Nouk, double fictionnel de
Geneviève Brisac , jeune adulte, milite à gauche, milite pour les droits des femmes, obtient l'agréation et entre dans le monde de l'édition, le tout avec une déconcertante facilité.
La rebelle qu'elle affirme être va néanmoins devoir dès lors composer avec un monde d'hommes où l'on entretient sciemment la compétition entre les femmes. Femmes qui composent un, je cite" harem" où les éditeurs, présentés comme charismatiques, n'ont qu'à piocher au gré de leurs envies...
Favorite un temps, puis délaissée et passée au crible lors de séances dignes des procès staliniens, Nouk semble enchaîner les situations traumatiques, situations qui ,de plus ,la renvoient à son adolescence.
Je me réjouissais de prendre des nouvelles de Nouk mais je suis un peu déçue par ce texte qui se focalise uniquement sur les relations au sein du milieu de l'édition, sans qu'on comprenne vraiment en quoi consiste le métier d'éditeur, tant tout semble survolé.
La vie personnelle de Nouk , en dehors du travail, n'est que peu mentionnée, ce qui donne peu de chair à son personnage et c'est dommage.
Il n'en reste pas moins que la violence des relations de pouvoir est clairement décortiquée et qu'on sort un peu groggy devant tant de sexisme, d'âgisme pleinement assumés au nom de la sacro-sainte rentabilité.