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Je connaissais André Brink pour avoir lu Une saison blanche et sèche, roman que j'avais apprécié. Avec le Vallon du Diable l'auteur reprend un décor qui lui est cher, l'Afrique du Sud, dans lequel des personnages pour le moins étranges vont évoluer: Flip Lochner, le journaliste et historien s'improvisant enquêteur. Il apparaît comme un rustre, ponctuant ses phrases d'un vocabulaire à faire rougir un charretier ; Lukas Lermiet, dit Petit Lukas, qui joue un rôle important. Sa mort prématurée est un déclencheur pour notre personnage qui veut apporter ses cendres à ses proches ; Tatie Pavot ; Peet Piedplat le nain, rebaptisé Tête-de-Noeud par Flip ; Emma, femme mystérieuse et envoûtante qui, elle aussi, jouera un rôle important pour Flip...

L'histoire est intéressante et le thème pour le moins original. La structure du roman mérite d'être soulignée. L'écriture est riche. Tous les éléments étaient réunis pour avoir le succès escompté. Pourtant, j'ai mis du temps à rentrer dans l'histoire. Les premières pages paraissent assez lourdes. A mon sens, André Brink insiste un peu trop sur la vulgarité de son personnage. On reste focalisé dessus. Elle ne sert pas vraiment l'histoire. Ceci dit, les premières pages passées, le lecteur rentre peu à peu dans les pensées du personnage, dans ses actions, et se retrouve presque dans ce décor à la fois sauvage et magique. L'auteur mêle avec brio magie et réalité.

Un roman à lire, même si, à mon sens, il est en-dessous d'une Saison blanche et sèche.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Ca commence par 2 "putain" et un "bordel" dans chaque phrase... passons sur le style volontairement grossier qui permet de définir le personnage, mais un peu pénible tout de même.
En préface, André Brink précise lui-même que "le vallon du Diable, ses habitants, son histoire, n'ont de réalité que dans les pages qui suivent". Heureusement... ! J'ai arrêté ma lecture au tiers du livre, écoeurée par cette avalanche de personnages contrefaits, tordus, débiles, hydrocéphales, handicapés en tous genres, fruits de 150 années de consanguinité. Je suis peut-être passée à coté d'un chef d'oeuvre mais je n'en ai pas l'impression, d'autant plus que d'autre livres d' André Brink sont vraiment magnifiques.

Je suis quand même allée chercher quelques infos sur "l'enfer" qui a inspiré André Brink pour ce livre :
Gamkaskloof, la “vallée de l'enfer”
On les a pris pour des sauvages ou pour des fous, on les disait agressifs et illettrés, les gens de la vallée oubliée. Heureusement, des études sont venues prouver le contraire (Die Hel, par Johan Vorster, University of Cape Town 1992). Cette vallée longue d'une vingtaine de kilomètres et large de six cents mètres, en plein coeur du massif du Swartberg, a été d'abord occupée par les Bochimans. En 1830, Petrus Swanepoel s'y installe avec sa famille, bientôt rejoint par les Cordier (descendants de l'Orléanais Louis Cordier), Mostert, Marais (descendants du Francilien Charles Marais) et Joubert (descendants du Provençal Pierre Joubert). Ainsi, une petite communauté de 120 personnes a vécu ici pendant plus d'un siècle, comme en dehors du temps. Débarquant par hasard dans la vallée durant la guerre anglo-boer, le général Reitz a ainsi rencontré des hommes et des femmes vêtus de peaux de bêtes. Il n'y avait aucune piste, aucune route de communication avec le monde extérieur ; l'eau coulait entre les rochers, les animaux fournissaient la viande et le lait, les abeilles produisaient du miel et du tabac avait été planté. Rien à voir avec l'enfer. L'expression “Die Hel” avait été lâchée par un inspecteur vétérinaire qui en avait assez de faire le chemin à pied. En 1962, un fonctionnaire bien intentionné fit construire une piste d'accès pour les voitures, et la vallée se vida petit à petit de ses occupants. L'école a fermé en 1981 et le dernier résident a vendu sa ferme en 1991. La vallée est désormais protégée par le comité “Cape Nature Conservation” ; une lente restauration des bâtiments est en cours. Pour les longues soirées sous les étoiles, vous frissonnerez en lisant le vallon du Diable d'André Brink (Stock).
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Ça commence très doucement, ça oscille un peu entre le baroque et le fantastique... Un milieu clos, étouffant.... Un héros perdu au milieu d'extrémistes religieux.... Bizarre et prenant au plus haut point....
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Troublant, déconcertant, provocant, fascinant, captivant, envoûtant...

