sociale et faire des jeunes Français des serfs taillables et corvéables à merci, et qui se bousculent aux portes d'un certain organisme censé accompagner et aider les "demandeurs d'emploi".

L'école française malmène l'Histoire de son pays, elle casse la chronologie, elle renie la culture et ne donne plus aux enfants les bases fondamentales qui doivent leur permettre d'enrichir leurs connaissances et de progresser. Et voilà comment des jeunes sans repères prennent un mauvais chemin et sombrent dans la criminalité. Bien sûr, certains professeurs subissent des pressions venues des départements académiques, des inspecteurs également, et se retrouvent contraints d'assurer non seulement un rôle de pédagogue, mais également d'éducateur auprès d'enfants ingérables puisque les parents ont jeté aux orties leurs obligations. Les fossoyeurs de l'école peuvent être fiers d'eux.
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Un livre acide et souvent caricatural mais il a le mérite de donner à réfléchir sur l'évolution du système éducatif français. A lire !
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Si j'ai ouvert ce livre, c'est que oui je me pose des questions sur l'école, sur sa capacité à résister à l'évolution de la société (mercantilisme, présence massive de jeunes élevés par des familles aux traditions et valeurs différentes, mondialisation, prosélytismes, cloaque internet…).
A vrai dire, je n'ai pas terminé ce pamphlet. Et ceci pour deux raisons :

D'une part, il affiche très vite des partis pris sur la cause du problème (le problème c'est la non-acquisition de compétences, la non-fabrication de citoyens responsables…prêts à se refaire Verdun), qui relèverait selon lui d'une volonté délibérée de faire des enfants des consommateurs idiots. (Et donc l'école remplit son rôle : elle produit ce qu'une caste de dirigeants a voulu qu'elle produise, bravo l'école, le problème c'est la caste en question).

D'autre part, dans les toutes premières pages il cite la nomination de Mme Pau-Langevin au poste de ministre délégué à la réussite éducative et date ceci de 2021. Or, cette innovation et cette nomination datent de 2012, sous le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, donc la présidence de François Hollande. Soit le livre a été écrit et relu à la va-vite, soit l'auteur se laisse emporter par sa fougue révolutionnaire et fait peu de cas des sources et des arguments.
Dans les deux cas, lire plus loin était inutile.

Comme livre écrit à la va-vite je préfère le mal orthographié « anatomie de l'amant de ma femme » et comme livre à la plume acide, les portraits de Saint-Simon 😁

Bref, ce n'est pas parce qu'un livre est violemment provocateur qu'il a raison de bout en bout.

souvenons-nous aussi que souvent les éditeurs exigent un certain nombre de pages et… il faut bien remplir !
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Fiche de lecture - La fabrique du crétin :

La principale critique de l'auteur est la suivante : la réduction du niveau général de l'écoles. :
Elle trouve selon lui son origine dans la construction coloniale de l'école confrontée aux idéaux égalitaires et libertaires de la révolution des années 68.
Cette schizophrénie de permettre à tous d'accéder à une éducation minimale, permettant de tenir des postes de subalternes, tout en valorisant « l'auto-apprentissage », serait les causes principales de ce nivellement par le bas.
Ainsi, cette constitution serait un avantage pour le système qui produit ce dont il a besoin : des travailleurs peu éduqués, peu exigeants, corvéables à merci, qui oscilleront entre le pôle emploi et des CDD de quelques mois.

On ne cherche plus à donner un accès à une culture de qualité, mais on réduit la qualité pour qu'elle soit accessible à tous : restrictions d'heures de cours, réduction de la qualité de l'étude des sujet, intégration d'activités dites « annexes » comme les sorties, l'entrée de l'entreprise à l'école …
On conditionne les enfants à s'intégrer encore plus à un milieu culturel et économique défavorisé dans lequel ils évoluent déjà, par une valorisation de la culture de la rue, au détriment de la culture classique
Et ce, sous prétexte que les enfants issus des milieux défavorisés ne sont pas aptes à comprendre et à intérioriser la beauté de la culture classique. On les encourage donc à rester dans leur zone de confort en leur proposant d'étudier des sujets qui se rapprochent de ce qu'ils connaissent. On ne leur ouvre pas l'esprit, on ne leur permet pas de confronter leurs idées, d'élever et de confronter des réflexions construites. On les conforte dans leur propre ignorance en leur assurant que leur avis vaut tout aussi bien qu'un autre.

L'auteur est très critique vis-à-vis des pédagogies dites « nouvelles » qui selon lui une forme d'agitation et de stimulation inutile, d'autant plus qu'elles ont tendance celui lui à être dénuées de fond. Est-ce vraiment le cas ? A creuser …

Très avant-gardiste en ce qui concerne l'évolution de la société. Ce livre écrit en 2005 prévoit d'ores et déjà l'irruption d'un sursaut religieux qui viendrait combler l'absence de valeurs et de projet laissé par l'Institution, ainsi que le rôle des médias qui présentent aux élèves des modèles issus de leur milieux. Ils s'y identifient et considèrent que s'élever peut donc se faire sans réel effort intellectuel ou stratégique. La seule ressource digne de ce nom est la beauté physique, qui permet d'être repéré pour telle ou telle émission de téléréalité, ou alors la vulgarité dans la musique, avec des écrits peu travaillés dans les textes de rap, ou encore le sport.

Enfin, il critique d'une manière très juste la diminution de la qualité des temps d'enseignement de l'Histoire , créant un séquençage des événements par la technique « d'objet d'étude » aussi bien dans le domaine de la littérature, que des langues ou de l'histoire-géographie.

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Je l'ai pris un peu par hasard sur les rayons de la médiathèque et bien m'en a pris.
S'il ne rendait pas compte de façon aussi réaliste de la réalité de l'école aujourd'hui on pourrait en rire.
L'auteur manie très bien les mots et affirme que l'on ne donne plus de culture aux élèves.
Il n'a que trop raison. Pourtant quel bonheur que les étoiles dans les yeux d'un enfant qui découvrer un texte qui lui plait, lui parle......

A lire parce que c'est drole, écrit de façon simple.
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Le niveau scolaire diminue depuis des années, dû à la société de consommation, les profs de moins en moins formés correctement, des inégalités sociales... Si les enfants sortent de plus en plus stupides (Bac+5 aujourd'hui = Bac d'il y a 15 ans), le chômage augmentera, ce qui fatalement rendra les postes d'intérimaire de plus en plus convoitables et donc de plus en plus dégradants pour l'humain. Comme pour tous les penseurs qui vont à contre courant, toujours se poser la question : mais à qui profite le crime ?
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Jean-Paul Brighelli présente les causes de l'échec du système éducatif français.
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