Si
les enchanteurs devaient appartenir à la mouvance me too, ils en seraient une version gentillette. A commencer par le titre. Là où d'autres auraient pu s'en référer à des images porcines, ici nous avons des merlins bis nageant, soit, en eaux troubles, mais enchanteurs quand même.
Nouk, le personnage principal.
Recherche internet, il s'agit d'un avatar autobiographique de l'auteur. Anorexique dans un autre ouvrage,
Petite, nous la retrouvons ici, 20 ans, concours normal sup, des manifestations anti-Pinochet, l'agrégation et finalement son entrée dans le monde de l'édition avec ses gourous machiavéliques et dictateurs en lettres, j'ai nommé, Olaf, pas plus Olaf que moi, c'est un breton, et Werther, beau jeune et romantique il va de soit, du moins pour ceux qui le regarde avec des lunettes opaques. Ajoutons deux enfants, mais ce n'est pas l'objet du livre.
Revenons à Nouk.
Geneviève Brisac nous décrit le monde de l'Edition qu'elle connaît bien. Cela n'étant pas notre cas, doit on généraliser ou est ce un épiphénomène dont Nouk aurait fait les frais.
Donc, Werther ou Olaf, ce sont les mêmes, charismatiques on ne peut plus, règne sur tout un petit monde qui rampe ou presque à leurs pieds. Côté féminin pour peu que vous en valiez la peine, laiderons et retour d'âge exclus, un détour coucherie s'impose en toute évidence et des luttes intestines entre filles sont les bienvenues à la gloire du père éditeur.
Etc., etc.
Que dire ?
Style. Oui, mais parfois je ne comprends pas. Ainsi et en toute fin :
- Elles sont venues la chercher ?
- oui, elles sont là. Et lui aussi.
Qui sont elles ? Qui est lui ? Compliqué d'être plus clair et de vous donner une impression de limite.
Bref.
Les enchanteurs est un aperçu du monde d'avant.
Je rajoute des questions.
Ce monde existe il toujours ?
N'est ce pas similaire dans d'autres monde, de la finance, politique, médical, commercial, médiatique et dans la boulangerie industrielle du coin.
Est ce une histoire de sales types ou plutôt une histoire d'abus de pouvoir de celui qui en dispose, autre question les femmes lorsqu'elles seront en nombre au pouvoir n'auront elles pas un comportement équivalent ?
Papillons attirés par la lumière où est l'innocence de la chenille ?
Enfin, une phrase ; les écrivains, ils se livrent à des sortes de plaidoiries pour se montrer sous leur meilleur jour, bluffer la postérité, qui s'en fiche d'avance.
N'y a t il que des bons d'un côté et des mauvais de l'autre surtout si on a qu'un côté du point de vue.
Les enchanteurs, à rajouter sur la liste de tout ce qui ne va pas en ce bas monde. Ce qui va bien est moins intéressant et seuls les problèmes sont à régler.