André Brink nous emmène dans les profondeurs de l'Afrique du Sud, non loin du Cap, où vit une communauté de calvinistes purs et durs, installés là depuis l'époque du Grand Trek en 1838.

Durs ? C'est le moins que l'on puisse dire ! Ils sont farouches, impitoyables, inhospitaliers, intransigeants, rigoristes, âpres, inflexibles, ces hommes et ces femmes qui ont trouvé refuge dans ce vallon d'accès presque impossible.

Purs ? Ce que va découvrir Flip Lochner, journaliste au bout du rouleau, historien raté, c'est bien autre chose que de la pureté !

Flip, le narrateur, est interpellé, dans un séminaire, par un jeune homme, Petit Lukas Lermiet qui a relevé l'intérêt que le journaliste porte au Vallon du Diable, dans le Swartberg. Petit Lukas est étudiant, mais il vient de "là-bas"... Pendant une nuit bien arrosée, trop arrosée, le jeune homme accepte de parler de ce vallon, de l'arrivée de son "père fondateur", Lermiet Prophète, au cours d'un hiver des plus rigoureux, il y a cent cinquante ans. Il était accompagné de sa famille et de quelques compagnons d'exode. Les seuls survivants de cette descente vers l'Enfer qui leur était apparu comme la Terre promise, furent le Prophète, Mina, sa femme, une fille et deux très jeunes garçons.

Lorsque Flip se réveille, le lendemain, avec une solide gueule de bois, il a la promesse de rencontrer une nouvelle fois Petit Lukas, dont il apprend... la mort subite, au cours d'un accident routier. Sa vie étant un champ de ruines (sa femme vient de le quitter, ses enfants le repoussent, sa motivation professionnelle se délite), le journaliste entreprend de se lancer dans une enquête sur cette étrange communauté qui a fait de l'autarcie sa raison de vivre. Il part donc, un appareil photo, un magnétophone, de nombreux paquets de cigarettes, une bouteille de whisky comme seuls bagages, à l'assaut de ce mystérieux vallon.
La suite sur...
http://livresouverts.canalblog.com/archives/2010/06/24/18409294.html
Lien : http://livresouverts.canalbl..
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Le vallon du diable / André Brink
En Afrique du Sud, non loin du Cap existe un vallon dont l'accès est presque impossible et où il règne une sécheresse terrible : un lieu d'où les oiseaux ont disparu. Y vit une communauté de calvinistes purs et durs installé là depuis le Grand Trek, immense migration de plusieurs milliers de fermiers boers de la colonie du Cap vers l'intérieur des terres entre 1835 et 1840. Rejetant tout étranger et tout homme de couleur, ces boers respectent une domination patriarcale absolue selon des principes intraitables avec pour but une société idéale.
Flip Lochner est journaliste et historien, un peu rustre et aventurier désoeuvré et il décide d'aller enquêter sur cette communauté étrange qui vie dans une autarcie aberrante, selon des lois archaïques où les hommes font la loi. le principe en bref est que l'éducation ne sert à rien chez une femme si elle ne sait pas faire cuire un pain pour son homme. Viols et incestes y sont monnaie courante.
C'est le récit de cette aventure que nous conte Lochner dans un style un peu à l'emporte pièce avec des formules triviales et des mots du cru paysan.
le premier jour de son arrivée chez Tatie Pavot où il fait étape, Lochner voyant trois cercueils dans le séjour demande à comprendre : en fait la coutume veut que lors d'un mariage le marié reçoive un costume fait main et la mariée un cercueil. Comme Tatie a été mariée trois fois, elle possède trois cercueils. Dans ce monde que découvre Lochner, le religieux sinon le macabre coexistent avec le loufoque. Cela commence bien et Lochner n'a pas fini de faire des découvertes affolantes. le ton est donné dès le départ et bizarrement partout il se rend, il voit des gens qui vaquent à leurs occupations mais qui dès qu'il voit cet étranger se figent, se métamorphosant en pierre comme s'il était un extraterrestre. Dès qu'il a le dos tourné, les messes basses vont bon train.
Lochner est frappé par le nombre incroyable d'handicapés mentaux et physiques, fruits de 150 années de consanguinité, qui se cachent dans les coins sombres les plus reculés, tandis que les mères affluent avec des présents et leur fille nubile à caser.
Les sanctions contre les contrevenants sont multiples et violentes : lapidation à mort pour les femmes, euthanasie des enfants métissés de Hottentots ou de Bochimans.
La rencontre d'Emma, une jeune femme mystérieuse et un peu rebelle va changer le cours des choses pour Flip dont le but ne sera plus seulement de faire un reportage mais aussi de soustraire cette femme dont il devient amoureux, à la folie de cette secte habitée de superstitions d'un autre âge, où le diable est omniprésent. Peu à peu les langues se délient : certains et surtout des femmes se confient à lui qui n'en croit pas ses oreilles.
J'ai lu de nombreux ouvrages d'André Brink, mais je dois avouer que celui-là ne ressemble à aucun autre. Certes le thème est original mais je ne suis jamais parvenu à entrer vraiment dans cette histoire au style souvent grossier surtout dans la bouche de Flip, un récit déconcertant avec des personnages déroutants et nombreux où le macabre côtoie le fantastique et le baroque. En bref, je n'ai pas vraiment aimé.
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Dans un vallon d'accès presque impossible, non loin du Cap, en Afrique du Sud, vit une communauté de calvinistes purs et durs, installés là depuis l'époque du Grand Trek (1838).
Ces Boers aux principes intraitables ont créé leur société idéale : rejet des Noirs et des étrangers, domination patriarcale absolue. Journaliste et historien en mal de reconnaissance, Flip Lochner décide d'enquêter sur cette communauté enfermée dans une autarcie aberrante. Il va découvrir un monde régi par des lois archaïques où les hommes font la loi : lapidation de la femme adultère, élimination des enfants mal venus, incestes multiples. Tandis que les éclairs de chaleur déchirent le vallon ravagé par la sécheresse, une succession d'histoires et de légendes contradictoires vont miner en lui toute certitude. Encore un roman dont on ne sort pas indemne tant les personnages et les situations sont cauchemardesques !

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J'ai trouvé l'histoire très intéressante même si au tout début du livre, lorsque l'auteur commence à présenter les principaux personnages on se sent un peu perdu devant le nombre et les noms des personnages; la filiation des uns et autres finit par vous dérouter complètement mais c'est peut-être, c'est l'objectif recherché par l'auteur. En fait, cette aventure aurait pu s'être réellement déroulée lors d'époques pas très lointaines, dans un pays où le paganisme et les superstitions des populations autochtones s'étaient sûrement mêlés aux rigueurs de certaines théologies protestantes dans l'esprit des premiers colons. Certains passages qui n'ont pas d'explication rationnelle, tels que des morts qui sortent de leurs sépultures pour se promener dans la nature, pourraient mettre mal à l'aise un lecteur qui, ayant lu Une saison blanche et sèche, s'attendrait à découvrir des faits aussi réalistes. L'auteur nous a cependant habitués à ce genre de pratique, dans La porte bleue ou L'insecte missionnaire, où des scènes et des événements inexplicables cheminent tout au long du récit, aux côtés de composants plus évidents de l'histoire. Un conte à la trame imprévisible et à la limite du fantastique, qui pourrait à mon sens avantageusement inspirer un film
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